PSYCHOLOGIE SOCIALE Professeur : Olivier Corneille Bureau : PSP-PSOR E-354 Adre

PSYCHOLOGIE SOCIALE Professeur : Olivier Corneille Bureau : PSP-PSOR E-354 Adresse e-mail : olivier.corneille@psp.ucl.ac.be Téléphone : 010/47.86.42. Examen : QCM de 2 heures (+1 point par bonne réponse, -1 point par mauvais, 0 point par abstention) Support : « Psychologie sociale », Leyens et Yserbyt. Plan du cours : I. Introduction. II. Première partie : La perception d’autrui : A. La formation d’impression B. L’attribution causale III. Deuxième partie : Influence sociale : A. Attitudes et persuasion B. Le changement d’attitudes C. Les normes sociales D. Conformité et obéissance E. Résistance et innovation IV. Troisième partie : Interactions sociales : A. Attraction et altruisme B. Agression interpersonnelle C. Relations et conflits intergroupes 1 I. Introduction. Définition La psychologie sociale est l’étude scientifique des variables et processus psychologiques déterminant la manière dont l’individu perçoit, ressens, pense et agit sur son environnement social. •scientifique : - Rigueur dans la récolte, l’analyse, l’interprétation et la communication des données d’observation. Méthodologie de la récolte : récolte de données à travers des paradigmes de psychologie sociale. - Analyse des informations obtenues. - Interprétation intégrée par rapport à des modèleshéoriquest existant. • variables et processus : il y a une volonté d’expliquer les mécanismes qui sous-tendent les associations. Dès que l’on connaît les caractères, on peut prévoir ce qui se passera dans tel ou tel contexte. • individu : on observe les perceptions, les sentiments des individus mais aussi les interactions entre les individus ou groupes restreints. Comment un individu réagirait-il si on le mettait à la place d’un autre ? •perçoit, ressens, pense et agit : on s’intéresse à la perception, aux émotions,aux raisonnements et aux comportements des individus. •étude scientifiques des variables et processus : Méthodologie expérimentale: On place des individus dans 1 situations parmi 3 qui ne diffèrent que par 1 seule caractère, par un seul critère. Celui-ci est le facteur d’intérêt, le facteur causal. Après, on mesure dans chaque groupe l’impact du critère sur la perception, l’émotion, le raisonnement et le comportement de chaque individu. Les probabilités peuvent être erronées mais la probabilité d’erreur peut se calculer mathématiquement. Cette approche nous apporte l’évaluation de la probabilité de se tromper en observant quelque chose, en établissant un lien entre 2 facteurs. Désavantage : cette méthode est réductionniste carelle ne concerne que des facteurs que l’on peut évaluer. Avantage : on peut estimer son risque d’erreur. 2 Exemple : Comment expliquer le nombre important d’heures passées devant la télévision ? L’addiction à la télévision s’explique par une situation de forte conscience de soi quand on est inactif. Lorsque l’être humain est inactif,il pense souvent à sa vie, à son rôle dans le monde. Il se pose des questions existentielles. Iconstate dès lors une inadéquation du self : je pourrais être mieux, je ourraisp faire meiux, je pourrais être médecin mais je ne suis qu’ouvrier, …. La télévision permet de diminuer la conscience de ois on échappe à ce constat désagréable Il existe 2 manières de procéder pour constater cephénomène. 1 ère manière : Selfs-reports et observation : On demande aux gens de noter chaque fois qu’ils regardent la télévision comment ils se sentent avant, pendant et après qu’ils la regardent. Ceux-ci répondent qu’ils regardent la télévision pour être de meilleure humeur. Il faut noter que ceux-ci peuvent se tromper ou mentir (comme pour les sondages politiques par exemple). Cette manière de procéder montre que les gens peu atisfaits d’eux-mêmes regardent plus la télévision que ceux qui sont satisfaits deleur vie. Selon cette méthode, le sens de la causalité (qu’est-ce qui pousse à regarder la télévision) est absent. De plus, la présence de variables tierces (famille, amis par exemple) empêche des résultats très représentatifsde la réalité. 2 ème manière : Approche expérimentale : Elle mesure le self par rapport à la télévision. Cela implique une nouvelle mesure du self. Quand le self est menacé, l’individu regarde beaucoup la télévision. Quand le self n’est pas menacé, l’individu regarde peu la télévions. La perception de bien-être qui découlera du fait deregarder la télévision sera identique si le film est triste que si le film est comique. Les recherches expérimentales impliquent des explications limitées, partielles mais contrôlées. Elles expliquent aussi la possibilité d’évaluer la puissance de l’explication. La psychologie sociale a pour but d’expliquer les choses les plus intimes et les plus rares. 3 Exemple1 : Deux individus de sexe opposé boivent unverre ensemble. Comment se perçoivent-ils l’un l’autre et pourquoi se perçoivent-ils comme cela ? Quel est l’impact sur le plan émotionnel et avec quelles conséquences ? Quel est l’impact sur le comportement social ? Quelles sont les chances de succès ? Ce sont toutes des questions qui peuvent être poséeen recherche expérimentale. Etude 1 : % d’acceptation d’un rendez-vous ou d’u n rapport sexuel avec un inconnu. 80 rdv homme sexe homme 70 60 50 rdv femme 40 30 20 10 sexe femme 0 1 70 % des hommes accepteraient un rendez-vous avec un inconnu contre 40 % des hommes. 70% des hommes accepteraient d’avoir un rapport sexuel avec un inconnu contre 0% des femmes 4 Etude 2 : % d’acceptation d’un rendez-vous ou d’u n rapport sexuel avec une connaissance d’un ami qui le propose. 110 rdv homme 99 rdv femme 88 77 66 55 44 33 22 sexe homme sexe femme 11 0 1 95 % des hommes accepteraient un rendez-vous avec une connaissance d’un ami contre 90 % des femmes confiance en ses amis 50 % des hommes accepteraient un rapport sexuel avec une connaissance d’un ami contre 5% des femmes. Les hommes sont moins intéressés d’avoir un rapportsexuel avec une connaissance d’un ami qu’avec un inconnu. Peut-être pour bien figurer devant ses amis, peut-être par peur des répercussions. Avec un inconnu, il n’y a pas de répercussions possibles. 5 La facilitation sociale Triplett a mené un des premiers travaux de recherche en psychologie sociale sur des bases de coaction. Des individus devaient faire des choses inintéressantes (par exemple, copier les numéros de téléphone d’un bottin, compter des allumettes, …). Quand Triplett n’était pas dans la pièce, la tâche était effectuée avec lenteur, sans stress mais quand il entrait dans la pièce, le travail effectué par les individus observés devenait frénétique, stressant,… Triplett a montré qu’en présence d’autrui, une personne effectue une tâche avec une meilleure performance : c’est l’effet de coaction. Il faut également noter que cette performance est meilleure même si l’autrui est passif, c’est-à-dire n’observe pas attentivement l’individu « cobaye ». Le phénomène n’est en fait pas si simple. En effet,l’audience et la coaction sont efficaces, augmentent la performance dans certains cas (sport par exemple) mais pas dans d’autres (exposé devant 300 personnes). Zajonc propose, quant à lui, un modèle physiologique explicatif de ces résultats. L’audience et la coaction suscitent une excitation physiologique qui elle-même suscite une probabilité d’émission d’une réponse dominanteLa. réponse bien apprise augmente la performance, tandis que la réponse mal apprise fait diminuer la performance. On peut résumer cela par le schéma suivant : Audience et coaction Activation physiologique Performance Bien apprise augmente Réponse Performance Mal apprise diminue 6 Ce phénomène ne diffère pas selon que l’on étudieesd humains ou des cafards. Nos comportements sont pareils à ceux des cafards. Le m odèle de Zajonc s’applique à chaque espèce animale. Zajonc va faire une expérience avec des cafards : il les mets dans un tube au bout duquel il y a soit de la lumière, soit une zone noire. Le cafard fuit la lumière et se dirige vers la zone d’ombre. Cafard >>>>>>>>>>>>>>>>> Zajonc met ensuite plusieurs cafards dans le tube. Ils arrivent plus vite à la zone d’ombre. La performance augmente donc plus facilement en présence d’autrui pour les cafards comme c’était le cas pour les humains. Tout seul, le cafard met 15 secondes à arriver dans la zone d’ombre pour 10 secondes en groupe. Si le tube se complexifie au point de devenir un labyrinthe, il y a cependant une diminution de la performance en présence d’autrui. Ainsi, dans les tâches simples, la présence d’autrui augmente la performance tandis que dans les tâches complexes, la performance diminue e n présence d’autrui. Cafards 7 Tout seul, le cafard met 30 seconde ( par exemple) à trouver la zone d’ombre contre 1 minute en groupe. Selon Cottrell, ce ne serait pas la présence d’autrui qui serait responsable de la facilitation sociale mais plutôt les anticipations positives ou négatives dont elle serait le symbole. Ainsi, il montre que si l’explication de Zajonc est bonne, l’individu peut subir une pression évaluative, il peut craindre que ses prestations soient évaluées. Ainsi, quand il est évalué, l’individu fait plus detâches simples que de tâches créatives, complexes et lorsqu’il n’est pas évalué, il fait plus de tâches créatives que de tâches simples. 66 tâches simples tâches évaluées complexes non 55 tâches tâ ches simples évaluées complexes non évaluées 44 évaluées 33 22 11 0 1 Par conséquent, nous pouvons agir comme des cafardsmais autrui a une importance sur notre comportement. Le fait d’être évalué peut nouspousser à faire plus d’efforts pour des uploads/Management/ psychologie-sociale-cours-96-pages-889-ko.pdf

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  • Publié le Dec 14, 2021
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