Ministère de l’éducation de formation Direction régionale de l’enseignement *Tu

Ministère de l’éducation de formation Direction régionale de l’enseignement *Tunis* Ecole : Cahier de stage 1ére année de stage L ’enseignante : Nom : Prénom : L ’inspecteur : L ’assistant pédagogique : Sommaire Chapitre 1 : Lecture personnelle Chapitre 2 : Psychologie de l’enfant Chapitre 3 : Didactique des disciplines Chapitre 4 : Règlement scolaire Chapitre 5 : Les formations pédagogiques Chapitre 6 : Rapport de visites pédagogiques Lecture personnelle Qu’est-ce que la pédagogie ? Ce n’est pas une « technique de communication » Ce n’est pas l’ensemble des discours sur l’éducation (philosophiques, sociologiques, psychologiques… journalistiques…) C’est la construction de modèles éducatifs tentant d’articuler trois pôles : 1) un pôle axiologique (des valeurs), 2) un pôle « scientifique » (des connaissances rigoureuses sur les phénomènes éducatifs), 3) un pôle praxéologique (des outils pour agir en éducation). C’est l’ensemble des modèles d’intelligibilité de l’entreprise éducative. Ces modèles prennent une nouvelle dimension dès lors qu’à partir du 18ème siècle, les pédagogues s’intéressent à l’éducation des « inéducables » : Itard, Pestalozzi. Avec la volonté de n’exclure personne du cercle de l’humain, les pédagogues affirment l’importance du « principe d’éducabilité ». Mais ils découvrent que ce principe peut engendrer de dangereuses dérives s’il n’est pas mis en tension avec le « principe de liberté ». La pédagogie peut donc être définie comme l’ensemble des travaux qui tentent de tenir ensemble deux affirmations contradictoires : Tout sujet peut apprendre et grandir. Nul ne peut contraindre quiconque à apprendre et grandir. Il s’agit dont d’inventer obstinément des dispositifs et des médiations qui permettent à tout sujet de mettre en œuvre et de développer sa liberté d’apprendre… pour éviter, tout à la fois, le fatalisme et la manipulation. Que nous dit vraiment la pédagogie ? Un élève n’apprend que lorsqu’il est actif… mais les « méthodes actives » n’ont rien à voir avec un bricolage non-directif : elles consistent à rendre possible une activité mentale de l’élève dans une situation d’apprentissage (où le sujet peut travailler sur des matériaux à partir de consignes qui lui permettent d’effectuer une tâche et, par là, d’atteindre un objectif qu’il doit pouvoir transférer…) Il faut prendre en compte la question du « désir »… Cela ne veut pas dire enfermer l’élève dans des intérêts préexistants, mais le mobiliser sur des savoirs dont on est capable de montrer les enjeux. Rendre les savoirs « vivants », montrer qu’ils ont été construits dans une aventure des hommes luttant pour leur émancipation. Il faut « s’adapter aux élèves » et mettre en place une « pédagogie différenciée »…. Mais cela ne veut pas dire : mettre en place des systèmes de conditionnement strictement individualisés, enfermer les individus dans leurs stratégies d’apprentissage, pratiquer le diagnostic préalable et la classification systématique des personnes pour leur imposer des « remediations adaptées »… Cela signifie qu’il faut : ouvrir des perspectives en proposant une palette de possibilités, accompagner chacun pour qu’il puisse identifier progressivement ce qui lui convient le mieux, pratiquer la métacognition. Il ne faut pas réduire un « savoir « à la somme des techniques et/ou des compétences nécessaires pour le mettre en œuvre… Mais chercher ce qui « fait projet » dans ce savoir. C’est à partir de là qu’il faut créer des situations qui permettent de s’inscrire dans « l’intention d’apprendre ». Il ne faut pas croire, pour autant, que l’identification d’un « projet » et la volonté de le mettre en œuvre exonèrent d’apprentissages techniques. L’intention d’apprendre ne peut se concrétiser qu’accompagnée d’entraînements systématiques… Pratiquer une « pédagogie de la découverte » n’interdit pas, bien au contraire, de mettre en place des moments rigoureux de formalisation, mentalisation et restitution. Il ne faut pas confondre évaluation et notation. Une véritable évaluation pédagogique n’est pas d’abord destinée à situer l’individu par rapport aux autres, mais à le faire progresser en se donnant des défis à lui-même. Cette évaluation pédagogique est l’expression d’une « exigence solidaire » qui permet « l’alliance » du maître et de l’élève. Il ne faut pas confondre « chercher à comprendre » un élève et l’excuser systématiquement… Il faut, en revanche, avoir toujours présent à l’esprit que : c’est la faute qui exclut et la sanction qui intègre… la parole éducative doit être « tripolaire » : Comprendre le « moi accidenté », Ne jamais perdre de vue le cadre collectif et ses exigences, Identifier les ressources permettant au sujet de s’exhausser au-dessus de toutes les fatalités. La formation à la citoyenneté n’est pas la mise en place risquée de caricatures de démocratie… C’est : l’identification des sujets et des cadres dans lesquels l’élève peut exprimer son avis, la mise en place de rituels permettant de passer de la parole pulsionnelle à la parole réfléchie, la mise à disposition de ressources permettant d’éclairer progressivement les avis des sujets, la distinction, jamais achevée mais qui soit sous-tendre tout enseignement entre « le savoir » et « le croire ». L’ « humaine condition » requiert que nous assumions la TRANSMISSION D’UNE CULTURE comme « monde commun » qui permet aux hommes de se relier et de se différencier à la fois… Dans cette perspective, la culture est ce qui peut relier L’INTIME à L’UNIVERSEL. Assumer l’avenir du monde, c’est inscrire délibérément l’Ecole dans un projet politique, au sens le plus noble du terme : permettre aux hommes de se constituer en « collectifs » capables de débattre du « bien commun »…organisé des « configurations » plutôt que de s’enfermer dans des « coagulations » fusionnelles. La pédagogie : un don, une science, un art ? La pédagogie n’est pas un don… même si sa mise en œuvre peut être facilitée par des trajectoires et expériences personnelles. La pédagogie n’est pas une science puisqu’elle travaille « avec » des personnes et doit, en permanence, faire avec « l’autrement que prévu ». La pédagogie est un « art de faire » qui requiert : des savoirs issus de l’histoire de la pédagogie, une réflexivité permettant de juger de l’opportunité et de la pertinence de leur utilisation, une créativité collective pour réactualiser en permanence le projet qui la fonde… Philippe Meirieu Université Lumière-Lyon 2 Apprentissage du français dans l’école primaire Introduction : C’est la première langue étrangère étudiée par l’élève tunisien. Elle doit contribuer à sa formation intellectuelle, culturelle et scientifique. Objectifs généraux L’apprentissage du français pour l’enfant tunisien est un moyen complémentaire pour : Communiquer avec autrui. Découvrir d’autre civilisation et se situer par rapport à elle. Accéder à l’information scientifique et technique. Conclusion : L’élève tunisien sera ainsi préparé à suivre la culture universelle et y apporté sa contribution. Il y a quatre principes méthodologiques qui sous tiendrons l’apprentissage du français dans l’école tunisienne : a. Privilégier la compétence de communication b. Faire découvrir la culture française c. Centrer la pédagogie sur l’apprenant d. Fonder l’apprentissage sur une progression concentrique Education de certains concepts L’approche par compétence repose sur quelques concepts importants qui sont liés à :  L’enseignement / L’apprentissage  L’évaluation I. L’enseignement / L’apprentissage 1. un contenu : connaissance C’est une portion de matière, c’est l’objet de la « leçon » sur lequel va porter l’apprentissage Exemples : Les deux constituants de la phrase, les adjectifs, les verbes du 1er groupe au présent, les différentes graphies du son. 2. une capacité : C’est l’aptitude à exercer un certain type d’activité cognitive et/ou gestuelle sur un certain contenu. Il existe plusieurs domaines de capacités : cognitif (distinguer, classer, analyser, argumenter) psychomoteur (assembler, attacher, construire, plier, encadrer…) affectif (adhérer, apprécier, approuver, soutenir, se conformer) Exemples : Identifier, établir des relations, comparer, émettre des hypothèses, produire, lire, écrire, composer et décomposer. 3. un objectif spécifique : C’est le résultat de l’exercice de la capacité sur un contenu. Il se traduit par comportement observable et évaluable. Exemples : identifier les deux constituants de la phrase simple composer une phrase à partir d’éléments (étiquettes, mots) émettre des hypothèses sur la suite d’un récit écrire correctement des mots contenant des graphies étudiées 4. une compétence Est la capacité de mobiliser et d’intégrer un ensemble suffisant à un moment donné, de savoirs, de savoir-faire et de savoir-être pour résoudre une situation problème nouvelle, familière et significative. On pourrait dire simplement : C’est un savoir-agir en situation. Exemple : « Produire un énoncé pour raconter un événement que l’on a observé pour en informer un destinataire donné » cette activité suppose la mobilisation et la coordination de plusieurs capacités et connaissances Une compétence s’exerce dans une situation significative c'est-à-dire une situation qui a du sens pour l’enfant Au lieu de lire la lettre d’un ami comme s’il s’agissait d’un simple exercice de lecture (situation scolaire) l’enfant la lire pour pouvoir rédiger une réponse pertinente (situation significative). De même, quand il lit un article de journal pour y trouver une information précise, il est confronté à une situation significative. Une situation significative peut être tirée du vécu de l’enfant (la réalisation quotidienne) ou de son imaginaire et tenir compte de son niveau de développement 5. une uploads/Philosophie/ cahier-stage-doc.pdf

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