Université Abdelmalek Essaadi Ecole National de Commerce et Gestion Matière : M

Université Abdelmalek Essaadi Ecole National de Commerce et Gestion Matière : Management des Organisations Thème : L’école de la contingence Présenté par : Encadré par : Benhamed oumaima Mr M.Tahrouch Lakrim Ikram Makoli Batajolo Sinforosa Sayad Abdelwadoud Année Universitaire 2019- 2020 Introduction L’école de la contingence tente d’identifier la manière dont se structurent les organisations en étudiant l’influence des variables de contexte sur leurs caractéristiques. Elle regroupe les travaux de plusieurs auteurs des années 50 aux années 70. Il n’existe pas une et une seule bonne façon de faire les choses. Le bon modèle en soi, la bonne structure universaliste valable pour toutes les organisations n’existe pas. Il n’ya pas de réponse universelle. Pour les théoriciens de cette école, la structure est reliée à des facteurs dits contingents (technologies, structures, stratégie). L’organisation est désormais conçue comme un système ouvert qui met en accord l’organisation avec son milieu. La théorie de la contingence montre qu’il faut adapter la structure aux contraintes de l’environnement et rendre cohérents les déterminants structurels et les variables organisationnelles. Les auteurs de cette école cherchent à répondre aux questions suivantes : Pourquoi telle organisation est performante alors que telle autre ayant la même activité ne l’est pas?, Pourquoi deux firmes, de secteurs très différents, ayant la même structure, réussissent toutes les deux ? 1. Contexte historique La théorie de la contingence se libère du postulat de l’école classique prônant un modèle unique d’organisation ça veut dire qu’il existait des méthodes universellement applicables à toutes les formes d’organisation et que quel que fut le statut de l’organisation ou sa localisation, il existait une et une seule façon d’organiser « the one best away ». La naissance de l’école de contingence intervient au cours des années 60. Chandler 1962, d’après une analyse historique de l’évolution des grandes firmes américaines, il démontre que le recours à une structure divisionnaire résulte du choix d’une stratégie de diversification. Donc Chandler fait observer que leur design organisationnel autrement dit la structure des organisations est dépendant de la taille et la stratégie. Puis les théories de la contingence technologique sont développées notamment par WOODWARD qui réalise des enquêtes sur le terrain de 1953 à 1957 pour analyser l’influence de la technologie sur la structure organisationnelle. Ainsi, les théories de la contingence structurelle portée par LAWRENCE et LORSCH approfondissent les idées de WOODWARD, BURNS et STALKER en étudiant l’environnement comme une contrainte déterminante sur la structure et les performances d’une organisation. Citant d’autres auteurs en suite comme PERROW et MINTZBERG. 2. Concept de la contingence D’après une définition du dictionnaire (le dico du marketing) : Le Théorie de la Contingence est une classe de théorie comportementale qui affirme qu'il n'y a aucune autre meilleure manière d'organiser une entreprise, d'être un leader d'entreprise, ou de prendre des décisions. Expliquant premièrement la notion de contingence :  Ce qui est contingent c’est ce qui peut se produire ou non, cela peut arriver mais cela n’a finalement pas eu lieu.  Ainsi, en mathématique la contingence est une rencontre accidentelle entre deux lignes courbes ou la rencontre entre une ligne droite et une ligne courbe.  L’idée de la contingence, la notion de hasard, d’occasions et de circonstances.  Traduit dans la littérature des organisations, la contingence est une posture de recherche consistant à s’éloigner d’un modèle sui serait explicatif de façon universelle et cela quel que soit précisément le terrain.  Donc, cette école prend ses distances avec les injonctions prescriptives des consultants ce qui relève d’une bonne structure.  Les tenants de l’école de la contingence répondent à la question de la bonne structure d’une manière modeste disant par exemple : « c’est plus compliqué que cela ! », « c’est complexe ! », « cela dépend, c’est une affaire de… ».  Alors que, l’école de la contingence va distinguer plusieurs facteurs : facteurs de taille, facteurs de l’âge, facteurs de technologie et facteurs d’environnement.  Donc les facteurs de contingence ont été étudiés en profondeur par un grand nombre d’auteurs en particulier la technologie et l’environnement.  Cependant, la taille et l’âge restent aussi au niveau de la contingence des facteurs incontournable. 3. Les facteurs de contingence 3.1. Les facteurs internes La taille : Effectivement les petites entreprises n’ont pas la même organisation que les multinationales. Les décisions, le degré de centralisation, la circulation de l’information, l’autorité et les responsabilités… Tous ces éléments de l’organisation vont être appréhendés différemment en fonction de la taille de l’entreprise. La taille d’une entreprise se mesure par son effectif (nombre de salariés) ou par son chiffre d’affaires. Une taille croissante implique la division des responsabilités et la différenciation horizontale ou verticale (postes, sections, divisions, niveaux hiérarchiques). Si la taille de l’entreprise augmente aussi : La Différenciation = plus de fonctions, divisions, branches ou sections. La Standardisation des produits = plus de taches et de procédures différentes. La Formalité des communications = une communication plus complexe à gérer. La Décentralisation des décisions = des nouveaux niveaux de hiérarchie. -La différenciation favorise l’homogénéité de chaque composant, mais provoque une hétérogénéité inter-composant et des difficultés de communication. - Des problèmes de coordination limitent l’extension de la différenciation. L’âge : L’entreprise va évoluer, se sophistiquer et se structurer au fur et à mesure qu’elle acquiert de l’expérience. Une entreprise établie depuis plusieurs années sera plus organisée qu’une entreprise naissante. Une jeune organisation Un âge élevé de l’organisation Accepte les changements sociaux Résistances aux changements dans les relations sociales. Résistances aux changements d’objectifs. Facilite l’acceptation des changements d’objectifs. STARBUCK (1965)  Selon GREINER, la croissance de l’entreprise au fur et à mesure de son développement entraîne différentes phases, influençant l’organisation  Les technologies : Joan WOODWARD BIBLIOGRAPHIE : Joan WOODWARD (1916- 1971) était professeur de sociologie industrielle au Collège Impérial de Science et technologie de l’Université de Londres. C’est elle qui créa le cours de management du personnel à l’Université d’Oxford, elle a passé de nombreuses années à étudier l’impact de la technologie sur la structure. Ses recherches, de 1953 à 1957, auprès d’une centaine d’entreprises industrielles anglaises, classées par type de technologie, montrent que la technologie joue un rôle déterminant sur les choix organisationnels. C’est à partir de ses recherches qu'elle a publié son ouvrage : IndustrialOrganization, en 1965. Alors Les différences structurelles s’expliquent essentiellement par les différences de technologies employées. La technologie influence fortement la structure d’organisation. APPORT : La technologie d’une entreprise comprend l’ensemble du processus productif qui va de l’approvisionnement en matières premières à la distribution des produits finis. Elle impose un certain mode de division des tâches et un certain mode de coordination entre les unités chargées de ces différentes tâches. La technologie fait donc peser des contraintes organisationnelles sur le choix d’une structure. Woodward a établi une relation entre la technologie (processus de production) et la structure à partir de l’étude d’une centaine de firmes manufacturières anglaises (années 50) : - elle explique les différences de structure par la technologie mise en œuvre ; - elle introduit une complexité variable du contrôle de la production (indépendamment de la taille de l’organisation). Woodward a classé la technologie comme suit : Technologie Caractéristique liées Structure Hiérarchie Production unitaire ou petite série - Structure souple ; - Faible contrôle administrative ; - Décision décentralisée. - Hiérarchie réduite ; - Collaboration des fonctions ; - Structure organique. Production de masse ou en grandes séries - Structure rigide ; - Effectif productif >Effectif administratif ; - Décision centralisée. - Hiérarchie marquée ; - Exécutant peu qualifié ; - Organisation mécaniste formalisé. Production en continue - Structure Organique - Effectif productif <effectifadministra tif - Décision décentralisé - Hiérarchie longue (fort encadrement) ; - Automatisation, main d’œuvre qualifié peu nombreuse (contrôle maintenance Groupe 1. TECHNOLOGIE DES PETITES LOTS ET DES UNITÉS Toutes les technologies qui produisent un ou plusieurs produits simultanément, telles que des œuvres d'art et des projets de construction. Les entreprises performantes avec des technologies unitaires reflètent des structures organiques. Groupe 2. PRODUCTION DE GRANDS LOTS ET DE MASSE Technologies utilisées dans les chaînes de montage, telles que les usines d’électronique grand public et d’automobile, qui produisent des produits identiques et normalisés basés sur des routines et des procédures standard. Les entreprises à succès dotées de technologies de masse reflètent des structures mécanistes. Groupe 3. PRODUCTION DE PROCESSUS CONTINU Technologies utilisées dans des processus de production continus, non discrets et à forte intensité capitalistique nécessitant une intervention manuelle minimale, telles que les usines de produits chimiques et les raffineries de pétrole. Les entreprises performantes de cette catégorie reflètent des structures organiques et davantage de niveaux de gestion.  Woodward a décrit la complexité technique d'un processus de fabrication comme étant le degré de mécanisation - technologie unitaire - le moins complexe et la production en continu - le plus élevé. Elle a découvert que la relation entre la complexité technique et le niveau de routine de travail avait la forme d'un U. Les technologies de processus en continu nécessitaient un comportement inhabituel, tandis que la production de masse était mieux servie par uploads/Management/ rapport 5 .pdf

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  • Publié le Mai 18, 2022
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