Master de recherche Management, Audit et Contrôle Module Théorie des organisati
Master de recherche Management, Audit et Contrôle Module Théorie des organisations Réalisé par : Encadré par : Touaki Chaymae M. SLIMANI Hamid El Rhouat Fatima Yaaggour Aicha El Amrani Hasnae Année universitaire : 2021/2022 1 Les Théories organisationnelles Contemporaines Plan 2 Introduction Les théories des organisations ont formé une séquence historique, chaque approche inspire la suivante à introduire des nouveautés et des innovations en matière de Management et d’organisation. La recherche d’améliorer les performances de l’entreprise a conduit les praticiens à théoriser les résultats de leurs recherches et de leurs observations. Les premiers théoriciens sont intéressés exclusivement à la production, puis progressivement, leur champ de réflexion s’est élargi à l’ensemble des organisations. L’organisation est définie comme étant un système social organisé pour atteindre un certain type d’objectif. Elle suppose un but formel, une division des tâches et une attribution des rôles, un système de communication, un mécanisme de prise de décisions, un ensemble de règles d’évaluation de l’activité. L’intérêt du de ce travail est d’expliquer Les théories organisationnelles contemporaines. Pour mieux comprendre ces dernières ; nous allons dans le cadre de ce travail consacrer : La première partie à La théorie socio-économique de l’organisation La deuxième partie à La théorie qualifiante de l’organisation La troisième partie à L’ethnométhodologie La quatrième partie à L’hypocrisie La cinquième partie au management hypermoderne 3 1. L’approche socio-économique L’approche socio-économique des organisations s’est développée depuis le début des années 1970. HENRI SAVALL a pris son inspiration des travaux de l’école sociotechnique londonienne, il a multiplié les expériences pour construire sa théorie. Biographie d’HENRI SAVALL : H. SAVALL est né en 1941 est un professeur de Sciences de Gestion à l'Université Lumière - Lyon 2, a créé en 1976 et dirige depuis l'Institut de Socio-Economie des Entreprises et des Organisations (ISEOR). Centre de Recherches expérimentales en gestion. Il est responsable de deux diplômes universitaires qu'il a créés à l'Université Lumière -Lyon 2 : le DEA de Gestion Socio-économique des Entreprises et des Organisations et le doctorat de Sciences de Gestion, spécialisé en gestion socio-économique, ainsi que la Maîtrise de Sciences et Techniques " Audit et gestion opérationnels ". Il conduit chaque année, en y participant directement plus d'une vingtaine de recherches-interventions socio-économiques dans diverses entreprises et organisations. Parmi ses nombreux ouvrages et articles, citons trois livres sur l'analyse socio-économique : " Reconstruire l'entreprise " (1979) chez Dunod, " Maîtriser les coûts cachés. Le contrat d'activité périodiquement négociable " (1987) chez Economica, " Le nouveau contrôle de gestion " (1992) aux éditions Malesherbes-Eyrolles ainsi que " Bernacer : L'hétérodoxie en science économique " (1975) chez Dalloz et " Encyclopédie de l'économie " (1978), en collaboration, il est premier français classé, en 20ème position des auteurs vivants considérés comme les plus influents en management dans le monde d’après une étude effectuée par la « fondation nationale pour l’enseignement de la gestion des entreprises » FNEGE en 2016) 1-1- Les fondements de l’analyse socio-économique des organisations Face aux défis des années 90, la qualité du management des hommes est considérée comme un facteur de compétitivité des entreprises, en effet les travaux de recherches conduits par Henri Savall, et son équipe de recherche l’Institut de Socio-Économie des Entreprises et des ORganisations (ISEOR) montrent que l’accroissement de la performance économique des organisations passe par le développement de son potentiel humain. Ainsi SAVALL a publié un ouvrage, fondateur de l’approche socio-économique, intitulé ‘Enrichir le travail humain’. 4 Les chercheurs de l’ISEOR visent à réaliser dans les organisations des expérimentations en profondeur et de longue durée en vue d’élaborer, de tester puis de stabiliser des concepts, méthodes et outils de management. Une approche de l’entreprise par le potentiel humain De nombreux résultats issus de ces recherches expérimentales ou recherches interventions ont été publiés à partir de 1987 par Henri Savall et Véronique Zardet dans l’ouvrage ‘Maîtriser les coûts et les performances cachés’ publié aux Etats-Unis en 2008. Cette approche propose un mode de management innovant et repose sur l’idée selon laquelle toute organisation subit des dysfonctionnements; sources de coûts cachés. L’approche socio- économique s’inscrit dans un courant de pensée novateur remettant en cause la dichotomie existante entre l’efficacité économique et la performance sociale des organisations Ce courant de pensée propose un mode de management innovant s’appuyant sur le développement de tout le potentiel humain des entreprises et des organisations et intégrant la performance sociale et la performance économique Une approche des organisations par les dysfonctionnements. Une organisation est définie comme un ensemble de structures et de comportements, dont l’interaction produit d’une part l’ortho fonctionnement c.-à-d. le fonctionnement réel égale au fonctionnement attendu et d’autre part des dysfonctionnements c.-à-d. le fonctionnement réel est différent du fonctionnement attendu. Les structures sont envisagées comme des éléments permanents, relativement stables, qui influencent les comportements. Elles sont classées par Savall et les chercheurs de l’ISEOR en cinq catégories : Structures physiques, structures technologiques, structures organisationnelle, structure démographique et les structure mentales. Quant aux comportements ils correspondent aux manifestations humaines observées, ayant une incidence sur l’environnement physique et social, une personne obéit, selon les moments, à cinq logiques de comportements : comportements individuels, comportements de groupes d’activité, comportements catégoriels, comportements de groupes d’affinité ou de groupe de pression et les comportements collectifs. L’interaction des structures et des comportements; ainsi que les structures entre elles et les comportements entre eux provoque des dysfonctionnements, c.à.d. des écarts entre les 5 résultats attendus et les résultat obtenus, les régulations de ces écarts génèrent des coûts- performances cachés affectant la performance socio-économique de l’entreprise, Les coûts- performances cachés ne sont pas repérés dans les systèmes classiques d’information dont dispose l’entreprise. 1-2- Les concepts de l’approche socio-économique des organisations La performance économique Dans la théorie socio-économique, la performance économique se compose des résultats immédiats, charges et produits du compte de résultat de l’exercice en cours, et de créations de potentiel qui auront un impact sur les exercices ultérieurs. La performance sociale L’efficacité sociale qui façonne la qualité intégrale de l’entreprise s’analyse selon six domaines de dysfonctionnements et d’actions : les conditions de travail, l’organisation du travail, la gestion du temps, la communication-coordination-concertation, la formation intégrée, la mise en œuvre stratégique. Le fonctionnement d’une organisation est caractérisé par une performance sociale. La performance socio-économique Le concept de performance socio-économique associe aussi bien la performance financière à court terme, (résultat immédiat), que la performance à moyen et long terme (création de potentiel). Cette performance économique dépend de l’état des domaines de dysfonctionnements qui façonnent la qualité intégrale d’une organisation. Lorsque le fonctionnement de l’organisation se caractérise par une hypertrophie des dysfonctionnements, la performance économique est atrophiée par les conséquences économiques des dysfonctionnements. Les conséquences économiques des dysfonctionnements sont appelées coûts cachés car elles ne sont pas repérées dans les systèmes usuels de comptabilisation des coûts utilisés dans les organisations. La théorie des coûts cachés La théorie socio-économique des organisations préconise une gestion socio-économique qui agira simultanément sur les structures et sur les comportements pour réduire les 6 dysfonctionnements, et, en conséquence, les coûts cachés, la synthèse des coûts performances cachés se fait sous forme de matrice où chaque indicateur est décomposé en cinq composants : Non-productions : à court terme, en raison de l’arrêt du poste de travail pendant la période de soin Non Créations de potentiel : certaines blessures entraînent une inaptitude du salarié, se traduisant au cours des années suivantes par une « restriction d’allure » et une baisse de la productivité directe. Il peut en outre exister un risque futur d’incapacité définitive. Surtemps Sursalaires Surconsommations L’analyse peut être menée sur les indicateurs et/ou les composantes. L’information apportée n’apparaît pas dans la comptabilité analytique classique car elle ne prend en compte que les coûts visibles, en revanche la théorie des couts cachés est centrale dans les recherches de l’ISEOR. Les coûts cachés s’opposent aux coûts visibles caractérisés par une dénomination précise, une mesure et un système de surveillance. Les conséquences économiques des dysfonctionnements, appelées donc coûts cachés, peuvent être mesurées par l’évaluation de cinq indicateurs : absentéisme, les accidents du travail, les accidents du travail, les écarts de productivité directe, la rotation du personnel. 1-3- La méthode d’intervention socio-économique de l’ISEOR Pendant une première période allant jusqu’à 1980, les travaux de recherche ont porté sur la mise au point de la méthode de calcul des coûts cachés tels que les coûts des accidents du travail et des maladies professionnelles. Ces travaux montrent en particulier qu’il existe deux sortes de coûts cachés : les coûts historiques et les coûts d’opportunité. A titre d’exemple, des blessures ont une incidence sur le surcroît de cotisation de l’entreprise pour accidents du travail (avec ses impacts étalés dans le temps compte tenu du mode de calcul opéré par les Caisses Régionales d’Assurance Maladie). Cela constitue un coût historique imputé sur un 7 composant de coûts cachés dénommé « sursalaires ». Les mêmes blessures entraînent aussi des coûts d’opportunité tels que la non productivité, et la non création du potentiel… La deuxième génération de travaux à partir de 1980 jusqu’en 2000 a porté sur uploads/Management/8-conptemporaine.pdf
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- Publié le Aoû 13, 2021
- Catégorie Management
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