MEDITERRANEAN YACHTER EDITION THE YACHTER APPRENDRE LE MORSE Apprendre le Morse
MEDITERRANEAN YACHTER EDITION THE YACHTER APPRENDRE LE MORSE Apprendre le Morse ? Quelle idée saugrenue que vient trouver là le YACHTER ? En effet, pourquoi apprendre le Morse alors qu’à l’heure des téléphones satellites, de la BLU et de la VHF , il n’est ni utile, ni encore moins primordiale d’opérer en morse. On peut certes imaginer des scenarii catastrophes impro- bables où, prisonnier des glaces, d’un éboulement de galeries de mines, le morse serait cet ultime lien de communication avec le monde. Comme tout cela est peu vrai- semblable, répondons donc simplement à la question : pour se faire plaisir ! Je doute qu’aucun des lecteurs de cet article n’ait la persévé- rance nécessaire et suffisante pour passer entre deux et 9 mois d’apprentissage afin de deve- nir un opérateur acceptable, sachant surtout qu’une fois le morse appris, contrairement au vélo, il faut le pratiquer pour ne pas oublier. Donc sauf pour les futurs enga- gés dans la marine nationale, ce truc ne sert à rien, sauf à rêver et à élargir sa culture maritime. Mais l’on peut vouloir s’amu- ser, avec un brin de nostal- gie, à s’imaginer pêcheur dans les brumes de Terre Neuve ou « Crabe Tambour » d’une fré- gate guerrière qui roulant bord sur bord siffloteraient de mys- térieux ti ti … ta – ti . ta - C’est pour retrouver cette mu- sique des longs cours que je vous engage à consacrer quelques minutes studieuses parfumées d’horizons lointains. Pour cela, je vous propose une méthode, un logiciel téléchar- geable gratuitement une chan- son à apprendre en conduisant et un traducteur de morse auto- matique. La méthode est simple et je reprends ici l’excellent mémo provenant d’un site de radios amateurs: http://www.pilloud.net/op_ web/index.html Méthode : La méthode d’apprentissage de la lecture au son proposée, tire ses origines de celle employée il y a bien des années dans l’armée amé- ricaine. En effet, la méthode dite visuelle ne permet pas d’acquérir l’aisance nécessaire à la compré- hension ni à la transmission. www.yachter.fr Principe no.1 : Il est préférable d’apprendre les lettres « compliquées » ou plus lon- gues au début, alors que l’enthou- siasme est présent et que le cer- veau n’est pas saturé de signes morses, et de gar- der ainsi les signes les plus simple pour la fin. Principe no.2 : Il est recommandé d’ap- prendre directement les signes à une certaine vitesse dès le début, mais d’augmenter l’espace entre chaque lettre ini- tialement afin de ra- lentir la vitesse globale (méthode Farnsworth). Principe no.3 : Une pratique à l’aide de groupes de longueur fixe est désirable au début, mais il faudra rapidement passer à des groupes de longueurs aléa- toires, et enfin à du texte en clair avant de se présenter à l’examen. Principe no.4 : Ne pas pratiquer la manipulation (production de signaux morse) avant de pouvoir parfaitement re- cevoir. Détails : Revenons sur ces principes point par point, en donnant les détails indispensables. Reprise en détail du principe no.1 Nous avons affaire à trois sortes de signes, les lettres, les chiffres et les signes de ponctuation et de contrôle. Les chiffres sont tous composés de 5 éléments, et pourraient donc être considérés comme des signes com- pliqués. Il n’en est rien, car ils ont une structure régulière. On peut, si l’on veut les garder pour la fin. Les signes de ponctuation ont une structure complexe, et peuvent être considérés comme devant faire partie des signes à ap- prendre dès le début. On peut les garder pour la fin, car ils sont peu nombreux et d’une utilisation non essen- tielle. Les signes de contrôle sont eux composés de deux lettres juxtapo- sées et sont d’un ap- prentissage facile, une fois les lettres connues. Il faut donc se concen- trer sur les lettres. J’ai divisé les lettres en 5 groupes, quatre de 5 lettres, et un de 6 lettres. En voici la liste, du groupe des lettres les plus complexes, à attaquer en pre- mier, au groupe des lettres les plus simples, à apprendre en dernier. www.yachter.fr P Y Z L V J Q F X C B R D W H U S K N O G I T A M E Notons que non seulement cette table range les lettres des plus com- plexes aux plus simples, mais elle regroupe des séquences oppo- sées mais facile à confondre, telles Y et L ou P et Z dans le premier groupe ou encore Q et X ou F et C dans le second groupe. Reprise en détail du principe no.2 Si l’on apprend le Morse par la méthode tradi- tionnelle, c’est- à-dire en commençant à très basse vitesse, mais avec des espaces pro- portionnellement corrects, on doit passer à une seconde phase d’aug- mentation de vitesse, une fois les lettres acquises. Cette phase se fait normalement par augmentation progressive de la vitesse, et lorsque 50 à 60 carac- tères par minute sont atteints (10 à 12 mots par minutes), la plupart des candidats se heurtent à un pa- lier. Surmonter ce palier est extrême- ment difficile, et est équivalent à un réapprentis- sage complet du code morse. L’explication est simple. Le cerveau est assez rapide pour ‘compter’ les traits et les points en-des- sous de ce pa- lier, mais bien incapable de le faire au delà. L ’examen se fai- sant normale- ment à 60 mots par minute, il est indispensable pourtant de passer clairement ce palier, surtout pour accéder ensuite aux vitesses plus normales de communication, soit entre 80 et 120 caractères par mi- nute. Il est donc préférable d’éliminer ce problème en apprenant direc- tement le morse à 60 caractères par minute. Pour compenser cette vitesse excessive pour un appren- tissage, il suffit d’insérer des es- paces plus longs entre les lettres (et proportionnellement plus long entre les mots). Normalement des espaces triples sont adéquats pour commencer. Après un peu de pra- tique, on peut passer à des espaces doubles, puis finalement on peut en venir à des espaces normaux. Ensuite, augmenter la vitesse au delà de 60 caractères par minute ne présentera pas de difficulté majeure, et se fera en augmentant progressivement la vitesse d’ap- prentissage, ou même « sur le tas » lors de QSOs. Reprise en détail du principe No.3 Il est courant d’apprendre le morse en écoutant des groupes de 5 lettres au contenu aléatoire. Ceci est très bien. On peut aussi commencer par des groupes de 3 lettres puis rapidement passer aux groupes de 5 lettres. Finalement, une fois tous les signes connus, il sera bon de pratiquer avec des groupes de longueurs variables. Pourtant, avant de pouvoir opérer, il faudra impérativement passer par une étape de texte en clair. En effet il s’agit encore de surmonter une difficulté, puisque maintenant, la « partie pensante » du cerveau essaie d’interpréter les mots reçus pendant leur réception et souvent se trompe, ce qui fait manquer la réception de 1 ou 2 signes et conduit à la catastrophe. N’oublions pas que pour l’examen d’opérateur du radio amateur il n’est pas toléré plus de 3 signes er- ronés sur 300, soit un petit 1%. Dans tous les cas il conviendra en- core d’éviter l’usage de séquences et de textes trop courts, afin de ne pas risquer de les apprendre par cœur, ce qui donnerait un senti- ment de fausse sécurité, vite dé- menti lors de l’examen. www.yachter.fr Reprise en détail du principe No.4 La tentation de manipuler est grande dès le début, il faut y résis- ter. Il est inutile, et même contre- productif, d’essayer de manipuler avant de bien avoir tous les sons et leurs espacement correct dans l’oreille. Apprendre la lecture au son peu prendre de 2 à 6 mois (suivant la régularité de l’apprentissage et les facilités d’apprentissage du candidat) mais l’apprentissage de la manipulation prend entre 20 minutes et quelques heures ; donc rien ne presse ! Pratique : Il importe de pratiquer 15 à 20 mi- nutes chaque jour, aussi régulière- ment que possible. Certaines personnes bénéficieront d’une pratique en groupe, d’autre préfèreront une pratique indivi- duelle. Dans un passé, pas si lointain, on utilisait des bandes magnétiques ou des bandes perforées pour la production des signaux d’appren- tissage. De nos jours, le plus simple est de recourir à un programme pour PC. Il en existe un certain nombre, gratuits ou en shareware, disponibles en suivant les liens en bas de cette page. Il y a deux façon de pratiquer la lecture au son, soit en écrivant ce que l’on reçoit au fur et à mesure, soit en «assemblant» les mots dans sa tête lors de leur réception. Il semblerait que la seconde méthode soit supérieure, étant plus natu- relle. En effet lorsque l’on vous parle, vous n’écrivez pas les mots que l’on vous dit pour les relire ensuite. Cependant, passer par une phase écrite a aussi ses avantages, entre autres, de laisser une trace écrite de ce que l’on a reçu, mais aussi l’avantage de la simplicité. C’est la méthode utilisée uploads/Management/ le-morse.pdf
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- Publié le Nov 01, 2021
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