Le Test de Niveau du début de l’année et l’Evaluation Diagnostique du début de

Le Test de Niveau du début de l’année et l’Evaluation Diagnostique du début de séquence. Le test de niveau et l’évaluation diagnostique sont deux opérations évaluatives différentes dans l’intention, les objectifs, la démarche, la mesure et la prise de décision. Elles font partie intégrante du dispositif pédagogique que doit mettre en place et respecter l’enseignant dans l’accomplissement de son travail, comme le prévoit l’approche par les compétences. Le tableau suivant peut l’orienter dans la comparaison et la compréhension de ces deux opérations : Le test de niveau de début de l’année. L’évaluation diagnostique de début de séquence.  C'est l'évaluation des compétences disciplinaires et des connaissances linguistiques acquises au collège (pour les élèves de 1. AS).  Ce test permet d’effectuer « lediagnostic pédagogique » de chaque élève.  Il renseigne sur le profil d’entrée de l’élève en 1. AS.  Il peut s’étaler sur 2 à 3 séances dès la rentrée scolaire et doit obligatoirement être présenté sur polycopiés.  Il serait possible de proposer quelques activités de « révision ciblée» (plutôt de remédiation aux insuffisances constatées) à l’issue de ce test. Elles seront réalisées durant 2 ou 3 autres séances, mais sous forme d’activités et non de leçons de grammaire théorique.  L’enseignant doit établir une liste nominative de la classe pour identifier les capacités, les lacunes et les besoins de chaque élève. Les élèves inscrits en retard doivent également subir cette évaluation.  Ce test d’une ou de deux pages doit se faire strictement en individuel (aucun copiage ne doit être toléré).  Il peut permettre de prévoir le niveau de difficulté des questions et des activités à proposer durant l’année, ainsi que les écarts de différenciation entre les élèves pour une meilleure prise en charge de l’hétérogénéité de chaque classe.  Les évaluations sommatives (les compositions) peuvent renseigner l’enseignant si tel ou tel élève à fait ou non des progrès par rapport aux résultats obtenus lors de ce test.  Il peut permettre de prévoir la fréquence et le dosage des remédiations sur tout le trimestre et même sur l’année.  Concernant les compétences à tester : la compétence de lecture, la compétence d’écriture, la compétence linguistique. De même qu’une brève prise de parole en classe peut être envisagée pour évaluer l'expression orale (se présenter, parler des vacances, des nouveaux camarades, des enseignants, du lycée, etc.).  Les items à proposer : une courte dictée, des QCM, des classements, des réécritures, une courte synthèse, etc.  Dans le cas où il ne serait pas possible de réaliser le test proposé (page 4), l’enseignant peut le remplacer par une étude de texte « type composition » sans expression écrite pour des raisons évidentes de correction et d'économie de temps, mais en prenant en charge l'énonciation, le sens et la langue.  La correction et l’évaluation doivent impérativement être réalisées en classe en faisant participer les élèves qui doivent identifier leurs erreurs et pour l’enseignant leurs besoins. Cela peut être (peut-être) une autre opportunité pour évaluer l’élève oralement.  L’enseignant doit cibler par ce test la remédiation à moyen et à long termes (le trimestre et l’année scolaire).  Les notes doivent être mises à la disposition de l’administration.  C'est l'évaluation des seules connaissances liées aux caractéristiques linguistiques de l’objet d’étude, indiquées dans le programme.  Cette opération sert à obtenir de l’information sur le degré de maitrise de ces connaissances (points de langue et structures).  Elle doit se réaliser durant la séance du lancement (mise en place) de la séquence et ne doit en aucun cas dépasser les ¾ d’heure, correction collective et évaluation comprises.  L’opération de remédiation doit cibler le court terme, c’est-à-dire la séquence en cours, afin de résoudre les difficultés constatées chez les élèves (c’est « le service après vente »).  Elle doit être strictement individuelle et doit impérativement être proposée sur polycopiés (ou polycopies) (polycopes).  Si des élèves s’appuient sur les réponses de leurs camarades, c'est tout le diagnostic qui est faussé et, du coup, le jugement et les décisions de remédiation. C'est pourquoi, l'enseignant est tenu de préciser au préalable à ses élèves que les notes obtenues durant cette évaluation serviront uniquement à situer chez chacun d’entre eux le degré de maitrise des points de langue abordés.  L'évaluation doit s'appuyer sur un court passage suivi de quelques questions en rapport avec les caractéristiques énonciatives et linguistiques spécifiques à l'objet d'étude.  La correction et l’évaluation doivent intervenir durant la même séance, oralement et de façon collective.  A chaque question un élève proposera à haute voix sa réponse pendant que les autres élèves s’auto évalueront (à l’aide de 1 ou de zéro).  L’enseignant identifiera les structures et les points de langue (qui ont) qui n’ont pas été bien assimilés et décidera de les programmer ou non sous forme d’activités de langue durant la séquence (consolidation ou remédiation).  Les activités de langue de la séquence seront donc conçues et réalisées au profit de la compréhension des écrits, de la consolidation des acquis et de la remédiation aux insuffisances.  C’est la pédagogie de la remédiation où l’erreur ne doit plus être considérée comme un signe de disfonctionnement ou d’insuffisance mais comme un prétexte à un nouvel apprentissage.  Dans le cas où les points de langue prévus pour les deux séquences du même Projet seraient similaires ou restreints, une seule évaluation de ¾ d’heure au début de la première séquence suffirait. En résumé, on peut dire que le test de niveau de la rentrée est une évaluation globale (du passif) qui doit concerner toutes les classes que le professeur enseigne pour la première fois (ce test étant obligatoire pour les classes de 1. AS, accompagné d’un compte rendu). Il doit prendre le temps qu’il faudra car c’est la seule opération qui peut renseigner l’enseignant sur le niveau réel des élèves qu’il reçoit dans ses classes en septembre. Par contre, l’évaluation de début de séquence cible des objectifs précis spécifiques à l’objet d’étude. Elle est orientée vers des besoins immédiats de la séquence en cours, même si elle teste en réalité des apprentissages passés mais plus utiles dans l’immédiat en ciblant les seules caractéristiques linguistiques de l’objet d’étude de la séquence. Elle renseigne l’enseignant sur la nécessité (ou non) d’aborder tel ou tel point de langue durant les différentes activités. Les objectifs principaux de ce test peuvent se résumer comme suit :  Evaluer le Profil d’Entrée de chaque élève, notamment en 1.AS, (les acquis capitalisés durant sa scolarité au Collège).  Tester les capacités langagières chez cet élève admis et orienté en 1.AS Sciences ou Lettres, afin de définir et de planifier la progression des projets pédagogiques ainsi que la pédagogie différenciée à mettre en place pour chaque élève (ou chaque groupe d’élèves).  Tester sa capacité de Compréhension à l’Oral et à l’Ecrit, sa capacité à Produire un discours à l’Oral et à l’Ecrit et enfin évaluer ses compétences linguistiques, précisément dans les savoir faire et l’utilisation de la langue au service de la communication : (mise en page, grammaire, lexique, orthographe, conjugaison).  Mettre en place une grille composée de critères de réussite afin de classer chaque élève dans telle ou telle catégorie d’apprenants, ayant une maîtrise déterminée de la langue et des capacités à communiquer. Sachant que le niveau des élèves est hétérogène, il convient d’identifier dès le début de l’année : qui ne sait pas lire, qui ne sait pas écrire, qui ne sait pas conjuguer, etc.  Faire participer chaque élève à l’évaluation de ses propres compétences afin de lui permettre de prendre connaissance et de prendre conscience de ses manques ou de ses forces avant d’affronter la 1ère AS.  Le choix des activités qui vont suivre s’est fait sur la base des programmes de français du cycle moyen, distribués sur quatre années : savoir raconter, savoir décrire, savoir expliquer et savoir argumenter. Il se trouve toutefois que ce « cloisonnement des discours » ne répond plus aux recommandations des nouvelles instructions pédagogiques qui préconisent plutôt la notion de « croisement des discours», d’où la possibilité de présence complémentaire de plusieurs discours, notamment la dominante argumentative, dans un même texte, car dans un texte, tout dépend de l’intention de communication de l’auteur : un passage narratif, une description, une information scientifique peuvent servir, pourquoi pas, d’arguments à une intention énonciative.  Pour écarter le risque de fausser les résultats, il faut sensibiliser les élèves dès le lancement de cette opération évaluative sur la nécessité de répondre aux questions individuellement, sans chercher à copier les réponses auprès de leurs camarades, pour la simple raison que l’évaluation de ces activités sera faite par eux-mêmes et qu’elle ne sera pas sanctionnée par une Note à mettre sur le bulletin scolaire.  Le but final de cette épreuve est donc d’Evaluer pour Evoluer car on doit se garder de classer les élèves qui rencontrent des difficultés dans un ghetto de « niveau insuffisant », à la manière de la pédagogie jésuite qui catégorisait uploads/Management/ le-test-de-niveau-vs-evaluation-diagnostique 1 .pdf

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  • Publié le Oct 03, 2021
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