La gestion du spectre : innovations Auteurs: Stephen Song, Carlos Rey-Moreno, M
La gestion du spectre : innovations Auteurs: Stephen Song, Carlos Rey-Moreno, Michael Jensen Donner la possibilité aux réseaux communautaires et aux petits opérateurs de connecter les populations non connectées Introduction 5 Le spectre : rudiments 9 2.1 Les facteurs associés au succès des communications sans fil 10 2.2 Les limites du spectre 11 2.3 Des métaphores nouvelles pour expliquer le spectre : de la pénurie à l’abondance. 12 Les organismes de réglementation et de normalisation 17 3.1 Union internationale des télécommunications (UIT) 19 3.2 Organismes de normalisation internationaux 21 Le paysage actuel 23 4.1 La vitesse du changement technologique 23 4.2 Les enchères et l’attribution du spectre en forte demande 25 Les innovations dans la gestion du spectre 29 5.1 Le spectre exempt de licence 30 5.2 Le spectre sous licence pour les liaisons terrestres 33 5.3 La gestion dynamique du spectre 35 5.4 Les services de réseau mobile 39 5.5 Les redevances relatives au spectre 44 5.6 Les innovations en matière de gestion du spectre en dehors du cadre réglementaire 47 5.7 L’octroi de licence 48 Table des matières II internetsociety.org CC BY-NC-SA 4.0 Cover Photo © Internet Society / Nyani Quarmyne / Panos Pictures Transparence, données ouvertes et spectre 51 Conclusion et recommandations 55 7.1 Le spectre exempt de licence 56 7.2 Allègement des licences pour le spectre de liaisons terrestres 56 7.3 Le spectre dynamique 57 7.4 Le spectre pour les services de réseau mobile 57 7.5 Méthodes d’affectation du spectre par des services de gros 58 7.6 Transparence et données ouvertes 58 7.7 Renforcement des capacités et collaborations 59 Remerciements 60 Tableaux 61 Puissance de sortie réglementée dans les bandes utilisées par la technologie Wi-Fi dans les pays étudiés 61 Puissance de sortie réglementée dans les bandes utilisées par la technologie d’ondes millimétriques dans les pays étudiés 62 Les post-scriptum 63 III internetsociety.org CC BY-NC-SA 4.0 Photo © Internet Society / Nyani Quarmyne / Panos Pictures IV internetsociety.org CC BY-NC-SA 4.0 L’IMPORTANCE D’AVOIR ACCÈS À UN RÉSEAU DE COMMUNICATION NE CESSE D’AUGMENTER. Pourtant, la moitié de la population mondiale ne dispose toujours pas d’une connexion à Internet. Les solutions traditionnelles semblent s’essouffler et avoir atteint leurs limites. Les tentatives de résolution de ce problème, qu’il s’agisse de stratégies ou de financements universels, d’initiatives du secteur privé ou d’actes de philanthropie, n’ont rencontré qu’un succès limité. C’est un casse-tête pour les organismes chargés de la législation et des réglementations : d’une part, l’importance de l’accès continue d’augmenter pour les personnes bénéficiant d’un accès aux infrastructures de communication à prix abordable ; d’autre part, les personnes non connectées sont de plus en plus à la traîne simplement parce qu’elles restent là où elles sont. La résolution de ce problème passe par une réflexion innovante. Certains changements dans le paysage des télécommunications encouragent l’optimisme et témoignent de la possibilité pour tout un chacun d’obtenir un accès abordable aux communications, sur toute la planète. Cependant, pour que ce changement prenne place, il est nécessaire de changer les politiques et les réglementations relatives à l’accès, et tout particulièrement vis-à-vis de la gestion du spectre des radiofréquences qui est encore largement ancré dans les paradigmes analogiques du 20e siècle. Ce rapport se veut une ressource pour les organismes chargés de la législation et des réglementations qui ont la tâche de favoriser l’accès à prix abordable aux communications. En premier lieu, cet article donne des clés nouvelles pour comprendre le vocabulaire, le cadre et la situation actuelle de la gestion du spectre. On aborde en particulier les problématiques suivantes : Le besoin de rendre la terminologie et les concepts sous-jacents de la gestion du spectre plus facilement compréhensible. À l’aide d’analogies et d’exemples, on décrit les différents facteurs impliqués dans la communication par ondes radioélectriques. De la même façon, l’introduction de nouvelles métaphores aide à déconstruire le discours actuel sur la gestion du spectre, actuellement fondé sur la métaphore des droits à la propriété ; cette dernière entrave les innovations dans le domaine de la technologie sans fil alors même que ces innovations permettraient de connecter les populations non connectées. Porter un nouveau regard sur le spectre par le biais de ces métaphores montre qu’il est possible de sortir du débat actuel sur la « pénurie des fréquences » et au contraire de passer au thème de l’abondance, en particulier dans les endroits où vivent les personnes privées de connexion. Résumé internetsociety.org CC BY-NC-SA 4.0 1 Le fait que des organisations ayant recours à la même fréquence au même moment et au même endroit provoque une panne des communications. Cela entraîne une gymnastique complexe entre les organismes de réglementation, les organismes de normalisation, les fabricants de matériel et les opérateurs de réseau, qui ont tous leur rôle à jouer dans l’évolution et l’utilisation des technologies sans fil. Le défi que pose un milieu à double vitesse : l’accélération des changements technologiques face au rythme classique de la répartition et de l’affectation du spectre. À ce défi s’ajoute la demande croissante de spectre pour les services sans fil de la part des opérateurs qui cherchent eux-mêmes à répondre à la demande croissante de la clientèle pour les services large bande. Par la suite, l’article développe de façon détaillée l’état actuel de la gestion du spectre en ce qui concerne les bandes de fréquences utilisées pour la connectivité, dans un éventail de pays représentatifs autour du globe (Argentine, Brésil, Canada, Inde, Mexique, Afrique du Sud, États-Unis). Ainsi, l’article dresse les bases d’un écosystème de gestion du spectre en évolution où plusieurs approches complémentaires peuvent être associées pour éliminer les obstacles et apporter un appui aux réseaux communautaires et aux petits opérateurs. En particulier, on encourage les organismes chargés de la législation et des réglementations à prendre en compte les preuves du fonctionnement d’approches innovantes de gestion du spectre dans les domaines qui suivent : La progression rapide de l’utilisation de spectre exempt de licence sous la forme du Wi-Fi est une leçon importante sur le pouvoir que peut avoir une innovation sans friction et sur la demande accumulée pour un accès à Internet abordable. Il serait logique pour les organismes de réglementation de tirer parti de cette réussite en étendant la plage de fréquences réservées à l’utilisation exempte de licence, notamment dans les bandes de 5 GHz et 6 GHz, et en réduisant les taxes et les coûts administratifs liés à leur utilisation. Les organismes de réglementation devraient également penser à augmenter les niveaux de puissance permis lors de l’utilisation d’antennes directionnelles avec le Wi-Fi pour les liaisons terrestres fixes, étant donné que les communications hautement directionnelles présentent moins de chances d’interférences. En plus des bandes Wi-Fi traditionnelles exemptes de licence, il existe dans plusieurs pays d’autres bandes qui peuvent actuellement être utilisées sans licence de spectre. On trouve un intérêt particulier dans celle de 24 GHz, celle de 60 GHz (bande V) et celle de plus de 71 GHz (bande E), autrement appelées ondes millimétriques puisque la longueur d’onde de ces hautes fréquences se situe dans les millimètres. Ces fréquences pourraient être utilisées par les petits opérateurs et les réseaux communautaires pour proposer une connectivité de qualité comparable à la fibre. Les organismes chargés de la législation et des réglementations devraient envisager de permettre l’utilisation de ces bandes tout en les laissant exemptes de licence. La gestion du spectre : innovations internetsociety.org CC BY-NC-SA 4.0 2 Grâce à la réduction des interférences nuisibles des antennes capables de canaliser les communications sans fil sur des faisceaux très étroits, des organismes de réglementation ont étendu l’utilisation de certaines bandes, comme celle de 11 GHz pour les liaisons terrestres fixes point à point. Les organismes de réglementation devraient prendre en considération la disponibilité des solutions hyperfréquences à bas coût sur le marché et adapter les réglementations pour encourager leur utilisation. Cela pourrait prendre la forme d’un allègement des licences pour permettre une attribution coopérative d’affectations de fréquences géolocalisées. La montée des prix pour le spectre sous licence à usage exclusif contraste vivement avec le spectre exempt de licence disponible gratuitement. Grâce au spectre dynamique, on a l’occasion d’établir un terrain d’entente entre les deux. Bien que la réglementation concernant les espaces blancs de télévision (TVWS) ait été mise en œuvre dans plusieurs pays, le véritable potentiel de ces espaces blancs reste encore à développer : ils pourraient faire l’objet d’une technologie d’accès financièrement abordable dans les pays en développement où le spectre UHF est largement inoccupé. Il faudrait que les organismes de réglementation accélèrent l’adoption d’une réglementation sur les TVWS et envisagent l’application de ces approches de gestion à d’autres bandes de fréquences. Tandis que la demande de spectre surpasse souvent sa disponibilité administrative dans les zones urbaines, de grandes parties du spectre sous licence restent inutilisées dans les régions pauvres et peu peuplées. Ces dernières années, on a vu l’apparition de plusieurs fabricants d’équipements de 2G et de 4G à bas coût, qui offrent la possibilité de changer drastiquement le modèle de prix et de déployer des réseaux mobiles ruraux durables. Les organismes uploads/Management/ innovationsinspectrummanagement-march2019-fr.pdf
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- Publié le Mai 19, 2022
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