J e a n - P i e r r e D e l a s .. - J Le mouvement ouvrier naissance et reconn
J e a n - P i e r r e D e l a s .. - J Le mouvement ouvrier naissance et reconnaissance XIXe-XXe siècles Dans la même collection : • Le système financier français, crises et mutations J.-P. Faugère, C. Voisin • Le système économique soviétique, de Brejnev à Gorbatchev ' B. Chavance • La révolution française et l'économie, décollage ou catastrophe ? F. Hincker • Crises d'hier, crise d'aujourd'hui, 1873..., 1929..., 1973... B. Marcel, J. Taïeb • La protection sociale, les enjeux de la solidarité D. Lamiot, J.-P. Lancry • Économie et société brésiliennes, croissance ou développement ? E. Taïeb • Histoire des idées économiques, de Platon à Marx (tome 1) J. Boncœur, H. Thouement • Le système financier et monétaire international, crise et mutations J.-P. Faugère, C. Voisin . L'économie par le circuit, comprendre la macro-économie P. Combemale, J.-J. Quilès • L'Europe automobile, virages d'une industrie en mutation F. Bricnet, P.-A. Mangolte . L'économie du Japon, performances et internationalisation L. Schwab, P. Thiercelin • Le chômage aujourd'hui, un phénomène pluriel B. Marcel, J. Taïeb • L'Europe sociale, des institutions et des hommes B. Magliulo • L'Amérique latine dans la crise, l'industrialisation pervertie P. Salama, J. Valier Édition : Dominique Maurel Maquette et composition : Compo 2000 Dessin de couverture : P. Lestienne Illustrations : Photothèque Perrin ; photo Alain Gesgor ; Georges Wolinski, dessin paru dans le numéro 1 de Y Enragé en mai 1968. @ Éditions Nathan, 1 9 9 1 - I S B N 2-09-180098-8 SOMMAIRE INTRODUCTION 6 PREMIÈRE PARTIE AUX ORIGINES : NAISSANCE DE LA CLASSE OUVRIÈRE ET PREMIÈRES ORGANISATIONS Chapitre 1 Les multiples origines de la classe ouvrière 11 1. Les métiers 11 2. L'artisanat dispersé, la proto-industrie 13 3. La manufacture, première forme de division du travail 17 4. L'industrie 19 5. L'exode rural 23 Chapitre 2 Naissance du mouvement ouvrier 29 1. Atomisation 29 2. L'ancêtre britannique 33 3. France : pas de rupture avec l'ancien corporatisme 39 DEUXIÈME PARTIE ORGANISATION, CONQUÊTES SOCIALES ET DIVISION ChaPitre 3 L'organisation du travail dans quatre grands pays .................. 47 1. Royaume-Uni : monopole du TUC et du Labour ........................... 47 2. France : faiblesse et divisions ................................................ 51 3. États-Unis : un syndicalisme au pays du libéralisme 59 4. Allemagne : puissance et efficacité 65 Chapitre 4 Les Internationales ouvrières et la division 69 1. Les doctrines socialistes 69 2. Les premières Internationales 73 Chapitre 5 Condition ouvrière : la férocité du premier XIXe siècle 81 1. La mine et la fabrique 81 2. Le pain, la cave et le haillon 83 3. La pauvreté, une affaire d'État 87 Chapitre 6 Après 1850 : stabilisation et installation dans la société .......... 97 1. Salaires : renversement de la tendance 97 2. Logement : du meublé aux cités 97 3. Mise en place de la protection sociale 101 4. La naissance du droit du travail 107 TROISIÈME PARTIE LES ANNÉES TRIOMPHALES LE MOUVEMENT OUVRIER LÉGITIMÉ Chapitre 7 Les forces en présence 115 1. Puissance et crispation du TUC en Grande-Bretagne 115 2. Faiblesse et émiettement en France 121 3. Puissance et ambiguïté aux États-Unis ...................................... 135 4. Le consensus allemand 141 5. Syndicalisme d'entreprise du Japon ......................................... 149 Chapitre 8 Une ère nouvelle 155 1. Le taylorisme côté pile, l'aliénation du travail 155 2. Le taylorisme côté face, la plus formidable hausse du niveau de vie de l'histoire 161 3. Régulation keynésienne : le partage des fruits de la croissance 163 4. Le syndicalisme légitimé : la négociation collective 165 5. Le changement social 167 Chapitre 9 Valeurs, mythes et projets 171 1. Moments et figures héroïques, emblèmes et bastions 171 2. Valeurs et projets 177 3. Conceptions économiques et sociales 181 Conclusion : La crise du syndicalisme 185 1. Perte d'identité de la classe ouvrière ? 185 2. La crise diminue la marge de manœuvre des syndicats 195 3. La croisée des chemins 201 Bibliographie 203 Index des termes ................................................................... 206 Introduction Le thème de cet ouvrage n 'est pas de ceux dont on disserte froide- ment. R est chargé d'émotwn : drame, joie, héroïsme, haine, violence, déception, déchirement, ... l'histoire implique. Nous invitons le lecteur à un voyage dans des bouleversements sociaux décisifs pour la compré- hension de notre monde contemporain. Deux grands aspects seront envi- sagés : histoire des luttes, des organisations et des idées d'une part, structure et évolution socio-économique de l'autre. Une lutte/négociation s'engage entre catégories sociales organisées en syndicats, lobbies, partis, et représentées par des personnalités diver- ses. Chacune des grandes décisions est le résultat d'un complexe jeu de pouvoirs et d'entregent. Il n'en a pas toujours été ainsi, les grandes for- ces en présence ont une histoire. Des mouvements proscrits il y a à peine deux siècles exercent aujourd'hui le pouvoir, ou l'influencent par une pres- sion extérieure jugée non seulement légitime mais encore intrinsèque à la notion démocratique. Parallèlement, il paraît à peu près assuré aujourd'hui que la montée du capitalisme et de ses corollaires, la bourgeoisie et le prolétariat, a déclen- ché un mécanisme irréversible : la salarisation de la quasi-totalité des actifs. Contrairement au pronostic marxiste, ce n'est pas une prolétarisa- tion qui en est découlée, mais une dynamique de progrès du niveau de vie et d'installation dans la société comme contre-pouvoir efficace. Il semble que l'accumulation primitive du capital période terrible pour le travail, s'achève au cours du XIXe siècle, laissant ensuite la place à une entente conflictuelle avec le mouvement ouvrier dont on dit (au moins de ses chefs) qu'il échange la paix sociale contre des avantages matériels et la sécurité. On sait que les années récentes présentent un nouveau visage. D'un côté, la classe ouvrière change, on parle parfois d'embourgeoisement, terme exagéré qui traduit néanmoins une réalité incontournable, celle du rap- prochement des conditions et de la diversification interne à chaque caté- gorie. Le résultat ne peut être que la remise en cause des attitudes tranchées qui sont de tradition dans les époques d'écrasement du prolétariat. De l'autre, surgit une véritable crise du mouvement ouvrier et du syndica- lisme, aggravée par l'intransigeance d'un patronat revigoré par les poli- tiques libérales des années 1980. Nous envisageons d'abord les origines Classe ouvrière et mou- vement ouvrier prennent leur essor avec la Révolution industrielle mais plongent leurs racines dans les métiers des siècles antérieurs (première partie). Le XIXe est le siècle de la lutte des classes : on y voit se con- solider l'organisation du mouvement, on y prend conscience du scandale de la condition ouvrière. À partir de 1850 la situation s'améliore, les travailleurs, d'abord les plus qualifiés, vont s'approcher de la table, obte- nir une part des richesses et surtout des lois protectrices (deuxième par- tie). Le X X e siècle s'achève dans des années triomphales et contradictoires : le mouvement ouvrier semble aboutir, il s'installe aux côtés des autres pouvoirs, obtient pour le travail une dignité, un niveau de vie et une protection que les révolutionnaires traqués des années de guerre sociale n'auraient pu imaginer en rêve (troisième partie). Cependant, son succès amène l'effiitmmt : comment rassembler une classe qui se dis- sout, perd son sentiment collectif avec le recul de la misère et des grandes concentrations, voit s'effondrer chacun de ses mythes les plus sacrés ? La crise du syndicalisme est la partie émergée de l'iceberg social de cette fin de monde : les Trente Glorieuses reposaient sur les structures de classes construites au XIXe siècle, mais elles en ont miné les fondements. Par quoi les remplacer ? LIVRET D'OUVRIER Loi du 2 2 Juin 1 8 5 1 . ART. 1er. Les ouvriers de l'un et de l'autre sexe attachés aux manufactures, fabriques, usines, mines, minières, carrières, chantiers, ateliers et autres établissements in- dustriels, ou travaillant chez eux pour un ou plusieurs patrons, sont tenus de se munir d'un livret. 2. Les livrets sont délivrés par les maires. Ils sont délivrés par le préfet de police à Paris et dans le ressort de sa préfecture, par le préfet du Rhône à Lyon et dans les autres communes dans lesquelles il remplit les fonctions qui lui sont attribuées par la loi du 19 juin 4851. Il n'est perçu pour la délivrance des livrets que le prix de confection. Ce prix ne peut dépasser vingt-cinq centimes. 3. Les chefs ou directeurs des établissements spécifiés en l'art. Ill ne peu vent employer un ouvriersoumisà l'obligation prescrileparcetarliele,s'il n'est porteur d'un livret en règle. 4. Si l'ouvrier est attaché à rétablissement, le chef ou directeur doit, au moment où il lo reçoit, inscrire sur son livret la date de sou entrée. Il transcrit sur un registre non timbré, qu'il doit tenir à cet ellet, les nom et prénoms de l'ouvrier, le nom et le domicile du chef de l'établissement qui l'aura employé pré- cédemment, et le montant des avances dont l'ouvrier serait resté débiteur envers celui-ci. Il inscrit sur le livret, à la sortie de l'ouvrier, la date do la sortie et l'acquit des engagements. Il y ajoute, s'il y a lieu, uploads/Management/ le-mouvement-ouvrier.pdf
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- Publié le Jui 02, 2022
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