Le bonheur n’est pas celui qu’on nous vend : la preuve par le flow 1 hackingsoc

Le bonheur n’est pas celui qu’on nous vend : la preuve par le flow 1 hackingsocialblog.wordpress.com Le bonheur nest pas celui qu’on nous vend : la preuve par le flow Avoir un travail, un bon statut, évoluer et gagner plus, plus de reconnaissance, plus de gloire, plus d’argent. Pouvoir s’en vanter ou s’en afficher d’un sourire plus humble devant la famille, les amis, et tous les autres. Avoir une maison parfaitement remplie avec goût, confort, technologies. Y cocooner, y festoyer dans un décor qui rivalise avec les catalogues Ikea. Y mettre 2, 3 voire plus d’enfants, vivre un mariage qui présente bien, avec des va­ cances régulières à la neige, à la plage, dans des sites touristiques lointains. Pouvoir remplir son Facebook et sa maison de photos prouvant ce bonheur parfois photoshopé. À 20 ans, à 30, 40 ans et toutes les décennies avoir une physionomie parfaite avec les apparats appro­ priés : vêtements, maquillage, bijoux, accessoires (dont voiture et Smartphone). Avoir. Tou­ jours plus. Et prendre du bon temps, devant la télévision, au shopping, dans des ballades qui récoltent « 30 j’aime ». Être le centre d’attention et de fierté, que les autres disent « il a réussi sa vie » et que les parents rapportent aux voisins les trophées de l’enfant parfaite­ ment inséré dans la société... ....de consommation. Être reconnu, être célèbre, puissant, cumuler toujours plus d’at­ tention. Être toujours guidé par le cumul de récompenses extrinsèques. Saupoudrer le tout de formules toutes faites trouvées dans les médias, « il faut prendre soin des autres comme de nous », « il faut se forcer à sourire pour trouver le bonheur », « fais aux autres ce qu’on voudrait qu’on te fasse » et vous aurez la soi-disant recette du bonheur. Du moins, cela en serait ses conditions nécessaires. Des conditions qu’une sorte d’inconscient collectif nous dicte et dont on voit poindre les commandements dans l’attitude de telle personne, dans une phrase entendue dans une émission, dans tel article de magazine. Une voix issue de la société, sans pour autant qu’elle soit attribuée à un visage particulier, quoique certains parlent d’idéologie, les injonctions sont là, dans les sous-entendus, les regards, dans le choix de ce qui est mis en avant, de ce qui est renié, de ce qui est considéré comme ridicule ou dans ce que tout un chacun devrait faire. Le bonheur ce serait d’atteindre ces paliers matériels, ces paliers extérieurs que tous peuvent voir et juger bon ou mauvais. Il faudrait donc suivre les récompenses extrinsèques (qui viennent de l’extérieur), celles qu’on peut se voir offrir, celles qu’autrui nous attribue que ce soit une augmentation de salaire ou une médaille. Doit-on être honteux d’être heureux hors de ces conditions ? Qui est marginal, celui qui, malgré ses efforts pour atteindre ces étapes du bonheur n’est pas heureux, ou celui qui trouve son bonheur, mais, qui, selon cette idée tordue du bonheur, n’entre pas dans les cases et arrive à s’éclater avec presque rien ? Le paradoxe est là : les gens ne sont généralement pas dupes sur cette question du bonheur. Ils disent volontiers qu’ils sont plus heureux à passer un moment en famille que de claquer leur argent lors d’une virée shopping. Plus heureux de se balader dans la forêt 2 Le bonheur n’est pas celui qu’on nous vend : la preuve par le flow hackingsocialblog.wordpress.com que de décorer leur intérieur. Et pourtant, ils la suivent la recette. Et pourtant, ils en rêvent du loto. Et pourtant, ils en rêvent de la reconnaissance, de la célébrité, de la gloire. Ils rêvent de cette récompenseextrinsèque et cela même quand leurs besoins sont remplis, parfois même s’ils en sont avides alors qu’ils ont déjà tout. Peut-être qu’ils ont cette motivation parce que la société de consommation, l’économie, les autres, les médias, certaines fictions les poussent à penser de la sorte. Peut-être parce qu’ils ne voient pas d’autre alternative à leur source de bonheur. Peut-être parce qu’ils ont déjà éprouvé du plaisir à la récompense extrinsèque, et comme pour toutes les drogues du monde, il faut augmenter la dose pour retrouver ce plaisir fugace : plus de possessions, plus de gloires, plus de puissance, etc. Soit. Mais le bonheur durable n’est pas là. Certaines études de psychologie positive (c’est-à- dire spécialisée dans les questions du bonheur) tendent même à dire que cet « american dream » (argent, beauté, gloire) serait un frein au bonheur, parce que toutes ces forces dépensées à « avoir plus » sont des forces de perdue pour construire son vrai bonheur. Pour notre part, on tendrait même à oser dire que c’est un frein au progrès de la société, car la motivation à la carotte extrinsèquec’est s’offrir tout entier à ceux qui veulent exploiter et manipuler les individus et se retirer toute chance de vivre sa vraie vie, qui elle, serait peut être plus profitable à l’évolution de la société, du monde. Aujourd’hui, nous n’allons pas parler de la question du bonheur dans son intégralité et quoiqu’on ait pu sous-entendre, on ne va pas mettre au pilori ceux qui se soumettent sans le savoir à la carotte de la récompense extrinsèque, parce qu’on a tous cru à ce songe un jour ou l’autre et qu’on sait qu’on finit par se réveiller un jour au l’autre, avec l’âge souvent. Nous allons parler d’un état d’esprit très particulier qui peut apparaître relativement surnaturel à ceux qui le méconnaissent, mais que les passionnés de tous poils, sportifs, ar­ tistes, créatifs, mais aussi gamers, professeurs, hackers et tant d’autres connaissent et vivent avec délectation. Cet état, il semblait essentiel d’en parler parce que sa recherche , sa visée intrinséque semble une condition au hacker social. Il peut être également, dans certaines conditions, la meilleure parade contre les manipulations de tous poils. Cet état, est une composante parmi d’autres du bonheur, une composante flamboyante et puissante ; il s’agit du flow, ap­ pelé également expérience [psychologique] optimale, « la zone » dans le domaine sportif. On gardera le terme de « flow » car il nous semble plus représentatif de ce qu’est le flow, ne serait-ce que d’un point de vue auditif. Les sensations du flow « Le flow, littéralement le flux en anglais, est l’état mental atteint par une per­ sonne lorsqu’elle est complètement immergée dans ce qu’elle fait, dans un état maximal de concentration. Cette personne éprouve alors un sentiment d’engage­ ment total et de réussite. Ce concept, [a été] élaboré par le psychologue MihalyC­ sikszentmihalyi”http://fr.wikipedia.org/wiki/Flow_%28psychologie%29 Le flow est, en principe, très difficile àatteindre car il demande des compétences so­ lides, une maîtrise parfaite de l’activité duquel il émerge et il arrive souvent quand, dans l’activité en question, il y a un énorme défi à relever ou après des heures de travail, d’im­ mersion dans l’activité. Le bonheur n’est pas celui qu’on nous vend : la preuve par le flow 3 hackingsocialblog.wordpress.com Certaines activités à flow, comme la pratique de la musique, d’un sport, d’un art peuvent mettre des années avant d’avoir un niveau permettant le flow : on pourrait donc supposer que peu de personnes peuvent l’atteindre, or fort heureusement, ce n’est pas le cas et on va pourvoir prendre un exemple de flow que n’importe qui peut déjà connaître et si ce n’est pas le cas, s’y mettre rapidement. Le jeu vidéo est un vrai distributeur à flow. Sa conception même vise - parfois sans le savoir - le flow, qui consiste ici à être totalement immergé dans le jeu, totalement concentré, totalement passionné et enchaîner les victoires malgré des défis de plus en plus difficiles. On se dit « accro » au jeu et on peut rester des heures totalement concentré en lui, et de l’ex­ térieur on paraît avoir ce regard imbécile qui fut si moquépar les médias auparavant. C’est pourquoi on prendra de nombreux exemples provenant de ce domaine, étant accessible à tous. Mais le flow peut être différent selon les activités, à la fois plus léger (on est distrait plus facilement), plus intense (dans le sport, les efforts physiques font en plus libérer d’autres molécules), plus frénétique, etc. Concentration optimum La première caractéristique du flow, c’est la concentration. On est au présent, dans l’ac­ tivité, focalisé sur les éléments nécessaires à celle-ci et uniquement celle-ci. Tout est sous notre contrôle et on s’exécute parfaitement, souplement en s’adaptant à tous les change­ ments, les événements, en se corrigeant. Et surtout, on ne sent pas l’effort ; en sport, certains rapportent même que la fatigue et la douleur disparaissent. Si on avait unegêne(fatigue, migraine, rhume...)avant l’activité, elle disparaît On n’est pas déconcentré ni par l’extérieur (à moins d’un événement exceptionnel ou d’une rupture du contexte) ni par son intérieur : on n’a pas de pensées parasites (par exemple « merde j’ai oublié de poster la facture » ou dans le genre rumination « je suis vraiment nul j’aurais du faire ceci... »). Seul l’acte en cours compte, le reste le cerveau l’efface. Disparition de l’égo On a l’impression de se fondre totalement dans uploads/Management/ flow-bonheur-hacking-social1.pdf

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  • Publié le Fev 10, 2021
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