INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET CAPITAL HUMAIN QUELS DÉFIS POUR LES ENTREPRISES ?

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET CAPITAL HUMAIN QUELS DÉFIS POUR LES ENTREPRISES ? Le BCG est un cabinet international de conseil en management et le leader mondial du conseil en stratégie d’entreprise. Nous travaillons avec des clients de tous les secteurs partout dans le monde pour identifier ensemble les meilleures opportunités, les aider à affronter leurs défis et faire évoluer leurs activités. A travers une approche personnalisée, nous leur apportons notre vision de la dynamique des entreprises et des marchés ainsi que notre expertise à chaque niveau de leur organisation. Nous leur garantissons ainsi un avantage concurrentiel durable, des organisations plus performantes et des résultats pérennes. Fondé en 1963, le BCG est une entreprise privée présente dans 48 pays avec 85 bureaux. Plus d’informations sur www.bcg.fr BCG GAMMA est l’entité mondiale du BCG dédiée à la Data Science et à l’Intelligence artificielle. BCG Gamma construit et déploie des solutions algorithmiques innovantes à fort impact business pour les directions générales des entreprises. The Boston Consulting Group (BCG) Malakoff Médéric mène depuis une dizaine d’années une politique de partenariats et d’études sur les déterminants de la santé et du bien-être au travail. En 2017, Malakoff Médéric va plus loin et crée le Comptoir mm de la nouvelle entreprise pour analyser et décrypter les mutations du travail et accompagner les entreprises qui placent l’humain au cœur de la stratégie. Tous les résultats, les travaux de recherche, les témoignages, les bonnes pratiques… sont diffusés sur le site dédié. Plus d’informations sur www.lecomptoirmm.com #comptoirmm Le comptoir MM de la nouvelle entreprise Malakoff Médéric est un acteur majeur de la protection sociale complémentaire, qui exerce deux métiers (chiffres au 31 décembre 2016) : › › L’assurance de personnes (santé, prévoyance, épargne retraite), avec 3,8 Mds€ de chiffre d’affaires récurrent, 4,9 Mds€ de fonds propres et une marge de solvabilité supérieure à 2 fois l’exigence réglementaire Solvabilité 2. Malakoff Médéric assure la santé et la prévoyance de 212 000 entreprises, et couvre 4,8 millions de personnes au titre d’un contrat collectif et 1,8 million au titre d’un contrat individuel. › › La gestion de la retraite complémentaire avec 10,8 Mds€ de cotisations encaissées et 16,5 Mds€ de prestations versées, une mission d’intérêt général menée pour le compte de l’Agirc-Arrco auprès de 207 000 entreprises, 2,8 millions de salariés cotisants et 2,9 millions de retraités. Le Groupe étant paritaire, mutualiste et à but non lucratif, sa gouvernance garantit la prise en compte et la défense des intérêts des entreprises et des salariés. Plus d’informations sur www.malakoffmederic.com Malakoff Médéric INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET CAPITAL HUMAIN QUELS DÉFIS POUR LES ENTREPRISES ? mars 2018 5 INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET CAPITAL HUMAIN résumé 20 ans se sont écoulés entre la victoire de l’ordinateur Deep Blue contre Garry Kasparov en 1997 et celle d’Alpha Go contre le champion du monde de go en 2017. Quelques mois plus tard, le système Alpha Zero de DeepMind devenait un champion des échecs en moins de 24h, sans apprentissage humain supervisé, sur la seule base du livre de règles du jeu d’échecs. L’impressionnante progression des performances de l’Intelligence artificielle (IA)1 a suscité une effervescence croissante. La « 4ème révolution industrielle », reposant sur la donnée, a démarré par la « révolution mobile » du digital et se poursuivrait par la « révolution cognitive » de l’IA. Le décollage actuel de l’IA est le fruit de la convergence récente de trois facteurs : technologiques (la disponibilité des données a explosé et le rapport coût/performance des technologies pour les traiter s’est effondré, permettant l’essor du marché de l’IA), économiques (l’IA est perçue comme un facteur de compétitivité), et enfin humains (dans la continuité des usages digitaux, le grand public est aujourd’hui au contact de l’IA). 2018 sera l’année du passage à l’échelle industrielle de l’IA. Tous les secteurs ont aujourd’hui intégré cette perspective. Certaines entreprises visent un horizon de moins de 5 ans, malgré des disparités fortes entre les organisations. Le premier accueil spontané de l’IA est favorable dans la société et les entreprises. La perspective du salarié « augmenté », dont les capacités d’action seraient démultipliées par l’interaction avec la machine, est aujourd’hui dans les esprits. Cependant, dirigeants et salariés prennent progressivement conscience de l’ampleur et de la complexité du déploiement de ces technologies dans le monde du travail. Au-delà des enjeux technologiques et financiers, les questions sur l’impact humain sont au cœur des 1 Voir définition proposée de l’IA en partie 1 du rapport débats. L’IA impactera toutes les dimensions du capital humain dans notre économie : évolution de la structure de l’emploi, de la nature des emplois, des organisations de travail, de la notion de responsabilité, des qualifications et compétences… Dans l’ensemble, les entreprises sont encore peu préparées à accompagner les transformations qui vont en découler. L’expérience des entreprises les plus avancées révèle l’ampleur des défis pour l’action des dirigeants. Les Directions des Ressources Humaines (DRH), notamment, seront sollicitées pour permettre de concrétiser les opportunités de l’IA en anticipant ses impacts humains : › › L’urgence de comprendre les défis de l’IA et d’en faire un objet de discussion au sein des équipes de direction, mais aussi de débat collectif et de dialogue social dans l’entreprise. Donner du sens à la transformation sera nécessaire pour déployer une « IA pour tous », dans le respect du contrat social de chaque entreprise ; › › Le besoin de créer la confiance avec les clients et les salariés, en mettant en place les conditions d’une éthique de l’IA au quotidien, dans les comportements : sécurité et transparence des algorithmes et des données seront bien plus qu’un sujet de règlementation ou de conformité ; › › Le défi d’une évolution des compétences d’une ampleur inédite, par son volume, sa nature et la variété des fonctions et profils concernés ; › › La nécessité d’anticiper et d’accompagner l’évolution des organisations de travail et de leur fonctionnement, qu’il s’agisse des « activités historiques » en transformation, ou des nouvelles activités fondées sur l’IA qui pourraient être créées ; 6 INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET CAPITAL HUMAIN › › La nécessité pour la fonction RH de se saisir elle-même des opportunités de l’IA : le « DRH augmenté » devra prendre en compte la généralisation du binôme homme-machine, et devra intégrer l’apport des machines pour remplir efficacement son nouveau rôle. Les incertitudes sur le rythme de déploiement des solutions d’IA ont pu ralentir l’implication des DRH dans les premières étapes. Elles en renforcent aujourd’hui le besoin : le pilotage de cette (r)évolution longue de l’IA sera complexe et l’anticipation clé. Le rythme diffèrera par secteur, fonction, voire par entreprise, sans que des effets disruptifs puissent être exclus en cas d’emballement du calendrier, ou si un grand nombre de compartiments de l’entreprise étaient touchés simultanément. Si l’entreprise sera le lieu essentiel de ces transformations, leur ampleur et leur impact sociétal nécessiteront une coordination avec toutes les parties prenantes. Gérer les impacts de l’IA sur l’emploi, la formation initiale et continue et la protection sociale mobilisera pouvoirs publics, branches, filières et organisations patronales et syndicales. Ces acteurs ont commencé à s’emparer du sujet, et les enseignements de notre étude peuvent contribuer à nourrir leur réflexion. Quatre chantiers sont d’ores et déjà identifiés : › › La recherche des trajectoires d’emploi les plus adaptées ; › › La formation et la requalification ; › › Le cadre juridique, éthique et règlementaire ; › › L’accompagnement des TPE / PME, qui devra faire l’objet d’une attention spécifique pour que ces entreprises ne deviennent pas des « déserts de l’IA ». 2 Voir la note méthodologique Notons que la présente étude a été menée en interrogeant des acteurs du secteur privé, mais les conclusions s’appliquent également à la sphère publique. Cette étude sur l’impact du déploiement des technologies d’IA sur le capital humain des entreprises est réalisée conjointement par Malakoff Médéric et The Boston Consulting Group2. Elle se base sur une étude quantitative menée par l’institut Harris auprès de salariés, cadres et dirigeants entre novembre et décembre 2017. Sauf mention contraire, les chiffres mentionnés dans ce document proviennent de cette étude. Une série d’entretiens qualitatifs a été menée en face à face auprès de dirigeants de grandes entreprises de secteurs variés. En complément, les derniers rapports nationaux et internationaux ont été mobilisés. L’étude a été réalisée avec le soutien du Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) et de l’Observatoire Social International (OSI). Le CNAM a réalisé un état des lieux de l’état des technologies et de leur perception et interviewé des experts académiques. L’OSI a interviewé les partenaires sociaux et représentants patronaux. 7 INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET CAPITAL HUMAIN sommaire 1.1 Le marché de l’IA a aujourd’hui une réalité industrielle après plus de 50 ans de travaux structurants 14 1.2 L’IA est perçue comme un facteur de compétitivité dans tous les secteurs 17 1.3 L’IA fait partie aujourd’hui du quotidien personnel et professionnel, et sa perception est positive 18 1.4 La perception des bénéfices de l’IA s’accompagne de vigilance quant aux risques possibles 21 1.5 L’impact emploi de l’IA au niveau sociétal uploads/Management/ etude-intelligence-artificielle-et-capital-humain-quel-defi-pour-les-entreprises.pdf

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  • Publié le Sep 27, 2022
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