1 Correction dissertation Rylance Sujet : Mark Rylance écrit : " Ceux dont j'ad
1 Correction dissertation Rylance Sujet : Mark Rylance écrit : " Ceux dont j'admire le génie ne sont pas ceux qui connaissent les réponses mais ceux qui ont la force de vivre avec le doute, la curiosité d'affronter une multitude de questions.". En quoi cette formule éclaire-t-elle votre lecture des trois œuvres du programme ? Rappels formels -On ne fait pas de paragraphes en Introduction -On saute des lignes uniquement entre l’Introduction et le I, le I et le II, le II et le III, le III et la conclusion. Les transitions doivent figurer à la fin du I et II sans sauter de ligne avant elles. -Soulignez à la règle les titres des œuvres, sans guillemets, et rien d’autre. -Commencez obligatoirement tout paragraphe par un retrait de deux ou trois carreaux. -Attention à l’orthographe des noms d’auteur et aux majuscules dans les titres des œuvres (cette année c’est simple, il y en partout). -Ne faites pas de copies-fleuves. Pour les écritures normales, deux feuilles doubles suffisent (pour les autres 2,5 maximum) ; les copies trop longues risquent d’irriter le correcteur (pas moi, aux concours…). Remarques générales -Citez ABSOLUMENT une partie du sujet (celle que vous allez traiter dans le paragraphe) au début de chaque paragraphe et entre guillemets pour convaincre le correcteur que vous essayez bien de traiter le sujet du jour, et ce dans les I, II et III. -Terminez l’introduction par une seule question directe et claire, qui peut figurer à l’identique à la fin du II pour mieux guider le correcteur dans sa lecture. -Ensemble souvent insuffisant dans l’analyse du sujet : il faut analyser tout le sujet (mieux vaut trop que pas assez), c’est ce qu’aide à faire la citation d’un fragment du sujet, dans une vraie phrase, au début de chaque paragraphe. -Pour autant ne dites pas tout tout de suite. Par exemple ici, si dès le I vous reliez le doute à la construction de soi, ce que le sujet n’évoque pas directement, vous n’aurez plus rien à dire par la suite en III. -La critique doit passer en revue tous les aspects possibles du I susceptibles d’être contredits par certains aspects (mais pas par tout le texte) des trois œuvres. Nuancez toutes vos parties pour ne pas tomber dans l’auto-contradiction (le II n’est pas une antithèse mais une étude des limites de la thèse). -Le III pose toujours problème, je vous recommande de lire les deux excellentes copies que je joins au corrigé, pour vous faire une idée de ce que cela peut donner. Pour rappel si vous avez du mal, faites d’abord calmement l’analyse critique pour laisser « émerger » peu à peu une autre question (la problématique) à la fin de la rédaction de ces deux parties. Ne vous imposez pas d’avoir le plan complet de votre devoir avant de commencer à le rédiger. Faites cependant attention à bien gérer votre temps. -Rappel : les trois œuvres doivent être citées dans chaque grande partie. Un exemple développé par paragraphe suffit mais mentionnez dans le même paragraphe un second exemple de façon plus allusive (mais pas trop) à la fin du paragraphe. Essayez aussi de citer un peu plus précisément les textes, en particulier quand les devoirs sont à faire chez vous. On ne vous demande pas trop de citations précises, mais plus il y en a mieux c’est. 2 Introduction -Accroche (Camus, Cioran, ne citez JAMAIS l’un des trois auteurs en accroche (convention) -Sujet -Explicitation : Parmi les difficultés nombreuses que la vie propose et qui sont susceptibles d’entraver la force de vivre, l’absence de sens et de certitudes concernant cette vie que nous avons à mener est l’une des plus difficiles à supporter et à surmonter. Malheurs et catastrophes sont souvent vécus comme incompréhensibles et dès lors d’autant plus perçus comme injustes et douloureux. Selon Rylance cela ne doit cependant pas nous pousser dans les bras de fausses réponses ou de fausses certitudes, les « plus admirables », les plus remarquables étant les individus capables d’accepter le doute, les limites du savoir, voire le non-savoir, en maintenant une curiosité qui ne se satisfait pas de réponses préconçues et les interroge inlassablement. C’est cette forme de « génie » sceptique qui selon lui aide le mieux à vivre en ce qu’il apporte un lucidité qui libère l’homme des fausses consolations. (Explicitation-I) -Limites : Cette thèse est cependant assez radicale et néglige peut-être le fait que le doute lui- même ou l’absence de réponses puissent parfois créer un désespoir et non aider à vivre dans tous les cas. Ne pas douter, ne pas même questionner voire penser peut alors parfois apparaître comme une sage solution, au moins momentanée. Par ailleurs l’existence n’est heureusement pas sans offrir parfois certaines formes de certitudes voire de connaissances qui aident à mieux vivre. (Limites-II) -Problématisation : La conception de Rylance présente enfin surtout le doute comme le contraire de la certitude. Il semblerait que ce lien puisse être remis en cause : les plus « admirables » ne sont-ils pas ceux chez qui le doute, au lieu de causer une forme de résignation ou de désespoir, conduit à l’élaboration de ses propres réponses et certitudes existentielles ? La certitude peut-elle se passer d’un doute initial pour étayer la force de vivre ? (Problématique et III) I : Le courage du doute 1 : Difficultés du doute -Partie difficile : il ne faut pas souligner à l’excès le caractère insupportable du doute, sinon vous aurez du mal à justifier ensuite pourquoi Rylance en fait l’éloge ; il faut souligner qu’il est difficilement supportable parfois, mais surtout pas ici qu’il est parfois insupportable tout court, idée qui relève du II ; Il y a un « entre-deux » difficile à trouver mais nécessaire. -Rylance suppose qu’il faut de « la force » pour « vivre avec le doute ». C’est suggérer que le doute, l’incertitude, l’absence de réponses claires aux multiples questions que l’existence peut amener à présenter est difficile à vivre. Trois grandes questions canoniques ont été définies par Kant : Que puis-je savoir? (Les fondements de la connaissance et le problème de la causalité naturelle : Critique de la raison pure), Que dois-je faire? (Les fondements de la morale et le problème de la liberté humaine : Critique de la raison pratique), Que m'est-il permis d'espérer? (Critique de la faculté de juger). On peut y rajouter la question de l’origine de la vie et surtout celle du mal dans le monde sous toutes ses formes (mort, maladie, violence, guerres, injustices). -Hugo ne comprend pas dans un premier temps la mort de sa fille, et le vit de façon très douloureuse dans une complainte qui rappelle celle de Job. -Les voix d’Alexievitch qui multiplient les questions (points d’interrogations récurrents) le font souvent de manière douloureuse, suggérant que la question est au fond moins problématique que l’absence de réponse. -Nietzsche souligne que les êtres qu’il décrit comme « faibles, les « penseurs malades » ne supportent pas le doute, lui-même, pourtant esprit libre et fort, ayant été tenté par les certitudes, et l’étant encore parfois à son grand désarroi (cf cours). 3 -Une explication possible de ce phénomène est notre nature (au moins partielle) de « res cogitans » (« chose pensante », Descartes) qui réclame des certitudes et des vérités à tout prix. Or l’existence ne fournit pas toujours de fait ces réponses et ces certitudes ; Tchernobyl reste « un mystère » ; pourquoi Léopoldine a-t-elle disparu si jeune et si vertueuse, pourquoi un esprit fort est-il condamné à a douleur dans le cas de Nietzsche ? Autant de constats d’une « impasse » fréquente de la raison, pour beaucoup douloureuse qu’on peut et qu’on doit pourtant bien affronter selon Rylance pour vivre une vie réelle et non chimérique. 2 : La tentation des certitudes illusoires -Ici difficulté à nouveau : il ne faut pas trop insister sur la caractère consolatoire réel, effectif et efficace des certitudes, ce qui relève du II, il faut montrer en I que selon Rylance ces certitudes offrent de fausses et inefficaces consolations. - « Ceux dont j'admire le génie ne sont pas ceux qui connaissent les réponses » affirme Rylance. En effet à ses yeux au vu de l’opacité du monde, de la vie et de leurs mystères, la certitude est pour la plus grande part une illusion. -Ici il faut absolument évoquer la critique du concept de « vérité » à propos de la vie que Nietzsche développe dans Le Gai Savoir. Pour Nietzsche, les « penseurs malades » ne supportant pas le doute lié au sens de l’existence ont construit d’abord pour eux un système métaphysique consolant, rassurant, qui leur a peut-être permis à eux de survivre tant bien que mal (plutôt mal au vu de leur « faiblesse » native), fait de vérités (les Idées de Platon, les dieux païens ou le Dieu des monothéistes). Ces certitudes d’abord individuelles ont connu selon lui un succès destructeur puisque prétendant aider les hommes à vivre elles entravent au uploads/Philosophie/ correction-dissertation-rylance.pdf
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- Publié le Fev 07, 2021
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