CAPES NOTIONS 1 1e SÉANCE • DATES / ECHEANCES ▪28 septembre : « le manque est-i

CAPES NOTIONS 1 1e SÉANCE • DATES / ECHEANCES ▪28 septembre : « le manque est-il constitutif du désir ? » ▪05 octobre : « peut-on désobéir aux lois de l’état ? » ▪12 octobre : « l'usage de la force peut-il être juste ? » ▪19 octobre : « les hommes font-ils l'histoire ? » ▪26 octobre : « qu'est-ce qu'un maître ? » ▪Dissertation à rendre par écrit : voir 7 décembre • EAD : nous pouvons remettre le travail, mais la note ne comptera pas ▪09 novembre : « le progrès moral » ▪16 novembre : (sujet agrégation) « l’idéologie » (la manière dont les idées font agir les hommes ; travaillent les affects) ▪23 novembre : Devoir sur table (épreuve de 4 heures, les étudiant en présentiel) ▪30 novembre : « l'inhumain nous est-il étranger ? » ▪07 décembre : « sommes-nous maîtres de nos désirs ? » [Corrigé du DM] ▪14 décembre : « la politique est-elle une technique ? » • CONSEILS POUR LA PRÉPARATION DES LEÇONS ◦Concours CAPES exige plus au niveau Terminale ◦Le CAPES est tout aussi difficile que l’agrégation, mais l'esprit n'est pas tout à fait le même ◦Joindre plusieurs auteurs dans un thème ◦Travailler avec un manuel, avoir des anthologies : Platon, Deleuze, etc. ◦Couples conceptuels, couples de notions que des élèves de Terminale sont sensés maîtriser (Que j'ai complété avec la liste trouvée sur https://fr.wikibooks.org/wiki/Philosophie/Manuel_de_terminale. Surlignés en vert, les 5 exemples mentionnés par Mme COHEN. Surlignés en bleu, les autres exemples mentionnés par Mme COHEN au fil des séances, en orange des exemples rencontrés dans d'autres cours): Absolu / relatif Abstrait / concret Acte / Puissance Analyse / synthèse Cause / fin Contingent / nécessaire / possible Croire / savoir Essentiel / accidentel Expliquer / comprendre En fait / en droit Formel / matériel Genre / espèce / individu Idéal / réel Identité / égalité / différence Intuitif / discursif Légal / légitime Médiat / immédiat Objectif / subjectif Obligation / contrainte Origine / fondement Persuader / convaincre Ressemblance / analogie Principe / conséquence En théorie / en pratique Transcendant / immanent Universel / général / particulier / singulier Erreur / Illusion ▪ S'interroger sur sa propre maîtrise des couples de notions ⇒ ◦Dire des choses pertinentes, rigoureuses, se référer à des textes classiques, en construisant une réflexion, avec des objections, contre-objections, une progression dans l'analyse, et enfin une thèse possible, modeste. Mettre en lumière une difficulté et ouvrir une voie modestement vers une interprétation possible. ◦Construire une réflexion argumentée, nourrie de références, et cohérente + travailler les textes que l'on a choisi ◦On peut mobiliser des textes non-philosophiques, mais on ne peut pas se limiter à ça. ◦Des références littéraires ne peuvent que faire du bien, mais c'est périphérique ◦La leçon : question + notion → Problème ▪« Faut-il se libérer du passé ? », dégager le problème inhérent à cette question. Problématique : « Est-ce une servitude et une charge? ». ▪Leçon = Version orale d'une dissertation au sens où la cohérence de votre propos est liée à la construction de votre argumentation ◦Une bonne introduction annonce en général une leçon réussie ◦MISES EN GARDE : ▪/!\ Les classiques doivent être au programme, i.e. dans les leçons que l'on présente • /!\ Il faut absolument connaître ses classiques ▪/!\ Attention à la fausse facilité d'un sujet • /!\ Les sujets de philosophie politique ou morale ne sont PAS faciles ▪/!\ Ne pas « bavarder » quand on donne une leçon (au concours), ne pas « remplir le temps » • /!\ Le temps (d'une leçon) dit qqchose du ratage. ▪/!\ Vous êtes devant des élèves, vous n’êtes pas la pour faire du catéchisme ni pour imposer une interprétation ▪/!\ Les mauvaises leçons : celles qui commencent par les définitions. • /!\ Kant : « en philosophie on fini avec les définitions ». Choisir à bon escient les définitions. (Parler d'ordre ne revient pas à parler d'Ikea!) • /!\ Les mots ne veulent pas tout dire. Attention aux explications / leçons de type « Larousse ». En ce sens, l'exercice de la dissertation peut rendre très bête. • /!\ Pas toujours une bonne chose de faire appel à l’étymologie ▪/!\ L'examinateur ne doit pas se demander « mais au final il dit quoi ? » • /!\ Ne pas faire référence à des films ou à des textes non-philosophiques que des membres du jury n'ont probablement pas vu / lu • AUTRES CONSEILS / BIBLIOGRAPHIE ◦Travailler en groupe ◦Bibliographie : ▪Manuel recommandé : Nathan, 1974, Les philosophes par les textes, Platon à Merleau-Ponty, collection minerve ▪Collection GF corpus, ils publient des « notions », avec un traitement + une anthologie. ▪Elle va donner une bibliographie indicative, que l'on doit compléter nous-mêmes • EXPLORATION D'UN COUPLE DE NOTIONS: ORIGINE / FONDEMENT ◦Terminale : matière et esprit vont ensemble ◦Arkhè chez Aristote sert à traduire fondement et origine ◦Arkhè: origine, fondement et commencement (les trois à la fois) ◦Origine en français : Du latin ŏrigō, oriri (Mme COHEN a mentionné « oriore », mais je n'ai pas trouvé cette racine) avoir sa source, se lever, écart, distance de la chose désignée avec elle-même. ◦Fondement : dénomination d'une chose (en français), et pas une opération. Allemand : Grundlegung = aspect opératif, opération de fonder (mais sans résultat). ◦/!\ Kant : « Fondements de la métaphysique des mœurs » n'est pas la bonne traduction. Et pas au pluriel. Alain Renaut, bonne traduction : « Fondation de la métaphysique des mœurs » ◦Descartes et exemple architectural, pour refuser les « vieux fondements » théoriques ◦Chez Descartes les principes sont toujours des fondements. Un principe est qqchose sur quoi on s'appuie. ◦Fondement = ce par quoi il faut temporellement commencer ◦Métaphysique chez Descartes : n'est telle que parce qu'elle permet de fonder la physique, doit être accomplie une fois pour toutes. Une fois achevée, cette opération de fondement n'a de sens que par ce qui va s’édifier par elle et sur elle. ◦Donc, fondement = commencement chronologique (dans l’exécution d'abord et aussi commencement de droit : les principes sont en premiers dans l'ordre de la connaissance qui est guidée chez Descartes par l’idéal de déduction) + garantie de solidité de la connaissance ◦« Commencer tout de nouveau dès les fondements, si je voulais établir quelque chose de ferme, et de constant dans les sciences » Descartes, Méditations Métaphysiques, Première méditation, début (→ le genre de phrases qu'on peut apprendre par cœur ) ◦Rapport entre la fermeté et la constance ◦Démarche cartésienne : s'attaquer aux principes sur lesquels notre connaissance s'appuie, saper les fondements, refonder depuis le début ◦L’idée de fondement qui soulève donc un problème de méthodologie du savoir, renverrait donc à l’idée de crise ◦On passe donc à Kant, et on pourrait continuer jusqu’à Husserl ◦→ Mise en crise dont doit procéder un savoir nouveau ◦On peut ouvrir le champ, autre que la métaphysique ◦Lettre à Mersenne 18 décembre 1629: Descartes applique cette idée de fondement à la musique. Il parle du son grave, qui est le (plus) ample. Support sur lequel on peut bâtir tous les autres sons. Même concept. ◦La question du fondement est méthodologiquement requise. ◦→ Relire la première préface de la Critique de la Raison Pure ▪Dogmatisme qui devient scepticisme et scepticisme dogmatisme, va imposer une crise fondamentale, dont procède le moment critique, qui se nourrit aux sources : et dogmatique, et sceptique. • Dogmatisme : autoritarisme politique • Scepticisme : nomadisme politique • Moment critique : la monarchie éclairée, pari selon lequel les lumières vont réussir à imposer un nouvel ordre politique ▪ Engage une nouvelle crise des fondements + nouvelle perspective sur l'avenir ⇒ de la métaphysique ◦Question: n'y a-t-il pas des auteurs chez qui origine et fondement coïncident ? ◦Descartes : libre choix par Dieu de la création de ses créatures, y compris des vérités qu'on appelle éternelles. Décision divine = fondation ◦BIBLIO : Leibniz, origine radicale des choses (opuscule à lire). Chez Leibniz il y a qqchose qui fonde la décision divine. Décision divine = elle-même motivée. Il y a chez Leibniz une logique incréé, qui impose à Dieu-même ses conditions de « mécanisme métaphysique ». Donc Dieu n'est pas créateur de son propre entendement. ◦Aristote > Descartes > Leibniz = une leçon excellente à l'agreg ou au CAPES ◦→ Deux régimes métaphysiques qu'on peut comparer de manière passionnante + ce que ça donne politiquement. ▪/!\ « Fondement » tend plus vers la métaphysique que la politique. On peut se lancer sur la politique, mais la métaphysique est bien plus pertinente. 2e SÉANCE • Sujet « La matière » ◦Sujet redoutable ◦BIBLIO : ▪Aristote : Métaphysique Alpha et Zêta (hylémorphisme, génération, etc.) ▪Descartes : Principes 2, 3, 4, Lettre au Marquis de Newcastle (23 Nov 1646), ▪Correspondance entre Leibniz et Samuel Clarke (polémique anti-newtonienne) ▪Kant, Critique de la Raison Pure, première analogie, deux premières antinomies dites « mathématiques », Amphibologie des concepts de la réflexion pour le couple matière-forme (Amphibologie = du grec amphibolia, action uploads/Philosophie/ cours-capes-notions-1-cohen-halimi-seances-1-a-6-notes-marouan.pdf

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