1 Université IBN ZOHR Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales
1 Université IBN ZOHR Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales Agadir Economie et Gestion Semestre 1 Sections A – B Management 1 Mohamed LAABOUBI Année universitaire 2014 - 2015 2 Introduction générale - Définition et diversité des entreprises 1. Définitions et rôles de l’entreprise Il est difficile d’enfermer dans une définition unique le sens d’un mot comme entreprise qui s’applique aussi bien à un complexe industriel, qu’à un cabinet de conseil ou bien encore à un petit commerçant. 1.1. L’entreprise en tant qu’unité de production La plupart des définitions de l’entreprise la présentent comme une unité de production de biens ou de services. « L’entreprise est une unité économique, juridiquement autonome, organisée pour produire et commercialiser des biens ou services pour d’autres acteurs dans le but de réaliser des bénéfices » « Une organisation économique, de forme juridique déterminée, réunissant des moyens humains, matériels, immatériels et financiers, pour produire des biens ou des services destinés à être vendus sur un marché pour réaliser un profit » « Toute unité légale, personne physique ou morale qui jouit d’une autonomie de décision produit des biens et services marchands » Une personne physique est constituée de tout individu, tout être humain Une personne morale est constituée d’un groupement d’individus à qui on reconnaît une existence juridique propre en dehors des individus mêmes qui la composent. 3 1.2. L’entreprise en tant qu’unité de répartition En plus de la fonction de production, l’entreprise est également une unité de répartition. Le partage de la valeur ajoutée s’opère en son sein entre personnel, Etat,organismes sociaux, prêteurs, associés. 1.3. L’entreprise en tant que système Au delà de sa fonction première et essentielle qui est de produire un bien ou un service, et de sa fonction de répartition, l’entreprise doit être aussi vue comme une organisation complexe, créée et animée par des hommes (qui poursuivent eux-mêmes des objectifs parfois différents de l’entreprise elle-même), ouverte sur son environnement et qui est en interaction perpétuelle avec lui. 1.3.1. L’approche systémique ou globale L’approche systémique est une méthodologie relative à l’étude scientifique d’objets dans leur complexité. L’approche systémique analyse tous les éléments d’un système dans sa globalité. Un système peut se définir comme un « ensemble d’éléments en interaction dynamique organisé en fonction d’un but». 4 La théorie des systèmes considère que tout système est constitué de cinq éléments : Des inputs qui entrent dans le système : pour une entreprise, ce sont essentiellement les achats effectués auprès des fournisseurs. Un processus, c'est à dire une suite d'opérations au cours desquelles ces inputs sont transformés. Des outputs, ce sont des éléments plus élaborés qui ressortent du système : ce sont les ventes. L'environnement. Tout système existe dans un environnement Des buts ou objectifs : les entreprises cherchent à se développer et à assurer leur pérennité, leur survie, ce qui passe par la recherche de bénéfices. 1.3.2. Le système entreprise L’entreprise, réalité économique et sociologique, est un système organisé, ouvert et finalisé. L’entreprise est système organisé L’entreprise est une unité structurée, constituée d’organes hiérarchisés et spécialisés, et d’un certain nombre de liaisons. 5 L’entreprise est un système ouvertL’entreprise est en relation avec son environnement économique, technologique, fiscal,….par des flux d’entrée et des flux de sortie. L’entreprise est un système finalisé L’entreprise poursuit une double finalité : − Une finalité à caractère personnel (ex. : prestige, pouvoir, profit et sécurité de l’entrepreneur et des dirigeant) ; − Une finalité à caractère institutionnel : • Économique (suivre et développement de l’entreprise) ; • Sociale (satisfaction du personnel) ; • Sociétale (intégration dans l’environnement, satisfaction des besoins,..) Les finalités sont caractérisées par des objectifs fixés par les dirigeants, comme par exemple : − doubler la production dans cinq ans ; − augmenter annuellement les salaires de 5%. L’approche systémique en entreprise est une discipline utilisée pour trouver des solutions répondant à sa complexité et pour accompagner les perpétuels changements qui surviennent dans son environnement. 6 2. Classification des entreprises En raison de la diversité des entreprises, de multiples classifications sont opérées. Pour effectuer un classement (ou une typologie) des entreprises, on utilise des critères permettant de faire des regroupements. Il existe une grande variété d’entreprises qu’il est usuel de classer selon trois critères : 1) la taille ou dimension, 2) le type d’activité et 3) la forme juridique. 2.1. La dimension de l'entreprise La taille de l'entreprise peut être appréhendée à partir des effectifs, des capitaux propres, du chiffre d'affaires, de la valeur ajoutée, du bénéfice net. Ces éléments pris séparément ou ensemble permettent de distinguer les petites, moyennes et grandes entreprises. Selon l’effectif Le nombre de salariés est le principal critère de classification entre petites, moyennes et grandes entreprises. C'est un critère simple et facile à mesurer. Le tissu économique marocain est composé essentiellement de PME. Maroc : 0 à 9 salariés === Très Petite Entreprise (TPE) 10 à 99 salariés === Petite et Moyenne Entreprise (PME) 100 salariés et plus === Grande Entreprise 7 France: 0-9 === très petite E/se 10-49 === petite E/se 50-499 === moyenne E/se > 500 === grande E/se • Selon le chiffre d’affaires Le C.A : mesure la valeur annuelle des ventes, le C.A est un critère pratique qui permet d’apprécier le poids économique des entreprises. Ce critère est fortement utilisé dans la presse nationale et internationale pour comparer les entreprises. Le classement des 500 plus grandes entreprises marocaines selon le CA (2011), effectué par Economie & Entreprises, en partenariat avec Kompass Maroc : 1- OCP (56,4 MMDH), 2- Samir (49,7 MMDH), 3- ONE (25,3 MMDH), 4- Maroc Telecom (25 MMDH), 5- Afriquia SMDC (17,2 MMDH), 6- Imperial Tobacco Maroc (14,4 MMDH), 7- Royal Air Maroc (12,9 MMDH), 8- Vivo Energy Maroc (ex-Shell, 10,2 MMDH), 9- Addoha (9,4 MMDH), 10- Marjane Holding (9,3 MMDH). • Selon la valeur ajoutée La VA permet de mesurer la richesse créée par une entreprise ou une branche de l’économie au cours d'une période donnée. C'est la différence entre la production et les consommations intermédiaires. 2.2. L’activité de l'entreprise La classification de Colin Clark Dans son ouvrage publié en 1941 intitulé The Conditions of Economic Progress (traduit par Les conditions du progrès économique), Colin Clark découpe le système productif en trois grands secteurs d’activité : 8 le secteur primaire qui regroupe les entreprises dont les activités sont liées à l’exploitation du milieu naturel. Il comprend : l’agriculture, la pêche et l’extraction minière. Le secteur secondaire qui rassemble les entreprises réalisant la transformation des matières premières en biens de production ou en biens de consommation : industrie, BTP, constructeurs automobiles… Le secteur tertiaire inclut les entreprises de services : commerces, banques, assurances, transport, administration. • La classification selon le type d’opérations accomplies Les opérations effectuées dans une entreprise peuvent être classées en 5 catégories : 1- Les entreprises agricoles : ce sont des entreprises dans lesquelles le facteur naturel est prédominant. 2- Les entreprises industrielles : effectuent des opérations de transformation de la matière en produits finis. 3- Les entreprises commerciales : réalisent les opérations de distribution de biens 4 – Les entreprises de prestations de services (ex: agences de publicité, transport, locations…) 5- Les entreprises financières (ex: les banques) 2.3. La classification juridique En fonction de la (ou des) personne(s) qui détient le capital, et les objectifs retenus par l’organisation, on distingue plusieurs types d’entreprises : 9 A. Les entreprises du secteur public - Les entreprises publiques : ce sont des entreprises qui appartiennent en totalité à l’Etat ; ce dernier détient l’intégralité du capital, le pouvoir de gestion et de décision (ex: ONCF).. - Les entreprises semi-publiques : ce sont des entreprises contrôlées par les pouvoirs publics : choix des investissements, politique de l’emploi…etc, mais où des personnes privées participent au financement et/ou à la gestion. B. Les entreprises privées On distingue : L’entreprise individuelle qui appartient en totalité à une seule personne qui assure la gestion et la direction (c’est le cas des artisans et des petits commerçants). 10 La société est un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes conviennent de mettre en commun leurs biens ou leur travail ou les deux à la fois en vue de partager le bénéfice qui pourra en résulter. Sociétés de personnes sociétés de capitaux Une société de capitaux (l'exemple type est la société anonyme) est une société dont le capital social est composé d'actions. La responsabilité des actionnaires est limitée au montant de leur apport. Dans une société de personnes (l'exemple type est la société en nom collectif) c'est l'inverse. Les associés (ce ne sont pas des actionnaires, le capital de la société est composé de parts sociales) sont commerçants. Leur responsabilité est illimitée . Les actions dans une société de capitaux sont, en principe, librement négociables (cessibles) ; les parts sociales dans une société de personnes ne sont cessibles à des tiers (non associés) qu'avec l'agrément des autres associés. La Société à Responsabilité Limitée La SARL est une société commerciale qui constitue uploads/Management/management-1.pdf
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- Publié le Mar 24, 2021
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