THINK Une revue IBM France Maîtriser la complexité Mode d’emploi à destination
THINK Une revue IBM France Maîtriser la complexité Mode d’emploi à destination des dirigeants Synthèse de l’IBM Global CEO Study 2010. Contributions d’Alain Bénichou, Chantal Jouanno, François-Daniel Migeon, Luc Montagnier et Jean-Louis Le Moigne. En 1911, lors d’une réunion avec ses équipes, celui qui va présider aux destinées d’IBM pendant plus de quarante ans, Thomas J. Watson Sr., déclare : “Nous avons tous le même problème. Nous ne pensons pas assez. Penser a rendu possibles tous les progrès depuis la nuit des temps. ” Puis, il se saisit d’un crayon bleu et écrit 5 lettres sur un tableau : ( P-E-N-S-O- N-S ) THINK. Bureaux, usines, publications… Très vite, le slogan se diffuse chez IBM. Chaque collaborateur reçoit un petit carnet, sur lequel est inscrit le mot THINK, pour noter ses idées. Des panneaux “THINK” traduits dans toutes les langues sont affichés dans les locaux de l’entreprise, dans le monde entier. THINK symbolise depuis la culture d’IBM. Plus qu’un mot d’ordre, c’est une philosophie ancrée dans le travail quotidien des IBMers : réfléchir, sans cesse réfléchir, à la valeur ajoutée qu’IBM apporte à ses clients, et innover, réinventer l’entreprise en permanence, pour bâtir une planète plus intelligente. THINK est aujourd’hui un magazine de réflexion ouvert sur les grands enjeux de société. Sa vocation : donner aux lecteurs les clés pour prendre un temps d’avance. Les futurs lecteurs de THINK seront plus riches d’idées, de points de vue, de bonnes pratiques qui les aideront à se poser les bonnes questions, avant d’agir. Car comme le disait aussi Thomas J. Watson Sr. : “La phrase ‘Je n’y avais pas pensé’ a coûté au monde des millions de dollars”. 4 Think Miser sur la transparence pour maîtriser la complexité Par Benoît Raphaël Benoît Raphaël a été Directeur Adjoint de la rédaction du quotidien Vaucluse Matin, avant de piloter la stratégie Internet du groupe Dauphiné Libéré. En 2007, il a fondé Le Post (www.lepost.fr), un média en ligne participatif et communautaire lancé par le Monde Interactif. Aujourd’hui, consultant en médias sociaux, il explore, sur son blog “La Social Newroom” (www.benoitraphael.com), les nouveaux usages de l’information et la monétisation digitale. On a la mauvaise habitude de croire qu’Internet est un “nouveau média” , alors qu’il est un espace public qui redessine notre relation aux produits, à l’information, à nos amis. Tandis que les médias se battent pour produire toujours plus d’histoires et d’analyses, tandis que les marques tentent de toucher un public de plus en plus infidèle, il s’échange quotidiennement plus d’1,5 million de contenus sur Facebook, 90 millions de “tweets” sur le service de micro-blogging Twitter, alors que presque autant d’articles sont publiés sur les blogs. On a la mauvaise habitude de croire que les contenus produits par les internautes ne sont pas des informations de première main, qu’ils ne font “que” commenter des informations produites par les grands médias. La réalité est plus nuancée : de plus en plus de professionnels, hommes politiques compris, partagent leurs données et leurs analyses sans passer par le filtre des médias traditionnels. En juin 2010, le député UMP Lionel Tardy décidait de couvrir lui-même sur Twitter, en direct, l’audition de Raymond Domenech, qui avait été fermée à la presse ! Dans le domaine de la santé, par exemple, 71 % des Français utilisent Internet comme source d’informations, juste après leur médecin. Le besoin d’échanger et de partager, de trouver des informations utiles pour mieux vivre sa maladie semble plus important que ce que les médias tradi- tionnels ont à offrir sur le sujet. Il existe ainsi plus de 2000 groupes Facebook sur la seule polyarthrite. Qu’est-ce que cela signifie ? Que nous sommes entrés dans un monde de plus en plus complexe, où chaque individu peut devenir émetteur et producteur d’information et de sens. Que dans cet univers, les internautes ne remplacent pas les journalistes : ils se tournent les uns vers les autres et s’approprient collec- tivement une ou plusieurs parties de leurs fonctions. Cette complexité génère une confusion croissante. Pour les utilisateurs, mais aussi pour les entreprises, qui ont de plus en plus de mal à organiser leur veille d’information et à contrôler ce qui se dit sur elles. Quelle réponse apporter ? Cloisonner le Net et ses contenus n’est ni réaliste ni souhaitable, mais Internet a besoin d’être “nervuré”. Pour cela, les seuls journalistes ne suffisent pas. Ils doivent s’appuyer sur les internautes et les médias sociaux afin de détecter les bons experts qui opèrent déjà, dans leurs communautés professionnelles ou quotidiennes, un filtrage de l’information. Et se concentrer sur leur mission : sortir des informations mais surtout “faire sortir” l’information. C’est-à-dire la vérifier, puis la mettre en scène pour la rendre intelligible et utile. De leur côté, les entreprises ne doivent plus tant se tourner vers les médias traditionnels que vers les utilisateurs. L ’entreprise peut ainsi elle-même devenir média. Elle peut alors aider ses clients à mieux s’informer, et leur permettre de mieux l’informer en retour. Car maîtriser la complexité, c’est accepter d’abandonner la communication, ce “graal” des années 1980, pour la transparence. • —Décembre 2010 Sommaire 6-7 Quand la complexité est une force Éditorial d’Alain Bénichou, Président IBM France. 8-15 La complexité. Mode d’emploi à destination des dirigeants Avant-propos de Raphaël Capelli, General Manager d’IBM Global Business Services. Synthèse de l’IBM Global CEO Study 2010. Interview de Michel Meunier, Président du Centre des Jeunes Dirigeants Retour sur l’IBM Global Student Study 2010. 16-17 “ Agir et penser en complexité dans l’entreprise” Décryptage par Jean-Louis Le Moigne, animateur du Réseau Intelligence de la Complexité – MCX-APC. 18-19 “ Assumer la complexité du développement durable” Analyse de Chantal Jouanno, ancienne Secrétaire d’État chargée de l’Écologie. 20-21 “ Une succession de solutions à inventer pour moderniser l’État” Témoignage de François-Daniel Migeon, Directeur Général de la Direction Générale de la Modernisation de l’État. 22 “ Une vision simplifiée de la médecine ne permet pas de traiter des maladies toujours plus complexes” Interview du Professeur Luc Montagnier, Prix Nobel de médecine 2008 pour l’identification du virus responsable du SIDA. 23 Le Centre Hospitalier d’Avignon soigne son système d’information L’établissement de santé a révolutionné son infrastructure informatique et a amélioré ainsi la qualité des soins et le confort des patients. 24 Un supermarché qui vous comprend Le Centre de Solutions Métiers de l’IBM Forum La Gaude imagine le supermarché du futur. 25 Les futurs managers aux manettes Préparer les étudiants à leurs futures responsabilités grâce aux jeux vidéo ? C’est le principe des serious games. 26-27 Roland-Garros : la technologie au service du spectacle IBM accompagne la FFT pour offrir aux internautes la même émotion qu’au stade. Fabrice Santoro raconte comment la technologie améliore les performances. 28 Ailleurs IBM intervient dans le monde entier dans des domaines insoupçonnables avec un seul mot d’ordre : rendre la planète plus intelligente. 29 Quand la French Touch de l’animation rejoint les géants d’Hollywood S’appuyant sur IBM, le studio français Mac Guff a animé la nouvelle superproduction américaine en 3D relief Moi, moche et méchant. 30 Lecture – La société s’immisce dans la fabrique des décisions Agir dans un monde incertain, un essai sur la démocratie technique. 6 Think Alain Bénichou Président IBM France Quand la complexité est une force La complexité est devenue la préoccupation numéro un des dirigeants d’entreprise et des hauts responsables du secteur public. Pourtant, d’après la dernière étude Global CEO Study publiée en 2010 par IBM, des solutions existent : le leadership créatif, l’approfondissement de la relation client et la dextérité opérationnelle. Des principes qu’IBM connaît et applique depuis dix ans, explique Alain Bénichou, Président d’IBM France. Concurrence accrue, volatilité des marchés, incertitudes économiques, évolution des publics… Tout concourt à faire de la complexité le défi majeur de la décennie 2010. Dans le cadre de notre Global CEO Study, à laquelle ce deuxième numéro de Think est consacré, nous avons cherché à savoir comment les dirigeants d’entreprise et les hauts responsables publics réagissaient face à cette complexité. Notre première conclusion est que ces dirigeants ont conscience du problème. Mais qu’ils sont inquiets. Ils sont près de 80% à estimer que la complexité va s’accroître au cours des années à venir, et 50 % à estimer que leur organisation n’est pas prête à relever le défi . Nous voulons leur dire que les solutions existent. Oui, la complexité peut être transformée en avantage économique. C’est possible et nous l’avons constaté. Certains dirigeants ont su prendre les mesures de long terme nécessaires. Ils l’ont fait selon trois grands axes : le leadership créatif, l’approfondissement de la relation client et la dextérité opérationnelle. Les dirigeants les plus performants pratiquent le leadership créatif. Ils expérimentent de nouveaux modèles de business. Ils privilégient les innovations radicales. Ils prennent des risques, certes calculés, pour atteindre leurs objectifs stratégiques. Ils gèrent intelligemment “La complexité peut être transformée en avantage économique. ” Think 7 l’information pour nourrir une connaissance approfondie, voire une intimité avec leurs clients. Enfin, ils revisitent leurs modes opératoires, pour gagner en rapidité et en flexibilité. La réinvention permanente Ces conseils, uploads/Management/ ibm-france-revue-think-n02.pdf
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- Publié le Jul 28, 2022
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