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www.scholarvox.com:ENCG Oujda:1410094318:10237519:41.140.121.149:1581949542 © Groupe Eyrolles Chapitre 8 Management Les théories managériales Depuis la fin du XIXe siècle et les travaux de Frédérick Winslow Tay- lor, les théoriciens du management introduisent des éléments nou- veaux, des dépassements ou alors synthétisent de précédentes recherches. Il paraît donc important de présenter les différentes théo- ries existantes d’une manière chronologique, eu égard aux influences qu’elles ont pu avoir sur les travaux postérieurs. Cette étude est évolutive et n’est pas exhaustive. Il existe de multiples auteurs et il semble extrêmement difficile de tous les présenter. Nonobstant, je me suis attaché à mettre en avant les principales écoles de pensée du management. Leur diversité constitue une formi- dable richesse pour tout enseignant, praticien ou étudiant. Je me suis efforcé de synthétiser les multiples apports de ces écoles. En effet, je pense que c’est à partir de termes pertinents, de concepts centraux que ces travaux permettront d’élargir le champ de nos con- naissances et surtout de susciter de profondes réflexions. Les théories managériales se sont développées en deux temps : • tout d’abord par le biais de la théorie classique, où l’entreprise apparaît comme une véritable boîte noire, et où le manager optimise sans tenir compte des caractéristiques de l’organisation ; • puis, par un ensemble théorique constitué de deux branches qui ont amélioré la compréhension du fonctionnement interne de l’entreprise : les théories des organisations et les théories de la firme, fondées par des travaux d’économis- tes et des recherches microéconomiques. www.scholarvox.com:ENCG Oujda:1410094318:10237519:41.140.121.149:1581949542 248 Supports de révisions © Groupe Eyrolles Des interdépendances existent donc entre sciences économiques et sciences de gestion. Ces théories se développent en parallèle, et de nombreux liens permet- tent de les intégrer et de former un ensemble de modèles et d’écoles, constituant ainsi les théories du management. La vision des économistes correspond à une vision plutôt « simpliste » : elle ana- lyse des variables telles que : – quantité, – prix, – taux d’intérêt, – coût des facteurs. Cette vision semble aussi incomplète. Un nombre important de praticiens et de théoriciens de l’entreprise ont alors proposé leurs travaux, et l’entreprise a été étu- diée dans toute sa complexité : – humaine, – technique, – commerciale, – managériale. De la « main invisible » des économistes (concept mis en avant par Adam Smith), qui prétendent que le marché est le seul élément régulateur, nous passons à une « main visible » des entrepreneurs, comme le disait Chandler dans son ouvrage The visible hand : the managerial revolution in american business1. Le panorama des théories du management présenté dans le tableau 8.2 donne un aperçu de l’évolution de la pensée des chercheurs et des praticiens. S’il ne prétend pas être exhaustif, il pose néanmoins quelques jalons utiles en présentant les dif- férentes écoles du management. Il intègre quelques pistes novatrices de recherche en management. L’entreprise peut désormais être perçue comme une organisation finalisée et structurée, socio-technique, réunissant des acteurs aux compétences et aux objec- tifs différents, système ouvert sur l’environnement, évolutif, lieu de décision dans un contexte contingent et de rationalité limitée, lieu de pouvoir, de coalitions, de contrats et de conventions, institution. 1. Harvard university press, 1977. www.scholarvox.com:ENCG Oujda:1410094318:10237519:41.140.121.149:1581949542 Management 249 © Groupe Eyrolles Dans ce contexte fort complexe, l’entreprise recherche la flexibilité sous de nom- breuses formes, induisant ainsi une gestion de variables multiples dans un envi- ronnement mouvant : gestion du temps, du risque, de la taille, des frontières, de l’innovation, de la qualité, de la structure, des connaissances et des coûts. Tous ces problèmes actuels conduisent le gestionnaire à piloter un changement perma- nent tant dans les produits, les activités que dans les structures, le management, les outils de gestion. Tableau 8.1 - Problématique actuelle de la gestion des entreprises Quels outils, quelles méthodes mettre en œuvre pour atteindre les objectifs de l’entreprise ? Chaque auteur apporte sa pierre à l’édifice organisationnel. Il importe de la situer dans son contexte et de tenir compte des changements de l’environnement. L’organisation, tout comme l’homme, est perfectible… Contexte Objectifs de l’entreprise Variables de gestion Mondialisation Forte concurrence Segmentation des marchés Demande hétérogène, instable Technologies flexibles Complexité de l’environnement Incertitude de l’environnement Valeur Performance Flexibilité Productivité Coût Délai Qualité Variables stratégiques Variables organisationnelles Exemples : Temps Espace Taille Qualité Innovation Risque Connaissance Changement www.scholarvox.com:ENCG Oujda:1410094318:10237519:41.140.121.149:1581949542 250 Supports de révisions © Groupe Eyrolles Tableau 8.2 – Tableau de synthèse de l’évolution de la pensée managériale Auteur Dates École Influence managériale à partir de Apports Ouvrage majeur Frédérick Winslow TAYLOR 1856-1915 Classique 1889 Organisation Scientifique du Travail (OST) ; « the one best way » ; « the right man in the right place » ; déshumanisation et parcellisation du travail;1er consultant en organisation. Scientific manage- ment (1911) Henry FORD 1863-1947 Classique 1913 Mise en place de la chaîne de montage; « five dollars a day ». Ma vie et mon œuvre (1925) Henri FAYOL 1841-1925 Classique 1916 6 fonctions de l’entreprise : technique, commerciale, finan- cière, comptable, sécurité et administrative; 14 principes d’administration et de gestion : division du travail, autorité- responsabilité, discipline, unicité de commandement, uni- cité de direction, primauté de l’intérêt général, juste rémuné- ration, degré de décentralisation, nécessité de communications latérales, ordre matériel et moral, équité, stabilité du personnel, initiative, esprit d’entreprise. « Administrer, c’est prévoir, organiser, commander, coordon- ner, contrôler ». Administration indus- trielle et générale (1916) Max WEBER 1864-1920 Classique 1922 Organisation bureaucratique. Il existe 3 types d’organisa- tion selon le style d’autorité en place : 1) charismatique 2) traditionnelle 3) rationnelle-légale. Wirtschaft und Gesellschaft (1922) Mary Parker FOLLET 1868-1933 Relations humaines 1920 Premier auteur à s’intéresser à la dimension humaine, à la dimension des groupes; fonde une théorie des équipes : elle suggère que l’activité des personnes ne peut être perti- nente qu’en envisageant une responsabilité de groupe. Cette théorie s’articule autour de 5 grands principes d’action : coordination des équipes, synchronisation du tra- vail, conception globale de l’activité de travail, manage- ment de proximité, dimension conflictuelle. Dynamic administration (1941) www.scholarvox.com:ENCG Oujda:1410094318:10237519:41.140.121.149:1581949542 Management 251 © Groupe Eyrolles Auteur Dates École Influence managériale à partir de Apports Ouvrage majeur George Elton MAYO 1880-1949 Relations humaines 1927 Prise en compte de facteurs psychosociologiques. Critique de l’OST, travaux à la Western Electric de 1927 à 1932. Effet Hawthorne = réaction positive du groupe liée à la prise en compte de facteurs psychosociologiques. The humans problems of an industrial civiliza- tion (1933) Kurt LEWIN 1890-1947 Relations humaines 1935 Fondateur du concept de dynamique de groupe. Il distingue 3 styles de leadership : autoritaire, démocratique, « laisser- faire ». Il prône le style démocratique en matière de rende- ment et d’épanouissement du groupe. A dynamic theory of personality (1935) Abraham MASLOW 1908-1970 Relations humaines 1954 Pyramide des besoins : 1) besoins physiologiques 2) de sécurité 3) sociaux (appartenance, affection) 4) d’estime et de reconnaissance 5) d’accomplissement de soi et de déve- loppement. La satisfaction d’un besoin ne peut être réalisée que si les besoins de niveau inférieur sont eux-mêmes satis- faits. Motivation and perso- nality (1954) Chris ARGYRIS né en 1923 Relations humaines 1957 Travaux sur la réalisation psychologique des individus. Chaque individu a un potentiel qui peut être développé ou infirmé par l’organisation et l’environnement particulier du groupe pour lequel il travaille. Personality and organi- zation (1957) Douglas Mc GREGOR 1906-1964 Relations humaines 1960 Théories X et Y. Théorie X = l’homme est naturellement pares- seux, il faut donc le contraindre au travail. Incite à l’applica- tion de l’OST. Théorie Y = l’homme n’a pas une aversion naturelle pour le travail, il ne s’implique que s’il a des repon- sabilités et s’il prend des initiatives qui seront valorisées par ses supérieurs. Suggère la mise en place d’une direction participative. La dimension humaine de l’entreprise (1960) www.scholarvox.com:ENCG Oujda:1410094318:10237519:41.140.121.149:1581949542 252 Supports de révisions © Groupe Eyrolles Auteur Dates École Influence managériale à partir de Apports Ouvrage majeur Rensis LICKERT 1903-1981 Relations humaines 1961 Recherches sur les relations intégrées : les relations entre les membres de l’organisation intègrent les valeurs personnelles de chacun.Toute personne doit donc se sentir considérée et nécessaire dans l’entreprise pour travailler efficacement. Il distingue 4 styles de direction : 1) le management autori- taire exploiteur 2) le management autoritaire paternaliste 3) le management consultatif 4) le management participatif. Le gouvernement parti- cipatif de l’entreprise (1961) Ronald COASE (Prix Nobel 1991) né en 1910 Contractuelle 1937 L’entreprise est un mode de coordination économique alter- natif au marché. Le recours à la firme est utile parce que la coordination par le marché et les prix génère des coûts sup- plémentaires. Dès lors, lorsque ces coûts semblent supérieurs aux coûts d’organisation interne à l’entreprise, la coordina- tion par la hiérarchie organisationnelle s’impose. The nature of the firm (1937) Oliver WILLIAMSON né en 1932 Contractuelle 1975 Invente la dénomination « coûts de transaction » et propose une théorie générale du choix des arrangements institution- nels (du marché à l’organisation). Les coûts de transaction représentent les coûts de fonctionnement du système d’échange, c’est-à-dire des coûts d’information, de négocia- tion, d’échange, de contrôle, etc. D’autre part, Williamson uploads/Management/ resume-de-management-pdf.pdf

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  • Publié le Dec 01, 2022
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