LUNDI 15 OCTOBRE 2018 | N° 22534 | 2 € l’Humanité.fr BELGIQUE 2 € - LUXEMBOURG
LUNDI 15 OCTOBRE 2018 | N° 22534 | 2 € l’Humanité.fr BELGIQUE 2 € - LUXEMBOURG 2 € - ANTILLES-RÉUNION 2,20 € - ITALIE 2,30 € - ESPAGNE 2,30 € - MAROC 22 MAD l’Humanité Siska Gremmelprez/Belga/AFP Luk Benies/AFP PCF Pour les communistes, tout est sur la table Après le vote sur la « base commune », les dirigeants se sont réunis, ce week- end, pour entrer dans le vif des débats préparatoires au congrès, fi n novembre. En discussion : européennes, projet, stratégie… et même direction. P. 7 CYCLISME PINOT, SIMPLE HÉROS À 28 ans, le coureur français s’est offert un monument classique du vélo : le Tour de Lombardie. P. 18 AUTOMOBILE GM&S : le plan social annulé par la justice Estimant que le sous-traitant avait négligé les critères obligatoires pour établir son PSE, la cour administrative d’appel de Bordeaux a donné gain de cause aux ex-salariés. Ils pourront être indemnisés. P. 9 Ce traité que Bruxelles et les multinationales veulent enterrer 3’:HIKKLB=UUWUU]:?l@a@l@f@a"; M 00110 - 1015 - F: 2,00 E LES NÉGOCIATIONS DE L’ONU REPRENNENT POUR EN FINIR AVEC L’IMPUNITÉ DES GRANDES ENTREPRISES. DEUX RAPPORTS ACCUSENT. P. 4 Annonces légales et judiciaires en page 17. DROITS HUMAINS ET ENVIRONNEMENTAUX 2 Temps forts l’Humanité Lundi 15 octobre 2018 BONNE NOUVELLE L’émissaire américain pour la paix en Afghanistan, Zalmay Khalilzad, a confirmé la rencontre officielle, vendredi au Qatar, d’une délégation talibane pour évoquer la fin du conflit. Les talibans, qui ne reconnaissent pas le gouvernement civil, refusent la proposition de cessez-le-feu du président Ghani. L’actualité sur l’Humanité.fr RETRAITE Après le Code du travail, Emmanuel Macron veut appliquer ses recettes ultralibérales au droit à la retraite. Cette réforme envisagée en 2019 prévoit une refonte totale dont le but est de retarder l’âge de départ en retraite. Cela a déjà commencé à la suite de la fusion du régime complémentaire Agirc-Arrco. Dans notre dossier spécial en ligne, nous publions un comparatif du droit à la retraite actuel Près de 1 900 bateaux ont pris le départ, dimanche, de la 46e édition de la grande régate Barcolana, dans le golfe de Trieste, tout au nord de la mer Adriatique. Vincenzo Pinto/AFP L’IMAGE DU JOUR JUNINHO PERNAMBUCANO FOOTBALLEUR BRÉSILIEN ANTI-BOLSONARO C’est à un tacle collectif courageux que s’est essayé, ces derniers jours, l’ancien milieu de terrain brésilien de l’Olympique Lyonnais, Juninho. Outré par les prises de position politiques d’anciennes et actuelles stars de la Seleçao, ce tireur de coups francs hors norme a fait mouche: « Je m’énerve quand je vois un ex-joueur de football voter pour l’ex- trême droite. Nous venons d’en bas, nous avons été élevés au sein du peuple. Comment l’oublier ? Comment être de ce côté ? » questionne l’ancien Lyonnais dans un en- tretien paru dans El Pais. Juninho rappelle le risque d’un tel vote : « Beaucoup de Brésiliens ignorent que d’autres ont été torturés et assassinés pendant la dictature. C’est désespérant de voir des gens soutenir les interventions militaires. L’armée existe pour défendre le pays, protéger les frontières, mais pas pour tuer les Brésiliens dans les favelas. » Aujourd’hui, de grands noms comme Ronaldinho, Cafu, Claudio Tafarel, Rivaldo, Edmundo, sans oublier la nouvelle génération, Alisson, Gabriel Jesus ou Lucas Paqueta, s’aichent pourtant aux côtés de Jair Bolsonaro. STÉPHANE AUBOUARD L’homme du jour Fonseca/Brazil Photo Press/AFP Forum La mafia a négocié l’embauche de sans-abri dans la construction de sites pour 2020. L’affaire révèle la persistance de liens entre le BTP et la pègre, malgré la répression. Des yakuzas dans la compétition olympique JAPON I l faut d’abord apprendre à s’incliner : 90 degrés, pas moins. Puis, savoir s’excuser. Tout est question d’allé- geance. Le sakazuki, le rite d’initia- tion aux diférents gangs de la maia japonaise, est souvent décrit comme une deuxième naissance. Presque un engage- ment religieux. Devenir yakuza, appartenir au crime organisé, apprendre à vivre dans un monde régi par ses propres lois, est pourtant un apprentissage qui attire de moins en moins de jeunes. Le plus illustre des repentis est sans doute Satoru Takegaki. Retiré depuis une dizaine d’années, l’ancien yakuza tente de sortir ses pairs de leur famille d’adoption. Il y a trois ans, treize des soixante-douze clans associés au Ya- maguchi-gumi, le plus important groupe créé en 1915, ont fait scission ain de re- joindre le Yamaken-gumi. Depuis, Satoru Takegaki, ancien garde du corps, mise sur des défections en masse. En 2017, 40 000 personnes faisaient toujours partie de la pègre, soit 7 000 de moins que deux ans auparavant. Loin du pic des années 1960, où la maia comptait jusqu’à 180 000 petites mains. « Il paraît indéniable que la maia du Japon est en train de disparaître », note Atsushi Mizoguchi, journaliste spécialiste du crime organisé. L’ancien criminel Satoru Takegaki regrette pour sa part le temps où le « code de l’honneur » primait sur l’ar- gent. « Nous ne vivons plus dans un monde où les yakuzas peuvent faire des afaires à l’air libre. Ils ne sont plus une nécessité », lâche-t-il de sa voix rauque et grasse, caractéristique des maieux japonais. Une main-d’œuvre peu regardante sur les salaires Une afaire, révélée la semaine dernière par la presse japonaise, prouve pourtant à quel point, malgré la loi antigang de 1992, les yakuzas restent perçus par la police japonaise comme un moyen de canaliser la criminalité et, surtout, un employeur comme un autre. Six membres du Kyokuto- kai ont ainsi été arrêtés mercredi dernier pour avoir négocié l’embauche de sans-abri dans la construction des installations des jeux Olympiques de Tokyo en 2020. Les travaux ont pris du retard et la pénurie chronique de personnel dans le BTP pousse toujours certaines entreprises à s’ofrir les services de la maia, chargée de trouver une main-d’œuvre abondante et peu regardante sur les salaires. Les entreprises de la construction auraient versé une redevance à la maia ain qu’elle fournisse un cortège déini de travailleurs, les gangs se réservant le droit de prélever une partie du salaire journalier des ouvriers (10 000 yens, soit environ 76 euros). La pègre est impliquée de longue date dans le secteur de la construction. « Les yakuzas sont endémiques dans ce secteur depuis l’immédiat après-guerre et je ne pense pas que ce soit pire aujourd’hui », explique Kyle Cleveland, professeur à la Temple Univer- sity de Tokyo. Mais, à l’approche des jeux Olympiques, l’afaire est du plus mauvais efet. « Au cours de ces années, les grandes entreprises, les entreprises de construction et les hommes politiques ont efectivement permis que cela se produise, et il faut des exemples comme celui-ci pour révéler la réalité chronique à long terme de la situa- tion », relève-t-il. L ’annonce de ce coup de ilet dans le milieu agit comme un signal envoyé par Tokyo aux autorités olympiques. Les responsables politiques avaient en ef- fet été accusés de fermer les yeux lorsque les organisations criminelles avaient tiré Dijon (21) Les Amis de l’Humanité Dijon présentent, du 13 au 20 octobre, l’exposition « Mai 68 vu par les jour- nalistes de l’Huma » à la maison des Associations, rue des Corroyeurs, à Dijon. Le vernissage aura lieu aujourd’hui à 18 heures en présence de Charles Silvestre, journaliste ho- noraire, qui dédicacera son livre Fils d’Humanité, et d’Hervé Bismuth, uni- versitaire, qui donnera une conférence sur « Aragon en 68 ». Metz (57) Les Amis du Monde diplo- matique, Artisans du monde, la CGT’Educ57, la Confédération nationale du travail, la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme, le Nouveau Parti anticapitaliste, l’Union juive française pour la paix et le collectif BDS 57 vous invitent à partager « Le temps de la Palestine » les 18, 19 et 20 octobre à travers une série d’expo- sitions, de projections (notamment My Land, de Nabil Ayouch), de débats sur la légalité de la campagne internationale Boycott, Désinvestissement, Sanctions. Plus d’information sur les lieux et ho- raires des rendez-vous sur https:// www.letempsdelapalestine.fr filrouge@humanite.fr LE FIL ROUGE Les gangs se réservent le droit de prélever une partie du revenu journalier des ouvriers. Une situation à dénoncer ? Une injustice ? Envoyez- nous vos informations à revelation@humanite.fr VOTRE RÉVÉLATION 3 Temps forts Lundi 15 octobre 2018 l’Humanité Secours populaire @SecoursPop Apporter son aide peut se faire de multiples façons : chacun peut trouver une formule qui lui convient selon sa disponibilité, ses centres d’intérêt, ses compétences ! Devenez bénévole. et de ce que prévoit la réforme, qui explique pourquoi ça va être compliqué de partir à 62 ans. Lire également l’analyse de Catherine Perret, négociatrice de la CGT, les analyses de la CFDT et de FO. Horloges détraquées Au cas où vous l’auriez oublié – soit par lassitude, soit par désintérêt –, nous devrions connaître en ce début de semaine le nouveau casting gou- vernemental. Ce lundi ? Mardi ? Un peu plus tard ? À ce niveau de suspense et d’attente, nous ne savons que pen- ser, sinon que, à l’évidence, la « volonté de faire au mieux », brandie par l’exé- cutif, masque mal les épouvantables dif cultés uploads/Management/journal-reporters-du-15-10-2018.pdf
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- Publié le Jui 06, 2021
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