Profesores de Enseñanza Secundaria – Francés __________________________________
Profesores de Enseñanza Secundaria – Francés __________________________________________________________________________________________ Tema 1. Évolution de la didactique des langues. Tendances actuelles dans la didactique du FLE. L’approche communicative. Introduction. Évolution des méthodologies en didactique des langues. – 1 La méthodologie traditionnelle – 2. La méthodologie directe – 3. La méthodologie active – 4. La méthodologie audio-orale – 5. La méthodologie audiovisuelle – 6. L’approche communicative. En guise de conclusion : la situation actuelle en didactique des langues étrangères. Bibliographie Introduction La didactique des langues étrangères suit, dans ses transformations, l’évolution de ses deux piliers théoriques fondamentaux : la linguistique et les théories sur l’apprentissage. En ce qui concerne la première, le déplacement de l’intérêt de l’objet langue conçu comme système, à la langue comme outil de communication, avec la prise en compte des postulats de la pragmatique, déterminera la nouvelle conception de l’objet d’apprentissage qui ne sera plus l’apprentissage mémoristique de l’appareil formel « langue » mais l’acquisition d’un savoir faire communicatif où les connaissances proprement linguistiques (phonétique, grammaire, lexique) seront subordonnées aux besoins et aux enjeux de la communication. Quant aux théories sur l’apprentissage, le passage du béhaviorisme au constructivisme, fera notamment changer la conception du rôle de l’apprenant, replacé au centre des réflexions sur les processus d’apprentissage. C’est ainsi que l’on verra, sous l’influence de ces changements, évoluer les méthodologies dans le sens d’une intégration des aspects communicatifs et de la participation active des apprenants. Nous envisagerons par la suite cette évolution à travers ses étapes les plus importantes Évolution des méthodologies en didactique des langues 1. La méthodologie traditionnelle1 Nous envisageons sous cette rubrique la méthodologie héritée de l’enseignement des langues anciennes, basée sur la méthode dite de grammaire/traduction, et en usage général dans l’enseignement secondaire français dans la seconde moitié du XIXe siècle. En effet, historiquement, la première méthodologie d’enseignement des langues vivantes s’est calquée sur l’enseignement des langues anciennes, qui constitue pendant longtemps l’essentiel de l’éducation donnée aux jeunes apprenant le latin comme une langue vivante avec, comme principal but, de rendre les élèves capables de lire, d’écrire et de parler couramment cette langue. Pour comprendre cette méthodologie, il convient sans doute de retracer brièvement l’histoire de l’évolution de l’enseignement du latin. C’est à partir de la Renaissance qu’intervient la première modification importante dans l’enseignement du latin : d’une part, la nouvelle invention de l’imprimerie et la diffusion des auteurs antiques latins vont imposer comme seul latin digne d’être enseigné non le latin parlé, 1 Dite aussi « méthode classique » et « méthode de grammaire/traduction ». 1 Centro de Estudios Tecnoszubia __________________________________________________________________________________________ proche des langues romanes qui en sont issues, mais le latin classique. La conséquence en est la complexification croissante des livres de grammaire, qui se transforment en de lourds traités théoriques dont l’apprentissage a priori prendra de plus en plus de place dans l’enseignement. D’autre part, à partir de la Renaissance, le latin tend à devenir plus “chose d’apparat” qu’instrument de communication. Aussi, est-ce la composition écrite littéraire qui va finir par s’imposer comme principal exercice scolaire jusqu’à la fin du XIXe siècle. Une nouvelle évolution intervient dans le second tiers du XVIIe siècle, lorsque l’on va tirer les conséquences didactiques du nouveau statut social du latin, remplacé par le français et par les autres langues nationales d’Europe comme langue usuelle de communication, et devenu par conséquent une langue morte et une simple discipline scolaire. La nécessité nouvelle qui en découle d’enseigner le latin à partir du français provoque un remaniement général de la méthodologie d’enseignement : désormais, la langue maternelle occupera une place prépondérante dans la stratégie d’enseignement. Au XVIIIe, l’application de cette méthode que l’on appellera plus tard de grammaire/traduction va finir par constituer l’essentiel de la méthodologie d’enseignement du latin. Dans les classes de grammaire, le procédé de mémorisation/restitution (apprentissage par cœur, puis récitation en classe) conserve l’importance primordiale. Lorsque la fin du XVIIIe amène, avec les progrès de l’industrie et du commerce et le développement des rapports internationaux, une demande sociale de connaissance pratique des langues modernes, c’est la méthode grammaire/traduction, adaptée désormais à l’enseignement des langues vivantes étrangères, qui va continuer à s’imposer, aussi bien dans les manuels (où les traductions conservent un rôle essentiel) que dans les différents plans d’études. Mais à la fin du XIXe, la société ne demande plus à l’enseignement des langues d’être, comme dans la méthodologie traditionnelle, un instrument de culture littéraire ou de gymnastique intellectuelle, mais d’abord un outil de communication au service de ce développement des échanges économiques, politiques et culturels qui s’accélère au début du XXe siècle. L’évolution des besoins sociaux et de la fonction sociale assignée prioritairement à l’enseignement des langues étrangères provoque l’apparition d’un nouvel objectif dit pratique, de maîtrise effective de la langue comme outil de communication. Dans cette évolution, il faut également signaler, depuis le XVIIe siècle, le développement d’un courant de pensée qui prône ce que l’on appelle la “méthode naturelle” : cette expression désigne la façon dont les enfants apprennent leur langue maternelle. L’observation de ce processus d’apprentissage, par opposition à la méthode d’enseignement du latin mène à une réflexion permettant très tôt de prendre conscience, chez certains esprits, de l’existence d’un certain nombre de processus fondamentaux d’acquisition des langues. Les plus souvent mis en évidence sont : (1) celui de l’audition/répétition fréquente de modèles oraux, (2) celui de l’acquisition inconsciente de règles grammaticales non explicitées, des règles que l’on apprend par la pratique et qu’on applique, sans le savoir, par la simple imitation. Ces deux processus fourniront l’essentiel des arguments pour la critique de la méthode grammaire/traduction. Cette réflexion constitue par ailleurs l’une des composantes originelles de la pensée didactique, et elle sera à la base des grands principes de la méthodologie que nous envisagerons par la suite, la méthodologie directe. 2 Profesores de Enseñanza Secundaria – Francés __________________________________________________________________________________________ 2. La méthodologie directe L’expression méthode directe (1901) reste en concurrence pendant quelques années avec d’autres expressions venues d’Allemagne (où des formes de méthodologie directe avaient été plus tôt développées) comme la méthode de la Réforme, la méthode phonétique ou la méthode intuitive. Elle finira par s’imposer pour désigner l’ensemble de la méthodologie, sans doute parce que le principe direct posait la nouvelle méthodologie en l’opposant à la méthode traditionnelle de la grammaire/traduction. Ce principe direct ne se réfère pas seulement dans l’esprit de ses promoteurs à un enseignement des mots étrangers sans passer par l’intermédiaire de leurs équivalents en langue maternelle, mais aussi à celui de la langue orale sans passer par l’intermédiaire de sa forme écrite et à celui de la grammaire sans passer par l’intermédiaire de la règle explicitée. Dans une certaine mesure, la méthodologie directe se situe dans le prolongement historique d’une évolution interne de la méthodologie traditionnelle : au cours du XIXe, sous la pression de l’objectif pratique apparaissent les CTOP (cours traditionnel à objectif pratique, p. ex. La langue française apprise sans maître en 30 leçons), où l’importance de l’enseignement a priori de la grammaire décroît au profit de la pratique orale de la langue ; cette évolution se poursuit entre 1870-1902 dans les CTOP scolaires : d’une part, la systématisation de la méthode orale y menace pour la première fois ce qu’il reste du noyau dur de la méthodologie directe : la méthode de traduction ; d’autre part, la présentation du vocabulaire pouvant être assurée dans les débuts de l’apprentissage par la “leçon de choses”, ensuite par le texte suivi de base, et la conversation en classe étant devenue le mode principal d’explication et d’assimilation de ce vocabulaire, les listes de mots à mémoriser ne sont plus indispensables à la stratégie d’enseignement. Aussi, lorsque l’instruction officielle de 1902 impose brutalement aux professeurs de LE un enseignement a posteriori de la grammaire (démarche inductive) ainsi que la suppression de la méthode de traduction et les listes de mots, il y a bien rupture méthodologique, mais cette rupture peut être considérée elle-même comme un aboutissement d’une évolution amorcée deux siècles plus tôt. Les différences fondamentales entre méthodologie traditionnelle et méthodologie directe sont les suivantes : méthodologie traditionnelle méthodologie directe objectif culturel et formatif objectif pratique passivité de l’élève méthode active appel à la mémoire appel à la motivation, à l’intuition grammaire déductive grammaire inductive priorité à l’écrit méthode orale contenus littéraires contenus de la vie quotidienne phrases isolées (citations) textes suivis priorité à l’étude priorité au travail en classe 3 Centro de Estudios Tecnoszubia __________________________________________________________________________________________ Parmi les sources qui se trouvent à l’origine de cette méthodologie, il faut également parler du développement des recherches en psychologie (XIXe-XXe) et tout particulièrement en psychologie de l’enfant, qui provoqueront dans l’enseignement un renouveau pédagogique. Alors que par exemple la psychologie traditionnelle considère dans la perception la simple impression que le sujet reçoit de l’extérieur, les recherches nouvelles mettent l’accent sur la réaction du sujet à cette impression. C’est cette rupture entre la conception d’un sujet passif, simple récepteur, et celle d’un sujet actif qui va permettre d’imaginer une nouvelle pédagogie fondée sur la méthode active. Par ailleurs, la sollicitation permanente de l’activité de l’apprenant entraîne uploads/Management/ tema-1-evolution-de-la-didactique-des-langues-tendances-actuelles-dans-la-didactique-du-fle-l-x27-approche-communicative.pdf
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- Publié le Dec 26, 2021
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