UN CAS DE STRATEGIE DE CONCENTRATION : DE LA COMPAGNIE GENERALE DES EAUX A VIVE
UN CAS DE STRATEGIE DE CONCENTRATION : DE LA COMPAGNIE GENERALE DES EAUX A VIVENDI Introduction : 2 exemples d’actualité : Le jury du tribunal de New York a jugé Vivendi coupable des 57 chefs d'accusation dans le procès sur l'information financière du groupe entre 2000 et 2002. Mais il a relaxé Jean-Marie Messier, qui était aux commandes à l'époque. Vivendi, qui risque de devoir payer 9,3 milliards de dollars d'indemnités, fera appel. C'est à n'y rien comprendre. Après deux semaines de délibérations, les jurés américains ont délivré vendredi soir un verdict surprise dans la « class action » (action en nom collectif) contre Vivendi. Le groupe français de communication a été déclaré coupable des cinquante- sept chefs d'accusation, mais ceux qui dirigeaient le groupe au moment des faits ont été relaxés. Le jury du tribunal du district sud de Manhattan a ainsi blanchi Jean-Marie Messier, l'ex-PDG, et Guillaume Hannezo, son directeur financier d'alors, dans cette affaire. Les plaignants de ce procès, démarré le 5 octobre à New York, accusaient Vivendi et ses ex- dirigeants d'avoir trompé les actionnaires entre octobre 2000 et août 2002, avec une communication financière qui aurait caché la réalité de la situation du groupe. Le Vivendi Universal d'alors avait mené une stratégie d'acquisition très agressive, source d'un endettement important et de tensions sur la trésorerie. Source : www.la tribune .fr/.../ vivendi -coupable-messier-blanchi.html A Toulouse, le prix de l’eau... baisse par Catherine Pottier - 29 janvier 2010 La ville a obtenu de Veolia une baisse du tarif de l’eau de 25%, soit une baisse nette pour le consommateur de 12,5% environ, car la part assainissement de la facture ne baisse pas. En échange la ville conserve son contrat avec Veolia jusqu’en 2020. A cette date, l’eau reviendrait en régie directe. Si les consommateurs se réjouissent de cette décision annoncée pour le 12 février, certains élus verts, estiment que la ville rose aurait pu municipaliser son eau dès 2015, comme le montre le reportage de notre correspondant à Toulouse, Stéphane Iglésis. Jean-Luc Touly a été cadre et ancien syndicaliste chez Veolia. Il est aujourd’hui président de l’association pour le contrat mondial de l’eau. Et détaille les enjeux du « deal » entre Veolia en la ville de Toulouse. Un « deal » qui aurait pu permettre une baisse atteignant les qu’à 40 % ! Un reportage : On dit que...l’eau pourrait baisser partout en France, à l’exemple de Toulouse. (5'47") Source : http://www.france-info.com/chroniques-on-dit-que-2010-01-29-a-toulouse-le-prix-de-l-eau- baisse-398414-81-341.html I - Un historique : Document 1 : A : La CGE: historique d'un développement exemplaire Vivendi Universal n'a pas toujours été le grand groupe de divertissement et de Nouvelles technologies que nous connaissons aujourd'hui. Son ancêtre , la Compagnie Générale des Eaux, remonte à la moitié du 19ème siècle. 1853 : Fondation de la Compagnie Générale des Eaux Le 14 décembre 1853, la Compagnie Générale des Eaux est créée par décret impérial, sous la présidence du comte Henri Simeon. Les fondateurs ont deux objectifs principaux : l’irrigation et la fertilisation des terres cultivables ainsi que la distribution d’eau potable. 1860 : Paris approvisionnée par la CGE La CGE obtient le droit de distribution de l’eau pour 50 ans dans les villes de Lyon et Nantes , en 1853 et 1854, et ensuite Paris, le 11 juillet 1860. 1880 : Obtention de premiers contrats internationaux La CGE obtient d’abord un contrat de production et de distribution de l’eau potable pour la ville de Venise. La compagnie obtiendra ensuite des contrats dans les villes de Constantinople, en 1882, et de Porto en 1883. 1884 : Traitement des eaux usées L’entreprise élargit ses compétences au traitement des eaux usées à Reims. 1909 : Usine de stérilisation des eaux En 1909, on assiste à une première mondiale près de Nice: la construction d’une usine de stérilisation des eaux par l’ozone. 1918 : De nouvelles acquisitions En 1918, l’entreprise complète ses activités en procédant à la création de la SADE (ingénierie et travaux de traitement de l’eau) et en effectuant le rachat des Tuyaux Bonna en 1924. 1953 : Un siècle de service public La CGE célèbre sa centième année d’exploitation. Elle possède maintenant un réseau de distribution de 10000 km, desservant 8 millions de Français. 1961 : Modernisation La CGE effectue un programme de rénovation et de modernisation de ses usines de la banlieue parisienne, permettant ainsi de doubler la capacité de distribution. 1967 : Gestion de l’eau et des déchets En 1967, La Compagnie Générale des Eaux élargit son intervention dans les services environnementaux avec l’exploitation de ses premières usines d’incinération et de compostage des déchets ménagers (Arras, Vierzon, St-Charmond). 1972 : Introduction dans l’immobilier En 1972, la CGE élargit son champ d’activité au domaine de l’immobilier. Son premier investissement sera la construction d’un immeuble de 4000 m² dans le quartier de la Nouvelle Défense à Paris. Au milieu des années 80, la CGE aura construit des bureaux, des hôtels et des quartiers résidentiels pour un total de 210 000 m². 1980 : Incursion dans le transport En 1980, l’entreprise fait son incursion dans le domaine du transport en commun en prenant le contrôle de la CGEA. De plus, la CGE fait l’acquisition d’OTV, ce qui permettra le regroupement de l’ensemble de ses filiales spécialisées dans la conception, l’ingénierie et la réalisation d’équipements de traitement des eaux potables . 1981 : Première société française de services énergétiques La Compagnie Générale des Eaux devient la première société française de services énergétiques en faisant l’acquisition de la Compagnie Générale de Chauffe, le prédécesseur de Dalkia. De plus, la CGE fait l’acquisition de la PSG ( assainissement aux Etats-Unis). 1985 : La plus grande usine d’incinération En 1985, la CGE fait de nouvelles acquisitions internationales en devenant l’acquéreur de la plus grande usine d’incinération d’ordures ménagères au monde à Miami aux Etats-Unis. 1986 : Distribution de l’eau au Royaume-Uni La CGE poursuit son expansion en devenant distributeur d’eau au Royaume-Uni avec General Utilities. 1988 : CGE le géant de la construction En accord avec Saint-Gobain, l’entreprise prend le contrôle de la très renommée firme de construction Société Générale d’Entreprises, qui compte alors 62 000 employés. Le groupe CGE regroupe les corporations suivantes : Campenon Brenard CGE, SOGEA, Freyssinet, Cochery Bourdin Chaussé,Viafrance. 20 % du chiffre d’affaires de la CGE est alors réalisé hors de la France. 1992 : De Caracas à Tianjin Au cours des années 1990, le groupe poursuit sont expansion. Un groupe affilié nommé PSG prend possession de concessions aux Etats-Unis (Hawaii, Miami) et en Asie, mais aussi en Australie (Sydney) et en Amérique Latine (Mexico, Caracas). En Europe, l’entreprise étend ses activités en Angleterre et en Allemagne. 1994 : Premier opérateur européen de la propreté CGE devient le premier opérateur européen de la propreté avec Onyx. Source : http://projetscours.fsa.ulaval.ca/gie-64375/Vivendi/ B : Le premier siècle d'existence de la CGE repose sur une politique d'implantation territoriale autour des grandes villes, principalement en France, mais également en Europe. Durant toute cette période, la CGE apprend à gérer des relations de long terme avec des élus politiques dans le cadre des marchés publics. Dans ce secteur d’activité, le taux de rentabilité des activités n’est pas forcément très élevé car le but n’est pas de maximiser le profit à court terme, mais de dégager des cash flows stables sur le long terme. Cela conduit la CGE à limiter sa profitabilité pour ne pas menacer ses rentes de positions qui consolident sa réputation dans la durée, avec des contrats renouvelables tous les 20 ou 30 ans. Elle développe ainsi des compétences relationnelles dans un métier (financement d’infrastructures, gestion de fichier d’abonnés, administration de réseaux) qu'elle déclinera ensuite dans de nombreux domaines d'activités, grâce à sa réputation. L’identité du groupe s’affirme progressivement dans le culte de la discrétion et de l'efficacité, associé à la notion d'intérêt public. Dans un second temps, la CGE prend des participations en amont et en aval de son activité d'origine. Par exemple, au cours de la crise pétrolière des années 70, l’énergie hydraulique est apparue comme une solution de remplacement. La CGE entreprend alors de développer un pôle industriel de services liés à l’énergie. Au fur et à mesure, elle présente alors le profil traditionnel de l'entreprise verticalement intégrée qui cherche à réaliser des économies d'intégration, mesurées entre autres par les prix de cession que se consentent mutuellement des entités juridiques distinctes rattachées à un même groupe. Au cours des années 80, la CGE opère une diversification conglomérale en prenant position dans des activités hétérogènes dénuées de toute complémentarité technique : la communication, la santé, la restauration, le BTP, l’immobilier. Cette stratégie est tirée par la demande (stratégie Pull). Elle résulte de besoins manifestés par les élus locaux dans le contexte d’une loi de décentralisation qui leur confèrent de nouvelles prérogatives sur la gestion des services publics. Source : http://www.numilog.com/package/extraits_pdf/e224781.pdf Questions : 1. Sur quel marché se développe à l’origine la Compagnie Générale des Eaux ? Montrez qu’elle développe au départ une stratégie de concentration horizontale tant au niveau national qu’international 2. Quelles sont les contraintes inhérentes uploads/Management/ un-cas-de-strategie-de-concentration-de-la-compagnie-generale-des-eaux-a-vivendi.pdf
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- Publié le Fev 23, 2022
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