Exposé à propos de : Le Positivisme chez Auguste Comte et le statut des science
Exposé à propos de : Le Positivisme chez Auguste Comte et le statut des sciences humaines Par : Saifeddine Mersani Plan : Introduction I) Le positivisme 1) L’épistémologie de Comte : 2) L’explication et les lois 3) La loi des trois états II) Le statut des sciences humaines : 1) Des sciences exactes aux sciences humaines 2) Les méthodes en sociologie. Conclusion Sources et références : * Auguste Comte, Cours de philosophie positive, édition Cérès, 2003 * Auguste Comte, Discours sur la philosophie positive, édition Cérès, 2001. * Raymond Aron, Les étapes de la pensée sociologique, édition Gallimard, 2004, Chapitre 2 PP 79,125 * Juliette Grange, La philosophie d’Auguste Comte, PUF, Avril 1996. * Lena Soler, Introduction à l’épistémologie, édition Ellipses, 2002, PP 197,204 Introduction : La philosophie d’Auguste Comte était un point fondamental dans l’histoire des sciences en général et l’histoire des sciences humaines en particulier. Ce philosophe a fait inaugurer une nouvelle tendance philosophique qui va se manifester dans la pratique des sciences de l’homme. Auguste Comte était des premiers philosophes qui ont essayé d’écarter la métaphysique des champs scientifiques au profit du savoir positif. Le positivisme étant un courant qui a vu son émergence et un essor pendant le 20è siècle surtout avec l’émergence de la psychanalyse et de la sociologie, est enraciné depuis le 19è siècle avec Comte qui se trouve après dans les écrits contemporains en tant que fondateur. On l’étudie aujourd’hui pour savoir sa contribution dans les sciences humaines et leurs méthodes. Comment donc peut-on comprendre le positivisme de Comte ? Quel sont ses principes et ses méthodes ? Quel est son impact sur les sciences ? et comment devient ce courant un principal fondement des sciences humaines ? I- Le Positivisme d’Auguste Comte : 1) L’épistémologie de Comte : L’épistémologie de Comte est une épistémologie révolutionnaire dans la mesure où elle a constitué un accomplissement de l’histoire de science moderne par le fait de dépasser l’esprit spirituel métaphysique, cet esprit qui s’exprime par des connaissances suprasensibles, non vérifiables par l’esprit positif. L’empirisme chez Comte est une « stérile accumulation de faits inhérents », En effet, ce philosophe le conçoit comme d’autres domaines de l’érudition, condamné à atteindre la vérité en entassant des éléments de connaissances. Ainsi, pour Comte les faits sont certes essentiels mais ils ne sont pas le premier matériel, outil de la formulation, mais elles sont initialement précédés par la formulation des hypothèses, la démarche déductive, la prévision rationnelle et donc cette connaissance nécessite une formulation Apriori –S’il est possible d’utiliser le terme- des lois qui la caractérisent fondamentalement. Il est alors évident de dire que l’empirisme n’est pas nécessairement le fondement du positivisme. Les deux démarches opposées pendant le 18è siècle et ce qui le précèdes étaient avec Comte rétablies comme nécessaires. Comte, en effet les a réconciliées dans le « Cours de philosophie positive ». Cette réconciliation donc tente d’affirmer que s’il est nécessaire de formuler préalablement les hypothèses ou d’inventer pour découvrir, ceci n’exclut ce qui caractérise les sciences c'est-à-dire la conformité de la verité au données observables. La science chez Comte est alors « la systématisation réelle plus exacte et plus complète des phénomènes observables ou effectivement observés d’après certaines lois générales irrécusablement constatés ». Par conséquent, la science est basée sur des faits et à partir d’eux se compose les hypothèses et les lois. Comte s’oppose à la séparation du sensible et de l’intelligible, Les objets de la connaissance scientifique ne peuvent être donnes de manière univoque, ils sont de nature diverses, conventionnellement définis, et ce qu’on voit c’est une série de mixtes entre l’entendement et l’expérience, Alors les sciences selon Comte se construisent dans un dialogue dont les modalités sont pour chacune spécifiques. Comte le disait dans la 1 ère leçon du Cours de philosophie positive : « Dans l’état positif, l’esprit humain, reconnaissant l’impossibilité d’obtenir des notions absolues, renonce à chercher l’origine et la destination de l’univers, et à connaitre les causes intimes des phénomènes, pour s’attacher exclusivement à découvrir par l’usage combiné du raisonnement et de l’observation, leurs lois effectives, c’est à dire leurs relation invariables de succession et de similitude. » Comte conçoit que les lois sont constitués par nous avec des outils/ mâtereaux extérieurs ; Il suppose que l’exactitude des lois doit être reconnue comme telle et c’est un principe de la démarche scientifique Comtienne. 3) L’explication et les lois scientifiques chez Comte : Si l’essentiel du travail scientifique consiste bien à découvrir et exprimer la coordination des faits entre eux, en procédant à partir de la formulation des hypothèses, les lois ainsi obtenus, doivent être conçus comme simple faits généraux, Toute lois selon Comte a pour but exprimer l’unité intellectuelle d’une multiplicité virtuelle de relations, et s’il y aurait plusieurs faits, chaque science va s’accorder à un d’eux, il y a également plusieurs types de lois, de nature différentes selon les sciences concernées. (Ex : les lois de l’astronomie et l’observation des planètes ont un caractère rationnel, et n’empruntent de l’observation que quelques données fondamentales.) On peut constater ici que les lois scientifiques comme connaissance des relations de similitude et de succession entre des phénomènes .donc les lois n’expriment pas seulement un fait ou un réel observé, d’où, cette explication est une mise en relation et la loi est l’expression de la liaison constante des faits. L’induction et la déduction sont les deux nécessaires, requises, l’essentiel pour l’homme de science est de formuler des hypothèses et les confronter avec le réel. Cela exerce dans l’histoire des sciences « un office aussi capital d’inépuisable. » Il est aussi évident de dire que le positivisme de comte n’est pas ni empirisme radical, ni aussi scientisme, mais un relativisme. En effet, Comte conçoit que la science ne parvient à résumer en un seul corps de doctrine l’ensemble des connaissances, elle n’est pas une explication universelle et si elle s’efforce de réduire le nombre des lois qu’elle établit, elle sait ne pas pouvoir y parvenir. Ceci a été mentionné dans son œuvre Système de politique positive, Il disait que « Il faut reconnaitre, en effet suivant l’esprit relatif de la saine philosophie, L’objectivité ne peut jamais construire une synthèse quelconque, son impuissance à systématiser est aujourd’hui reconnue après 20 siècles de stériles efforts. » Il est donc selon Comte non nécessaire de formuler une logique commune, un unique critère de scientificité, il n’y a donc pas à proprement parler d’unité des sciences. 2) La Loi des trois états : Dans l’esprit de l’humanité, la primauté du théorique est clairement évidente. Il s’agit d’une grande loi historique qui assujettit le développement de l’intelligence humaine, aussi bien chez l’individu que dans l’espèce. Cette histoire n’est pas contingente ; elle ne résulte pas d’un accident mais d’une nécessité profonde. Les diverses fractions de l’Humanité parcourent les mêmes étapes à des vitesses différentes mais selon le même ordre, Pour Comte, c’est l’Humanité, comme être collectif, qui est en train de parcourir l’ensemble. Ces trois états, nommés théologique, métaphysique, positif, sont présentés comme des états de la connaissance, mais à chacun d’eux correspond un régime, c’est-à-dire selon Auguste Comte chaque état appartient nécessairement à un régime politique et une manière de vivre, un développement de l’imagination et du sentiment. C’est la totalité d’une société, considérée sous tous ses aspects, qui est déterminée par un état de l’intelligence, ce que Comte l’a affirmé en disant que les idées mènent le monde. Etant donné que l’histoire est d’abord le fil conducteur le plus efficace, c’est bien la nature de l’esprit humain qui fait comprendre la nécessité de la succession. L’état théologique Il est caractérisé par la croyance en des agents doués de volonté, qui expliquent tous les phénomènes frappants de la nature. Cet état qui a duré fort longtemps, se décompose en trois moments principaux : *le fétichisme, qui attribue aux objets eux-mêmes une vie, une pensée, des intentions semblables aux nôtres. L’affectivité y prédomine, *le polythéisme, qui peuple la nature d’êtres fictifs, personnels et invisibles, *le monothéisme, qui concentre tout le pouvoir en un seul Être suprême. L’état théologique nous est surtout connu sous cette dernière forme qui a régi pendant des siècles la pensée occidentale, Dans le monothéisme, l’esprit métaphysique est déjà à l’œuvre. Dans le fétichisme, L’état par lequel l’humanité a dû commencer est celui par lequel commence tout enfant. Les choses sont pour lui bonnes ou méchantes. La pensée est courte, mal coordonnée, à peine supérieure à celle des animaux. Le polythéisme manifeste pleinement la puissance de ce que nous appelons aujourd’hui la pensée mythique et que Comte appelle l’état fictif. On a avec Comte donné à la « métaphysique » qui est la deuxième étape de l’esprit humain, une connotation péjorative ; elle est désormais liée à l’obscurité et la confusion après qu’elle a désigné souvent la science de l’esprit, des idées, et de leur origine. Il y voit surtout une modification de l’esprit théologique : même recherche des causes premières, mais au lieu d’imaginer, on argumente. Comme l’esprit métaphysique est une altération de uploads/Philosophie/ comte.pdf
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- Publié le Oct 07, 2022
- Catégorie Philosophy / Philo...
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