Théorie des organisations L’école classique PLAN • Introduction I. Concepts fon

Théorie des organisations L’école classique PLAN • Introduction I. Concepts fondamentaux 1. Organisation 2. Ecole 3. Ecole classique II. Contexte historique d'évolution de l'école classique III. Principaux courants de l'école classique 1. Fondements de l’école classique a. Approche empirique b. hypothèses implicites c. principes de l’école classique 2. Principaux auteurs de l'école classique a. Taylor et Ford et le courant scientifique a.1. Taylor et l'organisation scientifique du travail (OST) a.2. Ford et le modèle fordiste de production b. Fayol et le courant administratif c. Weber et le courant bureaucratiq 3. Tableau récapitulatif IV. Apports, limites et critiques de l'école classique • Conclusion • Bibliographie et Webographie Introduction La société industrielle est née de découvertes techniques, de création de richesses mais aussi d’un mouvement d’idées nouvelles qui se sont propagées progressivement dans les organisations. Au XIX° siècle, le lieu de création de richesses est symbolisé par l’usine considérée comme la principale source de valeur ajoutée. Le fonctionnement de l’usine et ses ateliers reposent sur une discipline particulière, une organisation rationnelle du travail, une manière spécifique de voir les relations sociales. Actuellement, les organisations de notre société sont héritières de ces changements. L’une des évolutions les plus significatives au début du siècle est constituée par l’introduction du courant scientifique en matière d’organisation du travail. C’est dans un tel contexte que s’est développée l’école classique de l’organisation. Aujourd’hui, force est de reconnaître que la pensée économique classique a manifestement influencé le courant rationnel de la théorie des organisations, en particulier F.W. Taylor, H. Ford, H. Fayol ou encore M.Weber. I. Concepts fondamentaux 1. Début de l’histoire des organisations Des entreprises, au sens moderne du mot, existent depuis la fin du 18e siècle, comment les dirigeait-on? Avec quelles méthodes? Selon quels principes? Les entrepreneurs qui souhaitaient construire ou faire évoluer leur organisation pouvaient-ils trouver dans la littérature des exemples, des conseils? Y avait-il déjà des théories du management? Trouvait- on les mêmes modèles en Angleterre et en France? Les expériences s’échangeaient-elles d’une région à l’autre? D’un pays à l’autre? Aucun historien n’a, semble-t-il, abordé ces questions. Telle que les présentent les livres de sociologie et les manuels d’organisation, l’histoire des théories du management commence à la fin du 19e siècle avec les travaux de Frédérick Taylor et d’Henri Fayol. Deux noms auxquels les spécialistes de la pensée économique ajoutent Alfred Marshall, le premier auteur à avoir envisagé l’entreprise comme un agent économique autonome. Le management n’est pas un art d’invention, mais d’exécution. Ceux qui le pratiquent ont le droit, peut-être même le devoir de copier les solutions qui ont fait leur preuve. Autant dire qu’on ne peut faire l’histoire de ses théories sans s’interroger sur les mécanismes de leur diffusion. Il ne suffit pas de lire un ouvrage pour s’en inspirer dans la vie quotidienne : on peut tirer parti d’idées apparues dans une conférence ou une conversation, d’expériences que l’on a vu mises en œuvre dans des entreprises que l’on visite… Quelques mots suffisent pour expliquer un mode de calcul des salaires, un partage des tâches, un organigramme, voire même, pour parler un langage plus récent, un tableau de bord. L’important est, donc, moins de savoir si des idées ont été populaires que de vérifier qu’elles ont guidé les chefs d’entreprise dans leurs décisions. Les deux choses sont différentes. On sait que le taylorisme, ou ce que l’on a appelé ainsi, a servi de modèle à la quasi totalité des ingénieurs et organisateurs pendant des décennies. Cela ne veut pas dire qu’ils aient lu les textes presque illisibles de l’ingénieur américain, mais plutôt qu’ils ont retrouvé “spontanément” ses idées. 2. Les trois générations de pensées : L’analyse statistique de la vingtaine d’auteurs qui méritent d’être cités, à un titre ou un autre, dans une histoire des idées pendant le 19e siècle, met en évidence trois générations : - la génération du 18e siècle, contemporaine de la première révolution industrielle : Gerando, Prony, Say, Molard, Costaz… Ces hommes nés et formés sous l’Ancien Régime ont atteint leur maturité pendant la Révolution, sous le Directoire ou l’Empire. Très différents par leur formation, leur expérience, ils ont un commun une approche de l’industrialisation par l’expérimentation. Ce sont des inventeurs. Jean- Baptiste Say et le baron de Prony illustrent à merveille cette génération. Ils ne se contentent pas de théorie, ils agissent, deviennent industriels, manufacturiers. Ils trouvent des solutions et cherchent ensuite à en faire la théorie. Cette génération crée les caisses d’épargne, invente, avec le paternalisme, les mutuelles, les caisses de retraite, les écoles professionnelles… et élabore un modèle original de partage des tâches entre l’entreprise et l’Etat. - la génération suivante est arrivée à l’age adulte, alors que l’industrie était déjà une force. Formés sous l’Empire et la Restauration, ils voient que la France est à la traîne de l’Angleterre et savent que l’industrie produit autant de misère que de richesses. Ils veulent comprendre. On rencontre dans cette génération tous les grands voyageurs du monde industriel. Le monde s’est ouvert, de nouveaux territoires sont apparus. Il faut les découvrir. Ils vont dans les villes ouvrières, en rapportent des rapports qui deviennent célèbres. - la troisième génération se forme sous le second Empire, alors que l’industrie a pris une nouvelle allure. Les entreprises ont grandi. Ce sont des réformateurs qui s’intéressent à l’organisation, à la gestion, qui veulent rationaliser. Max Weber et ses théories sur le progrès par la rationalisation aurait pu être leur idéologue. Ces auteurs, souvent ingénieurs, ont une expérience des grandes entreprises. A l’inverse de leurs prédécesseurs, ils ont, comme Cheysson, Guilbault, Belot, travaillé dans des sociétés dont ils n’étaient ni les créateurs, ni les propriétaires. Ce sont des managers, au sens moderne du mot. Lorsqu’ils écrivent, ils s’adressent à leurs collègues, et non plus aux entrepreneurs, aux capitalistes. Sensibles aux dysfonctionnements, aux maladies de croissance des grandes sociétés de la fin du siècle, ils veulent les réformer et proposent des remèdes. Il faut attendre l’entre-deux guerres pour voir se développer des institutions spécialisées dans le management. Le succès de Taylor et Fayol parait d’autant plus remarquable. S’ils n’ont pas été plus originaux que beaucoup d’autres, ils ont réussi ce que Babbage et Christian Gérard n’avaient pas su faire : créer une discipline. D’abord les pionniers, premiers analystes de la division du travail et de l’organisation, puis les premiers théoriciens de l’entreprise (philanthropes, libéraux, ingénieurs) que suivent, au lendemain de 1848, les auteurs qui veulent introduire le calcul dans la décision et ceux qui cherchent à régler de façon nouvelle la question sociale. Lorsque Taylor et Fayol apparaissent, à la fin du siècle, les problématiques ont changé, la fonction managériale s’est étoffée, enrichie des travaux des comptables et des premiers théoriciens du travail. Une science du management peut naître… 2. Ecole classique: Qusnay, Adam Smith, Ricardo, J-B. Say, tels sont les principaux représentants de ce qu’il conviendrait plutôt d’appeler « les écoles classiques. On leur reconnaît souvent le titre de fondateurs de l’économie politique. C’est à eux en effet que l’on doit la définition d’un certain nombre de concepts fondamentaux de l’économie. Tel que le profit ou la rente. En réalité, leur pensée est très diverse. Son unité profonde tient pourtant à une croyance fondamentale en un « ordre naturel » qui, sans être parfait, serait le meilleur possible. De là découle un libéralisme qui prohibe toute intervention de l’Etat venant troubler le fonctionnement des mécanismes naturels. (D’après l’encyclopédie 360) II. Contexte d’émergence de l’école classique La révolution industrielle. Au milieu du XVIII° siècle, des techniques nouvelles sont appliquées, concernant le travail du fer et des textiles, elles coïncident avec l’invention de la machine à vapeur. Le fait capital est la découverte de puissantes sources d’énergie (houille, électricité) qui peuvent animer des machines ; celle-ci augmente immensément l’efficacité du travail humain et l’abondance de la production. L’exploitation de nouvelles sources d’énergie (charbon), l’abolition des distances par le chemin de fer, le machinisme et l’instauration d’un état d’esprit nouveau (la doctrine libéraliste) permirent à l’industrie anglaise entre 1760et 1860 d’entrer dans sa phase moderne. A l’utilisation systématique de la traction animale ou humaine, qui avait représenté une sorte de première révolution technique, se substitue tout d’abord la machine à vapeur, mise au point par James Watt, qui permet l’utilisation de marteaux- pilons dans l’industrie métallurgique et la création d’un nouveau moyen de transport : le chemin de fer. Le XIX° siècle développera cette nouvelle force avec l’invention des moteurs à combustion et des générateurs électriques. La manufacture artisanale se trouve progressivement supplantée par des unités de production mécanisée, les usines. Avec elles apparaissent la notion d’entreprise et celle du profit et de ses lois. L’Angleterre, première nation à entrer dans cette période de bouleversements, comptera les premiers théoriciens du libéralisme. Adam Smith crée l’heureuse formule du « Laissez faire, laisser passer »(1776). Il montre que la division du travail favorise la productivité individuelle. Il élabore surtout la notion du mécanisme de prix lié à celui de l’offre et de la demande. Ricardo, Anglais lui aussi, affine les idées d’Adam Smith : il introduit la uploads/Management/ theme-3-ecole-classique.pdf

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  • Publié le Jan 16, 2021
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