1 Etude de genre P. Roux 15.09.2008 Plan du cours Certains thèmes font l’objet
1 Etude de genre P. Roux 15.09.2008 Plan du cours Certains thèmes font l’objet d’une seule séance, d’autres seront regroupés dans un même cours, et d’autres encore seront développés sur deux voire trois séances. En outre, certains de ces thèmes (le débat sexe/genre par exemple) sont traversant et seront donc régulièrement abordés au cours du semestre. Pour toutes ces raisons, l’ordre de présentation des thématiques indiquées dans ce plan ne correspond pas forcément à un ordre chronologique. Une bibliographie sera disponible (sur claroline) pour chaque thématique. Certaines séances seront réservées à des conférences ou à la projection de documentaires. Introduction générale L’approche de genre anti-naturaliste : un processus de déconstruction de la division et de la « différence des sexes ». La division sexuelle du travail. Inégalités sexuelles en Suisse : état de la situation (sexuation des filières de formation ; caractéristiques sexuées du marché du travail – salaires, temps partiel, autonomie et responsabilités ; travail domestique…). Femmes et université : parcours de genre dans le monde universitaire. Obstacles et mesures de « discrimination positive ». « Egalité », « différence des sexes », « genre » : pluralité des conceptions au sein des mouvements et des théories féministes. Examen des orientations et des concepts dans les courants féministes principaux : - Le féminisme libéral (égalité formelle, égalité des chances, égalité dans l’identité) - Le féminisme marxiste (liens entre sexe et classe, patriarcat et capitalisme) - Le féminisme radical (racines du patriarcat ; classes de sexe ; appropriation individuelle et collective des femmes par les hommes) Développements de la pensée féministe : - Le féminisme matérialiste (anti-naturalisme ; mode de production domestique ; rapports sociaux) - Le féminisme différentialiste (valorisation et pouvoir du féminin ; égalité dans la différence) - Le black feminism (articulation des systèmes de domination genre, race, classe et sexualité) - La perspective lesbienne (théories sur la « contrainte à l’hétérosexualité ») - La perspective postmoderne (Queer studies) La socialisation différentielle des sexes Les hommes et le féminisme (identité masculine en question ; antiféminisme). Des Etudes Femmes aux Etudes Genre : enjeux théoriques (leurs implications pour les sciences sociales en particulier) et politiques (leurs implications pour la pensée et le mouvement féministes). Sexe et genre : le sexe précède-t-il le genre ou le genre précède-t-il le sexe ? La catégorisation de sexe : un effet du système de genre. Déconstruction/dénaturalisation des catégories « femmes » et « hommes » et des identités « féminines » et « masculines ». Mécanismes psychosociaux de la domination masculine. Doing gender : fabrication du genre au quotidien, (re)production des rapports de pouvoir dans les interactions sociales. 2 L’homosexualité : négociation ou transgression du genre ? Mobilité des frontières catégorielles dans le système de genre. Un exemple : le transsexualisme. Limites et critiques actuelles du concept de genre. Contrôle continu - Article scientifique rédigé à la maison, une seule évaluation, 20'000 signes MAX (env. 4- 5 pages, Times 12), écrit pour une revue scientifique de notre choix, il fait donc adapté notre écrit selon la revue. Le but est d’amener et se familiariser avec les revues scientifiques. - A rendre au plus tard le 5 janvier. Choisir une revue (genre, disciplinaire, histoire, …), qu’elle intègre ou non une perspective de genre. Définir les concepts, notions, termes si pas une revue genre. - Il s’agit de traiter un problème ou une question de notre choix dans une liste de sujets (30-40) que l’on trouve sur Claroline, sujets énumérés avec référence bibliographique qui donne une base. Mais c’est à nous de choisir le problème que l’on veut traiter. - Article avec point de départ et d’arrivée. Le cours et les lectures aident à répondre. Attention analyse de type sociologique des chiffres, faits. - Exemples : Inégalités de sexes, division sexuelle du travail dans la musique, homophobie, féminisme et lesbianisme, … - Utile de préparer à plusieurs, mais question traitée unique. Trouver une problématique, savoir à quoi s’intéresser. Etude de genre P. Roux 23.09.2008 Introduction générale : Ce cours est donné afin de développer une vision globale du genre et introduire une réflexion en termes de genre. Qu’est-ce que les études de genre ont apporté dans le monde scientifique et dans l’analyse des phénomènes sociaux. Le but de l’étude de genre est de voir comment la division hommes/femmes définit notre organisation sociale, comment elle nous place les uns par rapport aux autres. Les grandes lignes de l’approche du cours : Remettre en question l’approche naturaliste (l’humanité est divisée en 2 groupes : les hommes et les femmes) par un processus de déconstruction de la division et de la différence sexuelle. L’humanité est organisée par la division du sexe qui fixe une certaine hiérarchisation : les dominants = les hommes, les dominées = les femmes. Il faudra donc enlever la légitimité des catégories de sexes qui nous paraissent naturelles. L’étude genre tente à briser cette évidence de la division hommes/femmes. 3 Depuis 1981, il est inscrit dans la CST, le principe d’égalité des salaires entre H/F. Comme les choses n’avaient pas évolué, en 1991, les femmes firent grève. Cette grève a montré que sans les femmes, le pays était paralysé, démontrant ainsi le rôle important que joue les femmes dans notre société. Le livre de …… intitulé……. suggère de poser la question suivante : Pourquoi ne faisons nous pas également une distinction physique autre que celle du sexe. Pourquoi ne ferions nous pas une division entre blond et brun, entre grand et petit, entre gros nez et petit nez, etc… pourquoi ne pas avoir choisi un autre critère physique ? Cette division entre les sexes nous parait logique et normal. On classe donc les individus en 2 catégories. Cette division nous parait normal car elle relève du biologique donc ceci montre ce qu’il y a d’arbitraire dans le choix du sexe pour différencier les hommes et les femmes. Pour quelque uns cette division ne serait pas arbitraire car le fait que les femmes engendrent, marque en particulier cette division. Cela pose un problème : Il existe des femmes qui ne peuvent pas avoir d’enfants ou qui ne veulent pas avoir d’enfants. La stérilité existe, mais une femme qui ne peut pas avoir d’enfant est de toute façon classée dans la division « femmes ». On devrait alors avoir 4 groupes sociaux : - Les femmes stériles - Les femmes non-stériles - Les hommes stériles - Les hommes non-stériles De plus, certaines gens ont des pratiques qui ne rentrent pas non plus dans ces catégories. Alors, ces 2 groupes (hommes/femmes) sont-ils alors pertinents ? Il faut savoir que ces 2 groupes sont des catégories socialement construites (catégories se définissant l’une par rapport à l’autre) et donc pas naturelles. Il y a donc une forte interdépendance entre ces 2 groupes (une catégorie ne peut vivre sans l’autre). Cette catégorisation est le reflet des rapports qu’ils entretiennent et donc produit par des rapports sociaux de sexe. Ces rapports sociaux déterminent le fonctionnement de la société et donc de ces catégories. La supériorité sociale est principalement occupée par les hommes alors que l’infériorité sociale est principalement occupée par les femmes. Exemple : la féminité, masculinité ne sont comprises que l’une par rapport à l’autre (si la notion homme n’existait pas, on n’aurait pas besoin de définir la notion femme). Mais ces catégories nous paraissent tellement naturelle que l’on ne se pose plus la question. Sex/gender système. La relation maternité/paternité détermine également des rapports sociaux, pas uniquement par des rapports de domination. Ces rapports sont conçus comme faisant système (système = organisation de la société = patriarcat) Analyser notre société en termes de genre a des implications sur la manière dont on voit et perçoit les hommes et les femmes. Dans « le 2ème sexe » Simone de Beauvoir avait écrit : « on ne naît pas femmes, on le devient ». Cela signifie que l’on se construit comme femme dans un rapport social bien précis. Les choses seraient bien différentes si les rapports de domination n’existaient pas. Simone de Beauvoir s’oppose à la distinction H/F considérée comme naturelle. Elle a montré que les femmes apprennent à devenir plus 4 dévouées, plus sensibles. Dans une société catégorisée la façon que l’on a de devenir femme est influencée par ce rapport de domination c’est pour cela que les femmes seraient plus attentives et dévouées aux autres. C’est un apprentissage social et cela ne vient pas de la nature. Un processus de déconstruction des évidences a été mené par des mouvements féministes en particulier, mais également par les universitaires qui s’intéressent depuis les années 60- 70 aux études de genre. Le mouvement est entré dans les universités pour devenir les théories féministes. C’est à la fin des années 70 qu’émergent alors le concept de genre, afin de rendre compte de cette nécessité de déconstruire les évidences, le naturel des rapports H/F, d’abord aux USA puis en Europe. Le genre comme concept : Selon Joan Scott, le genre peut être définit comme: « Organisation sociale de la relation entre les sexes » dans le uploads/Management/ introduction-aux-etudes-de-genre.pdf
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- Publié le Dec 22, 2022
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