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Corrigé de question de synthèse : Après avoir présenté les transformations réce

Corrigé de question de synthèse : Après avoir présenté les transformations récentes de l'organisation du travail, vous montrerez que les caractéristiques du taylorisme n'ont pas totalement disparu. D'Adam Smith à J.A. Schumpeter, les économistes ont souvent compris l'importance de la manière d'utiliser la force de travail dans les organisations productives afin d'obtenir des gains de productivité qui sont un facteur de croissance. Les ingénieurs et industriels se sont eux aussi penchés sur cette question dans un but plus pratique que théorique. C'est ainsi que F.W. Taylor a mis en place à la fin du XIXe siècle un système basé sur la double division du travail. Division horizontale qui consiste en la décomposition d'un tâche complexe en plusieurs tâches simples, d'une part, et la division verticale qui sépare les tâches de conception des tâches d'exécution, d'autre part. Le tout débouchant sur un travail prescrit. H. Ford a amélioré le système en introduisant le convoyeur mécanique et des rémunérations attractives pour l'époque (question 2 pour plus de détails). Ces systèmes se sont diffusés à toute l'industrie durant une grande partie du XXe siècle avant de laisser la place à diverses nouvelles formes d'organisation du travail (NFOT). Nous commencerons donc par expliquer le déclin du taylorisme à partir des années 1970 en France ainsi que les caractéristiques des NFOT qui les ont, en principe remplacées. Puis nous verrons que sous bien des aspects ces évolutions relèvent davantage de la continuité que de la rupture car le taylorisme n'a pas totalement disparu. I) Les transformations récentes de l'organisation du travail... Le taylorisme et le fordisme ont connu des crises qui ont permis la mise en place de NFOT souvent influencées par le toyotisme. A) La crise du taylorisme et du fordisme. • Le refus des travailleurs pour les raisons suivantes : travail pénible, répétitif, peu valorisant (question 2 TP). Main d 'œuvre plus éduquée avec une conscience politique plus marquée. Conséquences : coulage, absentéisme, turn over et donc frein à la productivité. • Un type de production moins adapté à une clientèle plus équipée. Cette dernière nécessite un renouvellement et un élargissement des gammes de produits offerts afin de maintenir la consommation. B) Post et néo taylorisme. • Expliquer : élargissement des tâches (doc 2) enrichissement des tâches (doc 2) rotations des postes (question 2) • Objectifs : redonner du sens au travail, le rendre moins lassant, moins pénible, utiliser tout le potentiel des travailleurs et pas uniquement leur potentiel physique (doc 4). C) Le toyotisme. • Présentation de T. Ohno et des 5 zéros.(stock, délai, défaut, panne, papier) • Nombreuses différences avec l'organisation fordienne.Q2 Comme souvent cependant une innovation n'implique ni la disparition ni une rupture franche avec ce qui ce faisait avant. II) … qui laissent toujours une place à certaines caractéristiques du taylorisme. Indépendamment des inconvénients du taylorisme celui-ci reste toujours présent sous sa forme traditionnelle, adaptée et même dans les méthodes d'inspiration toyotiste. A) Le taylorisme s'est adapté aux services • Le taylorisme est né dans l'industrie, on pourrait croire que le déclin de ce secteur en France depuis les années 1970 allait entraîner avec lui ce mode d'organisation du travail. En fait il s'est adapté à certains services relativement peu qualifiés comme dans les centres d'appel, la restauration rapide, l'entretien des locaux (ménage) etc. • Il s'est aussi adapté aux nouvelles technologies notamment dans le domaine du contrôle des travailleurs (questions 4 et 5 doc 3). B)Post et néo taylorisme poursuivent la double division du travail. • L'élargissement des tâches et la rotation des postes reviennent à pousser la division horizontale moins loin mais ne la remettent pas en cause. • L'enrichissement des tâches et la responsabilisation des travailleurs n'impliquent pas une autonomie complète des travailleurs mais seulement, la division verticale est toujours présente même si l'encadrement direct s'est allégé au profit de la surveillance électronique et de la pression du client (documents 2 et 3). C) Le toyotisme, rupture ou continuité ? • La question 2 nous montre les différences, réelles entre le toyotisme, dune part, et le taylorisme et le fordisme, d'autre part. Néanmoins l'objectif reste le même : intensifier le travail. De plus les cercles de qualité ou la réaction face aux pannes ne sont pas une rupture avec la division verticale, les travailleurs ont une plus grande marge de manœuvre dans le cadre de ce qui est imposé par la hiérarchie. • Conséquences : augmentation et cumul de la pénibilité Doc 4 question 6. Conclusion. Les principes du tayloro-fordisme ont été poussés à l'extrême ce qui a entraîné des adaptations et des modes d'organisation plus radicalement innovants. Néanmoins ces innovations se sont ajoutées au taylorisme sans le faire disparaître et ont gardé la double division du travail bien que celle-ci ait indiscutablement été poussée moins loin. Les technologies de l'information et de la communication permettent aujourd'hui une uniformisation des pratiques enseignantes par exemple. Dans le domaine de la médecine hospitalière la tendance est à l'hyper spécialisation. On peut donc se demander si les principes tayloristes ne sont pas en train de gagner les professions intellectuelles jusque là épargnée. uploads/Management/ corrige-de-question-de-synthese.pdf