HLP : Les limites de l'humain. Introduction : Prendre un tas de copies. Leur de

HLP : Les limites de l'humain. Introduction : Prendre un tas de copies. Leur demander à partir de quel moment ce tas n'est plus un tas. Impossible de savoir. Pareil pour l'humain. La frontière entre ce qui est humain et inhumain est difficile à discerner étant donné que la notion d'humain est un concept flou. De là, nous pouvons nous demander qu'est ce que l'humain ? Deux sens à la notion d'humain : sens moral. On dit d'une chose qu'elle est inhumaine souvent au sens de immorale. Ce premier sens ne va pas nous intéresser. Le sens qui nous intéresse est anthropologique et philosophique. En début d'année de terminale, les dissertations de philosophie commencent par « de tout temps, l'homme a pensé que ». Aucun sens. De tout temps ne veut rien dire, et le concept d'homme, lui non plus ne veut rien dire. L'humanité est une mosaïque disparate, avec les différentes cultures il est difficile de trouver une spécificité qui définirait ce qu'est l'humain, une essence. Il n'y a pas de nature humaine. Platon et Diogène : Platon a tenté de définir l'humain comme un « bipède sans plume ». Diogène, cynique, a déplumé un poulet, l'a jeté sur la table et a dit « voici l'homme selon Platon ». On voit donc que le concept d'humain ne va pas de soi. Le concept de limite est aussi un concept difficile en ce qui concerne l'humain. Définition de la limite : Ce qui détermine un domaine, ce qui sépare deux domaines. => anthropologie, qu'est ce qui est humain et qu'est ce qui ne l'est pas ? Ce qui ne peut ou ne doit être dépassé. => écologie « jusqu'où allons nous aller ? » La question de la limite suppose à la fois la question des origines et de la finitude. Sur les origines : Finalement, nous sommes les seuls êtres à nos interroger sur nos origines (religions) propre de l'homme = question des origines, se demander d'où l'on vient et quelles sont nos limites. Question difficile puisque nous existons depuis des millions d'années et pourtant, l'histoire a commencé bien après. Le temps est donc un enjeu central dans ce thème des « limites de l'humain ». En effet, le premier homme est apparu il y a 2,4 millions d'années et l'histoire commence il y a 3500 ans. Sur l'échelle du temps, notre histoire se restreint donc à deux secondes par rapport au premier homme. Si vous me demandez mon age, état civil mais ADN date de 3 milliards d'années. La question de délimiter les origines de l'humain semble alors compliqué. Par rapport à la finitude : Question d'une fin collective. Nous sommes les seuls à nous interroger sur notre mort, à la fois individuelle et collective. Problématique : comment déterminer les limites d'un concept toujours changeant, celui d'humain ? Séquence n°1 : jusqu'où s'étendent les pouvoirs de la technique ? Quelles limites ? Intro : On a longtemps pensé que ce qui caractérisait l'humain était la technique, c'est faux. La technique ne nous caractérise pas mais nous sommes les seuls à en faire un usage tel que cela pose des problèmes aujourd'hui, surtout au niveau écologique. Michel Serres constate une transformation chez l'humain ces 60 dernières années à plusieurs niveaux : – notre mort . Lorsque les sages prêtres donnaient conseils aux humains, leur demander de se révolter devant leur mort individuelle. Une mort, la notre. Morts collectives parfois = disparition de civilisations. Après Hiroshima, réveil de l'humanité qt à la mort de la totalité de l'espèce. => question de la finitude. – Corps. De plus en plus grands. – Espérance de vie 84 chez femmes. A l'époque, on mourrait plus tôt => pour cela que l'on se mariait plus tôt. – Fin de l'agriculture. Rapport au monde différent. – Par élevage et agri, maîtrise de la sélection et maintenant tentative de maîtriser la mutation. Sujets actifs de nos changements par technique, mais systèmes d'outils venus de nous-mêmes et évoluant de manière indépendantes nous transforment à leur tour. Humain = vivant en voie d'auto-évolution rationnelle. Question écologique nous pousse à nous limiter dans notre développement. Pb= la question écologique peut-elle être une limite au développement de notre technique ? I. De la maîtrise de la nature au souci écologique. A. Le sens de « technè » chez les Grecs : l'art comme « dévoilement de la nature ». _Platon, Protagoras, Le mythe de Prométhée. Mythe célèbre dans l'Antiquité permet de spécifier toute l'ambivalence de la technique. Les Grecs voient la technique comme une « ruse » qui permet aux humains de combler l'insuffisance de leur condition originelle. Deux frères (Prométhée et Epimétée) sont chargés par les dieux de distribuer leurs attributs aux animaux. Epiméthée vient du grec ancien Epimêtheus « qui réfléchit après coup »et Prométhée Prometheus « le prévoyant ». Epiméthée veut faire la distribution seul et demande à son frère de venir vérifier après. Il distribue aux animaux des griffes pour se défendre, des poils pour ne pas avoir froid, des canines pointues pour manger la viande etc. Mais il a mal calculé son coup et, arrivé à l'homme, il a déjà tout distribué et il ne reste plus rien. Son frère arrive pour vérifier et décide alors de voler le feu et la connaissance des techniques à Héiphaistos et Athéna. Prométhée a rendu possible la survie des hommes. D'où l'idée selon laquelle la technique est à l'homme ce que l'instinct est à l'animal : un moyen de se défendre dans un monde hostile dans lequel l'homme est d'abord nu. Défaut du mythe = nous faire croire que la technique est une ruse de l'intelligence humaine. En vérité, les Grecs pensaient la technique comme une ruse de la nature elle-même qui requiert l'intervention de l'homme pour advenir à elle-même selon la finalité qui oriente tout processus naturel. Pour eux, la technè n'est là que pour permettre de suppléer à une nature défaillante. Ex : le médecin « répare » la nature du malade et restaure la fin (telos) en vue de laquelle cette nature est orientée (la santé). Pareil pour les lunettes. Conception de la nature qui inscrit la technique dans de certaines limites qui sont elles-mêmes définies par la nature. La technique chez les Grecs est commandée par la nature pour palier ses imperfections. C'est donc la nature elle-même qui fixe ses limites. Le respect de la nature était donc un impératif absolu chez les Grecs. Les humains ne devaient pas se servir de la nature à des fins personnelles mais collaborer à son dévoilement. Transition : avec l'apparition de la science moderne (Descartes et Galilée, la physique devient mathématique et se fonde sur l'expérimentation), la nature se retrouve définalisée. Elle ne suit plus une fin qui lui est propre (tèlos). Vient l'idée que les humains seuls peuvent avoir une fin étant donné qu'ils sont les seuls doués de raison. La nature n'a pas de raison donc il n'y a pas de raison de la respecter. Dès lors, la nature s'offre à l'homme comme un champ infini de ressources infinies à une action que rien, en dehors de lui-même, ne saurait limiter. Les limites qui avant dépendaient de la nature elle-même chez les Grecs dépendent maintenant de l'homme. B. L'homme comme « maître et possesseur de la nature » chez Descartes. _ Descartes, Discours de la méthode, 1637. Etude sur le texte de Descartes manuel p. 319. => Si la nature est aveugle, dépourvue de finalité, les seuls moyens de la dominer deviennent la force et la connaissance => science doit déboucher sur une philo pratique par laquelle h devient « comme maître et possesseur de la nature ». Chez les Grecs, c'est l'incomplétude de la nature qui justifie la technique. Chez Descartes, la nature est considérée comme complète et parfaite en son genre, plus besoin d'être parachevée. Descartes semble donner le signal de départ de l'exploitation de la nature telle qu'on la connaît maintenant. Nuance : l'homme n'est pas devenu le « maître » de la nature par la technique, mais doit se rendre « comme » maître de celle-ci. Explication = On doit être en mesure d'obtenir d'elle qu'elle se soumette à nos fins sans que notre pouvoir en soi la cause directe. La technique ne fait pas de l'humain un magicien, elle ne vise pas à transgresser les lois de la nature mais juste détourner un processus mécanique au profit de ce que nous jugeons être meilleur. // Bacon « on ne commande à la nature qu'en lui obéissant ». Libération de l'agir transformateur de l'homme. S'il détient le jugement, il détient aussi la responsabilité. Risque = faire de la nature un moyen qui permet d'accroître sa puissance sans limites. Pb = l'h ne s'est-il pas émancipé de l'emprise de la nature grâce à la technique pour devenir finalement esclave d'une technique dont il ne contrôlerait plus le développement ? C. Critique de l'arraisonnement technologique de la nature chez Heidegger. _ Heidegger, « la question de la technique », in Essais et uploads/Philosophie/ cours-hlp-limites-humain.pdf

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