COLLECTION ENCYCLOPÉDIQUE fondée par Paul Angoulvent De1·nie1·s tifres pwt"tl.'

COLLECTION ENCYCLOPÉDIQUE fondée par Paul Angoulvent De1·nie1·s tifres pwt"tl.'> 2979 Le bilan de compétences M. JoRAS 2980 Le théâtre chinois R. DARROBERS 2981 La Cour de justice de la Répu- blique B. MATmEu, T. S. R ENoux e t A. Roux 2982 La marque A. SEMPRINI L'assistance touristique B. PIGANEAU-DESMAISONS 298, 3 2984 L'ethnopolitique R. BRETON 2985 La philosophie négro-africaine J .-G. BIDIMA 2986 La nouvelle carte du monde 0. DOLLFUS 2987 La réhabilitation de l'habitai social en France J .-M. STÉBÉ 2988 La procédure civile J. -J. BARBIÉRI 2989 Le délit d'initié J.-F. RENUCCI 2990 Les hépatites J .-F. QuARANTA, B. Rm1our.o·.1· et J .-P. ÜASSUTO 2991 La pensée allemande moderne A. BOUTOT 2992 La décolonisation oil shore R.-A. LEMESLE 2993 Les droits politiques des étrangers F. DELPÉRÉE 2994 La civilisation amérindienne c. R. CROS 2995 La marine dans I' Antiquité A. GUILLERM 2996 Le facteur humain c. DEJOURS 2997 L'cthnlollô dn118 1 68 ~ 0 1011 011 1 soclalos conlomporflhlO I M. M.A1t'l'I N 11•: 1,1.t 1 2998 L'animal do oo m1l fl~ 11lo :P. BON lllJ1·:1.1,1 •I !Ili Il , 1 1 11 1 1 1 11 1 ~ 2999 Ln psyohologlo l11• Ut11Uo1111111111 1) . . 1 1', Ü ll i\N( ll'I' 3000 L'esprit baror1110 A.·L. J\ N( l(ll ll,Vl)N 11 ' 3001 Lo vin cl 8 8 !rn u001 .]> V. (l IJ'l'11+1 H H 002 Ln rôlu 11r11ullo11 !1003 BOOu IJOOO !l007 nooa .J , 'VM 1 tN 1 •:• 1~ 1 'M Los 11hlio1011hlo1 bo1101lhl1h11 M . (11 111.1 ,0 N Rndlologlo ot ltn n~or l 6 n1Mll'liltt 1 1'. J\ l l lllti lt'I' 111 , ,J. I', l 11 \IHN' Ln locloro OXPO •'IO 'J,1, ll i\ P\1 1NO t1 l1 1 1 , (1 111.1° Lr • o rllllcnllon A. 0 011111•.11 1, 1 1, li lA l 1 l 1N~ 111 JI , l'l·IN AN Hlstolro ilo I ~ tôl oplu ,J , .. (J, ll111•.'1 1111•:M Ln l1hllo1011hlo O i )lllK llO lo A. 11 11• nooo Ln roohoroho·11ollo11 .l ... JI, l t 1 •:mH illh ll 110 10 Muslr1uos onJun , orôolu ol zydooo H.. 8Mt11~: 111111111111111111111111 9 782130 471004 HILOSO HIE o~AFRI AINE PRFSSE.S UNIVERSITAIRES DE FRANCE ...{' QUE SAIS-JE? La philosophie négro-africaine JEAN-GODEFROY BIDIMA Docteur en Philosophie .,' DU M~ME AUTEUR Théorie critique et modernit~ négro-qfricaine. De /'Ecole de Francfort à la « Docta Spes africana », Paris, Publications de la Sorbonne Série «Philosophie», 1993. .· .. ,., · ' L'art négro-africain,' à paraître à Paris aux PUF. , 'ISBN 2 13 047100 5 Dépôt légal ...- · 1~ édition : 1995: août Cl P~sses Universitaires de France, 1995 108, boulevai;d Saint-Germain, 75006 Paris , A Crescence et Godefroy., ' INTRODUCTION '. '. ,·, . Ce" livre se conjugue au pluriel parce qùe dans son unité, il exprime une duplicité et vaut ainsi ·p~r deux n,ôms ; 'l'un commun (la philosophie) et l'autre propre (('Afrique). Pourtant, ni Pun, ni l'au:tr~ ; n'en. consti- tuent à proprement parler le sujet spécifiqu~ ' µe ce livre, puisqu'un troisiè)lle tetme, à peine m;is en ellipse, émerge,' doiman,tfjouant à la que~tion stir'un tour sup- pléntent~irê : ta ridation. Celle,ci est .examinée sous un angle interne. Il ne s'agit pas iéi de traiter de « la phi~ losophie en Afrique » mais bien de" la philosophi~ négro-africaine. Ce qui itnpliqùe au ' moins deux· atti- tude's. D'aqord le rejet .d'une· démarche qui traiterait de « la philosopljie e1.1. Afrique · ». Car. elle articulerait alors 'un râpport d'extériorité où là philosophie, réalité étrangère' gonflée de ses· titres de nol>lesse et de .sejouj:, ferait une escale,eri Afrique en attendant -.:.:..:. une fois sa missiort accomplie .et sans se 'déclarer à la · do~ane '·des cultures 'africaines __'._:_, de ' continu~r son : odyssée. Ensuite, il sera,question d1 éviter ie péché miioon des observateur8 de la cultun:; africaine; l'e substantialisme · unitaire. D'Afrique serait une subst~n~e unique 'et tu:Ii~ fiante: ·En titrant au singulier « ,la' philo. sophie négro- africaine, > '>' il faut. comprendre cet . intitulé massif dans s6n prqeessus de fragmeQ.tation introducteur du mou- vement ~t' des 'multiplicités. Il, n'y a pas· une philosophie négro-africaine, on ne peut parler q~e des philosophies négro-africaines,. La pluralité est, ici liée à l'histoire· afri- caine qui n'a ~i unité'de lieu (elle -S,'esi' déroulée en Afrique, mais aussi' en Europe . ët aux Amériques), ni unité de temps. La multiplicité des.scansions·des philo- doit valuée non comme un 1 du manque, fleuron en q11 , d11nH N s xubérances, dictions et v 111 1 ·hamp où tous les possibles s'es- \ lour, e provoquent, s'annulent et lt 111111111 Il . Ill. l 1 1 1 r ' d la philosophie négro-africaine convoque l 1 r h!f1• 1 ·111.lnation partielle et provisoire d'un ensemble d ·onstcUations dont le statut exact ne se clarifie (et N'opacifie!) que par une différenciation dialectique d.'avec son autre : les éta!s autoritaires, les sectes mys- tiques, les fondamentalismes laïcs et le règne de l'ar- gent. Ces philosophies disent une histoire particulière avec. ses p~iorité~, ses ~spoirs, ses succès, ses ratages, ses inventions, intentions et protensions. Se pose donc la question du lieu de ces philosophies. D'où parle-t-on? Cette question du lieu convoque celle du sujet (qui parle?), de l'objet (de quoi parle-t-on ?) et de la spécificité (qu'est-ce qu'une philosophie... afri- caine?). Outre la question du lieu, s'offre à nous l'iné- vitable et ennuyeuse question de la définition : la philo- sophie négro~africaine a-t-elle un statut propre qui la distinguerait dans sa tresse, son style, sa translation et son économie des autres philosophies, ou simplement, n'est-elle qu'une succursale des diverses philosophies occidentales et ses philosophes d'honnêtes et imprévi- sibles délégués provinciaux ? , : Répondre à cette question exige la détermination de ce qu'est la philosophie en général, question insoluble puisqu'il n'y a pas une définition de la philosophie mais des définitions appartenant à des histoires parti- culières. D'ailleurs peut-on définir? Si la défmition obéit à un souci de clarté et de rigueur (savoir de quoi on parle!), elle sert aussi à orienter le lecteur, à le ras- surer, à le tranquilliser dans son angoisse de recherche des repères. On se repaît des définitions afin de ne pas se désorienter, on s'installe dans l'assurance et la sécu- rité qui font avancer la recherche, on est apaisé. 4 Le but n'étant pas ici d'apaiser, notre investigation ne s'occupera pas de la philosophie négro-africaine comme état ( stasis), mais comme procès, acte, par conséquent, on ne s'orientera pas vers sa définition mais vers son procès deprofération. Ce qu'elle est ne peut se savoir que par la saisie de la manière dont elle (s')est proférée. Le cantonnement dans la définition trahit le réflexe de l'académisme, où l'on impose à l'œuvre une définition (la philosophie se veut œuvre, opera), une suffocation et une limitation, alors que dans son processus de profération la philoso- phie-œuvre s'ouvre à la diversité des déterminations. Le déplacement des problèmes de définition au procès de profération implique la multiplication des perspectives, l'antagonisme des interprétations, la pluralité des entrées et sorties, brefla primauté du Multiple sur l'Un. L'antagonisme de cette philosophie africaine n'est pas ici une transposition sur le plan théorique des guerres tribales, mais obéit à la musicalité inhérente à toute philosophie. Après la question de la définition s'ouvre celle de /'indexicalité de cette philosophie; il faut l'articuler à un contexte, à un lieu (D'où parle-t-elle? A quoi réfere- t-elle son discours? Sur quoi se fonde son gain? Et quel but vise-t-elle ?). La question du lieu . peut se fragmenter en quatre moments selon le schéma très connu de la langue latine : le lieu propre ( ubi ? ) , la provenance ( unde ? ) , la destination (quo?) et la traversée (qua?). Son lieu propre : où est-elle cette philosophie africaine, dans la tête des Africains scolarisés ou dans les traditions afri- caines? Son lieu de provenance : d'où vient-elle, de l'Egypte pharaonique1, de la culture ,popte2, des mou- 1. Cf. T. Obenga, La philosophie africaine de. /a période pharaonique, Paris, L'Harmattan, 1990. , 2. Cf. C. Sumner, Aux sources éthiopiennes de la philosophie africaine, Kinshasa, Fac. théol. cath., 1988. 5 -i' d lih I' 11 ion 1f'r )·lu lin -américains•, des 11l11rnl11 1111 ~ t•olonialcs2, de « l'effet» du 1111 11111111111 l t 11111 1 1 , d H affirmations de la négri- 11111 ' 1 1 11 dt d ti111tlon : v rs quel destin et finalité · 11111 1 111 '/ Voul >Îr r upproprier l'essence aliénée du N 1 1 l 1 1 v 1 1 développement, la redécouverte de 1 '1 1111 lld · tin6 l'articulation de l'historicîté de la 1111 i 11'd • tinc7? Et enfin, son lieu de traversée : par 111), par quoi, par quels faits essentiels et quels effets transf6rcntiels et paradoxaux articule-t-elle" ses plans (t xtuel, sexuel, ontophanique, éthique, politique et esthétique ... ) ? r , La provenance décrit l'arrêt sur les origines et uploads/Philosophie/ bidima-la-philosophie-negro-africaine.pdf

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