1 Université Pédagogique de Vilnius Faculté de philologie Departement de didact

1 Université Pédagogique de Vilnius Faculté de philologie Departement de didactique et philologie françaises Mémoire Importance du vocabulaire dans l’enseignement/apprentissage de langues étrangères étudiante : Akvil÷ Rutyt÷ Directeur du travail : dr. Z. Tarvydien÷ 2009, Vilnius 2 Vilniaus Pedagoginis Universitetas Filologijos fakultetas Prancūzų kalbos filologijos ir didktikos katedra Žodyno svarba užsienio kalbų mokyme/mokymęsi Student÷: Akvil÷ Rutyt÷ Darbo vadov÷: doc. Z. Tarvydien÷ 2009, Vilnius 3 Table de matières Introduction..........................................................................................................................................2 I Importance du vocabulaire dans l’enseignement/apprentissage de langues étrangères..............................................................................................................................................4 1. Notion de « mot »...........................................................................................................................11 II.Sélection du vocabulaire..................................................................................................................16 1. Comportement des pédagogues dans l’enseignement/ apprentissage du vocabulaire..........................................................................................................................................17 2. Profondeur de la connaissance grammaticale et de la compétence lexicale...................................18 3. Niveau élémentaire et le niveau avancé..........................................................................................20 4. Présentation des mots nouveaux .....................................................................................................22 5. Caractéristiques d’un dictionnaire ..................................................................................................24 6. Alternative d‘un dictionnaire papier................................................................................................25 III. Présantation/assimilation du vocabulaire à travers les compétences linguistiques.........................................................................................................................................30 1. Fautes d’enseignement du vocabulaire............................................................................................31 2. Compréhension Orale .....................................................................................................................32 3. Compréhension Écrite.....................................................................................................................35 4. Expression Orale.............................................................................................................................42 5. Expression écrite.............................................................................................................................46 6. Exemples d’apprentissage du vocabulaire à l’école élémentaire....................................................50 Conclusion...........................................................................................................................................54 Bibliographie.......................................................................................................................................55 4 Introduction Enseigner une langue peut être défini comme « rendre l’élève capable de communiquer dans cette langue », oralement et par écrit, c’est-à-dire de maîtriser les savoir-faire nécessaires : exprimer et comprendre des notions, satisfaire un certain nombre des fonctions de communication, utiliser et comprendre des actes de language. Enseigner une langue peut également être l’occasion de faire acquérir des stratégies d’apprentissage dont bénéficiera en premier l’apprentissage de la langue concernée mais qui seront probablement applicables à d’autres langues et à d’autres objets d’étude : l’observation précise des faits de langue ; la comparaison ; la généralisation à partir de l’observation d’un fonctionnement ; la mémorisation (mots, structures, signification, façons diverses d’exprimer une notion , de faire jouer une fonction. L’enseignement du vocabulaire a été longtemps considéré comme le parent pauvre de la didactique des langues. Ce phénomène est dû à des problèmes épistémologiques et méthodologiques : le lexique, domaine illimité du langage , lié aux rapports de signification et à l’histoire de la langue, se laisse difficillement analyser et structurer de manière logique. Les études linguistiques, qui ont commencé par négliger la sémantique, ont d’abord vu l’apprentissage du vocabulaire sous l’aspect d’un simple problème de contenu. Les analyses psycholinguistiques ont confirmé la nécessité d ‘enseigner le vocabulaire sous une forme ordonnée, en mettant l’accent sur l’importance des schémas structurateurs pour la mémorisation. Au contraire de l’enfant qui apprend sa langue maternelle en enregistrant des séquences en contexte et ne sépare pas la forme du contenu, l’adolescent, en apprenant une langue étrangère, a déjà par sa langue maternelle des représentations claires et établies pour lesquelles il attend des équivalents en langue-cible, ; dans un énoncé, il aura donc tendance à se concentrer sur le mot isolé porteur d’information et à ne considérer la structure d’ensemble que comme un facteur secondaire uniquement destiné à transmettre le contenu. De là viennent chez l’élève des blocages dans le comportement verbal, une incapcité de s’améliorer, une fois atteint un certain niveau. Voilà des questions qu’un enseignant peut facilement se poser avant l’enseignement du vocablaire : 1. Après une année d’apprentissage, combien de mots un élève doit- il connaître ? 2. Quels mots vaut-il mieux apprendre au début de l’apprentissage ? 3. Au début de l’apprentissage y a-t-il des mots qui sont plus utiles que d’autres ? 5 4. Quels sont les meilleurs moyens d’apprendre de nouveaux mots ? 5. Ce qui semble être un bon moyen d’apprentissage du lexique pour quelques élèves peut- il être considéré comme « bon » pour tous les élèves ? 6. Y a-t-il des mots qu’on rencontre plus souvent dans la langue orale que dans la langue écrite ? Comment peut-on les identifier ? Je vais essayer dans mon mémoire de répondre à toutes ces questions. 6 I Importance du vocabulaire dans l’enseignement/apprentissage de langues étrangères Le vocabulaire d’une langue – son lexique – est par mouvant. Il suffit de comparer les entrées d’un Petit Larousse du début du XXe siècle avec une édition récente pour s’apercevoir de ces changements. Par exemple, vous ne trouverez plus négrophile («qui aime les nègres»), négrichon («qui a un rapport avec les nègres») ni négrerie («lieu où on enferme les nègres dont on fait commerce») dans le Petit Larousse aujourd’hui. Mais ces entrées et les définitions proposées sont extraites d’un Petit Larousse de 1907. En revanche, négritude et negro figurent dans les éditions récentes mais sont absentes de l’édition de 1907. Un dictionnaire est ainsi un reflet des technologies, des valeurs et des idées qui imprègnent une société à un moment donné de son histoire. Avoir des connaissances lexicales étendues permet de mieux comprendre la société dans laquelle on vit et augmenter son lexique tout au long de la vie est une manière d’évoluer avec son temps. Apprentissage comme toute activité d’enseignement d’ailleurs, est un processus complexe, qui a lesfrègles de fonctionnement, contenus et facteurs d’influence, moyens et méthodes capables d’assurer le succès de l’activité. Bien évidemment, au centre de ce processus se trouve l’apprenant, enfant qui peut se laisser guider ou peut manifester de la résistance pendant l’apprentissage. « L’acquisition de la langue maternelle va de paire avec le développement cognitif et social de l’enfant, qui apprend, grâce à la langue maternelle, les représentations culturelles, morales et religieuses de la société dont il fait partie. Il réussit à comprendre et à se faire comprendre. Si l’apprentissage d’une langue pendant l’enfance est inévitable, l’acquisition de la langue étrangère est un événement spécial, marqué par « l’impulsion à apprendre », déterminé par les besoins d’intégration sociale et de communication et influencé par l’attitude face à la langue à apprendre » (Klein, 54). Tandis que les pas faits dans l’apprentissage de la langue maternelle sont presque les mêmes pour tous les hommes, les étapes de l’apprentissage d’une langue étrangère se trouvent sous l’influence de certains facteurs et l’enseignement leur est redevable facteurs linguistiques, sociaux et psychologiques sont en mesure d’influer systématiquement sur le choix et le spécifique programmes d’étude,smoyens et méthodes pédagogiques. Réalités linguistiques 7 Les linguistes ont réalisé les approches entre la langue maternelle et la langue étrangère. L’hypothèse de l’identité postule l’existence ressemblante entre les deux. Cette thèse simplificatrice est infirmée par l’hypothèse contrastive qui affirme l’existence d’une forte détermination entre la langue étrangère et la langue maternelle, puisque le système de la langue maternelle, partie intégrante de la pensée de l’apprenant, influence la matière de la langue étrangère, qui aura tendance à être modele d’après ces schémas initiaux, pris inconsciemment dans sa langue maternelle. Klein parle d’un « transfert positif », quand les structures de la langue étrangère coïncident avec celles de la langue maternelle, étant acquises vite et facilement, et d’un « transfert négatif » ou d’interférences, dans les domaines où les deux se différencient fortement. Les locuteurs ont tendance à suivre les stratégies de la langue maternelle, réalité reflétée dans tous les domaines de la langue: phonologie et graphie, grammaire, vocabulaire, sémantique. Un français et un allemand trouveront plus de similitudes entre leurs sons et leurs signes graphiques et ceux de l’anglais, par rapport à un russe ou à un japonais qui veulent apprendre la même langue. La structure grammaticale d’une langue a la chance de trouver plus de similitudes avec les apparentées (le russe et le bulgare; le français, avec l’espagnol ou l’italien. Au cas d’un transfert négatif, l’apprenant qui veut comprendre ou parler la langue étrangère utilise souvent les formes phonétiques impropres, quand le son manque dans la langue maternelle (le cas du son anglais [ð] qu’un locuteur français remplace par [z] ou [d]). La langue maternelle a une certaine conception de la temporalité, de la spatialité ou de la modalité qui peut interférer sur la langue seconde et donner naissances à constructions erronées. Les didacticiens cherchent encore des solutions afin d’éliminer ces interférences, mais il n’y a aucune preuve de réussite totale de cette démarche. Quand l’apprenant essaie de comprendre et de produire des énoncés dans la langue étrangère, il se fonde tout d’abord sur les connaissances linguistiques, mais il utilise inconsciemment des informations non-linguistiques. La contribution des connaissances non-linguistiques contextuelles concerne souvent desdinformations qui ne se trouvent pas dans l’énoncé même. Le linguiste allemand voit un rapport graduel entre « les informations contextuelles implicites » et « les informations énoncées explicites » (Klein, 64). Si au début l’apprentissage se fonde davantage sur les connaissances extralinguistiques pour suppléer à une expression et à une compréhension encore rudimentaire, au fur et à mesure que le niveau devient avancé, les connaissances linguistiques se développent et mettent en plan second les informations 8 extérieures à l’énoncé. La constellation de réalités linguistiques explicites et implicites est complétée par les facteurs sociaux, qui modifient le procès d’enseignement, car l’acquisition est socialement conditionnée. La langue est un phénomène essentiellement social, car l’homme exerce sa capacité et sa faculté de compréhension et d’expression dans le cadre des reltions sociales. Réalités sociales Le contact de l’apprenant avec plusieurs groupes sociaux a desdeffets multiples sur l’acquisition de la langue étrangère. Mackey a identifié le groupe familial, la communauté, le uploads/Management/ importance-du-vocabulaire-dans-l-x27-enseignement-apprentissage-de-langues-etrangeres.pdf

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  • Publié le Nov 09, 2021
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