Vol. 16 n° 2 printemps-été 2010 LA GESTION DES RISQUES REVUE D’ANALYSE COMPARÉE

Vol. 16 n° 2 printemps-été 2010 LA GESTION DES RISQUES REVUE D’ANALYSE COMPARÉE EN ADMINISTRATION PUBLIQUE TÉLESCOPE Télescope est une publication universitaire indépendante éditée en français. Elle propose à ses lecteurs un éclairage sur les problématiques, dont la complexité et l’interdépendance ne cessent de s’amplifier, qu’affrontent aujourd’hui les États et les organisations publiques dans un contexte politique et socioéconomique mouvant et globalisé à l’échelle de la planète. En mettant en perspective des expériences et des modèles de gestion observés à travers le monde, Télescope fait connaître les avancées en matière de gouvernance publique. Elle permet à l’École nationale d’administration publique du Québec de promouvoir un message singulier sur la gouvernance à la rencontre des univers francophone et anglo-saxon. Elle offre également à tous ceux, praticiens, universitaires, chercheurs, dans le champ de l’administration publique, un espace pour échanger, se situer sur le plan international et recueillir les savoirs et les repères utiles à leur action. Télescope est la revue de L’Observatoire de l’administration publique créé en 1993 par l’École nationale d’administration publique du Québec, un établissement membre du réseau de l’Université du Québec. L’Observatoire de l’administration publique est un pôle de vigie et de recherche. Il collecte et analyse l’information disponible dans le monde en matière de gouvernance publique. Le lancement de Télescope répondait au besoin de disposer d’un outil de communication sur les avancées du management public. Télescope a connu une expansion régulière qui s’est accélérée ces trois dernières années en même temps que s’intensifiaient les activités de recherche de L’Observatoire. COMITÉ DE RÉDACTION Michel Audet (Université Laval); Serge Belley (ENAP); Pierre Bernier (ENAP); Jacques Bourgault (ENAP); David Clark (Université de Winchester UK); Paul-André Comeau (ENAP); Dominique Darbon (Institut d’études politiques de Bordeaux); Bernard Enjolras (Université d’Oslo); James Iain Gow (Université de Montréal); Joseph Facal (HEC Montréal); David Giauque (Université de Lausanne); Réal Jacob (HEC Mon­ tréal); Benoît Lévesque (Université du Québec à Montréal); Bachir Mazouz (ENAP); Luc Rouban (Sciences-po – Paris); Lucie Rouillard (ENAP); Jean-François Savard (ENAP); Jean Turgeon (ENAP). CONSEIL SCIENTIFIQUE Sandford Borins (Université de Toronto); Geert Bouckaert (Université catholique de Louvain) ; Jacques Chevallier (CNRS) ; Patrick Gibert (Université de Paris X) ; Taïeb Hafsi (HEC Montréal) ; François Lacasse (Université du Québec en Outaouais) ; Ann Langley (HEC Montréal) ; Daniel Latouche (INRS-Urbanisation) ; Vincent Lemieux (Université Laval) ; Claude Lessard (Université de Montréal) ; B. Guy Peters (University of Pittsburgh) ; Jacques Plamondon (Université du Québec) ; Marc-Urbain Proulx (Université du Québec à Chicoutimi) ; Louise Quesnel (Université Laval) ; Donald J. Savoie (Université de Moncton) ; Jeanne Shaheen (John F. Kennedy School of Government, Harvard University) ; Jean-Claude Thoenig (CNRS) ; Sabine Urban (Université Robert Schuman de Strasbourg). Directeur de la publication et Rédacteur en chef Louis Côté ; Secrétaire à la rédaction Patricia Caron ; Pages Repères et Références Marie-Helen Brisebois, Nicolas Charest ; Traduction Éric McComber, Vincent Laborderie, Donald Kellough; Graphisme Danielle Landry ; Impression AGMV Marquis. Pour plus d’information ou si vous avez des renseignements à nous transmettre, communiquez avec Danielle Landry, secrétariat de L’Observatoire, 418 641-3000 poste 6574, danielle.landry@enap.ca. Les publications de L’Observatoire peuvent être consultées à l’adresse suivante : www.observatoire.enap.ca TÉLESCOPE • ENAP du Québec, 555, boulevard Charest Est, Québec (Québec) G1K 9E5 CANADA Table des matières TÉLESCOPE • Vol. 16 nº 2 printemps-été 2010 III Éditorial Louis Côté 1 La vulnérabilité organisationnelle à la loupe : entre fragilité et ignorance Christophe Roux-Dufort 22 La résilience, un enjeu politique? L’approche française du risque de pandémie grippale (H5N1) Claude Gilbert, Isabelle Bourdeaux, Laurence Raphaël 37 Risque, résilience et reconstruction : le tremblement de terre haïtien du 12 janvier 2010 Louise K. Comfort, Michael D. Siciliano, Aya Okada 59 Fiabilité organisationnelle et maîtrise de la tension entre contrôle et écoute dans la gestion des feux de forêt : approche comparée France/États-Unis Renaud Vidal, Charlène Arnaud, Bruno Tiberghien 75 Les territoires à dangerosité inhérente : un domaine d’extension des théories sur la fiabilité organisationnelle? Bruno Tiberghien 93 L’analyse des risques et leurs dimensions sociales Kathleen Tierney 115 L’esthétique des systèmes résilients Paul Shrivastava, Matt Statler 131 L’évaluation de la résilience organisationnelle Benoît Robert, Yannick Hémond, Gabriel Yan 154 Stratégies de résilience et infrastructures essentielles Marie-Christine Therrien 173 L’évaluation de la vulnérabilité à la crise : le cas des préfectures en France Jean-Luc Wybo 194 Les Local Emergency Planning Committees aux États-Unis : des acteurs clés pour l’amélioration de la résilience des collectivités face aux sinistres majeurs Nathalie de Marcellis-Warin, Ingrid Peignier 213 Recensions III Éditorial Par Louis Côté Professeur à l’École nationale d’administration publique du Québec Directeur de L’Observatoire de l’administration publique louis.cote@enap.ca Chers Lecteurs, Lorsque nous avons décidé de consacrer un numéro de Télescope à la gestion des risques, nous avions en mémoire la crise du verglas au Québec en 1998, les attaques du 11 septembre 2001, la rupture des digues du lac Pontchartrain emportées par Katrina en 2005. On pourrait malheureusement allonger la liste de ces événements – jusqu’au tout récent cauchemar haïtien ou à l’actuelle marée noire dans le golfe du Mexique – qui ont démontré la fragilité des grands systèmes techniques des collectivités contemporaines. La fragilité de ces systèmes crée des sociétés vulnérables aux perturbations ou aux destructions qui peuvent être la conséquence de calamités naturelles, de désastres technologiques ou de complots terroristes. Dès lors, on a consacré le principe de précaution, et la protection des infrastructures essentielles s’est invitée au cœur des changements des politiques publiques de sécurité. Nos sociétés étant désormais tributaires de la bonne marche d’un grand nombre d’infrastructures et de services, anticiper respectivement la dégradation des unes et l’interruption des autres et restaurer, le cas échéant, leur fonctionnement sont devenus des priorités de l’action publique. Il s’agit de prévoir et d’apprendre comment intervenir avant, pendant et après les crises. Dans cette perspective, la prévention et la reprise d’activités sont les deux extrémités d’un continuum qui comprend des préoccupations intermédiaires comme s’assurer de la robustesse organisationnelle, c’est-à-dire se doter de la capacité « d’échouer » en bon ordre et d’éviter le chaos. Sur ces questions, nous avons appelé des experts internationaux à se prononcer. Les conclusions de leurs analyses vont dans le même sens. Afin de mieux appréhender ces problèmes grandissants de vulnérabilité et de dépendance des systèmes techniques, il faut mettre en œuvre des stratégies de résilience et de fiabilité organisationnelles. En l’occurrence, elles semblent avoir une plus grande efficacité que celles visant uniquement la protection des infrastructures. Et nos spécialistes d’ajouter avec insistance que ces nouvelles stratégies requièrent des transformations substantielles au sein même des systèmes et de la part des organisations qui en assurent la responsabilité. En introduction, Christophe Roux-Dufort a le mérite de nous rappeler une vérité bonne à dire : si le fait catastrophe survient presque toujours brutalement, ses effets désastreux sont le résultat d’une altération progressive des outils et des méthodes des organisations, insuffisamment prise en compte par leurs dirigeants. Pour Claude Gilbert, Isabelle Bourdeaux et Laurence Raphaël, la résilience organisationnelle n’est rien de moins qu’un défi démocratique. Selon eux, la réaction précipitée des pouvoirs publics français à la menace de TÉLESCOPE • printemps-été 2010 IV pandémie grippale a surtout montré l’impréparation de la société face à un tel événement. Une impréparation engendre d’ailleurs de lourdes conséquences lorsqu’une société est vulnérable avant même la survenance d’une tragédie. Louise K. Comfort, Michael D. Siciliano et Aya Okada nous entraînent à Port-au- Prince et nous font revivre le malheur haïtien. Ils canalisent leur analyse sur la coordination des nombreuses organisations impliquées, insistant sur la mise à l’écart relative de la partie haïtienne. Les pompiers californiens et provençaux, dont les interventions ont été analysées par Renaud Vidal, Charlène Arnaud et Bruno Tiberghien, ne peuvent déroger à la règle d’une bonne préparation. Les trois auteurs croient que c’est par un aller-retour maîtrisé entre planification et improvisation que ces services d’incendie deviendront des « organisations à haute fiabilité ». Lesquelles organisations vont devoir exercer leur contrôle sur ce que Bruno Tiberghien, seul à ce chapitre, appelle des « territoires à dangerosité inhérente ». Anticipation et vigilance, tels pourraient donc être les mots clés des politiques de gestion des risques. Ce qui n’empêche pas Kathleen Tierney de s’élever avec force contre une définition purement instrumentale du risque. Elle se plaît à son tour à souligner sa dimension sociale, et ce d’autant plus que dans ce domaine, dit-elle, le possible – et non le probable – commande. Paul Shrivastava et Matt Statler s’accordent également sur le caractère volatil et aléatoire de l’information disponible qui condamne selon eux une démarche cognitive exclusivement scientifique. Ils n’hésitent donc pas à préconiser de s’inspirer de l’approche artistique. Pour autant, on l’admettra, le flou artistique ne sied pas à ceux qui ont reçu la mission d’évaluer à la fois les risques et la réponse pressentie des organisations. C’est ainsi que Benoît Robert, Yannick Hémond et Gabriel Yan retracent les étapes qui mèneront à une nouvelle méthodologie de l’évaluation de la résilience organisationnelle, et que Marie-Christine Therrien propose un cadre de mesure de la résilience des infrastructures essentielles. On ne saurait terminer uploads/Management/ revue-telescope.pdf

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  • Publié le Apv 06, 2022
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