ER 2007 JANVIER 20 COURS DE Diaboado Jacques THIAMOBIGA Enseignant-chercheur dj

ER 2007 JANVIER 20 COURS DE Diaboado Jacques THIAMOBIGA Enseignant-chercheur dj_thia@yahoo.fr PLAN DU COURS INTRODUCTION ………………………………………………………………………… …………… I. APPROCHES HISTORIQUE, CONCEPTUELLE ET METHODOLOGIQUE ………………… 1.1. APPROCHE HISTORIQUE……………………………………………………………………… 1.2 APPROCHE CONCETPTUELLE ………………………………………………………………. 1.3 APPROCHE METHODOLOGIQUE …………………………………………………………… II SOCIOLOGIE RURALE 2.1. APPROCHE HISTORIQUE……………………………………………………………………… 2.2 APPROCHE CONCETPTUELLE ………………………………………………………………. 2.3 APPROCHE III ETUDE DU MILIEU ……………………………………………………………………… 3.1 IMPORTANCE DU MILIEU……………………………………………………………… 3.2 METHODES ET TECHNIQUES …………………………………………………………. 3.3 Monographie sociale ………………………………………………………………………… CONCLUSION …………………………………………………………………………………… BIBLIOGRAPHIE …………………………………………………………………………………… 1 COURS DE SOCIOLOGIE PREMIERE ANNEE DES INGENIEURS ET DE CONSEILLERS D’AGRICULTURE DU CAP-MATOURKOU, JANVIER 2020 INTRODUCTION Le métier des ingénieurs et des conseillers d’agriculture nécessite une connaissance véritable de la société et surtout la science qui étudie la société. Cette science est la sociologie dont l’’histoire fait d’Auguste COMTE (1798 – 1857), le père fondateur. Il a été, en effet, le premier à jeter les bases qui ont fait de la sociologie, une science sociale. Elle a pout objet fondamental la connaissance de la société, les faits sociaux, les phénomènes sociaux. A sa suite, Emile DURKHEIM (1858-1917), Georges GURVTICH (1894-1965) et d’autres sociologues ont doté la sociologie de règles et de méthodes, lui conférant ainsi un statut scientifique. De nos jours, les crises que vivent les sociétés contemporaines montre qu’il est nécessaire voire indispensable pour l’homme de connaître davantage sa société, ce qui ne pourrait se faire aisément sans la sociologie qui est d’une grande utilité pour les sociétés contemporaines et pour leur développement durable. C’est dans la perspective de connaître davantage l’utilité de cette science que nous inscrivons le présent cours qui est destiné aux futurs cadres chargé de l’appui au monde rural. Il s’articule autour des trois chapitres. Le premier se veut une générale de la sociologie, la seconde porte sur la sociologie rurale et le troisième décrit l’étude du milieu. I. APPROCHES DE LA SOCIOLOGIE Ce chapitre est consacré essentiellement aux approches historique, conceptuelle et méthodologique de la sociologie globale dite sociologie générale. 1.1 HISTOIRE, CONCEPTS ET METHODES L’histoire de la sociologie montre que l’évolution de la pensée sociologique a connu deux étapes fondamentales à savoir la période pré-sociologique et la période sociologique. 1.1. 1 HISTROIRE DE LA SOCIOLOGIE 1.1.1 PERIODE PRE-SOCIOLOGIQUE Elle va de l’antiquité au XVIIIe siècle. Elle a été caractérisée par des études de type empirique (études et réflexions menées sans démarche scientifique). Ces études et réflexions ont été faites, entre autres, par PLATON (427 Avant Jésus Christ), ARISTOTE (384 Avant Jésus Christ), les écrivains tels que 2 MONTESQUIEU, CORNEILLE, ROUSSEAU, RACINE. De cette période, nous retiendrons le développement de la philosophie sociale, de la morale sociale. Elles avaient pour objet d’exalter les valeurs de référence (courage, honneur, amour de la patrie, fidélité, engagement, etc.) et de condamner les comportements peu vertueux des hommes, (parjure, traîtrise, infidélité, etc.). Cette période a été marquée par la philosophie spéculative (réflexions portées sur les idées, les idéaux, les valeurs et les vertus). C’est le cas du philosophe PLATON (cité plus haut) qui a défini les normes de la cité idéale ou la cité sans perturbations, ni désordres sociaux. La fin de cette période a correspondu à l’apparition de la philosophie positive qui est l’un des faits marquants de la période sociologique. 1.1.1.2. PERIODE SOCIOLOGIQUE Cette partie est consacrée à quelques pères fondateurs. Citons entre autres, Auguste COMTE, KARL Marx, Emile DURKHEIM, Max WEBER, Georges GURVITCH. 1.1.1.2.1. Auguste COMTE (1798 – 1857) Il est considéré comme étant le véritable père fondateur de la sociologie ayant été le premier à employer le mot sociologie dans la « physique sociale ». Il a cependant emprunté cette expression à Adolphe QUETELET (1796-1874). Son mérite réside essentiellement au niveau de la formulation scientifique qu’il a conférée à la sociologie, dans son cours de philosophie positive et dans le discours sur l’esprit positif (1830 – 1842). Il a été ainsi, le premier, à élaborer les principes de base de la sociologie qu’il a énoncés comme suit : 1er Principe « Primat du tout sur les parties » Par ce principe, COMTE dit qu’il n’est pas possible de comprendre ou d’expliquer « un phénomène social » particulier sans le placer dans un contexte social global auquel il appartient comme il n’est pas possible d’expliquer la fonction d’un organe du corps humain (prenons l’exemple du crâne) en dehors de l’organisme entier. 2e Principe « Progrès des connaissances » Pour COMTE, l’homme doit agir selon ses connaissances. Ses rapports avec les hommes et avec le monde dépendent de ce qu’il connaît de la nature et de la société. 3 3e Principe « L’homme est le même partout et dans tous les temps » Ce principe se réfère à la constitution biologique de l’homme. Pour COMTE, la société humaine doit évoluer partout de la même manière et dans le même sens. L’humanité est en marche vers un même type plus avancé de la société. Ces trois principes de base ont permis à COMTE d’élaborer une loi de base « la loi des trois états ». Cette loi explique les différents stades d’évolution de la société. A partir de ces trois principes, COMTE a défini la loi des trois états : théologique, métaphysique, positif. - l’état théologique est caractérisé par l’existence des forces occultes, surnaturelles par lesquelles l’homme tente d’expliquer les choses, ayant trait à Dieu ; - l’état métaphysique est marqué par le développement des idées, l’homme explique les choses par pure abstraction (les choses dépassent l’entendement humain) ; - l’état positif est un stade où l’homme explique les choses par un raisonnement scientifique (la rationalité des choses). COMTE soutient que l’évolution de la société ne peut être faite que par ces états. Pour lui, la société évolue de la manière suivante : - la société militaire, caractérisée par une autorité et une hiérarchie absolues et surtout par le primat du pouvoir religieux sur le pouvoir temporel (état théologique) ; - la société légiste est marquée par le primat du pouvoir temporel sur le pouvoir religieux, donc une réelle séparation entre les deux, d’où le développement de l’esprit critique, de la remise en cause des préjugés et des préétablis (état métaphysique) ; - la société industrielle est celle dans laquelle la rationalité ou le positivisme devient le fer de lance des études et réflexions sur la société et sur les problèmes de société (état positif). 1.1.1.2.2. KARL Marx La sociologie de KARL Max est à la fois économique, historique et matérialiste. Sa sociologie économique est contenue dans le capital (KARL Marx, 1965) où il fait l’analyse économique de la société capitaliste sous l’angle de l’exploitation de l’homme par l’homme. La société capitaliste est la source des maux de la société par l’enrichissement éhonté des bourgeois qui aboutit à la paupérisation et à la prolétarisation des masses populaires. 4 La sociologie historique de Marx est axée sur l’histoire de l’humanité. Pour lui, «l’histoire de toute société jusqu’à nos jours, n’a été que l’histoire des lutte des classes » à savoir : - L’esclave contre le maître (homme libre et esclave), - Le serf contre le baron, - L’opprimé contre l’oppresseur (l’exploité contre l’exploiteur), - Le prolétaire contre le bourgeois. L’analyse de la sociologie historique est contenue dans le manifeste du Parti Communiste (1848). La sociologie matérialiste de KARL Marx est basée sur le fait que la matière est le seul élément constitutif de l’univers. Sa conception sociologique se trouve dans « la contribution à la critique de l’économie politique (Edition sociale, 1957) où il analyse la structure des sociétés, les rapports sociaux, les contradictions sociales, selon la dialectique historique et la dialectique matérialiste. Marx y décrit les étapes de l’évolution de la société. Pour Karl Marx, il y a six étapes de l'évolution de la société qui va de la communauté tribale à la société bourgeoise en passant par les sociétés asiatique, antique, germanique, féodale. La communauté tribale (forme la plus ancienne de la société) est de type communal. Le terroir, (principal moyen de production), appartient à une tribu. Elle est caractérisée par la division très limitée du travail, des techniques de production archaïques. C'est une société sans classes (ayant un communisme primitif). La société asiatique de type rural marquée par un mode de production communal qui est plus élevé que celui de la communauté tribale. Les terres appartiennent au pouvoir suprême détenu par un despote. Dans la société antique, il y a un regroupement de plusieurs tribus et la naissance des villes, les cités Romaine et Grecque (Rome et Athènes). Le mode de production est de type privé. Il y a l'apparition de la propriété privée mobilière et immobilière qui entraîne l'existence des classes et d’une opposition entre la campagne et la ville. Dans la société germanique, le mode de production est de type autonome ; chaque famille a sa propriété foncière et ses moyens de production. Elle est de type rural et individualiste. La société féodale est une société rurale dans laquelle les grands propriétaires fonciers emploient les serfs pour exploiter les domaines. Cette société est fortement hiérarchisée, composée des seigneurs (grands propriétaires fonciers) qui sont en ville et des serfs vivant dans la campagne. Elle uploads/Philosophie/ cours-socio-capm-iaca-janvier-2020.pdf

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