PROJET DE THÈSE 1. IDENTIFICATION DU CHERCHEUR Nom : GONDO Prénoms : Ange Stéph
PROJET DE THÈSE 1. IDENTIFICATION DU CHERCHEUR Nom : GONDO Prénoms : Ange Stéphane Niveau : Thèse I UFR : Communication, Milieu et Société Département : Philosophie Institution : Université Alassane Ouattara – Bouaké – Côte d’Ivoire Spécialité : Histoire des sciences et Bioéthique Tel : (+225) 07 69 24 58 / 02 21 34 91 E-mail : angelolenaturel@yahoo.fr 2. DOMAINES DE LA RECHERCHE : Philosophie des mathématiques, Philosophie de la logique, Neurosciences 3. SUJET: 4. PROBLÉMATIQUE « Dans l’interprétation traditionnelle, la démonstration mathématique était catégorique et apodictique. Elle disait : ces principes étant vrais absolument, telle proposition, que j’en déduis, est donc vraie aussi »1. Cette pensée de Blanché traduit de manière laconique la conception traditionnelle des vérités mathématiques. En effet, la vérité mathématique, sous sa forme que lui ont donnée les savants classiques et en particulier le mathématicien grec Euclide, a longtemps été passée pour un modèle insurpassable. Pendant deux millénaires, nous dit Jean Itard, ces Éléments ont été perçus comme « un modèle inégalé d’élégance et de rigueur mathématique »2. Les axiomes et postulats sur lesquels reposait l’oeuvre d’Euclide étaient exempts de toute critique d’autant plus qu’ils étaient regardés comme des vérités accomplies, immuables et éternelles. Ainsi, la mathématique va s’imposer comme un instrument, bien plus, comme un langage pour toutes les 1 Robert BLANCHÉ, L’axiomatique, Paris, P.U.F, 1990, p. 14. 2 Jean ITARD, La géométrie in « Histoire des mathématiques », Canada, Larousse, 1977, p. 70. 5. Notre travail s’articulera autour de trois parties. La première partie s’intéressera à la conception classique des vérités mathématiques. Il s’agira de présenter l’état des mathématiques avant la crise pour en débusquer ses caractéristiques fondamentales. Ce point nous permettra d’exposer non seulement que les vérités mathématiques, depuis l’Antiquité jusqu’à l’aube de la crise, étaient passées pour des vérités sûres et infaillibles, mais aussi, nous montrerons que les grands philosophes et savants tels que Pythagore, Platon, Descartes, Leibniz, etc., sont restés prisonnier d’une conception religieuse et métaphysique des vérités mathématiques. Pour eux, la vérité mathématique s’identifiait à Dieu. Après avoir présenté l’état des mathématiques classiques, nous présenterons les deux grandes crises qui ont ébranlé cette vision péremptoire des mathématiques. Cette crise nous servira également de tremplin pour exposer la philosophie de Poincaré. Ensuite, la deuxième partie s’intéressera à l’intuitionnisme mathématique de Poincaré. Il s’agira de montrer que la philosophie des mathématiques de Poincaré rompt avec les théories classiques évoquées précédemment. L’inflexion majeure à laquelle on assiste est que la vérité mathématique est l’oeuvre d’une construction mentale qui a pour point d’ancrage l’intuition. Nous tenterons donc d’explorer les idées fondamentales de l’intuitionnisme de Poincaré en montrant leurs poids dans la résolution de la crise des mathématiques. Enfin, nous mettrons en évidence, dans la troisième partie, la portée philosophique de l’intuitionnisme de Poincaré. Plus précisément, nous essayerons d’analyser la pertinence de l’intuitionnisme mathématique de Poincaré à la lumière des neurosciences du monde contemporain. 6. OBJECTIF Ce projet vise principalement à montrer que les vérités mathématiques sont des constructions humaines. À terme, il vise à comprendre le rapport entre les mathématiques et le cerveau humain comme l’a anticipé Jean Pierre Changeux dans ces travaux réalisés sur les mathématiques et le cerveau humain. 7. MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE L’analyse critique et la méthode historique articuleront notre travail. Un tel travail sera jalonné d’activités théoriques (recherches documentaires), et surtout pratiques (participation aux ateliers, séminaires et colloques, ainsi que la convocation de séances d’échanges/discussions se rapportant à des aspects précis du projet et ce, avec les autres résidents dans leurs diversités et spécificités disciplinaires). Tout cela sera renforcé par une collaboration avec des professeurs spécialisés en Mathématique et en Philosophie des mathématiques. 8. ÉCHÉANCIER Nous comptons réaliser ce projet sur trois ans, et ce, en trois phases d’un an chacune. La première sera la phase d’introduction à la recherche. Elle consistera à engager une recherche bibliographique extensive au-delà de celle que sous-entend la thématique du projet ; ainsi qu’à amorcer les lectures. La deuxième sera la phase d’activation des recherches en intensifiant les lectures. La troisième enfin sera la phase de finalisation de la rédaction du projet et du rapport récapitulatif des travaux engagés (Ateliers, Séminaires, Colloques et Rédaction d’articles). Ces travaux structureront les différentes phases ci-dessus énumérées. 9. BIBLIOGRAPHIE I-OUVRAGES DE POINCARÉ La valeur de la science, Paris, Flammarion, 2011, 190 p. La science et l’hypothèse, Paris, Flammarion, 1968. 252 p. Science et méthode, Paris, Flammarion, 1947, 314 p. Dernières pensées, Paris, Flammarion, 1913, 258 p. II-OUVRAGES SUR POINCARÉ ADHÉMAR (Vte Robert d’), Henri Poincaré, Paris, Bloud et Gay, 1941, 63 p. HADAMARD (Jacques), Essai sur la psychologie de l’invention dans le domaine des mathématiques, Paris, Jacques Gabay, 1993, 151 p. LEBON (Ernest), Henri Poincaré : biographie, bibliographie analytiques des écrits, Paris, Gauthie r-villars, 1909, 79 p. l'impact du supply chain risk management sur la performance logistique des entreprises agro-industrielles au Maroc I. Contexte et intérêt de la recherche Le terrain de la supply Chain constitue un nœud de collaborations et de coordinations complexes, un important nombre de parties prenantes (producteurs, fournisseurs, transporteurs, distributeurs, détaillants) hautement interconnectés pour optimiser les flux de marchandises, d’informations et financiers tout au long de la chaîne. Ces activités sont entourées de risques multiformes qui rendent les chaînes d’approvisionnement plus ou moins vulnérables. Leur caractère délicat et le souci du déploiement efficient des activités heurtent un contexte truffé d’obstacles multiformes. Ces obstacles sont inhérents aux instabilités politiques, à l’absence des infrastructures, à l’organisation interne caractérisée par les distorsions d’information, autour de la demande même de l’absence de professionnels exerçant dans le milieu. Les entreprises développent des stratégies à même de leur permettre de prendre la mesure de ces risques, de les atténuer ou de les transférer. Les développements récents du management laissent ressortir le souhait de l'appréhension des problématiques d'entreprise non pas comme des réalités singulières mais comme la résultante d'une somme d'interactions entre entités partageant des intérêts communs. Cette orientation s'inscrit dans la mouvance des théories sur le supply chain management, qui elles-mêmes puisent dans plusieurs autres vieilles disciplines comme la théorie des coûts de transaction ou de l'agence, moins vieille, comme le management des réseaux ou encore plus récentes tels que la logistique, le marketing relationnel et industriel. Pour améliorer leur compétitivité, plusieurs entreprises ont embrassé le management de la supply chain pour accroitre l’efficacité et réaliser certains buts organisationnels comme l’amélioration de la valeur client, la bonne utilisation des ressources et l’augmentation de la profitabilité. La problématique du management des risques au sein des entreprises fait l’objet de nombreux développements qui abordent le concept sous des aspects différents. Ainsi, de manière générale, le risque de la supply chain serait la somme d’aléas qui jonchent les activités d’approvisionnement (en amont) et les activités de distribution (en aval). la performance résulte de la capacité de l’entreprise à manager les perturbations émanant des interactions avec les parties prenantes à son organisation. Ces perturbations proviennent principalement de l’asymétrie de l’information. La littérature de la supply chain l’identifie sous le vocable de « bullwip effect » faisant ainsi référence au phénomène où les fluctuations de séquences de commandes sont plus importantes en amont qu’en aval de la chaîne (Lee et al., 1997 ; Ouyang et Daganzo, 2006). L‟effet bullwip serait donc un aboutissement des interactions stratégiques entre les membres rationnels de la supply chain. Williamson (1985) le qualifiait d’asymétrie informationnelle qui constitue l’une des premières causes favorisant l’expression de comportements opportunistes au sein des organisations. Le secteur de l'agro-industrie a été choisi comme terrain d'application. Les raisons de ce choix découlent de son importance dans l’économie choisie pour l'investigation : Le Maroc Le secteur agro-industriel possède sa propre économie dont une description précise permet de mettre en évidence trois maillons : le maillon amont, le maillon central et le maillon aval. Le maillon amont comprend les fabricants de matériel agricole (tracteurs agricoles, moissonneuses-batteuses…), les producteurs d’intrants (engrais, pesticides, fongicides…) et les producteurs de semence. Le maillon central regroupe les agriculteurs et les éleveurs dont la production est destinée soit directement aux marchés, soit à l’industrie de transformation des produits agricoles. Le maillon aval concerne les industries qui opèrent des modifications sur les produits issus du secteur primaire et qui les commercialisent. Il s’agit ici, soit de les conditionner, les raffiner, les débactériser (pasteurisation, stérilisation…) d’en extraire une partie (amidon de maïs, colorants alimentaires…) ou de les transformer (broyage, torréfaction …). Le secteur agroalimentaire représente un secteur stratégique au Maroc, car il joue plusieurs rôles à la fois, économique, social et environnemental. En effet, plusieurs programmes ont été mis en œuvre afin de promouvoir ce secteur, à savoir le Plan Maroc Vert et le Pacte National pour l’Emergence Industrielle. Par ailleurs, ce secteur moteur contribue en moyenne pour 16% au PIB à travers son amont agricole, et pour 4% par le biais de son aval agroindustriel, pour près de 10% aux exportations globales, ainsi que pour près de 44% à l’emploi (Ministère de l’économie et des finances, 2013). D’un autre côté, la configuration de la spécialisation à l’exportation affirme que le secteur agroalimentaire est considéré uploads/Management/ these-vesion-1.pdf
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- Publié le Mai 10, 2021
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