Les principaux concepts et modèles Cette fiche de synthèse propose quelques élé

Les principaux concepts et modèles Cette fiche de synthèse propose quelques éléments principaux pour chaque modèle, en mettant notamment en évidence ses apports, ses avan- tages et ses limites. S’ajoute à cela un tableau synthétique indiquant les activités de l’enseignant et de l’apprenant, mais également le statut de l’erreur, celle-ci étant considérée comme un bon révélateur du modèle pédagogique sous-jacent (Astolfi, 2014). À ce titre, six modèles principaux influencent les conceptions de l’enseignement, à savoir : 1. Le modèle de l’empreinte (depuis l’Antiquité) : Apprendre, c’est recevoir des savoirs 2. Le modèle béhavioriste (depuis la 1ère moitié du XXème siècle) : Apprendre, c’est modifier le comportement 3. Le modèle cognitiviste (début 1940) : Apprendre, c’est traiter, interpréter et stocker de l’information 4. Le modèle constructiviste (début 1950) : Apprendre, c’est construire ses connaissances 5. Le modèle socio-constructiviste (début 1960) : Apprendre, c’est construire ses connaissances avec autrui 6. Le modèle connectiviste (2003) : Apprendre, c’est un processus de connexions 1- Modèle de l’empreinte (dit transmissif) : apprendre, c’est recevoir des savoirs Le premier modèle est celui de l’empreinte (appelé également modèle transmissif). D’après la littérature scientifique, les premières traces de ce modèle remontent à l’Antiquité, chez des pédagogues grecs tel que Socrate et Platon (Bourgeois, 2011). De plus, il s’inspire des travaux de John Locke (1693), considérant que le savoir se transmet exclusivement de l’enseignant aux apprenants. LE MODÈLE DE L’EMPREINTE : CENTRÉ SUR L’ENSEIGNANT ET LE MESSAGE À TRANSMETTRE Que fait l’enseignant ? Que fait l’apprenant ? Il détient et maîtrise le savoir, son but est de le transmettre. Pour cela, il est attentif à la clarté de son discours et à la qualité de son exposé. Il n’est pas en activité. Son but est d’écouter le discours de l’enseignant afin de le mémori- ser pour ensuite restituer ses connaissances. Pour cela, son écoute et son attention sont centrales. Et si l’apprenant fait une erreur ? L’erreur est vue comme une faute à éradiquer. La responsabilité de l’erreur repose sur l’apprenant qui doit faire preuve de plus d’attention, d’écoute et de concentration, afin de mieux restituer le savoir transmis. Ce modèle est ainsi basé sur deux présupposés : • la neutralité conceptuelle de l’apprenant : l’apprenant est passif, considéré comme une « page blanche » à remplir, une « cire molle ». Il est alors considéré que le rôle principal de l’enseignant est de déposer son empreinte sur un apprenant. • la non déformation du savoir transmis : l’enseignant doit s’assurer que l’apprenant a bien réceptionné ce qu’il a tenté de lui transmettre et qu’il est capable de le répéter sans commettre d’erreur. L’idée primordiale dans ce modèle est la suivante : la qualité de ce qui est reçu et mémorisé par l’apprenant dépend de la qualité du discours transmis. Ainsi, la « transposition didactique », c’est-à-dire la transformation du savoir « savant », en savoir « à enseigner » (tout en le mettant à la portée des apprenants pour faciliter leur travail), est déterminante. En résumé, le modèle de l’empreinte a pour avantage principal de constituer le modèle le plus économe en termes de temps et de moyen. Dans le milieu universitaire, nous pouvons le retrouver en application lors d’un cours magistral. Toutefois, les rythmes d’apprentissage des apprenants sont peu pris en compte et ne sont pas individualisés. Cela signifie que cette pratique conviendra à certains apprenants, mais pas à tous. UL- DACIP dacip-contact@univ-lorraine.fr Rédactrices : Marine BRISWALTER et Mathilde MEHLINGER @sup_lorraine SUP.UNIV-LORRAINE.FR uploads/Philosophie/ 1les-theories-de-apprentissage-2.pdf

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