ARCHIVES BWMBEMmALEElL~~ UO MOYfh ACE DINOÉES PAR ANNÉE 1928 ÉTUDES ËT.Gnjgotr

ARCHIVES BWMBEMmALEElL~~ UO MOYfh ACE DINOÉES PAR ANNÉE 1928 ÉTUDES ËT.Gnjgotr La cosmogonie de BernardusSilvestris 5 P. SYNAVE. Le catalogue oîHciel des œuvres de saint Thomas d'Aquin.Critique–Origine–Valeur 25 J. RoH~BER. La théorie de l'abstraction dans l'école franciscaine d'Alexandre de Haies & Jean Pec&am. 105 M.-D. CHENi~ La première diffusion duthomisme à Oxford. Ktapwell et ses «Notes Dsur les Sentences. 18S P. GLORIEUX. Notices sur quelques théologiens de Paris de la fin duXïn<'siÈole. 201 G.MoM.&T. L'oeuvreoratoirede Clément VI. 239 E.VANaTEBNBEB&EE. Quelques lectures de jeunesse de Nicolas de Cues d'a- près un manuscrit inconnu de sa bibliothèque 275 r TEXTES INËDt't.0 A. \VinujBT La lettre philosophique d'Almanne et son contexte littéraire. 285 G. TnÉBY Le Commentaire de Maître Eckhart sur le livre de la Sagesse. 321 PARIS LIBRAIRIE PHILOSOPHIQUE J. VRIN 6, PLACE DE LA SORBONNE (V) -1928 Ét. GILSON PROFESSEUR A. LA SOEBONNE ET &.THËRY,O.P. DOOTEPB EN TEËOLOQIB ÉTUDES DE PHILOSOPHIE MEDIËVALE Directeur ËTIENNE GILSON.'C = PROFESSEURALASORBONNE DIRECTEUR D'ETUDES A J.'ÉCOI.E PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES RELIGIEUSES roi.cM~s'jp~u~ I. Ëtienne GILSON. Le Thomisme. Introduction au système de saint Thomas d'Aquin. Troisième édition revue et augnentée~ Un volume in-8" de 315 pages. gg~ II. Raoul CARTON..L'~E.Bpe'fMMce physique chez Roger Bacon (Contribution à l'étude de ~a M~ocfe et de la science expérimentales au ~~7e s~Me). Un votumein-S°del89pages. lg ff. III. Raoul CARTON. Z'JE.Kp~-t'eMce mystique de l'illumination. intérieure chez Bo~ BacoM.ÙnvoIumein-8''de376pages g06'. IV. Étienne GILSON. La Philosophie de saint BoHOoeMfMM. Un fort volume tn-8" de4S2pages. 42 fr. V. Raoul CARTON.La Synthèse doctrinale de JBo~er Bacon. Un volume in-8" de ISOpages. 12 fr. VI. Henri GouniER. La Pensée religieuse de Descartes. Un volùme in-8" de 328 pages(couMnnëparf'Acadëmie&ancaise) 30 fr. VII. Daniel BERTRAND-BARRAUD. Les Idées philosophiques de Bernardin Ochin, d~<S'teKne.UnvoIumein-8°deï36pages 10 &. VIII. ËmiteBRËHiER.~MZaEe~pM~OMpM~MesetreKgMMse~ceJ'MoMd'ananf. Unvo)umein-8°de350pages 30 fr. SOMMBS~B.- IX. J.-M. BissEN. jE.'e.femp&ftMKedivin selon .Mt'nt BoKC~<M<t«'f. B~yB~7T'DUC~r~LOGr~– DESPARTES(CEMpres <~e), publiées par Ch. ADAMet Paul TANNERY,sous !es auspices du Ministère de i'Instraction publique. Cette édition a été publiée sous le patronage d'une commission internaticnale en l'honneur du troisième centenaire'de Descartes. Le format est le grand in-4" carré d'environ 700 pages par volume. La collection complète de treize volumes 900 &. DESCARTES. Discours de ~améthode, texte et commentaire publié par Étienne GILSON, professeur à la Sorbonne, directeur d'études à l'École des Hautes Études religieuses. Un voiumegr.in-8" de 512 pages 42 6'. DESCARTES. Discours de ta A~eMode,texte annoté à l'usage des classes de philosophie par ËtienneGiMON, professeur à la Sorbonne. Un volume in-16 car- tonne. 7 fr. 50 HBRAtRIE J. VRIN,-6, PLACEDE LA SORBONNE, PARtS D'HISTOIREDOCTRINALEET UTTÉRAtRE DU MOYEN AGE ARCHIVES D'HISTOIRE DOCTRINALE ETLITTÉRAIRE DU ARCHIVES MOYEN AGE TRO!S!ÈME ANNÉE 1928 PARIS LIBRAIRIE PHILOSOPHIQUE J. VRIN 6, PLACE DE LA SORBONNE (V*) 1928 LACOSMOGONIE DEBERNARDUS StLVESTRïS On a longuement discuté sur la personne de Bernardus Silves- tris nous n'avons pas l'intention de rouvrir ce débat. Il nous semble qu'il y a lieu d'en ouvrir un, au contraire, sur le sens de son œuvre. Auteur d'une cosmogonie poétique dont le succès fut con- sidérable il est défini par Barach comme un mythologue à la manière des anciens grecs, volontiers oublieux du dogme chré- tien 2. Selon Victor Cousin, c'est un précurseur de Giordano Bruno 3. L'abbé Clerval voit en lui le partisan d'une philosophie panthéiste 4, et M. de Wuif, reprenant ce jugement à son compte, qualifie sa doctrine de monisme 5. D'autre part, selon Poole Bernardus Sil- vestris ne fut guère qu'un simple païen ou, en admettant la correc- tion de Thorndyke, un païen qui eut quelques rapports avec le christianisme Réduits à ce qu'ils ont de commun, ces jugements reviennent à faire du De mundi MM~~s~a/e une œuvre panthéiste et païenne. Nous voudrions montrer que le problème est beaucoup plus complexe et que sa solution doit être par conséquent plus nuancée qu'on ne l'a supposé jusqu'ici. La seule méthode à suivre, comme chaque fois qu'il s'agit d'un problème d'histoire des idées, est une analyse objective de l'œuvre et la recherche des sources dont elle dérive le jugement doit suivre ces nécessaires informa- tions, il ne saurait les précéder. i. Histoire littéraire de la France, tome XII, p. 272. 2. Bernardi Silvestris de mundi MMtt)~~Ya<e libri duo, édité par Carl Sigmur.d BARACH et Johann WROBEL, Innsbruck, 1876. Pour ce jugement, voir p. x\'U!. 3. V. CoustN, Ouvrages inédits d'Abélard, Introduction, p. cxxix cité par C. S. BARACH, op. cit., p. xvii. Barach a d'ailleurs le ben sens de rejeter ce jugement. 4. A. CLERVAL, Les Écoles de Chartres, Paris, 1895 p. 260-261. M. DE WULF, Histoire de la philosophie médiévale, édition, t. I, p. 203. 6. R. L. PooLE,7HM~<)'a<<OKSo/~Ats<o~yo/tKf~!<:<t'a/~et< i inédit., Lcnf'cn 1884, p. 117-118. 7. Thé characterization by Dr Poole that the work « has an entirely pagan complexion and that Bernard's scheme of cosmology is pantheistic and takes no account of christian theology, is essentially true. although occasionnally some utterance indicates that the writer is acquainted with Christianity and no true pagan. » LYNN THORNDYKE, A history o/ magic and experimental science, New- York, 1923 t. II, p. 102. 6 ARCHIVES D'HISTOIRE DOCTRINALE ET LITTÉRAIRE DU MOYEN AGE Il suffit d'ouvrir le De mundi M~M~s~a~ pour constater que la langue de Bernardus Silvestris est celle d'un humaniste. Loin d'écrire le latin purement technique des dialecticiens, il s'exprime en une langue où perce partout le souci du style. Hérissée ça et là de termes empruntés au T~M~ souvent dense et parfois embar- rassée, sa latinité se souvient néanmoins de Virgile et d'Ovide. Peut-être, en d'autres temps, leur fréquentation eût-elle fait de lui un chantre du tyran célébré par les poètes Et gTtM~S in nostra carne ~yf~MMMS amor 2. La Nature, dont il décrit les œuvres, peut bien avoir les yeux tournés vers les idées divines~u'elle imite, ce sont les noms de Vir- gile et d'Ovide qu'elle déchiSre sur la table du destin. De toute éternité, Dieu prépare activement les oeuvres classiques de la litté- rature latine et les événements qu'elles chanteront pour charmer les poètes, sa providence fait germer les forêts d'Aonie et c'est en prévision de l'enlèvement d'Hélène que, par une attention vrai- ment délicate, elle érige au-dessus des plaines la cime du mont Ida ~VaSC~M~ Aonium M~MKS oblectare ~O~S Ad Paridis raptus 7~ ~~M~a ~<MS. Mais de même que la Providence inscrit l'inceste de Paris et la pudeur d'Hyppolite sur les tables du destin, de même que la nais- since de Thaïes, de Cicéron, de Virgile, sont inscrites dans les astres, de même on y voit prédestinée la naissance du Christ, vrai 1. L 1u11ücW .c uW u ua vwia acu ~awuuw.v..w ~w. a été remarquée par S. Barach (op. c:< p. xn), qui croit d'ailleurs parler de Bernard de Chartres en parlant de Bernardus Silvestris. J. Wrobel commet la même confu- sion mais étant l'éditeur'du commentaire de Chalcidius, et le coéditeur du De mundi universitate, Barach avait eu mainte occasion de noter la parenté des deux oeuvres aussi écrit-il avec une parfaite netteté « .cognovi adeo Bernardum Sil- vestrem pendere ex Chalcidio, ut non solum locos, verum ipsam etiam dicendi rationem ex opere Chalcidiano deprompsisse eum deprehenderem. x JOH. WROBEL P~<o~M Timaeus interprete C&~cMto CMW e/M~ew commentario, Lipsiae, Teubner, 1876, p. xm. Rien n'est plus vrai, comme on pourra le constater. 2. De mundi M~M~st/a~, ed. C. S. BARACH,p. 70, vers 152. /6:W., p. 25, v. 337-338. Les touches de sensualité païenne ne sont pas fréquentes dans cette œuvre, mais on peut en relever néanmoins plusieurs par exemple Militat in thalamis, tenero deservit amori Tactus, et argute saepe probare solet Aut castigato planum sub pectore ventrem Aut in virgineo corpore molle femur. 0~. cit., p. 69, v. log-ioS. Cf.p. 70, v. 150~155. LA COSMOGONIE DE BERNARDUS SILV ESTRIS 7 t. Exemplar specimenque Dei virguncula Christum Parturit et verum saecula numen habent 0/ cit., p. 16, v. 53-5~ 2. Parvaque sed felix Siloe visura prophetam, Imo reformantem saecula nostra Deum. Jordanisque sacer summoque futurus honore Nobilis auctoris tingere membra sui. 0~. C!< p. 22, V. 243-246. 3. B. SILVESTRIS, De mundi univ., p. 6, lignes 32-33. 4. Voici ce texte de la Bible « Igitur perfecti sunt coeli et terra, et omnis ornatus eorum. » Gen., II, i. Le terme est employé dans le même sens par saint Augustin Et quia sicut prius coelum factum est, ita prius ornandum. » De genesi ad litte- L. II, cap. 13, n. 27 Pat. lat., tome 3<t, colonne 27~. On notera à ce propos que chez saint Augustin coelum et terra ne désignent rien d'autre que la matière double (spirituelle et corporelle) créée par Dieu au commencement. Voir le déve- loppement complet de la doctrine de t'o~Ma~Ks chez saint THOMAS D'AQUIN, .SMtt:. </)<'n/ I, 70, l, ad Conct. Dieu engendré par une Vierge~. Quand les fleuves illustres qui ornent la terre naissent de la volonté divine, de l'Euphrate qui arrose Babylone à la Loire dont les rues portent les rives de Tours, la Providence n'oublie ni Siloë, ni le Jourdain, fleuve sacré dont les ondes baigneront les membres du Créateur 2. De là cet aspect composite de l'œuvre où Bernardus Silvestris uploads/Philosophie/ archives-d-x27-histoire-du-moyen-age-e-gilson-1928.pdf

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