1 LA COORDINATION DOMAINE DE COMPETENCES 3 Communication professionnelle COMPET

1 LA COORDINATION DOMAINE DE COMPETENCES 3 Communication professionnelle COMPETENCES INDICATEURS DE COMPETENCES Travail en équipe pluri-professionnelle S'inscrire dans un travail d'équipe Elaborer, gérer et transmettre de l’information Coordination -Elaborer et partager une information adaptée aux différents interlocuteurs La situation que vous êtes amené à tenir vous place dans une situation centrale à l’égard de différents partenaires : les premiers sont sans doute les personnes bénéficiaires de l’accompagnement et/ou l’ensemble des personnes qui gravitent autour de la personne accompagnée au bénéfice de son mieux être. Je pense que la diffusion de l’information doit être organisé afin qu’elle puisse être efficace et non interprétable pour clarifier. Et peut être peut on envisager un positionnement de l’ES, non pas comme l’unique et le seul producteur ou récepteur de l’information mais comme un professionnel qui aide à la facilitation de la diffusion de l’information. Il ne s’agit pas non plus de s’approprier ni les sources ni les rôles respectifs des différents partenaires professionnels. Il est aussi ici abordé l’adaptation de l’information, c'est-à-dire de la rendre lisible et compréhensible aux différents partenaires : résidents, parents, professionnels. Pour ce faire il est important de réfléchir aux modes d’élaboration de cette information au regard de qui elle s’adresse. Je crois qu’en effet l’ES a un rôle central à jouer dans cette élaboration partagée en veillant à se positionner comme un, je le répète, facilitateur institutionnel qui ne s’approprie pas les différentes élaborations de ces informations : projets, bilans, courriers, compte rendu de réunion, compte rendu d’animation, élaboration des projets d’équipe …. -Assurer en équipe la cohérence de l'action socioéducative Cette dimension me parait centrale dans la fonction de l’ES. Il n’est pas chef de service, mais assure non pas le coté décisionnel d’une action à mener ou d’une décision à prendre mais se trouve en mesure de proposer une mise en œuvre cohérente du projet de l’équipe, des actions proposées et menées par l’équipe. Il se place de telle façon à pouvoir centraliser les différentes aspirations émanant des résidents et relayées par les membres de l’équipe. Il y a là une dimension fédératrice qui ma paraît essentielle. Elle ne se situe pas dans un champ hiérarchique mais dans un ensemble d’attributions spécifiques identifiant le métier d’ES. La notion de cohérence est une notion qui sous entend la participation de tous à l’élaboration et la mise en évidence des lignes directrices. Il s’agit bien ici de se placer en interlocuteur attentif de ce qui peut être dit, souhaité , rapporté et d’en établir une cohérence au vue des objectifs liés à l’accompagnement des personnes Ce qui suit est une façon de décliner le contenu de cet item et d’en préciser les contours 2 - Savoir coopérer avec d’autres professionnels, solliciter leur avis, leurs Connaissances, leurs compétences. Cette aptitude à la coopération « égalitaire » est fondamentale dans le travail de l’ES. Les autres professionnels sont d’une part les membres de l’équipe éducative, les membres des autres équipes professionnelles de terrain, des partenaires extérieurs … chaque professionnel au sein des équipes à une fonction particulière déterminée par la fiche de poste. Parfois et cela est souvent le cas dans les équipes éducatives, des métiers différents se conjuguent : ES, ME, AMP, CESF …..Les attentes particulières adressées à chacun de ces métiers ne sont pas toujours formulées de façon explicite. Revient souvent le « nous faisons tous la même chose ». Or il est possible de constater que chaque métier fait appel et développe des compétences particulières qui ouvrent une perception spécifique de la personne accompagnée. En prenant l’exemple des AMP, il est assez aisé de constater la capacité à l’observation fine et affinée mais à une moindre compétence pour faire des liens entre ces observations et la situation de la personne. Ces professionnels sont aussi en mesure de construire des attitudes et/ou des réponses adaptées aux personnes mais sans déterminer plus avant l’incidence et l’exemplarité des réponses apportées. L’ES moins pertinent sur l’observation affinée l’est plus dans la capacité de créer un lien entre les différentes observations et d’envisager une construction cohérente d’une réponse éducative en reliant les réponses « »empiriques » apportées. Il s’agit bien ici dans un souci de coordination de reconnaître la pertinence et la compétence de l’autre professionnel pour entendre ce qui se dit et ce qui est en jeu afin de parvenir à un dispositif de réponse qui donne sens par exemple à un projet personnalisé. Il n’y a pas de notion hiérarchique dans ce fonctionnement, ni de secteur noble ou moins noble, mais la conviction développée que la construction de réponses adaptées ne peut passer que sur l’échange entendu entre partenaire professionnel. Il en va de même avec les professionnels des autres équipes, de l’infirmière au Psy en passant par la Maîtresse de maison ou le Surveillant de nuit. Chacun apporte sa pierre particulière et singulière dans un souci, parfois ludique, de reconstituer un puzzle permettant de faire émerger une identité secrète ou perdue. La connaissance n’est pas le savoir qui est souvent illusoire. Le je sais stérilise l’apprentissage en figeant ce savoir dans une invocation incontournable. La connaissance s’acquiert au fil de l’expérience, de la rencontre, de l’échange ; de l’erreur. Elle ne se prétend pas vérité mais assume le fait de dire et penser : « au jour d’aujourd’hui voilà ce que je connais, ce que j’apprends maintenant modifie ma connaissance et la fait évoluer. C’est donc bien en évacuant et la notion du savoir et celle du pouvoir que peut se construire un réel travail d’identification des besoins et des attentes du résident. Dans ce champ de réflexion il n’y a pas de place au « j’ai raison et tu as tort » On est plus situé dans « voilà ce que je pense, comment je peux argumenter cette penser, à partir de quels éléments d’observation. - Savoir transmettre ses propres analyses Proposer ses propres analyses, signifient de se donner les moyens d’émettre une analyse et cette dimension passe évidemment par deux réseaux d’échange, la parole et l’écrit. La parole, simplement et fondamentalement parce que la parole est porteuse de sens et s’avère révélatrice d’une pensée en marche. La parole c’est l’échange, c’est le je et 3 l’autre, c’est mon rapport au monde confronté aux rapports au monde multiples des personnalités professionnelles et humaines. La parole a pour définition de se chercher. Les uns et les autres quand nous souhaitons exprimer notre pensée, nous cherchons les mots, les images qui vont nous permettre d’expliciter cette pensée. La parole est une première mise à distance de l’événement. Mettre un mot sur une situation donnée c’est déjà se poser en observateur critique de l’événementiel dans la mesure où il nous est nécessaire de formaliser nos impressions par des mots. L’écrit suit cette première démarche en concrétisant de façon matérielle et visible la restitution des paroles , en l’organisant, la synthétisant, lui faisant justement passer ce cap du réel qui va valider ou invalider ou modifier la pensée en parole. L’écrit représente de plus un intérêt supplémentaire en posant comme repère lisible l’analyse d’une situation donnée et permettant par la même de s’y référer pour mesurer les évolutions ou involutions Au risque de me répéter ceci souligne l’importance fondamentale de l’oral et de l’écrit, c'est-à-dire des temps de réunions et d’échanges et de l’élaboration de dossier suscité par les réflexions partagées. - Savoir confronter ses analyses Il y a un pas entre la proposition et la confrontation d’une analyse. La pensée se structure autour de la parole, du mot. Mais la pensée professionnelle n’est pas neutre ni résultante d’une génération spontanée. La formation impacte sur la pensée. Des rencontres avec des auteurs, des expériences confortent ou interroge les connaissances que nous avons. N’omettons pas non plus que notre pensée s’élabore sur le champ de nos habitudes et de nos usages. Sans remonter à la préhistoire nous savons tous l’influence par exemple que peuvent avoir notre enfance, notre éducation, les événements marquant dans la construction de notre pensée et dans la souplesse que nous aurons à faire évoluer cette pensée hors du champ du savoir et de la certitude. La confrontation sans être une lutte permet de mettre en situation des analyses différentes , de poser son analyse à la disposition de l’autre au risque bien évidemment de se voir interpeller , questionner , peut être invalider dans sa réflexion . C’est faire ce travail d’humilité » consistant à dire : « je vous confie le contenu de ma pensée en mouvement et la propose au sa s de vos regards critiques - Savoir sélectionner des informations pour les transmettre en protégeant la vie privée des personnes ou le caractère confidentiel des informations Saisies Nous sommes là dans le contenu concernant le domaine général de l’information quelle qu’elle soit dans le champ professionnel. Nous ne sommes pas loin dans ce registre d’un code déontologique qui tente de définir la limite la frontière entre le discours possible et la réserve professionnelle. Il n’est pas question ici de rétention d’information. Elle existerait si dans le uploads/Management/ la-coordination-par-jean-loubat 1 .pdf

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  • Publié le Nov 20, 2021
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