Bodart Ophélie Histoire de la philosophie Temps modernes Didier Debaise Sylvain
Bodart Ophélie Histoire de la philosophie Temps modernes Didier Debaise Sylvain Delcomminette Odile Gilon Arnaud Pelletier [TRAN-B100] _________________________ Université Libre de Bruxelles 2017-2018 Bodart Ophélie 2 Préambules « Nouveaux essais sur l’entendement humain » de Leibniz La philosophie moderne et le problème de la connaissance. La question de la connaissance ne se pose pas, on est obligé de faire confiance à notre mémoire, nos expériences et ce qu'on nous dit, ce qu'on lit. Tout ça sont des connaissances, mais on est pas en mesure de les vérifier par nous-mêmes. Les philosophes de l'époques vont se demande ce qu'on peut connaitre véritablement, ce qu'on peut attendre d'une connaissance. 3 manière d'aborder la question de la connaissance : • Normative : approche de l'époque moderne. On peut établir des normes de vérité qui ne souffre aucune exception. Normes définitives, absolues à partir des quels on peut déterminer des savoirs stables qui ne sont pas soumis à l'erreur. • Faillibilité : on peut établir un certain nombre de règle de connaissances sur lesquels s'appuyer, sur lesquels on peut bâtir des savoir extrêmement certain (sciences...). Mais ces règles ne peuvent jamais écarter toutes formes d'erreurs. Certain, mais pas absolument certain. On laisse encore la place à l'erreur. C'est notre approche de contemporain. • Sceptique : on ne peut rien connaitre absolument par l'homme. Tous les savoirs qu'on a ne peuvent jamais être prouvé jusqu'au bout. Position radicale. Le mot de connaissance est inapproprié. Pourquoi chercher des normes définitives ? Ils (les modernes) ont une discipline devant les yeux qui ne semble jamais soumise à la rectification, les mathématiques. Ils se demande s'il est possible d'atteindre la certitude des mathématiques dans tous les autres savoirs : science de la nature, toutes les sciences.... Mais aussi à la pratique humaine, la politique humaine, aux choix qu'on peut faire. 1. Caractérisation de la philosophie moderne 25 noms majeurs de l'histoire de la philosophie. Philosophie moderne ? Tous ces auteurs sont différents, ne partagent pas la même philosophies, certain sont croyant, d'autres athées... Quel peut être leur unité ? 1.1. Les récits usuels sur la philosophie moderne Bodart Ophélie 3 La philosophie moderne serait l'invention d'un sujet de connaissance autonome : Ernst Cassirer, Paul Hazard. L'homme est compris comme celui qui peut établir par lui-même ses connaissances et les moyens de les vérifier. L'homme peut se donner ses propres règles de vérité et de connaissance. En effet, les conceptions modernes se détaches d'un certain nombre de conception qui viennent de l'antiquité : l'esprit humain ne peut pas se comprendre indépendamment d'un esprit divin. Les connaissances et les idées qu'on a dans notre esprit sont des manières de participé aux idées et à l'esprit d'un autre être, Dieu. Les idées que j'ai en moi, ce sont des idées divines que je ne fais que contempler. Cette conception laisse des traces dans le langage courant (quelqu'un d'inspiré lorsqu'il a une idée, quelqu'un d'enthousiaste [avoir Dieu en soi]). (1) La conception moderne va au-delà de ça, le sujet est autonome. (2) Un autre discours dit qu'à l'époque moderne se forme l'idée d'une émancipation du sujet d'action (politique) : Karl Lowith, Éric Voegeli. Autrement dit, sécularisation de la pensée dans le domaine pratique. L'époque moderne serait celle dans laquelle l'idée que l'homme peut avoir par lui-même le bonheur sur terre devient possible, imaginable. Contestation post-moderne : Michel Foucault, Jean-François Ly. Le sujet se serait émancipé (sujet d'action et de connaissance) parce qu'il regrette l'idée même de sujet. Pourquoi ces idées apparaissent au XVIIe ? époque où de nouvelles connaissances et de nouveaux savoirs émergent et vont bouleverser le cadre de la pensée en général : invention de la science moderne de la nature (science physico-mathématique de la nature), (re)découverte des nouveaux mondes. Ces deux faits historiques vont faire surgir la question philosophique de la connaissance. Tout le monde a déjà parlé de la connaissance, sauf qu'à l'époque moderne, elle va devenir la question préjudicielle, la première question, celle par laquelle il faut commencer parce que tous les autres savoirs en dépendent. Remarques sur ces deux bouleversements des savoirs : a) Invention de la science moderne : Renonce à une conception ancienne selon laquelle connaitre une chose, c'est connaitre son intériorité et connaitre ses qualité internes. Les auteurs modernes vont renoncer à cette prétention pour s'en tenir à la surface. On ne peut connaitre que la surface des choses et ce qu'on peut en connaitre, ce sont des propriétés mathématiques, c'est-à-dire qu'on peut mesurer. C'est le regard que l'on porte sur les choses qui change à cette époque, on renonce à avoir une perspicacité sur l'intériorité des choses. Bodart Ophélie 4 Renoncer à une vieille conception du monde comme étant hiérarchisé. Les différentes régions étaient caractérisées par des conceptions différentes. Chez Aristote, distinction entre le monde supra- lunaire et le monde sublunaire, l'idée étant que ses ont deux mondes régis par des lois différentes. Les lois de la nature terrestre ne sont pas les mêmes que les lois de la nature céleste. Ce qui différencie ces deux mondes : le monde supra-lunaire ne sont pas soumis au changement, en particulier les fixes, les étoiles, sont immobiles. Dans ce monde, les lois du changement qui affecte notre terre ne valent pas, alors que nous, nous faisons en permanence l'expérience du changement de toute chose, et c'est ça qu'il faut expliquer. Galilée : • 1° thèse : les lois de la nature sont universelles. Plus de hiérarchisation qualitative de deux mondes, il faut penser l'unité des lois qui s'applique dans notre monde et celui d'en haut. Aucune exception. • 2° thèse sur la capacité, peut-être que notre esprit humain n'est pas en mesure de connaitre et de comprendre les véritables lois de la nature. Il faut comprendre ce qui fait qu'elle change. Pas de distinction entre un monde humain et divin. Pas de place pour une action divine dans le monde, pas de miracle. Ce qui nous apparait comme miracle, ce sont des phénomènes de la nature que nous ne comprenons pas parce qu'ils dépassent nos capacités humaines, mais pour lesquels il faut supposer qu'il arrive en fonction et suivant les lois universelles de la nature. Spinoza : la nature est toujours la même. Comprendre ou connaitre une chose, c'est essayer d'expliquer les phénomènes tels qu'ils nous apparaissent, c'est-à-dire expliquer selon des lois universelles des phénomènes qui apparaissent à l'esprit humain, quitte à ne pas pouvoir le faire. On renonce à la prétention d'une prétention de connaissance de l'intériorité des choses. b) Bouleversement des savoir dans l'ordre de la pratique ou des valeurs, de la morale Du monde clos à l'univers infini. Représentation du monde comme fini et soumis à des lois particulières. Le monde moderne à inscrit la terre sous un univers infini, soumis aux mêmes lois. On passe d'un monde clos à la découverte de nouveau monde. On va se poser des questions sur l'universalité des lois morales. Texte sur les indiens des côtes du brésilles, appelé cannibales. Montaigne fait parler les indiens parce que c'est une manière de mettre en perspective l'occident. Bodart Ophélie 5 Ces indiens cannibales qui n'ont pas la même civilisation, religion, vont avoir un autre regard sur l'établissement des valeurs et des institutions occidentales : • Les grandeurs d'établissement ne sont pas naturelles, il n'est pas naturel qu'un enfant dirige des grands hommes fort et armé. • Il n'est pas normal qu'il y ait tant de gens riche à côté de tant de gens pauvre, et il n'est pas logique que les pauvres n'attaquent pas les riches. Montaigne met en avant le perspectivisme des valeurs et des pratiques. Mettant en perspective les valeurs, il interroges les valeurs occidentales, la certitude et la justice des mœurs occidentales par le décentrement des points de vues. Que peut-on savoir de l'objet ? Des bonnes manières d'agirs ? Autre question : le corps des indiens ont-ils une âme ? Méthode qui met en scène le changement de perspective. Lorsque les européen rencontre les indigènes, ce qu'ils voient en premier, c'est un corps animal. Ils se demandent si ce corps à une âme ou pas... Une métaphysique particulière est engagée. Le point de vue des indigènes est inverse, dans les autres, ils voient d'abord des âmes ou des esprits, le monde n'est pas peuplé de corps, mais d'abord d'esprit. Leur ontologie présupposée n'est pas la même. Autre question : un chinois athée peut-il être sauvé ? Masse des écrits qui viennent de Chine. Les Chinois comme les indiens ne sont pas chrétiens. Ça pose des questions théologiques, est-ce que ceux qui n'ont pas reçu la révélation peuvent être sauvé ou pas ? Si on n’a pas reconnu le christ comme fondement universel et absolu des valeurs (ou de la morale), est-ce qu'on peut être vertueux ? L'apparition des nouveaux savoir dans la science ou la connaissance des autres peuples va faire de la question de la connaissance, la question fondamentale. Descartes va poser la question dans une formulation extrêmement clair : de quoi pouvons-nous être certain de manière totalement absolu. uploads/Philosophie/ histoire-de-la-philosophie-temps-modernes.pdf
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- Publié le Apv 28, 2022
- Catégorie Philosophy / Philo...
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