1 Semestre N°5 LFE Audit Général PRO F B O U A NA NE Thème n°1.4 : Contrôle int

1 Semestre N°5 LFE Audit Général PRO F B O U A NA NE Thème n°1.4 : Contrôle internen Le contrôle interne peut être défini comme étant « l’ensemble de[s] mesure[s] de contrôle comptable ou autre, que la direction définit, applique et surveille, sous sa responsabilité, afin d’assurer la protection du patrimoine de l’entreprise et la fiabilité des renseignements comptables et des comptes annuels qui en découle » (Lahyani, 2011) A différence de l’audit, qui consiste en interventions ponctuelles ou en missions, le contrôle interne est mis en œuvre de façon continue; les mécanismes de contrôle interne accompagnent les différentes activités pendant leur réalisation dans le but de réduire certains types de risques. Une composante importante de l’audit est de vérifier l’existence et mise en œuvre du contrôle interne pour, ensuite, s’assurer que le contrôle interne est adapté et efficace. L’auditeur doit donc identifier les éléments constituant le contrôle interne (existence du contrôle interne). Les composantes du contrôle interne : il est possible de regrouper les éléments qui constituent le contrôle interne de l’entreprise en grandes catégories résumés comme suit :  Le système d’organisation : on trouve notamment l’organigramme clarifiant les pouvoirs et responsabilités des membres de la direction, la séparation des tâches, description des fonctions, etc.  Le système de documentation et d’information : procédures écrites, rapports financiers et de gestion, manuel de procédures, etc.  Le système de preuves : il comprend généralement l’organisation de la comptabilité, rapprochements (rapprochements bancaires par exemple), classement des documents, etc.  Moyens matériels de protection : protection des actifs de l’entreprise.  Le personnel : mesures pour assurer la qualité du personnel (recrutement, formation, politique salariale, etc.)  Le système de supervision : les contrôles réalisés par les chefs de services, services de contrôle de gestion ou le chef d’entreprise. Thème n°1.5 : Le risque d’audit, définition et composantes La mise en oeuvre de la mission d’audit se base sur l’appréciation des risques susceptibles d’engendrer des anomalies significatives, c’est-à-dire celles ayant comme conséquence d’altérer l’appréciation du résultat, de la situation financière ou de la présentation des états de synthèse et donc sont de nature à influencer les décisions prises par les utilisateurs des comptes. Le risque d’audit est la possibilité que l’auditeur émette une opinion inadéquate à la lumière des circonstances de l’objet audité. Ce risque est la conséquence de trois catégories de risques, que l’auditeur doit examiner: a. Risque inhérent, b. Risque de contrôle, c. Risque de non-détection. 2 Semestre N°5 LFE Audit Général PRO F B O U A NA NE a. Risque inhérent Il s’agit du risque qu'une erreur significative se produise compte tenu des particularités de l'entreprise auditée, de ses activités, de son environnement, de la nature de ses comptes et de ses opérations. Le risque inhérent est plus important dans certaines activités ou entreprises que dans d’autres ; ce risque augmente dans le cas d’entreprises liées, de contrats ou d’opérations complexes, de réglementations compliquées, etc. Il est important de noter qu’à l’heure d’estimer ce risque l’auditeur ne considère pas l’existence de procédures de contrôle interne permettant de détecter l’erreur. D’autre part, l’auditeur n’a aucun pouvoir pour changer le niveau de risques inhérents : il doit s’y adapter en le prenant en compte lors de l’organisation de son travail. Ces risques sont détectés en général dans la phase de préparation de l’audit. Généralement, l’auditeur doit examiner trois Types de risques : Le risque de l’entreprise. Les risques liés à l’activité : tels que la taille de l’entreprise, le marché ; les produits de l’entreprise… Les risques liés au système d’information : c’est-à-dire le système comptable, le système informatique… Les risques liés aux éléments financiers : c’est-à-dire le risque lié à l’importance et aux variations des postes et des comptes. b. Risque de contrôle Il s’agit du «risque qu’une erreur puisse survenir sans avoir été détectée et corrigée en temps voulu par une procédure de contrôle interne de l’entreprise » (Norme ISA 200). Ce risque dépend de l’efficacité du contrôle interne en ce qui concerne aussi bien sa conception que sa mise en oeuvre. L’auditeur ne peut pas changer le niveau de ce risque mais il peut avoir une influence sur le système de contrôle interne en faisant des recommandations pour son amélioration. Il doit de même prendre en compte le niveau du risque de contrôle à l’heure d’organiser son travail. Ce risque est analysé lors de la phase de préparation mais aussi, et surtout, lors de la phase d’évaluation du contrôle interne qui est l’une des phases les plus importantes de l’audit comptable et financier. Le risque de contrôle C’est le risque que le contrôle interne n'assure pas la prévention ou la correction des erreurs. Le risque de contrôle est fonction de l’efficacité du contrôle interne de l’entreprise. Si le système de contrôle interne est performant, le risque de contrôle est par conséquent réduit. c. Risque de non-détection C’est «le risque que les travaux mis en oeuvre par l’auditeur ne détectent pas une erreur dans un solde de compte ou une catégorie de transactions alors que cette erreur isolée ou cumulée avec d’autres erreurs serait significative». Au contraire des deux catégories de risques précédentes, le risque de non-détection est contrôlable par 3 Semestre N°5 LFE Audit Général PRO F B O U A NA NE l’auditeur à travers les travaux d’audit mis en oeuvre. Il revient à l’auditeur de minimiser ce risque tout en maintenant un coût raisonnable de la mission d’audit. Ceci passe par une adaptation des travaux mis en oeuvre par l’auditeur aux niveaux des risques inhérent et de contrôle. En effet si ces deux risques sont élevés, et vu que l’auditeur ne peut changer leurs niveaux, celui-ci doit ajuster les travaux de vérifications pour réduire le risque de non-détection : c’est sa responsabilité. Le risque de non détection Risque que les travaux mis en oeuvre par l’auditeur ne lui permettent pas de détecter d’autres erreurs significatives qui sont présentes dans le solde d’un compte ou dans une catégorie d’opérations. Application Il existe trois types de risques d’audit : "risque inhérent", "risque de contrôle" et "risque de non-détection". a- Déterminez le type de risque concerné par la décision suivante, en précisant si la décision permet de le réduire ou de l’augmenter : «Le Doyen d’une faculté décide l’application d’une nouvelle procédure pour les achats de matériel informatique pour les professeurs : il n’est plus suffisant que la demande soit formulée par écrit par le professeur concerné, elle doit aussi être validée (signée) à la fois par le chef de département du professeur et par le vice-doyen chargé des équipements». b- Préciser, en justifiant votre réponse, quel type de risque un auditeur essaie de réduire lorsqu’il décide de vérifier la totalité (et non pas juste un échantillon) des factures correspondantes aux ventes effectuée par l’entreprise auditée à un de ses clients les plus importants. c- Déterminez, en justifiant votre réponse, le type de risque pour lequel il existe une différence entre les entreprises ABC et XYZ selon l’information suivante : «Les entreprises ABC et XYZ sont des fabricants de jouets. ABC compte une seule usine et commercialise ses produits à travers un seul distributeur. XYZ compte plusieurs usines localisées en différents pays, des plateformes logistiques de stockage et distribution et des dizaines de clients (essentiellement des grandes surfaces et des chaines de magasins de jouets)». 4 Semestre N°5 LFE Audit Général PRO F B O U A NA NE Série des exercices Audit général Exercice n°1 : 1. Completer le tableau suivant : Objectif Réalisation Audit comptable et financier Audit opérationnel 2. Citer les types d’audit externe 3. Citer les sociétés concernées par l’audiit légal 4. Citer les composants du contrôle interne 5. Qui contrôle le contrôle intrerne ? 6. Donner Caractéristiques de l’audit Exercice n°2 : Risque inhérent Le risque de contrôle Le risque de non détection La séparation des tâches, comme mécanisme de contrôle interne, permet, si elle est effectivement mise en oeuvre, de limiter le risque de certaines anomalies, dont celles dues à la collusion et à la fraude. Pour une entreprise ayant des filiales dans différents pays, ceci introduit un risque (inhérent) relatifs à la variété des devises manipulées dans les comptes. Dans une entreprise en difficulté il y a un plus grand risque d’irrégularités comptables (pour masquer ses difficultés). Exercice n°3 : 1. Définissez le concept d’élément probant et commentez, de façon brève, son importance pour le travail de l’auditeur. 2. Parmi les composantes du contrôle interne on trouve « le système d’organisation ». de quoi s’agit-il ? 3. Quelle est la principale fonction de l’audit interne ? 4. « Un des objectifs de l’audit est de s’assurer que l’objet de l’audit est conforme aux normes ». Citez et définissez les trois types de normes. 5. Citez les éléments que l’auditeur doit considérer lors de la planification de la mission d’audit. 6. Définissez les concepts de « régularité » et de « sincérité » dans le cadre de l’audit des états de synthèse. 5 Semestre N°5 LFE Audit Général PRO F uploads/Management/ theme-n01-4-controle-internen.pdf

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  • Publié le Jan 21, 2022
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