Chapitre 2 : Les problématiques actuelles du Management I – Les parties prenant

Chapitre 2 : Les problématiques actuelles du Management I – Les parties prenantes Elles sont internes ou externes à l’entreprise et peuvent être affectées par son fonctionnement. Constellation d’intérêts coopératifs ou concurrents. L’entreprise est au cœur d’ensemble de différentes relations que l’on appelle « stakeholders ». Approche théorique qui s’inscrit dans la théorie de l’agence. (Tensen et Meckliny – 1983). Il n’y a pas de définition sur les partis prenantes car chacun a sa définition. Il y a 3 niveaux pour aborder cette notion : • le niveau rationnel (on va essayer d’avoir une approche exhaustive des parties prenantes d’une entreprise, de tous ceux qui s’intéressent à l’entreprise donc je vais nommer associés, syndicats professionnels, clients, associations de consommateurs, groupes activistes, groupes politiques, communautés financières, gouvernement, fournisseurs, concurrents.) • le niveau processus : on va s’intéresser à ce que fait systématiquement l’entreprise pour prendre en compte les intérêts des parties prenantes • le niveau transactionnel : on va davantage s’intéresser à prendre en compte, s’intéresser, négocier, gérer les parties prenantes. Cette typologie vient de Freeman (1984). On peut aussi traiter les parties prenantes de parties prenantes primaires et de parties prenantes secondaires. Parties prenantes primaires : internes ou externes, ces parties prenantes sont impliquées directement dans le processus économique et ont une relation formelle ou contractuelle avec l’entreprise (ex : actionnaires, employés, représentants du personnel). « COMPATIBLES » voir plus loin Parties prenantes secondaires : Les relations sont volontaires ou non avec l’entreprise. Dans le cadre d’un contrat implicite ou moral, elles peuvent appartenir à la société civile (ex : les associations de riverains, les associations de consommateurs. « NECESSAIRES OU CONTINGENT » voir plus loin. Autre typologie… On peut distinguer les parties prenantes contractuelles et les parties prenantes diffuses. LES ATTENTES En interne : • Représentants du personnel : Respect des acquis sociaux - Clarification des règles de gestion du personnel - Participation des salariés à la politique d’entreprise • Employés : Rémunération - Bonne conditions de travail - Autonomie - Formation - Perspectives d’évolution • Encadrement intermédiaire : Atteindre ses objectifs - Avoir un « cap » du DG. - Respect de la fonction d’intermédiaire - Participation au management. • DG : Avoir une adhésion/motivation du personnel à la politique globale de l’entreprise. + adhésion des syndicats - Cohésion sociale - Grande flexibilité/mobilité du personnel Dans le monde économique : • les fournisseurs attendent des délais de paiement rapides - confiance et relation à long terme – être intégré dans le système qualité de l’entreprise • les clients/consommateurs : prix bas, innovation, qualité produit, SAV, respect des réglementations, environnement, labélisés. • Banques/assureurs/investisseurs : Valeur de l’action, Efficacité et transparence (=visible à tous) du management, ils recherchent la prise de risque (plus c’est risqué plus c’est rentable), les informations doivent être transparentes (reporting), contrôles fréquents, stratégies de gestion des risques liées à la pollution ou la sécurité interne, certification des coûts. Dans le monde politique : • taxes et redevances • emploi • attirer d’autres acteurs (pour être réélu) Dans le monde médiatique : • l’entreprise doit communiquer • Faire l’écho des bonnes et mauvaises pratiques de l’entreprise. Dans l’ONG (organisation non gouvernementale) • Application et respect des riverains (emplois, normes environnementales) • Fiabilité des informations • Tranquillité On peut avoir des relations : • nécessaires et compatibles • nécessaires et non compatibles • contingentes et compatibles • contingentes et non compatibles. Nécessaire Contingent Compatible Non compatible Partenaires Actionnaires Top management Public en général Voleurs ONG Syndicats Fournisseurs Gouvernement ONG Employés Clients On peut identifier les parties prenantes à partir de 3 critères : 1 4 2 5 7 6 3 pouvoir légitimité urgence Légitimité : impression que l’on a (et les autres aussi) que ce qu’on fait, on le fait bien. Urgence : Partie prenante demande de réponse immédiate 1 et 2 : partie prenante latente. Ex : actionnaire minoritaire (légitime mais pas de pouvoir) 4,5 et 6 : en attente. Ex : riverains d’un site qui pollue mais qui ne sont pas en association de défense. EXERCICE Comment et pourquoi l’entreprise intègre le développement durable dans sa stratégie ? La première question à se poser serait « d’où vient l’idée d’intégrer le développement durable dans la stratégie d’entreprise ? ». Et la réponse serait que l’entreprise l’intègre naturellement ou bien l’intègre dû aux changements du contexte socio-économique (réglementation, stakeholders). En quoi consiste le développement durable dans l’entreprise ? Il renvoie à leur responsabilité dans le domaine social, environnemental et sociétal, ses effets ont un impact positif, des effets réels et s’exerce vis-à-vis des stakeholders. Il permet d’ailleurs d’instaurer ou restaurer la confiance parmi ces derniers. Ainsi, l’entreprise peut en tirer des partenariats grâce aux partenaires, une bonne image de marque grâce aux médias, une clientèle satisfaite, des actionnaires qui s’impliquent davantage, etc… La plupart du temps, le développement durable est envisagé dans le domaine environnemental. Les engagements qui en découlent peuvent être du point de vue technique (technologies plus propres) et du point de vue assurance qualité. Dans les deux cas, il apparaîtra des nouveaux stakeholders : riverains, ONG, syndicats européens et internationaux… d’autant plus que l’environnement est devenu un critère fondamental pour ceux-ci ! II – La responsabilité sociale de l’entreprise Aujourd’hui ce qu’on appelle « responsabilité sociale de l’entreprise » repose sur 2 principes (d’après Bowen 1953) : • le contrat social • l’agence morale « Si l’entreprise existe, c’est parce que la société veut bien et qu’en contrepartie, l’entreprise dans son comportement doit respecter les lois formulées par la société. » De part son influence dans la société et de son pouvoir de décision, l’entreprise doit avoir un comportement exemplaire, cohérent avec les valeurs de la société. Arguments pour la responsabilité sociale de l’entreprise : Bonne image, Intérêt à long terme, Légitimité de l’entreprise, Eviter la régulation par l’Etat, Se conformer aux normes socioculturelles, Proposer un portefeuille diversifié à l’actionnaire Arguments contre la responsabilité sociale de l’entreprise : Cout pour l’entreprise Dilution des principes de l’entreprise Manque de contrôle des pratiques Les entreprises ont déjà trop de pouvoir sociétal Le développement durable c’est : l’économique, le social, l’environnemental.$ Social équitable Economique viable durable Environnement viable Pour un dirigeant, s’engager dans le développement durable consiste à assurer une rentabilité économique tout en minimisant le cout de l’impact sur l’environnement et en prenant compte les intérêts des parties prenantes. En plus des aspects de rentabilité financière classique, l’entreprise qui veut se développer dans le développement durable doit prendre en compte les parties prenantes. La sphère sociale, ca veut dire : rémunération, discrimination… doivent être respectés. L’entreprise doit envisager toutes les conséquences sociales (respect de culture, religion…). Au niveau environnement, on a une analyse en termes de consommation de ressources, de production de déchets, d’émissions polluantes… 2 approches : - une approche écologico-centrée : c’est de dire que le développement de la société passe par un développement sain. - Une approche économico-centrée : c’est de dire « c’est la prospérité économique qui permet le progrès social et la protection de l’environnement. » En gros dans la première approche on privilégie d’abord l’écologie, puis le social, puis l’économique. Dans la seconde approche c’est l’inverse… Principes sur lesquels s’appuie le développement durable : • Principe d’équité : assurer les besoin de tous par une meilleure répartition des richesses (ca peut être entre pays ou intergénérationnel), • Principe de précaution : prévoir, anticiper les conséquences de ce que l’on fait, • Principe de participation : la notion de développement durable est une notion collective et nécessite la collaboration de tous, à tous les niveaux. II – Les risques 1) Les différents types de risques # Le risque spéculatif : risque voulu, résultant d’un choix rationnel, délimitable (en fonction du budget que j’vais investir, je peux réduire mon engagement), progressif. # Le risque pur : pas pris volontairement, génère une perte à l’entreprise, survient sans signe précurseur Autre classification : @ Risque tarifé : risque qui a une récurrence (impayés par exemple). @ Risque exceptionnel : non prévus, rares. Différents risques : Risques fiscaux, de marché, règlementaires, … Criticité du risque : c’est lorsqu’un risque ayant une lourde conséquence arrive fréquemment. On peut accepter le risque si le risque est considéré comme acceptable par l’entreprise (assurances). On peut aussi externaliser ses risques en sous traitant : on donne la responsabilité au sous traitant. Eliminer le risque en adoptant une stratégie de sortie (vente) : quand on a un portefeuille avec des actions trop risquées, on les vend ! On peut aussi contrôler le risque, on place des procédures de contrôle interne par prévention du risque. La prévention du risque est parfois obligatoire par l’Etat (assurance auto). uploads/Management/chapitre-2-les-problematiques-actuelles-du-management.pdf

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  • Publié le Nov 27, 2021
  • Catégorie Management
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