fiche de Mme RÉALINI – professeur de lettres au lycée Descartes – 78180 le VOCA

fiche de Mme RÉALINI – professeur de lettres au lycée Descartes – 78180 le VOCABULAIRE du texte ARGUMENTATIF : 1  les composantes de l'argumentation = ensemble d'idées logiquement reliées entre elles afin de démontrer, de défendre une thèse. Comprend des arguments, des exemples, des liens logiques. - la thèse ou le point de vue = on désigne ainsi une prise de position par rapport à un problème, dans un texte argumentatif. C'est en fait ce que l'auteur veut prouver, son point de vue, l'idée qu'il veut défendre, son avis sur la question, son opinion. - l'adhésion = c'est le degré de confiance accordé à une thèse. - la réfutation = démonstration qui combat une thèse pour en montrer les faiblesses ou la fausseté. Fait de réfuter, de contredire. On l'appelle parfois aussi antithèse. - la synthèse = 1 / Ensemble constitué par les éléments réunis; opération intellectuelle par laquelle on rassemble les éléments de connaissance concernant un objet de pensée en un ensemble cohérent (vue d'ensemble, synthèse des connaissances, bilan). 2 / Notion ou proposition qui réalise l'accord de la thèse et de l'antithèse en les faisant passer à un niveau supérieur ; réalité nouvelle qui embrasse la thèse et l'antithèse en un tout . - l'argument = un élément de raisonnement destiné à prouver qu'une thèse est vérifiée. Contrairement à l'exemple, l'argument est abstrait, c'est une idée, une justification. Un argument n'est valable que s'il est clairement formulé, en lien avec la thèse, et distinct d'un cas particulier (l'argument doit être général) - l'objection = argument qui sert à réfuter une thèse, à s'opposer à elle. Dans un travail écrit, les objections se trouveront le plus souvent dans la réfutation ou l'antithèse. - l'exemple = est destiné à illustrer un argument. Il n'est valable que s'il est précis. Suivant le cas, il peut être puisé dans les lectures personnelles, ou dans sa propre expérience, ou encore dans l'actualité. C'est un cas concret, un fait particulier. - l'implicite = par opposition à ce qui est explicite, ce qui est implicite n'est pas dit ouvertement, n'est pas formulé clairement, mais est seulement sous-entendu… 2  Les liens logiques - la cause (ou causalité) = ce qui détermine une chose, ce qui est à son origine. Elle peut être introduite par : "parce que, puisque, comme, à cause de, du fait de..." La cause est toujours première chronologiquement parlant. - la conséquence = ce qui découle d'un principe, d'un fait, ce qui résulte d'un événement. Elle est introduite par : "donc, par conséquent, si bien que, de sorte que...". La conséquence vient toujours en second au plan chronologique. - l'addition = ou adjonction = fait d'ajouter quelque chose. Le mot désigne aussi une relation logique où une idée s'ajoute aux précédentes. Elle peut être introduite par des mots comme : "et, de plus, par ailleurs, en outre, d'autre part...". fiche de Mme RÉALINI – professeur de lettres au lycée Descartes – 78180 - la concession = stratégie d'argumentation qui consiste à admettre, dans un premier temps, un argument ou un fait qui ne va pas dans le sens de la thèse, pour le combattre ensuite par un second argument qui va, lui, permettre de défendre à nouveau la thèse. Ce 1er contre-argument est appelé concession. La concession est introduite par : "certes, bien sûr, évidemment, malgré, en dépit de…" Elle est en général suivie d'une opposition de type "Mais, cependant, néanmoins, toutefois…" qui la contredit. - l'opposition = c'est une seconde affirmation qui s'oppose nettement à la première → antithèse. Ce raisonnement critique se repère aux connecteurs logiques d'opposition. les connecteurs logiques  suivi d'un GN  suivi d'une proposition continuation (  conséquence ) :  ainsi ; d'où ; par conséquent ; de façon à ; en conséquence ; au point de donc ; de manière à ; aussi ; c'est pourquoi ;  assez/trop ... pour que ; de sorte que ; alors ; au point que ; si bien que ; de façon que ; tant ... que ; tellement ... que ; si ... que ; si ... alors ... cause, ( origine, raison, explication ) :  car ; en effet ; c'est à dire ; à savoir ; à cause de ; faute de ; grâce du fait de ; en raison de ... ;  parce que ; puisque ; vu que ; étant donné que ; comme ; d'autant plus que ...  la cause niée :  sous prétexte que ; non que ... mais en fait ... accumulation (addition ) :  de plus ; et ; en outre ; ensuite ; aussi ; enfin ; d'une part … d'autre part ; de surcroît ; de plus ; encore ; également ; en fait ; quant à ; sans compter que ; non seulement ... mais encore ; outre que  renforcement : certes ; assurément ; tout à fait ; évidemment ; réellement ; vraiment ... opposition : mais ; par contre ; en revanche ; à l'inverse ; à l'opposé ; contrairement, inversement ... restriction ( limitation, concession, condition, exception )  opposition partielle : cependant ; toutefois ; sauf ; en dépit de ; hormis ; excepté ; or ; quand bien même ; néanmoins ; pourtant ; malgré + GN ; au lieu de ; mis à part ;  bien que + Vb ; quoique ; encore que ; sans que ; au lieu que ; tandis que ; alors que ; loin que hypothèse :  peut-être ; probablement ; sans doute ; éventuellement ; à condition de ; avec ; en cas de ... ;  à condition que ; si ; pourvu que ; à moins que ; à condition que ; à supposer que ; en admettant que ; pour peu que ; soit que ; au cas où ... comparaison :  de même ; ainsi ; également ; ou ; c'est à dire ; à la façon de ; conformément à ; comme ;  de même que ; aussi ... que ; autant ... que ; moins ... que ; d'autant plus (moins) ... que ; de façon que ... alternative ( choix) : ou bien ; ou ... ou ... ; soit ... ; soit ... ; sinon ; autrement ... but ( objectif visé ) :  pour ; afin de ; dans le but de , en vue de ...  pour que ; afin que ; de crainte que ; de peur que ... ≠ des connecteurs temporels (de type « Soudain, ensuite, alors ... ») qui sont utilisés dans un récit pour en souligner l'avancement, la progression ou la pause  accélération, ralentissement, ellipse, etc… fiche de Mme RÉALINI – professeur de lettres au lycée Descartes – 78180 3  Les modes de raisonnement - raisonnement par induction = type de raisonnement qui consiste à passer du particulier au général. Cela signifie qu'à partir d'un fait ou d'une série de faits, on aboutit à une idée générale. C'est un raisonnement très fréquent dans les sciences expérimentales : on réalise une série d'observations, des expériences, et à partir de celles-ci on dégage des règles, des lois. - par déduction = opération logique qui consiste à passer d'une étape à l'étape suivante, souvent sous la forme de passage d'une cause à une conséquence. La déduction peut aussi avoir un sens plus particulier qui s'oppose alors au sens de «induction» : c'est le passage du général au particulier (à partir d'une loi, de la théorie, on en déduit des conséquences sur un fait particulier)  le syllogisme est le type même du raisonnement déductif = il part de deux propositions, la majeure et la mineure, posées comme vraies et appelées les prémisses, pour aller vers une conclusion logique. Ex : Tous les hommes sont mortels ; or Socrate est un homme ; donc Socrate est mortel. (bon, c'est logique...) Le syllogisme peut parfois être un sophisme, autrement dit, il semble logique, mais il conduit à des absurdités. Il ne faudrait pas pour autant penser que les syllogismes sont toujours absurdes. La plupart du temps ils sont justes, logiques et donc corrects. Voici un exemple de faux-syllogisme ou de sophisme : Ex : Tout ce qui est rare est cher ; or un cheval bon marché est rare ; donc un cheval bon marché ... est cher. (toujours logique ?...!) - par analogie = mise en relation de deux objets, deux phénomènes, deux situations qui appartiennent à des domaines différents mais font penser l'un à l'autre parce que leur déroulement, leur aspect, présentent des similitudes. Le raisonnement par analogie est la recherche d'une conclusion à partir de cette mise en relation. La métaphore et la comparaison sont des figures de l'analogie. - par l'absurde = raisonnement qui démontre une proposition en prouvant que la négation de cette proposition aboutit à une contradiction. On dit parfois qu'on démontre la fausseté d'une thèse en s'appuyant sur les conséquences absurdes uploads/Philosophie/ 54-le-vocabulaire-de-l-argumentation.pdf

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