Table of Contents Introduction 1. Mariée à quinze ans 2. Les complices de la Co
Table of Contents Introduction 1. Mariée à quinze ans 2. Les complices de la Comtesse 3. La sorcière Anna Darvulia 4. L’organisation 5. Déviances 6. Pouliche et vierge de fer 7. Aristocrate cultivée et lettrée 8. Marie-Louise 9. Les offrandes et la soupeuse 10. L’infamie 11. Le supplice 12. La Marquise Marianna 13. Le miracle de l’hostie 14. Abnégation, flagellation, mortification 15. La roue 16. Clarisse 17. L’attentat 18. L’évasion 19. De retour chez Duchesse Hortensia 20. Les saignées 21. La traque 22. Macabres découvertes 23. La corde 24. Le procès 25. La chasse 26. Comtesse vampire © Camion Noir, 2019 www.camionblanc.com ISBN physique : 9782378481087 ISBN numérique : 9782378481094 Dépôt légal : février 2018 Introduction a diabolique Comtesse Élisabeth Báthory est l’aristocrate la plus cruelle de l’histoire du crime, hommes et femmes confondus. Elle est accusée d’avoir supplicié et tué avec un luxe d’imagination plus d’une centaine d’adolescentes. Aux XVIe et XVIIe siècles, cet extraordinaire phénomène du vampirisme humain défraye la chronique en Hongrie et en Transylvanie. Terrifiante incarnation du mal, Élisabeth Báthory est une créature malfaisante qui nourrit les légendes macabres, à commencer par celle du sinistre Comte Dracula. Mais a-t-elle réellement emporté toutes ses lourdes cabales dans sa tombe ou les a-t-elle consignées dans un de ses carnets, évoqué lors du procès, qui se tient à partir du 7 janvier 1611 à Bytča, faisant référence au nombre ahurissant et hallucinant de six cent cinquante victimes ? C’est ce que révèle, enfin, la découverte des carnets secrets de la Comtesse sanglante, écrits durant toute sa vie puis en captivité lorsqu’elle est emmurée dans son château de Csejte, jusqu’à sa mort, le 21 août 1614. L Au total, soixante-cinq jouvencelles sont recensées ici avec plus ou moins de détails, et par ordre d’apparition : Ophélie et Bettina, Sidonie, Raïssa, Tatiana, Veronika, Ivoná, Zéphyrine, Fiona, Dória, Sabine, Nadia, Magdalena, Eleonora, Amber et Eve, Khristelle, Ombeline, Virginie, Anita, Marie-Louise, Firmine, Pascaline, Lucia, Darina, Yolanda, Karla, Amanda, Sarah, Sophia, Carmen, Barbara, Valeria, Agnès, Maria, Tereza, les sœurs Sylvaine et Sylvette, Isabelle, Kathleen, Martina, Caterina, Nátalia, Héloïse, Gertrude, Théodora, Clarisse, Ninon, Rósina, Domenica, les sœurs Rebecca et Murielle, Élodie, Suzon, Alexia, Evangeline, Ursula, Natasha, Wanda, Adeline, Marguerite, Charlotte, Liza, Helena et Prisca. Les principaux protagonistes, outre la Comtesse Élisabeth Báthory, sont sa tante la Comtesse Klara Báthory, sa nourrice Ilona Jó, la servante Dorkó, le nain Ficzkó, la lavandière Katalin Benická, la sorcière Anna Darvulia, son époux le Comte Ferenc Nádasdy, son cousin le Comte György Thurzó, et la Duchesse Hortensia Oszlásának, qui tient également des carnets secrets. Sans vouloir excuser la Comtesse Élisabeth Báthory, il faut lui reconnaître qu’elle n’a fait que suivre son instinct barbare en adoratrice du Diable, alors qu’à la même période le Roi de France Charles IX, sa mère Catherine de Médicis et le duc de Guise déclenchent, le dimanche 24 août 1572 à Paris, la Saint-Barthélemy. Au nom de leur religion, bien que partageant le même Dieu, les catholiques massacrent, violent et pillent, sans foi ni loi, les protestants, traités d’hérétiques, hommes ou femmes, enfants ou vieillards, y compris les bébés et les filles enceintes. Ces tueries se prolongent pendant plusieurs jours dans la capitale, et s’étendent à plus d’une vingtaine de villes de province dans les semaines suivantes. Au total, la Saint-Barthélemy engendre de dix mille à trente mille assassinats dans toute la France. Tout cela au nom du Dieu des chrétiens, alors que la Comtesse Élisabeth Báthory, débauchée et païenne notoire, est persuadée que la mystérieuse divinité Mielikki, assoiffée de sang, dirige le monde, et s’en tient à son culte de Satan, prônant l’esprit du mal, en étant cruelle, sans scrupule, ni morale ni pitié, en lui ayant confié son âme et son destin. Malgré son âge avancé pour cette époque, 54 ans, étant née le 7 août 1560, la beauté de la Comtesse Élisabeth Báthory est restée inaltérée, preuve ou illusion que sa cruauté envers les vierges qu’elle a saignées tel un vampire, pendant des années, en se baignant dans leur sang a conservé son éternelle jeunesse. La publication des carnets secrets de la Comtesse Élisabeth Báthory est le premier volume d’une trilogie, avant la révélation de ceux de la Duchesse Hortensia Oszlásának et de la Déesse Hiliana Diakouri. 1. Mariée à quinze ans oi, divine Comtesse de sang royal, née Élisabeth Báthory (Alžbeta Bátoriová- Nádasdiová en slovaque, Erzsébet Báthory en hongrois), je suis née en l’an de grâce 1560, le 7 août, dans le domaine familial de Nyírbátor, en Hongrie. Je suis la fille de György Báthory, de la branche Ecsed des Báthory, un des frères d’André Báthory, gouverneur de Transylvanie en 1552-53 pour le compte des Habsbourg. Ma mère Anna, issue de la branche Somlyó de la fratrie Báthory, est la nièce du prince de Transylvanie, Sigismond Báthory, et mon oncle, Étienne Báthory, est le futur roi de Pologne. Ma famille est également composée de gouverneurs de province, de hauts magistrats, d’évêques, et un cardinal. Ma lignée remonte loin dans le temps et compte des aventuriers hongrois descendants des Huns qui se sont imposés par le sang et la violence. M Cette période troublée voit la Hongrie passer du paganisme pur et dur à un catholicisme inféodé à Rome. De mon temps, cette région est bouleversée par les réformateurs luthériens et calvinistes. Le catholicisme romain se heurte au christianisme orthodoxe et aux communautés musulmanes implantées par les Turcs. Dans cette ancienne terre des Daces, parfois encore païenne, notre civilisation a deux siècles de retard sur celle de l’Europe occidentale. Dans les superstitieuses Carpates règne la mystérieuse Déesse Mielikki, au service du Dieu unique Isten, et du Diable Ordôg, servie par des sorcières. C’est dans cette atmosphère particulière, faite de sortilèges et de traditions ancestrales, que se déroulent mon enfance et mon éducation, ce qui explique bien des avatars de mon mode de pensée et de mon futur comportement. J’ai une très lourde hérédité et grand nombre de mes ancêtres sont de sanguinaires brutes. Dans ma proche parenté, il y a des homosexuels. Un de mes frères est un dépravé pour lequel tout est bon, de la plus tendre fillette à la femme la plus âgée. Et je suis son exemple en ce qui concerne les gamines. Une de mes tantes, dame à la cour de Hongrie, la Comtesse Klara Báthory, est une lesbienne impénitente, responsable de la dégradation de dizaines de petites filles. La veille de ma naissance, le 6 août 1560, Ilona Jó, une jeune servante de treize ans engrossée par un noble lors d’une nuit d’orgie, accouche d’un bébé mort-né et, du même coup, ma mère, Anna Báthory, la choisit comme nourrice, trop fière pour me donner le sein ! Ce en quoi je ne la blâme pas, et je ferai pareil pour chacun de mes enfants, en les faisant allaiter par une domestique. Lors de ma première tétée, ma mère, énervée, presse le bout du mamelon d’Ilona Jó entre ses doigts. Le lait jaillit en un jet puissant qui humecte les draps avant de mettre le téton dans ma bouche pour que j’aspire goulûment. Au fil du temps, ma nourrice devient mon âme damnée. Ilona Jó a une initiation satanique et se transforme en une femme inquiétante qui pratique la magie noire et les sortilèges les plus pervers. Elle m’est complètement dévouée et son influence est déterminante sur l’évolution de mon esprit et sur les maux qui me rongent, cela me conduisant à de criminelles déviations sexuelles. Il suffit de regarder mon portrait qui me montre d’une grande beauté trouble, comme si le démon de Satan était en moi, avec mes larges yeux noirs et mon visage blafard. J’ai quelque chose de mélancolique, d’énigmatique, de maléfique et de cruel. Le blason des Báthory est d’ailleurs composé de trois dents de loup, un croissant de lune, un soleil en forme d’étoile à six pointes, le tout entouré d’un dragon qui se mord la queue. Je passe mon enfance au château d’Ecsed. À onze ans, je suis promise en mariage au Comte Ferenc Nádasdy, et confiée à ma future belle-mère, Orsolya Nádasdy, née Kanizsay, qui me prépare à mon devoir d’épouse et de mère. J’emménage au château de Sárvár où je suis destinée à devenir une femme soumise et pieuse. Ma tante Klara Báthory, que je fréquente assidûment, m’inculque le culte de Sapho, alors que suis tout juste pubère. Elle a l’art de faire vibrer mon pucelage par ses attouchements vicieux. En état d’excitation, la cyprine, sécrétée par mon vagin, coule telle une fontaine de jouvence. Il faut savoir qu’à la fin du XVIe siècle, l’homosexualité est à la mode. À Paris, à la cour des Valois, le Roi Henri III en est un parfait exemple, suivi par les autres cours européennes, et même Rome ne fait pas exception. En Allemagne et dans tout le Saint-Empire, le lesbianisme descend dans la rue, même si pendant longtemps, seule l’homosexualité passive, considérée comme un apanage féminin, est visée et condamnée. Il y a encore des héritières de l’étrange secte de Triba. Au XIVe uploads/Management/ elisabeth-bathory-les-carnets-secrets-de-la-comtesse-sanglante-jacques-lucien.pdf
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- Publié le Dec 04, 2021
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