COMPOSANTE 1 : S’APPROPRIER LES DIDACTIQUES DES DISCIPLINES THÈME 1: LES APPROC

COMPOSANTE 1 : S’APPROPRIER LES DIDACTIQUES DES DISCIPLINES THÈME 1: LES APPROCHES PÉDAGOGIQUES Différentes approches pédagogiques sont utilisées dans la transmission des connaissances. 1. Approche transmissive 1.1. Fondements théoriques John LOCKE philosophe empiriste soutient qu’à la naissance, l'esprit humain est un espace vide, une table rase dépourvu d'idées. C'est au cours de l’évolution que les sens de l'enfant lui permettent d'acquérir des connaissances dans son environnement. L'enseignant peut donc tout écrire étant donné que l'enfant n'agit pas, il reçoit uniquement ce que son enseignant lui donne. Dans cette situation d'enseignement, on constate que les rôles sont bien marqués. L'enseignant détient le savoir et il est chargé de le transmettre directement à l'élève par des moyens appropriés. Cette méthode d’enseignement est nommée de différentes manières : méthode traditionnelle, méthode magistrale ou méthode dogmatique. Cette pédagogie frontale a été longtemps critiquée et a connu une nette amélioration d'où de nouvelles méthodes ont vu le jour. 1.2. Les principes Modèle d'enseignement direct ou modèle transmissif, l’enseignant expose et explique à l’ensemble des élèves un point du programme. Ceux-ci écoutent, prennent des notes ou écrivent sous la dictée de l’enseignant selon le niveau de classe. C'est donc autour de la prestation de l'enseignant que s'organise la classe. C’est davantage un modèle d’enseignement que d’enseignement- apprentissage car les activités proposées sont satellisées autour de « faire cours ». ➢ Représentations attachées à ce modèle • Un schéma de communication - L’enseignant, celui qui sait, est en position centrale d'émetteur, de transmetteur de connaissances ; - Les élèves, ceux qui ne savent pas, sont en position de récepteurs ; • Un schéma de remplissage - L’enseignant qui déverse les connaissances ; - L’élève est le contenant ; - La connaissance : le contenu avec lequel on le remplit ; - Apprendre : mémoriser intelligemment. Schéma 2 : Présentation d’une disposition de pédagogie frontale Maître, Professeur Elèves ❖ Conditions de mise en œuvre Pour être efficace, ce modèle requiert : - Des élèves attentifs, qui écoutent ; - Des élèves relativement motivés ; - Des élèves déjà familiarisés avec ce mode de fonctionnement scolaire ; - Des élèves qui ont les prérequis nécessaires pour capter le discours de l’enseignant ; - Des élèves qui ont un mode de fonctionnement assez proche de celui de l'enseignant, pour que le message puisse passer par émission-réception. ❖ ASPECTS POSITIFS o Tous les élèves reçoivent le même contenu au même rythme. o Les enseignements avancent au rythme imposé par l'enseignant. Ce modèle permet d’avancer plus vite dans le travail scolaire et de gagner du temps. ❖ LIMITES Les rythmes d’apprentissage des élèves ne sont pas ou peu pris en compte. ▪ Il induit une forme de passivité, ▪ Les élèves sont dépendants à l’égard de l'enseignant ▪ Il limite l'engagement de l'élève dans l'apprentissage, ▪ L’élève est incapable d’analyse ▪ L’élève ne développe pas son esprit critique. 2. Approche par les objectifs 2.1. Fondements théoriques Le courant qui sou tend l’approche par les objectifs est le Behaviorisme. Les béhavioristes s’intéressent particulièrement aux comportements observables des individus et ne se préoccupent pas des processus mentaux internes qui interviennent dans l’apprentissage. Du point de vue de l’enseignement, le béhavioriste considère l’apprentissage comme une modification durable du comportement résultant d’un entraînement particulier. Pour provoquer un apprentissage, on doit modifier le comportement de l’élève par un renforcement positif. ❖ Aspects positifs L’enseignant est centré sur l’apprenant dont il cherche à favoriser l’action. - Ce modèle rationalise la construction de séquences d’enseignement - Il favorise la mise en place d’une individualisation de l’enseignement - Enfin l’élève est en situation de réussite, puisque les découvertes proposées sont construites pour être réussies par l’élève. - Ce modèle semble efficace à court et moyen terme pour l’acquisition d’automatismes. ❖ Limites - Les élèves ont des difficultés à donner du sens aux connaissances qu’on leur enseigne. - Ils réussissent successivement les tâches proposées mais ne comprennent pas ce qu’on fait. - Le guidage empêche les élèves à prendre du recul par rapport aux connaissances enseignées. - L’élève réussit à franchir chaque marche mais n’a pas la vision globale de l’escalier. - Les élèves ne sont pas très à l’aise pour transférer les nouvelles connaissances acquises. - Cette pédagogie ne favorise pas l’autonomie. Enfin, se pose le problème de l’intégration des différents sous-objectifs : ce n’est pas parce que l’élève a réussi tous les objectifs intermédiaires qu’il a atteint l’objectif général. 3. L’approche par les compétences (APC) 3.1. Fondements théoriques o Le cognitivisme Le cognitivisme a pour objet d’étude la connaissance, la mémoire, la perception et le raisonnement. Il regroupe différents modèles de l’enseignement et de l’apprentissage. L’approche revendique l’accès aux processus cognitifs internes. Il y a rupture entre la conception cognitiviste et la conception Behavioriste. Cette rupture a permis l’élaboration du courant cognitiviste qui se prolonge dans deux versions de la psychologie cognitive. La première emprunte beaucoup à la représentation des opérations qui se déroulent dans un ordinateur et assimile l’esprit humain à un système de traitement de l’information. La deuxième est fondée sur l’importance de l’appropriation graduelle et effective de stratégies mentales (stratégies cognitives et métacognitives) jugées nécessaires à une démarche structurée d’apprentissage. o Le constructivisme Le Constructivisme prétend qu’une personne développe son intelligence et construit ses connaissances en action et en situation et par la réflexion sur l’action et ses résultats. La personne appréhende et comprend les situations nouvelles à travers ce qu’elle sait déjà et modifie ses connaissances antérieures afin de s’y adapter. Chaque adaptation à une situation permet d’élargir et d’enrichir le réseau de connaissances antérieures dont dispose une personne et cette progression continue du réseau lui permet de traiter des situations de plus en plus complexes. Le constructivisme est une théorie du connaître (actif) plus qu’une théorie de la connaissance (passif) parce que l’action est le moteur du développement cognitif. En effet, la fonction de l’intelligence est l’adaptation aux situations nouvelles. Une personne s’adapte en faisant l’expérience active de l’environnement. o Le socio-constructivisme Par rapport au constructivisme, le socio-constructivisme introduit une dimension supplémentaire : celle des interactions, des échanges, du travail de verbalisation, de coconstruction, de co- élaboration. On n’apprend pas tout seul, il faut interagir pour apprendre. L'apprentissage est alors davantage considéré comme le produit d'activités sociocognitives liées aux échanges didactiques enseignant – élèves et élèves - élèves. Dans cette perspective, l’idée d’une construction sociale de l’intelligence est prolongée par l’idée d’une auto-socio-construction des connaissances par ceux qui apprennent. Ce n’est donc plus seulement par ce que l’enseignant transmet, et par les formes de mise en activité des élèves confrontés à des situations problèmes, que les élèves apprennent. C’est par des mises en interactivité (entre élèves et entre enseignant et élèves) que le savoir se construit. 3.2. Les principes On distingue cinq (5) principes essentiels : Installer les compétences Intégrer les apprentissages Orienter les apprentissages vers le traitement de situations Rendre significatifs et opératoires les apprentissages Evaluer de façon explicite et selon les taches complexes Ces Principes se caractérisent par les éléments suivants : - Créer des situations d’apprentissage porteuses de significations pour l’apprenant dans la mesure où elle relie les savoirs à des pratiques sociales qui font partie de son environnement socioculturel. Ce principe consiste donc à amener l’apprenant à mobiliser ses savoirs en touchant ses centres d’intérêt ce qui lui permet de contextualiser les savoirs acquis et saisir leurs utilités. - L’approche se repose sur la « situation » qui représente l’outil primordial de l’intégration des savoirs. L’importance n’est plus accordée au savoir/savoir-faire de l’apprenant mais plus tôt à la mobilisation de ses connaissances dans les différentes situations et circonstances. - Etablir des compétences durables, il est nécessaire de décaler les échéances d’évaluation pour avoir le temps nécessaire à la construction des savoirs et d’apprentissages. Ce principe véhicule l’idée que ce qui est fondamental à un niveau d’études donné n’est pas celui d’un autre niveau. Il est donc nécessaire d’hiérarchiser les compétences visées d’un niveau à l’autre. L’évaluation doit porter sur ce qui est fondamental et nécessaire pour la poursuite des études. Il faut ainsi faire une répartition de l’enseignement sur les cycles et opter pour une évaluation de type formative pour remédier les lacunes chez l’apprenant. - L’APC s’appuie sur le principe des différences individuelles dans l’apprentissage puisque chaque apprenant apprend un peu à sa manière il a son propre rythme, ses compétences spécifiques et ses difficultés particulières, tenir en compte de cette diversité permet de garantir l’égalité des potentialités et des chances de réussite pour tous les apprenants. Finalement l’approche par compétences répond au besoin de réduire l’échec scolaire chez les élèves. Elle place l’apprenant au centre de l’action éducative ; il devient le principal acteur dans le processus Enseignement/Apprentissage. TABLEAU RECAPITULATIF DES DIFFERENTS TYPES DE PÉDAGOGIE Béhaviorisme Cognitivisme Constructivisme Socioconstructivisme Enseigner c’est… Stimuler, créer et renforcer des comportements observables appropriés. Présenter l’information de façon structurée, hiérarchique, déductive. Offrir des situations obstacles qui permettent l’élaboration de représentations adéquates du monde. Organiser des situations d’apprentissage propices au dialogue en vue de provoquer et de résoudre des conflits socio-cognitifs. Apprendre c’est… Associer, uploads/Philosophie/ aaaaa-gestion-des-apprentissages-composante-1 1 .pdf

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