DYNAMIQUE DES REPRESENTATIONS ET EFFICACITE DANS LES SYSTEMES ” EQUIPE DE TRAVA
DYNAMIQUE DES REPRESENTATIONS ET EFFICACITE DANS LES SYSTEMES ” EQUIPE DE TRAVAIL ” Henry Clety To cite this version: Henry Clety. DYNAMIQUE DES REPRESENTATIONS ET EFFICACITE DANS LES SYS- TEMES ” EQUIPE DE TRAVAIL ”. Psychologie. Universit´ e Charles de Gaulle - Lille III, 2009. Fran¸ cais. <tel-00463338> HAL Id: tel-00463338 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00463338 Submitted on 11 Mar 2010 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destin´ ee au d´ epˆ ot et ` a la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publi´ es ou non, ´ emanant des ´ etablissements d’enseignement et de recherche fran¸ cais ou ´ etrangers, des laboratoires publics ou priv´ es. - 1 - Université Charles-de-Gaulle Lille 3 Arts, Lettres, Langues, Communication, Sciences Humaines et Sociales DYNAMIQUE DES REPRESENTATIONS ET EFFICACITE DANS LES SYSTEMES « EQUIPE DE TRAVAIL » THESE DE DOCTORAT Henry CLETY (2009) Soutenance pour le grade de : Docteur en Psychologie Composition du jury : Adalgisa BATTISTELLI, Professeur de Psychologie de l'université de Vérone (Italie) Alain LANCRY, Professeur de Psychologie de l'université d'Amiens (France) Claude LEMOINE (directeur de thèse), Professeur de Psychologie de l'université de Lille (France) Président de l'A.I.P.T.L.F. Georges MASCLET, Professeur émérite de Psychologie de l'université de Lille (France) Michel SYLIN, Professeur de Psychologie de l'université libre de Bruxelles (Belgique) - 2 - Le scientifique est à l’image d’un capitaine de navire qui cherche à cartographier les rives d’une mer. Il n’y parviendra réellement que dans la mesure où il échoue, ou risque d’échouer, sur les rochers présents sur la côte. Car sortir et rentrer au port sans entraves le rassurera certes, mais ne le renseignera pas sur la topographie locale et ne lui garantira pas non plus d’avoir pris la plus pertinente des routes. Au mieux saura-t-il seulement qu’il a pris une route sans rochers et sans encombres. Image inspirée de Watzlawick. « - J’espère donc trouver quelques rochers et risquer de m’échouer. » - 3 - Remerciements Après ces quatre années de doctorat, voici enfin projeté sur le papier le produit de cette réflexion. Cependant, ne s’agissant pas d’une démarche solitaire, introspective et égocentrée, je ne peux pas m’en approprier seul les mérites. Il est donc important de remercier ceux qui y ont contribuée et l’ont permise. Au premier rang de cette contribution, il me faut exprimer toute ma gratitude au Professeur Claude Lemoine. Nos nombreux échanges et ses commentaires (non directifs) ont pu m’orienter, m’éclaircir dans mes phases de questionnements, et m’aider à repousser mes propres limites. Sur le plan professoral, je tiens également à adresser mes remerciements aux professeurs Georges Masclet, Pascale Desrumaux et Hossein Djazaïeri. Tous trois, de par leurs enseignements mais également de par les échanges informels que nous avons pu avoir, ont contribué à développer mon intérêt pour la psychologie et à développer ma réflexion sur mon sujet de recherche. Je ne peux également manquer de remercier chaleureusement Didier Desonnay, docteur, collègue et ami. Nos nombreux débats à l’université et lors de congrès, en Tunisie ou au Québec par exemple, ont développé chez moi – à n’en pas douter – mon goût pour la théorie, l’épistémologie et la philosophie. Sur le plan pratique, je tiens aussi à rappeler les rôles fondamentaux des organisations, auprès desquelles j’ai pu réaliser mes mesures mais également développer ma réflexion au travers des dix années passées dans le secteur de l’animation socioculturelle. Je remercie entre autres l’UFCV, Les 1000 & Un Loisirs, Plein Air 2000, les villes d’Arques et de Fauquembergues. Enfin, au-delà des « contributeurs », il me faut également remercier très sincèrement ceux qui m’ont permis de consacrer tant de temps à ce travail. Ainsi, pour sa confiance, j’exprime un grand merci à mon cabinet Altedia, qui a accepté mon passage à temps partiel et la flexibilisation de mon emploi du temps. Et enfin, sans être pour autant les derniers à remercier, je tiens à exprimer ma profonde gratitude à mes amis (notamment Julie et Hélène), ma famille, mon père, ma mère, ma sœur et Sylvain. A tous ceux-ci, merci de m’avoir permis de « rester sur Terre » et de descendre régulièrement de ces tours d’ivoire que constituent parfois la Science et le savoir. Tous ces acteurs sont indissociables de mon travail. Ils sont, c’est certain, les clés de mon système de réflexion : système dans lequel je joue le rôle de catalyseur et de liant. - 4 - Avant-propos Un travail de recherche et de construction du savoir, comme ici mené, contient nécessairement une part de soi. En science, la quête d’objectivité, certes nécessaire, reste malgré tout une quête et non un but atteint. Donnant ainsi chacun de soi dans nos réflexions, il importe, de ce fait, d’en mesurer la part. Voici la mienne. Comme beaucoup d’étudiants de mon époque, mes périodes de vacances m’ont conduit à encadrer de nombreux centres de vacances et de loisirs. Durant dix ans, j’ai ainsi pu participer à l’organisation de plusieurs séjours, à diverses fonctions, avec différents publics et dans différentes structures. Ce sont ces expériences qui m’ont poussé à m’intéresser à la psychologie des personnes. Prenant de plus en plus de responsabilités dans ce domaine, dans la direction puis l’organisation, mes intérêts se sont ensuite dirigés vers les systèmes humains, les équipes et les organisations, soit vers la psychologie du travail. Une expérience particulière, toujours présente à mon esprit, m’a conduit, plus que d’autres, au projet de doctorat et au travail de réflexion ici menée. En 2001, directeur « fraichement » diplômé, je pris ma première direction de séjour. Accompagné d’une équipe de 10 animateurs et d’un adjoint pédagogique, je pris en charge un centre de loisirs avec plus d’une centaine d’enfants, pendant quatre semaines. L’équipe d’animateurs, constituée de jeunes gens, connaissait bien le public. Durant les deux premières semaines, l’équipe fonctionna efficacement. Ses membres s’apprécièrent, travaillèrent ensemble, à la disposition des enfants et dans le plaisir de réaliser des animations ludiques et pédagogiques. En qualité de directeur, j’étais satisfait du travail réalisé. Les projets étaient tenus et les enfants passaient de très bonnes vacances. Néanmoins, en milieu de séjour, au terme des deux premières semaines, l’organisateur imposa à l’ensemble des séjours qu’il organisait une nouvelle procédure pour « aider les animateurs dans la préparation de leurs activités et de leurs animations ». Celle-ci consistait en un travail rédactionnel journalier. L’équipe était tenue de remplir un tableau, sous format A3, pour chaque animation. Celui-ci rappelait les rôles de chacun, le matériel nécessaire, les objectifs, la planification, l’évaluation retour… En qualité de directeur, je devais donc diffuser l’information auprès de mon équipe, et en attendre la réalisation. Ce que je fis le soir même, lors d’une réunion d’équipe. - 5 - Sans revenir sur l’ensemble des détails et des événements survenus lors de cette réunion, il faut retenir que cette nouvelle consigne ne fut globalement pas appréciée par l’équipe. Certains estimèrent que nous remettions en cause la valeur de leur travail, d’autres que cela était en rupture avec leur raison d’être : « faire des jeux, et non remplir des tableaux »... Les échanges et les mots s’emballant, certains animateurs étaient a priori prêts à ne pas revenir le lendemain. Dur constat pour le jeune directeur que j’étais : une bonne équipe qui perdait de son élan et de sa dynamique, un collectif qui se retournait contre moi, et le risque, le lendemain, d’encadrer une centaine d’enfants avec la moitié de l’équipe. A cet instant, sans trop de réflexion et de préparation, mon adjoint pédagogique et moi-même nous sommes lancés dans un discours de « recadrage », apportant les explications de la démarche, rassurant sur les résultats de l’équipe et rappelant nos objectifs : faire passer des vacances à des enfants dont les familles n’en avaient pas nécessairement les moyens. Ceci calma les esprits, et nous pûmes terminer la journée en espérant que tout se serait estompé le lendemain. Dès le lendemain, et durant les deux semaines qui suivirent, nous observâmes des changements significatifs dans la dynamique de l’équipe et dans les comportements de chacun. Mais, alors que nous espérions avoir simplement « limité la casse », et que nous attendions des animateurs présents mais avec moins d’entrain, je devais constater que mon équipe était devenue bien meilleure et plus efficace encore qu’auparavant. Ainsi, les animateurs se mirent à inventer des jeux, alors que bien souvent ils reproduisaient ou adaptaient. Ils étaient plus fédérés que jamais autour du projet, et ils se mirent à préparer pendant des heures des animations, des décors et des déguisements d’une qualité remarquable. Nous n’avions plus rien à faire si ce n’est de s’assurer de leur confort (matériel, repas…) et de leur donner quelques conseils techniques. Cette équipe était devenue complètement autonome. Elle fut, d’ailleurs, l’une des meilleures équipes que j’eus l’occasion d’encadrer. Mais pourquoi ? Pourquoi cette équipe est-elle devenue plus uploads/Management/henryclety-2009.pdf
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- Publié le Oct 24, 2021
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