J ··'......... ........... Ma rie-Thérèse d'Alvcrny La trans1nission des textes

J ··'......... ........... Ma rie-Thérèse d'Alvcrny La trans1nission des textes philosophiques et scientifiques au Moyen Age Edited by Charles Burnett VARIORUM 1994 TABLE DES MA TI ÈRES Préface Bibliographie Survivance de la magie antique Antike und Orient im Mittelalter, Misce//anea Mediaevalia, 1. Berlin: Walter de Gruyter, 1962 II Translations and translators Renaissance and Renewal in the Twelfth Century, cd R.L. Benson and G. Constable. Cambridge, MA: Harvard University Press, 1982 III Les traductions à deux interprètes, d'arabe en langue vernaculaire et de langue vernaculaire en latin Traduction et traducteurs au Moyen Âge, Colloques internationaux du CNRS, IRHT 26-28 mai J 986. Paris: l~'ditions du CNRS, J 989 IV Trois opuscules inédits d'al Kindï Akten des vierundzwanzigsten internationalen Orienta/isten-Kongresses München, 28. August bis 4. September 1957, ed. H. Franke. Wiesbaden: Deutsche Morgenlandische Gese//schaft, J 958 V Kindiana Archives d'histoire doctrinale et littéraire du Moyen Âge 47. Paris: Librairie philosophique .!. Vrin, 1981 IX-X Xl-XVl 154-178 421---462 193-206 301-302 277-287 VI VI Richard Hunt and Avicenna latinus 1-3 Manuscripts al Oxjôrd: An Exhibitio11 in Mem01J1 of Richard William J-111111, Exhibitio11 Catalogue, Bodleian Librmy: 51-53. Oxford, 1980 VII Algazel dans l'Occident latin 3-24 Académie du royaume du Maroc, session de novembre 1985: 125-J.16. Rabat, 1986 VIII Remarques sur la tradition manuscrite de la Summa Alexandrinorum 265-272 Archives d'histoire doctrinale et littéraire du Moyen Âge ./9. Paris: Librairie philosophique J. Vrin, 1983 IX Pseudo-Aristotlc, De elementis 63-83 Pseudo-Aristotle in the Middle Ages: the Theologia and Other Texts, ed. J. Kraye, vV.F. Ryan and C.B. Schmitt. London: The vVarburg Jnstitute, 1986 X Conclusion 132-140 Pseudo-Aristotle, The Secret of ,)'ecrets: Sources and Jnjluences, cd. W.F. Ryan and C.B. Schmitt. London: The Warburg lnstitute, 1983 XI Les 'Solutiones ad Chosroem' de Priscianus Lydus et Jean Scot 145-160 Jean Scot J~'rigène et /'histoire de la philosophie, Colloques internatio~wux du CNRS, Laon 7-12 juillet 1975. Paris: Editions du CNRS, 1977 XII La tradition manuscrite des Quaestiones Nicolai peripatetici 200-219 Medieval Learning and Lm1r;uagc: Essay.s· prescnted Io R. W. Hunt, ed. .!..!. G. Alexander and M. T. Gibson. Oxford University Press, 1976 XIII Pietro d' Abano, traducteur de Galien 19-64 Mediocvo 11. Padova: Editrice Antcnore, 1985 Vil XIV Survivances du 'Système cl'Héraclicle' au Moyen Âge Avant, avec, après Copernic, La représentation del 'Univers et ses conséquences épisté111ologil1ues, XXX!e semaine de .\ynthèse 1-7.fuin 1973. Paris: Librairie scientifique et technique, Albert Blanchard, 1975 XV Abélard et l'astrologie Pierre Abélard-Pierre le Vénérable, Colloques internationaux du CNRS, Abbaye de Cluny 2 au 9 juillet 1972. Paris: l;'ditions du CNRS, 197 5 XVI Astrologues et théologiens au XIIe siècle Mélanges offerts à M.-D. Chenu, Bibliothèque thomiste 37. Paris: Librairie philosophique J. Vrin, 1967 XVII Les nouveaux apports clans les domaines de la science et de la pensée au temps de Philippe Auguste: la philosophie La France de Philippe Auguste: le te111ps des mutations, Colloques internationaux du CNRS, Paris 29 septembre-./ octobre 1980. Paris: /~'ditions du CNRS, 1982 J9-.50 611-630 31-50 863-880 XVIIIReview of P.Sj. van Koningsveld 1-8 The Latin-Arabie Glossmy of the Lei den University Librmy, Bibliotheca orientalis 37: 98-100. Leiden, 1980 XIX Review of Ave1rnis Cordubensi~ Co111pe11dia !ibrorum Aristote/is qui parva naturalia vocantur, cd. A.L. Shields Speculum 26. Cambridge, MA: Medieval Acade111y of America, 1951 701-703 XVII LES NOUVEAUX APPORTS DANS LES DOMAINES DE LA SCIENCE ET DE.LA PENSÉE AU TEMPS DE PHILIPPE AUGUSTE LA PHILOSOPHIE C'est sous le long règne de Philippe Auguste que des nouveautés venues d'Italie et d'Espagne ont envahi le S111diu111 déjà célèbre de Paris, qui devenait une université, et ont excité la curiosité des sco/ares de tous pays qui venaient y faire des études. li est du reste vraisemblable que cc sont des scolares itinérants qui ont apporté peu il peu la plus importante des acquisitions pour la philosophie et les sciences de la nature, c'est-à- dire le « Nouvel Aristote», celui des « Libri Naturales » et de la Méta- physique. Aristote flgurait depuis longtemps au programme, mais c'était comme auteur de 1'0rga11011. La logique était le point fort des écoles de Paris, aussi ne pouvons-nous pas la passer sous silence. Des maîtres illustres l'avaient enseignée au XII' siècle, à commencer par Pierre Abélard 1 • Un professeur célèbre, l'anglais Adam. avait siégé sur le Petit Pont\ dont le nom était devenu celui du haut lieu de la dialectique, cc que l'on commençait à appeler !'Ars disputandi. Un autre anglais, Alexandre Ncquam évoque le temps oü il avait étudié et enseigné les Arts dans un long poème didactique, De la11dib11s divinae Sapientiae: Vix aliquis locus est dicta mihi notior urbe ( = Paris) Qua Modici Pontis parva columna fui ". 1. Sur les œuvres de logique ù'Abélard, cf. l'introduction de LM. DE RIJK à son édition: l'etr11.1 A/J{le/ard11.1 Di11lectica, I956; - L. M1N10 f'ALUELLO, Twelfth a11111ry Logic. 11. A b11clardi111111 i11edita, 1958. La bibliographie la plus récente a été donnée par N. M. HAIUNG, A bel11rd ye.1terday 1111d to day, ùans Pierre Abélard, l'iare le Vénérable. !,es co11ra11t.1· philosophiques littéraires et 11rtistiq11es e11 Occi- dent au milieu du XII' .1i1'cle. Ahl)(/ye de Cluny ... 1972, Paris, 1975, p . .190-403. 2. Sur Adam, cf. L. MINIO l'ALUl'LLO, The «An di.\".\erendi • of Ach1111 of Balsha111 < Parl'Îpo11tt11111s », dans Mediae1·al and Renaissance studies 3 (t954l. p. 116-119; Twel/th ce11111ry Lo[;ic. Texts wu! Studies. !. A dam lialsn111ie11sis Parl'ipontani Ars dissercndi (Dialectica Alc.rnndri), 1956; L. i\I. ùe RIJK, Loi;ica !llf'{/emor11111 1, 1962, p. 62-81. 3. Alexandri Neckam «De 11at11ris rerum libri duo», ll'ith the poem ... <De :1111dih11.> divinae Sapienliae » cd. Th. WRIGHT, 1863, p. 503. Un contemporain 864 Cette « colonne du Petit-Pont " est au début du XIII" siècle l'un des amateurs de philosophie naturelle qui insère volontiers au milieu de données traditionnelles des passages qui proviennent des nouvelles tra- ductions ou des récents écrits des Salernitains 1• Il est aussi le témoin de l'activité intellectuelle dans tous les domaines i1 Paris vers 1 180, car il dit qu'après s'être consacré aux Arts, il a étudié la théologie: « lcctio sacra"· et qu'il a écouté des cours clc droit canon, de médecine et de droit civil ,-., Mais cc n'est pas en ces domaines que se fonde la renommée de Paris i\ la fin du XII" siècle; théologie et logique sont les centres d'attraction ';. La « Logica vctus » étudiée et commentée couramment comprenait les Catégories et le «De intcrprctationc ,, d'Aristote, ainsi que l'!.w.r;oge de Porphyre, introduction aux Catégories; ces textes de base étaient complétés par les commcntaircs cl ouvrages de IJoècc et de Marius Victorinus. C'est peu i\ peu qu'apparaît la « Logica nova » comprenant la suite de l'Orga11011 : Premiers et Seconds Analytiques, Topiques, Sophistique'· Boecc avait cependant traduit du grec ces traités, sauf les A 11a/ytica posteriora, mais ils n'avaient pas servi à l'enseignement. Même après que Jacques de Venise clit traduit les Ana!ytica posteriora et révisé d'Alexandre. Gui de Bazoches, évoquant ses études il Paris, sans doute vers 1175, nomme aussi le Petit Pont: « pons autem parvus disputantihus logicis dcdicatus est ». Lettre reproduite dans Chari. U11i1'. Par., l'ars i11trod11ctoric1, n" 54, p. 55-56; cd. H. AooLFSSON, Liber epi.1·111/amm Guidonis de I3asochis, Stockholm, 1969, p. 14-15. 4. La thèse de R. \V. Hunt sur Alex;mdrc Ncqu;1111, restée inédite, a été utilisée rar A. Il. E~ml'N pour la notice bio-bibliographiquc dans A /Jioi;raphic11/ rt'gi.1·tt'r of the Unil·er.liry of U.rfurd ro 1500, Il (1958), p. 1342-134:1. Les études d'Alexandre i1 Paris se situent entre 1175 et 1182; De 1111/uri.1 rl'/'11111 a été écrit entre l l'J7 et 1204; /),· lwulih11s vers 121:1. 5. Hic arles didici docuiquc fidclitcr, inde Accessit studio lcctio sacra rneo Audivi canoncs, Hippocratern cum Galicno lus civile rnihi displicuisse negcs (cd. WRIGllT, p. 50:1). Voir aussi, ibid., p. 453 : Hic florent artes, caclcstis pagina regnat Stant legcs, lucct ius, rncdicina viget. De même, un rcu rlus tôt, Gui de Bazoches, foc. cil. dit que dans l'île, on enseigne la philo"1phie, c'cst-i1-dire les sept Arts, cl aussi les Decrt'l!I et l.eges. 6. Dans le De 1wr11ris rem111, c. 174, Alexandre Ncckam indique la srécia- lisation des Srudia dans le dernier quart du x11·· siècle: « Quid de Salcrno et 1\tontepcssulano loquar, in quibus diligcns medicorurn solcrtia utilitati publicac descrvicns. toti mundo rcrnedium contra corporurn incomrnoditatcs contulit ? Civilis iuris peritiam vendicat sibi Italia, scd caclcstis scriptura et libcralcs artcs civitatcm parisiensern caeteris praeferendam esse convincunt » (ed. WRIGHT, p. 311 ). 7. Sur les traductions de l'Org1111011, cf. A ristoteles /11ti1111s, Codices 1 (Gcorgius LACOMnE et socii, Rome, 1939), fl· 43-49, et les préfaces des éditions dans la cnllcctinn: A1111/v1irn ['l'iorn cd. L. 1'·11NIO PAUJl'l.J.O, 1962 (Ari.Holl'in /111i1111s 111, 1-4); A1111/yric11 f'OSleriora, ed. altcra. L. MINI() PALUEi.LO, ll.G. Don, 1968 (Arist. /111. IV, 1-4); Topica, cd. L. M1N10 PALUELl.O, 11di111" Il. G. Dou (Arist. lat. V, 1-3); De Sophisticis Elenrhis, cd. Il. G. Don, 1976 (Arist. lat. YI, 1-3). NOUVEAUX APPORTS ; LA Pl!ILOSOPHIE 865 la Sophistique, les « rnagistri Francic » avaient d'abord refusé de s'inté- resser aux Analytiques : « translationcm vcro Iacobi obscuritatc uploads/Philosophie/ d-x27-alverny-les-nouveaux-apports-dans-les-domaines-de-la-science.pdf

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