L’évaluation positive conférence de Jean François Principiano Jf Principiano 1

L’évaluation positive conférence de Jean François Principiano Jf Principiano 1 Les objectifs Jf Principiano 2 Comment améliorer le rapport élèves –professeur? Comment mieux vivre la transmission des connaissances? Comment éviter la violence scolaire? Comment éviter la tyrannie des notes? Comment mieux échanger? Comment mieux évaluer sans le stress de la sélection? Comment se libérer de la recherche de l’éléve modèle? Comment échapper à la constante macabre? Plan La question de l’évaluation Le mythe des notes Le pouvoir des notes Les échecs et les dégâts La solution: le renforcement pédagogique de Montessori Le contrat de mise en confiance Retrouver le vrai dialogue entre les élèves, les profs et les familles Son implantation dans le système éducatif Jf Principiano 3 Evaluer? Evaluer :Verbe d'action, évaluable : citer, nommer, légender, souligner ... on ne peut pas évaluer "connaître" ou "savoir". De même, répondre à des questions n'est pas une compétence évaluable : le seul fait de répondre, même n'importe quoi est bien une façon de répondre aux critères. Allez, pour rire : compétence : savoir utiliser un annuaire téléphonique ?? Certains peuvent l'utiliser pour taper sur la tête de suspect dans le but de les faire parler, donc, ils savent l'utiliser. D'autres l'utiliseront pour faire démarrer un feu. D'autres encore comme papier toilettes. La compétence serait donc ainsi validée pour tous !!! Allez, le métier de prof est loin d'être de tout repos. Jf Principiano 4 La pédagogie positive Jf Principiano 5 Appelée aussi pédagogie de la réussite, elle tient compte des efforts réalisés par l'élève avant- même que les progrès apparaissent ! En outre, dès que ceux-ci apparaitront, même s'ils sont légers, ils seront reconnus et mis en évidence par l'enseignant. Par cette façon de procéder, l'on évitera le découragement de l'apprenant devant des résultats qui ne sont pas aussi rapides qu'il l'espérait. On parviendra au contraire, en l'encourageant lorsqu'il le mérite, et dès qu'il le mérite, à lui donner le goût de l'étude, de l'effort et ... du progrès L'échec scolaire est entretenu par les professeurs Jf Principiano 6 Si les notes d’examen des étudiants sont bonnes, le professeur sera suspecté de laxisme.  Par contre, si beaucoup sont en échec, on les accusera de ne pas avoir assez étudié, plutôt que d’incriminer l’enseignant. C’est ce qu’André Antibi, appelle «la constante macabre». Stop à la tradition macabre Jf Principiano 7 ce mécanisme inconscient est nommé par Antibi «la constante macabre». Selon lui, un professeur est davantage satisfait lorsqu’une partie de son auditoire est en échec plutôt que lorsque l’ensemble de ses étudiants a réussi son examen. Comme si de bonnes notes étaient synonymes de laxisme ou de médiocrité dans la tête du professeur. En somme la note est un pouvoir et la mauvaise note rassure sur ce pouvoir. L’obsession: la crédibilité Jf Principiano 8  Un terrible constat : Imaginons un professeur excellent, avec des élèves excellents. Si dans un tel contexte toutes les notes sont bonnes, l'enseignant est montré du doigt et considéré comme laxiste, voire peu :sérieux. Ainsi, sous la pression de la société, les enseignants se sentent obligés inconsciemment de mettre une certaine proportion de mauvaises notes, une « constante macabre ». pour être crédibles. La règle des trois tiers Jf Principiano 9 En raison de conceptions ancrées sur le classement des individus, les pratiques d’évaluation apparaissent souvent comme un couperet destiné à sélectionner. Elles sont assujetties généralement à la règle des trois tiers : un tiers de « mauvais », un tiers de « moyens » et un tiers de « bons », y compris quand les objectifs ont été globalement atteints par la grande majorité des élèves. Ce phénomène, relaté sous le nom de « constante macabre »* se manifeste à des degrés divers aux différents étages du système éducatif". Les solutions positives Jf Principiano 10 Des solutions rapides à mettre en place, simples et motivantes, sont proposées.  Elles sont en vigueur dans certains pays où, contrairement au nôtre, les élèves sont encouragés et prennent confiance en eux. Un système qui pourrit l’école Jf Principiano 11 Ce système de notation "pourrit l'Ecole", démobilise une partie importante des élèves, crée de la rancune et de l'agressivité et finalement génère un taux constant d'échec scolaire. Pour André Antibi, "une telle situation n’est pas fatale. Inverser la tendance est possible, rapidement, au bénéfice de toutes les parties prenantes. Cela suppose une prise de conscience de ce dysfonctionnement, et la volonté clairement affichée de l’éradiquer.  Des solutions simples et efficaces existent, déjà expérimentées… En particulier, le contenu d’une épreuve d’examen ainsi que sa longueur doivent correspondre à un contrat clairement annoncé par l’enseignant, sans piège. Dans ces conditions, l’échec éventuel d’un élève ne serait plus ressenti comme une injustice". Le Professeur Antibi Jf Principiano 12 L’utilité des mauvais élèves La "constante morbide", c'est le nom donné au fait qu'un enseignant, inconsciemment, entretient dans sa classe l'existence d'un groupe de "mauvais" élèves. La présence de ces "mauvais" élèves serait la preuve d'un bon enseignement : car une classe où tous les élèves réussissent c'est considéré comme suspect. Pourtant si l'enseignement est vraiment bien donné, tous les élèves devraient réussir. Une expérience a démontré cela : on crée artificiellement une classe uniquement avec de très bons élèves pris dans d'autres classes, et au bout de quelques mois on constate qu'en fin de compte les élèves se répartissent en trois groupes : quelques très bons, une grande majorité de moyens, et… quelques "mauvais"! Jf Principiano 13 Une remise en question Cette idée, très souvent considérée comme un fantasme est véridique mais très inconsciemment véhiculée par les enseignants. Pour ma part, jeune enseignant, une de mes classes avait un très bon niveau l'an dernier, le premier contrôle, 15 de moyenne de classe, le deuxième, toujours autour de 15, à la fin du premier trimestre, tous avaient la moyenne. Bilan, au 2e trimestre, j'ai fait des contrôles un peu plus "corsés", j'avais toujours de très bons élèves mais j'avais "enfin" des mauvais... J'ai vu au printemps une conférence d'André Antibi qui m'a ouvert les yeux, dès qu'il énonçait un phénomène, je me reconnaissait. Ca a beau m'avoir ouvert le yeux, je ne le ferai plus mais j'ai contribué à cette constante macabre et j'ai, je pense, irrémédiablement décroché au moins 2 à 3 élèves. Il faut que l'ensemble des enseignant s'en rendent compte, mais c'est tout de même une sacrée remise en question pour chacun d'entre nous. Jf Principiano 14 L’évaluation par contrat de confiance Jf Principiano 15 La constante macabre Jf Principiano 16 Le livre « la constante macabre », paru en 2003, a suscité un grand intérêt en France Dans ce livre, un très grave dysfonctionnement du système d’évaluation des élèves, dont les enseignants ne sont pas responsables, est analysé et dénoncé.  Sous la pression de la société, les professeurs se sentent obligés inconsciemment de mettre un certain pourcentage de mauvaises notes pour être crédibles. Le mythe du bon prof qui note sec! Jf Principiano 17 La constante macabre : de quoi s’agit-il ? La thèse d’André Antibi Une situation : le nouveau prof suspect  Une définition  Existence indiscutable de cette constante ?  Des exceptions  Dans l’enseignement primaire ?  Dans l’enseignement professionnel ? Avoir la moyenne…  Bonnes notes non méritées : un dysfonctionnement analogue ?  Même dans les classes de très bon niveau ?  Des interprétations « rapides » : • concerne essentiellement les maths ? • suppression des notes ? • aucune barrière dans les études ? • générosité sans limite ? laxisme Jf Principiano 18 Les conséquences de la constante macabre  Lutte contre l’échec scolaire ! Détérioration du climat de confiance entre les professeurs et les élèves  Perte de motivation et de confiance en soi des élèves  Mal-être, stress • à l’école • dans le milieu familial Violence du système scolaire Orientation des élèves  Redoublement  Cours particuliers  Contrôle continu au bac Baisse du nombre d'élèves dans les filières scientifiques Jf Principiano 19 Comment fonctionne ce système Difficulté des questions posées  La question cadeau  Des sujets trop bien équilibrés  Barème Rigueur dans la rédaction  Des sujets trop longs  À la recherche d’un beau sujet  Désir de « balayer » le programme du contrôle  La question réservée à l’élève « musclor » Une drôle de générosité Jf Principiano 20 Le système EPCC (Évaluation Par Contrat de Confiance)  Comme pour arrêter de fumer  Un système efficace :  • il est très facile à mettre en place,  • il ne nécessite pas de moyens supplémentaires,  • il ne nécessite aucun changement de programmes.  Réalisation pratique  • 1re étape : annonce du programme du contrôle  - liste de questions déjà traitées et corrigées en classe,  - conditions sur cette liste.  • 2e étape : séance de questions-réponses pré-contrôle  - objectif : permettre aux élèves qui n’ont pas compris certains points de  demander des explications à l’enseignant,  - séance organisée uploads/Management/ evaluation-positive.pdf

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  • Publié le Mai 04, 2022
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