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PHILOCOURS.COM Contact Accueil Cours Corriges Methode Dossiers Liens Aide Perso Fiches Bac Programmes Accueil > Corrigés du bac 2006 page 1 | 2 | 3 | 4 | Sujets du bac 2006 - les Corrigés page créée le 09/06/2006 Série L Sujet1 N'avons-nous de devoirs qu'envers autrui ? Sujet 2 Cela a-t-il un sens d'échapper au temps ? Sujet 3 Texte de Locke sur le travail et le droit à la propriété Série ES Sujet 1 Faut-il préférer le bonheur à la vérité ? Sujet 2 Une culture peut-elle être porteuse de valeurs universelles ? Sujet 3 Série S Sujet 1 Peut-on juger objectivement de la valeur d'une culture ? Sujet 2 L'expérience peut-elle démontrer quelque chose ? Sujet 3 Texte de J. Stuart Mill sur les rapports vérité et bonheur Séries STI, STL, STT Sujet 1 Quel besoin avons-nous de chercher la vérité ? Sujet 2 L'intérêt de l'histoire est-ce d'aborder la lutte contre l'oubli ? Sujet 3 Texte de Spinoza sur la liberté de penser Sujet1 N'avons-nous de devoirs qu'envers autrui ? (TL) Difficulté : ici, plusieurs notions du programme se rencontrent ! Ainsi, on trouve les notions de "devoir" et "autrui", mais aussi, précisons que la notion de "devoir" est également au carrefour entre les notions de droit et de morale. Je précise par ailleurs que si nous avons des devoirs envers nous-mêmes, ce sera sans doute alors l'occasion de convier la notion de "bonheur" ! (cf. la distinction eudémonisme et hédonisme). Avantage : sujet plus large, plus libre, donc, que le second. Le devoir : obligation d'obéir; mais puisqu'il s'agit ici d'autrui, on pensera plutôt à l'obligation de respecter; de ne rien faire qui aille contre la liberté et les droits de l'autre ; cf. distinction contrainte et obligation : suis-je contraint, forcé, de respecter autrui ? ou bien suis-uje obligé en conscience de le respecter ? Autrui : l'autre conscience ? l'autre citoyen ? ou bien l'autre homme (être humain) et par conséquent l'autre raison ? Cf. alors la notion de personne morale ! -Ici : ne suis-je pas aussi un être raisonnable ? n'ai-je pas par conséquent des devoirs envers moi-même, ne suis-je pas tenu de limiter mes instincts, mon côté naturel qui m'incline à faire tout ce que je veux, à chercher à m'adonner à tous les plaisirs qui se présentent, etc. ? ceci, à la fois pour m'humaniser et donc pouvoir cohabiter avec les autres, mais aussi, afin tout simplement de pouvoir aussi prétendre au bonheur ? (cf. ici la Page 1 sur 14 Sujets du bac 2006 06/12/2006 http://www.philocours.com/corrigbac/sujetsbac2006.htm distinction hédonisme/ eudémonisme) On le voit, la notion de devoir rejoint la notion de "raison". Si c'est la raison qui fait de nous des êtres humains, et nous fait accéder non seulement à la liberté, au statut de personne morale, digne de respect, mais aussi au bonheur (maîtrise de soi...), alors, nous avons des devoirs envers tout être humain et aussi envers nous-mêmes. A convier bien sûr pour ce sujet : la morale kantienne, la philosophie politique de Hobbes, la conception platonicienne du bonheur dans Gorgias ou bien dans la République... I- Une évidence : nous avons des devoirs envers autrui, et la notion de devoir impliquant l"idée d'obligation, de contrainte, ne se conçoit qu'en société : c'est donc que nous n'avons évidemment de devoirs qu'envers un "autre" que moi, autrui... - analyse de la notion de devoir; montrer que la notion de devoir suppose le droit, qui est une limite aux libertés de chacun; ce que donc je dois d'abord respecter c'est la liberté des autres ("autrui" est ici entendu en un sens très large); je dois obéir aux lois qui protègent autrui de mon goût naturel pour la liberté absolue, le désir, le plaisir, mon épanouissement personnel, etc. - la notion de société/ Etat : cf. philosophie politique de Hobbes : développer comment s'est formé l'état civil à partir d'un état de nature supposé; insister sur le fait que ce sont les hommes eux-mêmes qui ont décidé d'instituer le droit, l'Etat, les lois, les devoirs, etc. II- Mais autrui, n'est-ce pas l'autre homme, l'autre raison, et, finalement l'autre personne ? Par conséquent je n'ai pas à strictement parler de devoirs qu'envers autrui au sens où c'est celui qui vit comme moi en société (à la limite ce n'est en effet que l'autre citoyen), mais plus précisément envers tout ce qui est porteur de moralité - ici, il faut prendre le soin d'"élargir" la notion d'autrui, en l'associant à la notion de personne morale; la morale kantienne me paraît essentielle pour traiter ce point (cf. fiche bac sur la morale kantienne) - on peut insister sur le fait que le véritable devoir n'est pas un devoir effectué par intérêt ou contrainte mais par obligation (cf. fiche droit et morale : la distinction autonomie et hétéronomie) III- Si la notion de devoir s'adresse à la raison, à la personne, alors j'ai aussi des devoirs envers moi-même : - si je veux être respecté et être une personne morale à part entière, digne de l'humanité, alors je dois entretenir ce qui fait mon humanité (ma raison, ma pensée, ma liberté...) - ceci, non seulement pour être un être humain digne et respectable, mais aussi afin de trouver le bonheur, le véritable épanouissement ! sinon le devoir de respecter mon humanité et ma personne serait une contrainte, serait un simple impératif valable tant que je vis en société et veux être respecté par les autres... mais plus à partir du moment où je serais seul avec moi-même ! - or, si l'on creuse la distinction hédonisme/ eudémonisme (cf. fiche bonheur), si l'on se pose la question de savoir si c'est bien en soi de développer sa raison, d'obéir à la raison, de limiter ses instincts, etc., force est de constater que si je ne me limite pas moi-même, alors je ne pourrai même pas trouver le bonheur ni la liberté véritable ! ceux-ci ne s'obtiennent qu'au prix d'un véritable effort sur soi ! vive la raison et le devoir alors ! - pour cette partie, Platon pouvait donc être fort utile NB : Pour finir je précise qu'ici j'ai choisi de ne pas intégrer la notion de vivant mais on pouvait vraiment en faire quelque chose : si je ne dois respecter qu'autrui, si ne n'ai des devoirs qu'envers autrui, alors, cela implique que je ne dois respecter que les êtres rationnels; n'est-ce pas se placer sur un piédestal ? que faire des animaux ? des êtres vivants en général ? n'avons-nous pas des devoirs envers la vie elle-même ? la raison n'est-elle pas parfois dangereuse, inhumaine, quand elle se fait par exemple uniquement technicienne ? Ici, on pouvait alors critiquer l'homme technicien ! qui à force de clamer que seul autrui entendu comme être doué de raison, comme personne, est un être à qui nous "devons" quelque chose, peut en venir à détruire toute condition de vie sur terre... Page 2 sur 14 Sujets du bac 2006 06/12/2006 http://www.philocours.com/corrigbac/sujetsbac2006.htm Sujet 2 Cela a-t-il un sens de vouloir échapper au temps ? (TL) Analyse première du sujet :  cela a-t-il un sens : est-ce un projet digne de valeur pour un homme ? est-il "fou" ? nous fait-il perdre la raison ? le bonheur ? est-ce possible ?  échapper : ne plus vivre dans le temps ; cf. éternité mais aussi immortalité  le temps : le temps est-il indépendant de mon humanité ? à la fois au sens où : "le temps fait-il de moi l'individu mais aussi l'être humain que je suis ?"; mais aussi : le temps est-il subjectif ou objectif ? Les hommes ont toujours été et sont encore plus que jamais en quête d'immortalité (cf. le clonage) : a-t-on à y perdre ou à y gagner ? A la fois en terme d'individualité mais aussi d'humanité. Humanité : ne plus être un homme digne de ce nom. Mais également individualité : perdre mon inscription personnelle dans le monde, mais aussi finalement ne pas trouver le bonheur ! Ainsi vouloir échapper au temps ce serait peut-être vouloir échapper à soi et échapper à notre humanité ? Alors que Platon et St Augustin, chacun à leur manière, ont cherché à échapper au temps, qui a à voir avec notre condition sensible, avec notre mortalité, avec le changement, etc. (Platon = échapper au temps c'est atteindre le monde des Idées et St Augustin = c'est vivre dans la Cité de Dieu), Nietzsche fustigerait ici une illusion toute humaine, née en même temps que la philosophie occidentale : celle qui consiste à vouloir se réfugier dans des arrière-mondes, des idéaux, cela, parce qu'on ne supporte pas le changement, la vie, le sensible.... ce qui aurait alors finalement plus de sens c'est de savoir dire oui au temps ! Dire oui à la mortalité, au changement, plus créateur que le non changement et le désir d'immortalité ! Vive le temps ! Qui fait ce que je suis, à la fois au sens uploads/Philosophie/ corriges-bac-2006 2 .pdf

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