Métrologie dans l'entreprise 1 - Métrologie opérationnelle : une MMT. 2 - Étalo
Métrologie dans l'entreprise 1 - Métrologie opérationnelle : une MMT. 2 - Étalonnage d'une colonne de mesure. L'implantation d'une métrologie dans l'entreprise concerne les entreprises de production effectuant des mesurages dans un cadre d'échanges « clients - fournisseurs ». On peut distinguer : 1. la métrologie opérationnelle, qui intervient directement dans la maîtrise des processus de production, sous la responsabilité conjointe des méthodes, des opérationnels et de la fonction qualité ; 2. la métrologie conventionnelle qui est chargée du suivi métrologique des moyens de mesurage. Seule la métrologie conventionnelle est développée ici. La qualité des pièces et des produits à fabriquer implique la qualité des équipements permettant de s'assurer de la conformité des caractéristiques à obtenir ; cette responsabilité est du domaine de la fonction « métrologie de l'entreprise ». Sommaire 1La fonction métrologie o 1.1Organisation d'une métrologie 1.1.1Local 1.1.2Équipement 2Étalonnage dans l'entreprise o 2.1Pourquoi étalonner o 2.2Étalons o 2.3Mise en œuvre o 2.4Schéma de hiérarchisation 3Gestion des moyens de mesure o 3.1Choix et achat des équipements o 3.2Réception des équipements o 3.3Vérification périodique 3.3.1Périodicité 3.3.2Non conformité 3.3.3Fiche de vie 4Galerie 5Notes et références o 5.1Notes o 5.2Références 6Annexes o 6.1Bibliographie o 6.2Articles connexes o 6.3Liens externes La fonction métrologie[modifier | modifier le code] Un certain nombre de normes volontaires de management des entreprises impose d'implanter dans l'entreprise un système d'assurance Qualité comportant des exigences en matière de maitrise des processus de mesures ayant un impact critique sur la conformité finale du produit aux spécification définie soit par l'entreprise soit par une réglementation. Ces normes peuvent être des normes de certification de système de management telles que les normes ISO 9001, ISO 14001 ou encore celle spécifique aux fournisseurs des constructeurs automobiles IATF16949, d'autres concernent l'évaluation de la compétence technique d'organismes tels que les organismes d'inspection ou encore les laboratoires d'essais. ISO/CEI 17020 et ISO/CEI 17025. Toute demande que la maitrise des équipements de mesures soit sous contrôle en fonction de leur criticité c'est la tâche de la fonction Métrologie, organisée comme l'entreprise le souhaite. « Le fournisseur doit établir et tenir à jour des procédures écrites pour maîtriser, étalonner et maintenir en état les équipements de contrôle, de mesure et d'essai (y compris les logiciels) pour démontrer la conformité du produitN 1 aux exigences spécifiées. L'incertitude des équipements utilisés doit être connue et compatible avec les spécifications1. » Articles détaillés : Capabilité d'un moyen de mesure et Qualité métrologique d'un appareil de mesure. Dans ses grandes lignes, la métrologie de l'entreprise peut se définir comme étant : le « gardien » des étalons et appareils de référence. Elle garantit leur raccordement à la chaîne nationale d'étalonnage (traçabilité métrologique) ; il s'agit en outre d'assurer la gestion des moyens de mesure qui consiste à acheter-réceptionner, étalonner-vérifier, raccorder avant mise en service les appareils ; À cela s'ajoute le suivi et la vérification périodique des matériels qui peuvent conduire à des réparations, des déclassements ou des réformesN 2. La fonction Métrologie dans l'entreprise. Organisation d'une métrologie[modifier | modifier le code] elle doit être indépendante de la production (rattachée généralement à la fonction Qualité) ; le personnel doit être formé ; l'accès du local est contrôlé. Local[modifier | modifier le code] Le local doit respecter les recommandations suivantes : la dalle doit être flottante et la salle climatisée pour maintenir une température de 20 °C, avec une hygrométrie à 50 ± 15 % d'humidité relative ; un filtre à poussière est souhaitable ; la communication vers l'atelier se fait à travers un sas équipé d'un essuie- pieds ; l'éclairement doit être suffisant, la peinture claire, un sol anti-poussière est préférable ; l'ordre est de rigueur : une place pour chaque chose ; les instruments sont rangés dans leur boîte d'origine ; les boîtes portent le même code d'identification que leur instrument. les étalons de référence sont séparés des moyens de mesure. Équipement[modifier | modifier le code] Cet inventaire est un standard pour une PME de fabrication mécanique ; il est donné à titre indicatif pour fixer les idées dans un domaine relativement bien connu. 1 boîte de cales de référence + 9 cales de µm en µm (classe 1) ; bagues, tampons, piges de référence ; 1 comparateur électronique ou inductif pour étalonnage ; 1 jeu de cales de protection éventuellement ; 1 boîte de cales de travail (classe 2) ; 1 marbre, 1 colonne de mesure ; 1 rugosimètre ; 1 machine 3D… Étalonnage dans l'entreprise[modifier | modifier le code] L'étalonnage, vu d'une façon simple, est la relation qui est établie entre des valeurs données par un appareil de mesure et les valeurs connues d'un étalon. Les incertitudes doivent y être généralement associéesN 3. Exemple simple : étalonnage d'un pied à coulisse à l'aide d'une cale étalon de 100 mm de classe 2. la cale étalon de 100 mm de valeur vraie est donnée avec une tolérance de ± 1,2 μm que l'on admet comme incertitude ; cinq mesurages de la cale avec le pied à coulisse donnent les valeurs suivantes à l'afficheur de l'instrument : 99,99 ; 100,01 ; 100,02 ; 100 ; 100,03 ; la valeur moyenne du résultat d'étalonnage est de 100,1 mm ; la dispersion des valeurs mesurées est de ± 0,0317 ; en tenant compte de l'incertitude de la cale l'incertitude globale est de ± 0,032. Le résultat de l'étalonnage est alors le suivant : écart d'indication : 0,1 ± 0,032. Pourquoi étalonner[modifier | modifier le code] L'entreprise doit mettre en place un système capable de vérifier par étalonnage que tous les moyens sont capables de faire des mesures à l'intérieur des limites appropriées aux exigences. Les étalons doivent être raccordés aux étalons nationaux pour s'assurer de la qualité du système. De plus la qualité des équipements de mesure évolue dans le temps. Cette dérive est due principalement à : de lentes dérives consécutives au vieillissement et à l'usure ; de mauvaises utilisations comme des surcharges ou des chocs, des modifications erratiques liées à la conception défectueuse de certains appareils de mesure. Ainsi une vérification périodique est nécessaire. Étalons[modifier | modifier le code] Les étalons reproduisent une ou des valeurs connues d'une grandeur pour les transmettre par comparaison à d'autres systèmes de mesure (ex : masse de 1 kg, cale étalon, résistance-étalon de 100 Ω, ampèremètre étalon, etc., avec leur incertitude respective associée). À chaque niveau du système LNE/COFRAC correspond un type d'étalon bien précis : NIVEAU EMPLOI Primaire LNE Secondaire De travail dans un laboratoire accrédité De référence La plus haute exactitude au niveau de l'entreprise De transfert Intermédiaire entre étalon de référence et travail De travail Utilisé pour étalonner les instruments de mesure Article détaillé : Étalon (métrologie). Mise en œuvre[modifier | modifier le code] Il est indispensable pour l'entreprise de disposer d'un étalon de référence (ou de plusieurs) confié au service métrologie. Raccordé aux étalons nationaux, il doit être accompagné d'un procès-verbal indiquant les résultats de l'étalonnage. Son utilisation doit être aussi réduite que possible afin d'éviter la détérioration de son exactitude. C'est pourquoi l'entreprise passe par un, voire plusieurs niveaux intermédiaires qui jouent le rôle d'étalons de travail. Schéma de hiérarchisation[modifier | modifier le code] Ce schéma visualise les différentes possibilités d'étalonnage entre le moyen de mesure et le centre accrédité extérieur. Chaînes d'étalonnage de l'entreprise : différentes possibilités. Illustration de la chaîne la plus grande avec un exemple2 (les incertitudes seront admises ici) : 1. le moyen de mesure peut être un micromètre de 25-50 ; son incertitude établie est U1 = ± 10 μm ; 2. son étalon de travail est une pige fournie avec le micromètre ; son incertitude U2 doit être inférieure à ± 2,5 μm ; 3. l'étalon de transfert est une cale de classe 2 (U3c = ± 0,6 μm) ; l'instrument de comparaison est un comparateur digital (U3i = ± 1 μm) ; l'incertitude globale U3 = ± 1,2 μm ; 4. l'étalon de référence est un cale de classe 0 (U4c = ± 0,14 μm) ; l'instrument de comparaison est une centrale de mesure à palpeur inductif (U4i = ± 0,2 μm) ; l'incertitude globale U4 = ± 0,25 μm ; 5. au centre accrédité : l'étalon permettant de vérifier l'étalon de référence de l'entreprise est un cale de classe 00 (U5c = ± 0,04 μm ; l'instrument de comparaison est un interféromètre (U5i = ± 0,025 μm) ; l'incertitude globale U5 = ± 0,045 μm. Il est à remarquer que l'exactitude de l'étalon est d'autant plus grande qu'il est proche de la partie haute de la chaîne d'étalonnage. Le choix de la classe d'exactitude des cales étalons dépend de l'utilisation et de l'incertitude des spécifications. Pour les cales étalons, la norme NF E 11-010 définit six classes d'exactitude. Gestion des moyens de mesure[modifier | modifier le code] La norme ISO 9001 impose la maitrise des moyens uploads/Management/ metrologie-dans-l-x27-entreprise.pdf
Documents similaires










-
31
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Fev 15, 2021
- Catégorie Management
- Langue French
- Taille du fichier 1.1835MB