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LES ÉCO SUPPLÉMENTS - VENDREDI 21 JUIN 2013 CE SUPPLÉMENT NE PEUT ÊTRE VENDU SÉ

LES ÉCO SUPPLÉMENTS - VENDREDI 21 JUIN 2013 CE SUPPLÉMENT NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT SUPPLÉMENTS L’immobilier de luxe se cherche une nouvelle voie L a reprise sera-t-elle pour bientôt ? Les grandes enseignes de l’im- mobilier de luxe y croient dur comme fer. Après les années de vaches maigres constatées à partir de 2009 à cause de l’impact de la crise écono- mique internationale, l’optimisme com- mence doucement à prendre le dessus. En tout cas, le consensus des prévisionnistes, la BCE, la Commission européenne, le FMI, l'OCDE affirment qu'il y aura reprise écono- mique dans la zone euro au second semes- tre 2013 et en 2014. C'est une bonne nou- velle pour les grands groupes immobiliers marocains qui comptent énormément sur une clientèle étrangère, surtout euro- péenne pour doper leurs ventes, comme c’était le cas dans les années fastes de l’im- mobilier au Maroc. Toutefois, on n’en est pas encore là. En attendant, les profession- nels tentent de se positionner en offrant des produits conformes aux attentes d’une clientèle surtout marocaine. Les nationaux sont devenus en effet le cœur de cible des grands groupes comme Prestigia et Palme- raie développement avec une clientèle res- pectivement à 98% et 95% marocaine. «Pour nos projets, nous préférons, en atten- dant plus de visibilité, nous concentrer sur cette clientèle de cadres supérieurs, de pro- fessions libérales et autres, qui désirent bé- néficier en plus d’un logement de haut stan- ding respectant toutes les normes en matière de construction et de finition, d’un cadre de vie exceptionnel pour leur famille. Nos pro- jets casablancais et rbati sont clairement destinés à une clientèle locale qui pâtit d’un manque flagrant d'offres immobilières de haut standing adaptées dans ces deux villes du royaume», explique Jawad Ziyat, direc- teur général de Prestigia. Achetez maintenant ! Néanmoins, cet optimisme affiché contraste avec la prudence et l’attentisme d’autres professionnels de l’immobilier, notamment les notaires. «Nous, en tant que professionnels, nous constatons qu’il y a un ralentissement grave, pas unique- ment sur le segment du luxe. Cette ten- dance s'est accentuée depuis décembre 2012 et surtout après la promulgation de la loi de finances 2013, qui a alourdi le poids de la fiscalité. Il y a un certain ma- laise qui a un impact direct sur les transac- tions immobilières», explique Mohamed Alami, notaire à Casablanca. Bizarre- ment, cette situation n’a pas réellement impacté les prix, du moins pour la caté- gorie des résidences principales. Par contre, la dégringolade des prix sur les résidences secondaires de luxe s’est poursuivie. Cette tendance devrait se ren- verser. Dans les années à venir, le prix du m2 d’une résidence principale de haut standing devrait en effet s’envoler dans les quartiers du centre-ville de Casa- blanca. «Il y a même des quartiers qui vont être rénovés et qui vont prendre de la va- leur comme Mohammed V, 11 janvier, à condition bien sûr que l’État aide à la res- tauration», explique Alami. Bref, les grandes villes marocaines devraient sui- vre le schéma des grandes métropoles mondiales avec une flambée probable des prix dans le centre-ville. En atten- dant plus de visibilité, les grands groupes immobiliers de luxe n’ont pas gelé leurs projets. Dans les grandes villes, les livrai- sons de biens immobiliers se poursui- vent. Prestigia par exemple a écoulé l’an- née dernière 1.291 unités, soit un chiffre d’affaires de 2,9 MMDH. De son côté Pal- meraie développement livre actuelle- ment à Bouskoura la première tranche du projet California Golf Resort et dé- marre la livraison du projet «Les Jardins de l’Atlas» à Marrakech. «Aussi, nous sommes en cours de finalisation des autres tranches de ces deux projets et d’ici la fin de l'année, nous aurons entamé le lance- ment de nouveaux projets afin de répondre au mieux à une demande constante du marché de l’immobilier de luxe», explique Mohamed Yacoubi, directeur général de Palmeraie développement. Se démarquer à tout prix Seulement, il ne suffit pas de produire, encore faut-il séduire une clientèle de plus en plus exigeante. Sur ce terrain, les grands groupes immobiliers se livrent une bataille marketing et commerciale sans précédent pour se démarquer et à ce jeu, chacun a sa propre stratégie. «Il est vrai que le secteur est très concurren- tiel. Il y a d’abord le produit qui parle pour soi. Vient par la suite notre approche mar- keting qui nous a amenés à sceller des par- tenariats avec de grandes maisons mon- diales de luxe, telles Cartier ou encore Bulgari et nous tenons à accompagner nos acquéreurs dans les différentes dé- marches d’achat, à commencer par le fi- nancement. Nous avons conclu des parte- nariats avec les plus grandes institutions bancaires du pays pour offrir un finance- ment à 100% à des taux très avanta- geux», explique Ziyat. Son principal concurrent, à savoir Palmeraie dévelop- pement innove également en offrant par exemple l’ameublement pour la maison secondaire, la conciergerie de luxe, le SAV gratuit pendant une année, etc.. «La relation avec nos clients est essentielle à nos yeux, c’est la chose la plus importante. Nos résidents veulent de la qualité, mais aussi de l’originalité et de la surprise. C’est pourquoi, nous leur proposons régulière- ment des événements inédits au Maroc. Dernièrement, nous avons organisé une vi- site du projet «California Golf Resort» vu du ciel, dans une montgolfière. Nos clients ont été séduits et l’opération a attiré plu- sieurs milliers de personnes», explique Yacoubi. Pari réussi donc, mais pour faire plus de chiffres, Palmeraie dévelop- pement, Prestigia ou encore Alliances sont obligés de faire davantage d’efforts sur le plan marketing, surtout que sur le segment des résidences secondaires de luxe, le Maroc commence à être sérieu- sement concurrencé par d’autres desti- nations comme la Croatie, le Portugal et la Bulgarie. ● La reprise pour bientôt ? ●La reprise annoncée d’ici la fin de l’année dans la zone euro remonte le moral des promo- teurs. En effet, la clientèle étrangère pourrait revenir au Maroc et investir dans l’immobilier. LES ÉCO SUPPLÉMENTS - VENDREDI 21 JUIN 2013 Immobilier de luxe 2 Sommaire • Interview : Jawad Ziyat, directeur général de Prestigia 4 • Les grands projets reprennent 6 • Akwa Immo se fait une place parmi les grands 7 • Interview : Mohamed Alami, notaire 8 • Une stagnation dans l’attente d’une éventuelle reprise 9 • Ces pays qui nous concurrencent 12 • Les grands groupes sortent le grand jeu ! 14 • Alliances, une belle success story 16 • Interview : Mohamed Yacoubi, directeur général de Palmeraie Développement. 18 • Le bon design fait le bon business 19 ●●● Les opérateurs ne relâchent pas leurs ef- forts sur le plan marketing. LES ÉCO SUPPLÉMENTS - VENDREDI 21 JUIN 2013 Immobilier de luxe 4 ●●● Prestigia, marque de haut standing du groupe Ad- doha, se concentre ac- tuellement sur la clientèle ma- rocaine. dernière offre se rapportant à la voiture Fiat 500 offerte entre dans ce cadre. Justement, quelle est la part des Marocains dans le total des ventes ? Je n’ai pas malheureusement de chiffres précis sur l’ensemble des ventes à l’échelle nationale. Pour Prestigia, notre clientèle est à 98% marocaine. Quelles sont les autres nationali- tés sur lesquelles vous misez dans votre démarche commer- ciale ? Comme je vous l’ai déjà précisé, nous nous concentrons actuellement sur la clientèle marocaine. Prestigia a dans le passé initié de nombreuses opérations de promotion à l’international, notam- ment en Europe, à Paris et dans des pays du Golfe à l’instar de Dubaï. Mais toutes touchaient essentiellement les Marocains installés dans ces pays-là. Aujourd'hui, estimez-vous que la crise est derrière nous, notam- ment pour le segment de l’im- mobilier de luxe ? Difficile de répondre à cette question. Et pour cause, cette crise, en plus de ses ef- lière dans notre pays puisqu’il est le seul promoteur à développer près de 25.500 biens de haut standing à travers le royaume. En quatre ans, Prestigia a réussi à écouler quelques 6.800 biens immobiliers et en a livré près de la moi- tié, notamment à Rabat, Casablanca et Marrakech. Nous avons actuellement plus d’un millions de mètres carrés en construction sur nos huit projets. Ce lea- dership s’explique par plusieurs raisons. À commencer par le très bon emplace- ment de nos programmes à proximité du centre-ville (comme c’est le cas pour Mar- rakech Golf City, Ryad Al Andalous à Rabat ou encore Fès City Center). D’au- tres programmes de Prestigia ont élu do- micile en bordure de sites naturels à fort potentiel tels que la «Plage des Nations» et «Bouskoura Golf City». À ceci s’ajoute cette recherche permanente d’innovation dans la conception architecturale. Ceci nous donne in fine une offre résidentielle complète à des prix très étudiés. Dans ce segment du luxe, la concurrence est très rude entre les grands groupes immobiliers, comment Prestigia tente-t-elle de se démarquer sur le plan mar- keting ? Il est vrai que le secteur est très concur- rentiel. Il y a d’abord le produit qui parle pour soi. Vient par la suite notre ap- proche marketing qui nous uploads/Marketing/ immobilier-de-luxe-2013-www-metrecarre-ma.pdf