Mission 99 francs , F. Beigbeder Correction Questions de compréhension : 1) Exp

Mission 99 francs , F. Beigbeder Correction Questions de compréhension : 1) Expliquez en quoi l’affirmation (l.1) : « Je suis un publicitaire : éh oui, je pollue l’univers », peut être vérifiée. Illustrez votre réponse La publicité est depuis longtemps accusée d’être source de pollution de différentes natures : pollutions sonores, pollutions visuelles et production de déchets. La pollution sonore se concrétise par l’omniprésence des spots radiophoniques ou télévisuels qui nous poursuivent tout au long de la journée dès lors que l’on allume notre radio ou notre téléviseur. La pollution télévisuelle procède d’une manière identique à partir du moment où la publicité apparait dans les programmes sous de multiples formes (spots, interludes, partenariat, sponsoring, flocage de vêtement etc.). Internet n’échappe pas à cette nuisance qui s’illustre par le pop-up, les fenêtres parasites ou les pourriels. Cette accumulation de sources a pour effet d’exposer toute personnes à environ 600 messages publicitaires chaque jour. Mais les nuisances issues de la publicité vont plus loin encore dans la mesure où elle est également productrice de déchet. En effet, les emballages qu’elle nécessite pour promouvoir la consommation viennent augmenter la masse des déchets issus de la consommation elle-même. On peut énumérer les prospectus, les affiches, les sacs publicitaires, les courriers de démarchage, les goodies et autres objets dérivés. L’environnement urbain porte donc la marque de la publicité (street marketing, affichages de formats variés, tractage…) mais plus largement la nature, les mers et océans sont également dégradés par la pollution issue directement ou indirectement de la publicité. Rappelons que mensuellement près de 2 milliards de prospectus sont distribués dans les boîtes aux lettres des Français, ce qui représente 70 000 tonnes de papier. Ainsi on peut dire avec Fréderic Beigbeder que la publicité pollue l’infiniment petit et l’infiniment grand soit notre univers quotidien et l’univers planétaire. 2) Montrez qu’il existe des contre-exemples à ce que décrit F. Beigbeder aux lignes 3 et 4 (« Ciel toujours bleu (…) musique dans le vent). Expliquez la démarche créative de ces contre-exemples. La vision stéréotypée des procédés de réalisation publicitaire peut être contredite par plusieurs campagnes qui offrent une vision éloignée de ce qu’affirme F. Beigbeder. Une vision trop paradisiaque ne manquera de réalisme. Afin de rendre le message plus crédible, ces codes créatifs sont donc revus. Ainsi on peut filmer des gens ordinaires et simuler un micro-trottoir ou une dégustation de produit dans un supermarché ou dans la rue. On peut aussi prendre volontairement le contre-pied de la beauté et de l’idéal en mettant en scène des stéréotypes sociaux peu flatteurs tels que le geek (Axe déodorant, Free : campagne « Rodolphe »), la laide (frites Mac Caïn), le looser (Free, campagne « cretin .fr ») … Ces procédés ont pour but de créer un effet comique qui surprend et produit un courant de sympathie envers l’annonceur ou le produit. Ainsi la multidiffusion du message (spot radio télé, internet ou affichage) sera mieux acceptée. 3) Expliquez en quoi vous vous sentez personnellement la cible de la publicité (cf fin du texte). Illustrez et justifiez votre réponse. Nous sommes bien conscients que discours d’Octave nous concerne et sa tonalité martiale a de quoi nous préoccuper car le publicitaire y décrit froidement la mécanique mise en œuvre pour nous atteindre. La publicité possède aujourd’hui des moyens extraordinaires pour s’adresser à une personne en particulier. En effet, grâce à l’exploitation de certaines données techniques, il est possible d’obtenir beaucoup d’informations ciblées (sites internet visités, lieux de commerces fréquentés, cartes de fidélité possédées…). Ces données sont de plus recoupées avec des renseignements de repérage géographique tels que le pays, la région, la ville, le code postal, l’adresse postale, et maintenant la géolocalisation en temps réel. Le couplage de ces information exploitées à des fins commerciales permet aux publicitaires de cerner au plus précis le prospect puis de l’atteindre là où il se trouve et de s’adresser à lui afin de lui proposer les produits dont on sait qu’il en fait une consommation courante. Le terme de « cible » employé par F. Beigbeder est donc particulièrement bien adapté dans le sens où nous sommes désormais tous dans le viseur des publicitaires qui scrutent chacun de nos actes de consommation et guettent le moment le plus favorable pour nous atteindre. uploads/Marketing/ mission-99-francs-correction-2e-me-partie.pdf

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  • Publié le Mai 22, 2022
  • Catégorie Marketing
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