Préambule Ce document vise à nous faire réfléchir sur la manière de nous compor

Préambule Ce document vise à nous faire réfléchir sur la manière de nous comporter au travail afin de préserver la confiance des citoyens tout en assurant notre mieux-vivre collectif. Il précise ce qu’est l’éthique et traite de sa place dans les gestes que nous posons chaque jour. Il présente nos valeurs et montre comment les mettre en application dans nos comportements, en soulignant quelques meilleures pratiques. Rien n’empêche d’en proposer de nouvelles et de les partager. L’éthique : une question de conduite fondée sur des valeurs s’applique à tout le personnel de la Société et à toute personne qui fournit des services au nom de la Société. Chacun est invité à en prendre connaissance et à s’en inspirer dans ses gestes quotidiens. Ce document a été préparé en collaboration avec des membres du personnel et des représentants du Comité ministériel de l’organisation du travail (CMOT). L’éthique professionnelle est le plus souvent comprise comme une éthique individuelle appliquée au travail : le souci du soin propre au domaine médical, l’indispensable maîtrise de la contre-violence dans le domaine militaire et policier, l’indépassable vertu d’impartialité chez le juge, l’infatigable don du partage du savoir chez l’enseignant etc. ; d’une manière générale, comme une mobilisation des employés sur la base de vertus morales (intégrité, sincérité, ouverture à l’autre, etc.). Dans l’espace public, elle est identifiée à l’image que se donne une entreprise pour susciter la confiance des clients (en ciblant son activité sur le développement durable par exemple) ou bien à la responsabilité sociale des entreprises (comme promotion interne de la justice sociale ou assomption des risques environnementaux). Mais la pluralité de ces emplois ne suffit pas à comprendre son sens actuel et le besoin que nous en avons aujourd’hui. Ce qui change, ce dont les professionnels sentent qu’il doit changer, c’est le professionnalisme dont ils doivent faire preuve, un changement d’ordre culturel autant que professionnel, car est en train d’émerger une nouvelle culture du rapport au travail et une nouvelle sensibilité à la dimension sociale des activités économiques. L’éthique professionnelle est bien plus qu’un appel à la vertu, elle entend s’inscrire à part entière dans la scientificité professionnelle elle-même. Bien faire son travail, pour la définition industrielle du professionnalisme, c’est être en mesure de donner une réponse technique performante à un problème ; être compétant c’est Mobiliser le savoir-faire le plus approprié à une situation. III. LES CHAMPS DE L’ÉTHIQUE ET LA DÉONTOLOGIE 1- Les différentes branches de l’éthique Comme toutes les sciences, l’éthique en tant que discipline philosophique, qui règle le comportement de l’homme dans la société, est complexe et comprend différents champs. Elle n’est pas réductible à une seule approche. L’éthique se subdivise en plusieurs branches que l’on essayera d’aborder. Elle trouve son articulation dans divers champs d’action dont nous avons trois principaux. J. C.Billier (2010, p. 9), nous en donne la précision : Celui tout d’abord de l’éthique normative, c’est-à-dire de l’éthique en tant qu’elle propose des normes, qui, par définition, prescrivent, ce qui est « bien » ou « mal », « ce qu’il faut faire » et « ce qu’il ne faut pas faire »… Celui, ensuite, de la méta-éthique qui est à l’éthique normative ce que l’épistémologie est aux sciences : elle est l’étude des concepts, des jugements et des raisonnements moraux. Cette distinction de Billier dégage des domaines de l’éthique en termes de fonctionnalités. L’éthique normative prescrit. La méta-éthique analyse, réfléchit. Le troisième domaine de l’éthique est celui de l’éthique pratique dite « éthique appliquée ». Il dit à ce propos : Ce que l’on désigne en fait par « éthique appliqué » revient généralement aux questions spécifiques posées aux éthiques normatives par des domaines particuliers de la vie morale : l’éthique médicale, la bioéthique, l’éthique sexuelle, l’éthique des affaires, l’éthique militaire, etc. il s’agit donc de penser alors la relation spéciale qu’entretient une profession ou une pratique avec les éthiques normatives ». (J. C. Billier, 2010, p. 10) En clair, l’éthique est un univers pluriel. L’éthique est une somme d’éthiques qui répondent de préoccupations diverses. L’éthique normative et la méta-éthique appartiennent à la philosophie et s’intéressent aux fondements de la morale. On les regroupe dans la philosophie morale. L’éthique appliquée est le champ que se partagent des spécialistes de plusieurs disciplines. Il ne porte pas sur les fondements de la morale, mais sur des situations concrètes soulevant des enjeux éthiques. Dans ce champ l’accent est mis sur le soutien à la prise de décision face aux enjeux concret tant du point de vue de la forme et du processus décisionnel que du point de vue des valeurs et principes en jeu et de leur rapport entre eux. L’éthique se distingue de la déontologie mais celle-ci peut être une éthique appliquée. Qu’est-ce donc la déontologie ? 2- La déontologie Le terme « déontologie » vient du grec (deontos) qui veut dire « devoir ». Dans son sens courant, il renvoie aux obligations que des personnes sont tenues de respecter dans leur travail. Il peut s’agir de travailleurs d’une même profession de personnes au service d’un même employeur ; de gens exerçant des fonctions professionnelles semblables ; ou encore de travailleurs d’un même secteur. Les obligations partagées par un groupe reflètent des valeurs ou des principes jugés fondamentaux. On les consigne parfois en code de déontologie. Aussi appelé « la morale professionnelle ». Bien que très présente dans divers milieux professionnels, beaucoup de travailleurs ne sont pas encadrés par des codes. 3- Fonctions de la déontologie Les codes, généralement fixés par les ordres professionnels, exercent deux fonctions principales : - Protéger le public - Préserver la réputation des travailleurs. Ces deux valeurs sont menacées lors d’une effraction à un code. Mais lors d’une effraction nous nous trouvons dans un cas de dilemme éthique. Celui-ci peut être tranché par le code de déontologie, mais ce n’est pas toujours le cas. Alors c’est quoi un cas de dilemme éthique et comment l’aborder ? IV. LE DILEMME ÉTHIQUE 1- Qu’est-ce qu’un cas de dilemme éthique Un cas de dilemme éthique est une situation spécifique ou des individus se trouvent face à un « conflit de valeurs ». Il s’agit de situations ou les valeurs et les principes entrent en opposition et rendent les décisions difficiles. Dans un dilemme éthique l’individu se trouve divisé entre de principes ou des valeurs auxquels il accorde de l’importance. Les dilemmes éthiques comportent en elles des enjeux éthiques. 2- Comment aborder un dilemme éthique ? Une chose qui a de la valeur est supérieur à d’autres sous certains aspects, elle et désirable, elle a de l’importance. Dire qu’une chose a de la valeur suppose donc l’évaluer et de la comparer avec d’autres choses. Il ne s’agit pas nécessairement de spéculer sur son prix ou de li faire passer un test. Mais d’évaluer et comparer la valeur sentimentale des choses. De la même manière, les valeurs morales ou éthiques peuvent être comparées et classées selon leur importance. Pour exemple citons la générosité et la justice sont des valeurs primordiales pour bien de gens, plusieurs considèrent la justice plus fondamentale que la générosité. Face à un dilemme éthique où les valeurs s’opposent, on essaie d’ordonner celles-ci en fonction de leur importance. Il d’agit en fait de faire une hiérarchisation des valeurs. Celle-ci permettra d’identifier la bonne action à poser : la meilleure solution au dilemme cherchera à concilier les valeurs par ordre de priorité. Dans la solution d’un dilemme éthique, la valeur ou le principe primordial occupe la place centrale mais la ou les autres valeurs ne sont pas misent de côté pour autant : on cherche aussi à les promouvoir dans la mesure du possible. Il arrive que l’on n’arrive pas à concilier les différentes valeurs en oppositions dans le cas où on a affaire à un choix binaire. Alors seule la valeur primordiale sera retenue. Il arrive aussi que l’on ne puisse ou ne parvienne à hiérarchiser les valeurs : il s’agit dans ce cas de négocier un compromis entre celles-ci. L’éthique conduit à se demander : « quels sont les valeurs et les principes les plus importants ? Et pourquoi le sont-ils ? » Répondre à ces questions permettra de faire face aux dilemmes éthiques que l’on rencontre, et possiblement de les résoudre. 3- Etude de quelques cas de dilemmes éthiques … …………………………………………………………………………………………… L’ÉTHIQUE UNE QUESTION DE CONDUITE FONDÉE SUR DES VALEURS C’est une façon de diriger nos comportements en faisant appel à notre jugement et à notre responsabilité. Elle met l’accent sur les valeurs pour donner un sens à nos décisions et à nos actions. Au travail, nous devons aussi prendre conscience des conséquences possibles de nos actes et de nos comportements quotidiens. Il faut se donner un temps de réflexion, même minime, pour mieux cerner les enjeux, en particulier lorsque la situation est complexe. Au fond, l’éthique c’est la recherche de la meilleure solution pour atteindre des objectifs, en se souciant des retombées sur la clientèle, sur le personnel de la Société et sur les citoyens. Quelle que soit notre fonction, nous uploads/Philosophie/ chapitre-iv-conduites-en-relations-humaines-et-professionnelles.pdf

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