Revue Spirite 1903 Janvier 1903 L’idée de Dieu et l’expérimentation spirite 1 à

Revue Spirite 1903 Janvier 1903 L’idée de Dieu et l’expérimentation spirite 1 à 6 Février 1903 De l’idée de Dieu. Réponse à Md Bera 65 à 71 Mars 1903 Lettre ouverte à Monsieur Combes 138 à 141 Avril 1903 La peine de mort et les impressions d’un juré 220 à 223 Septembre 1903 Etude sur les matérialisations d’Esprit 546 à 549 1 Revue Spirite 1903 1 à 6 janvier L'IDÉE DE DIEU ET L'EXPÉRIMENTATION SPIRITE RÉPONSE À M. G. BÉRA ---------- En rentrant chez moi, après une longue absence, mon attention est appelée par plusieurs lettres sur un article de la Revue Spirite, intitulé : de l'idée de Dieu et signé G. BÉRA, dans lequel je suis mis en cause à propos d'un vote du congrès de 1900. Malgré mon peu de goût pour les polémiques, je me trouve dans l'obligation de répondre, ce que je vais faire hâtivement, vu la date prochaine de la publication du numéro de janvier. Tout d'abord, dès les premiers mots de l'article, nous relevons une erreur. Je n'ai pas mis à l'ordre du jour du Congrès la question de l'existence de Dieu, comme le prétend l'auteur. L'ordre du jour de la section spirite a été arrêté, séance par séance, par le comité d'organisation dont je ne faisais pas partie, et publié, longtemps à l'avance, comme on peut le voir dans la Tribune psychique et la Revue scientifique et morale. Dès 1800, une circulaire du Comité faisait figurer l'existence de Dieu parmi les sujets devant être soumis à l'examen du Congrès. Je n'ai eu qu'à suivre, jour par jour, l'ordre des questions, d'après le programme établi. En ce qui concerne l'idée de Dieu, il ne m'a nullement coûté d'entrer dans les vues du Comité. Toute mon action a eu pour objet d'empêcher la discussion de s'égarer et d'amener le Congrès à affirmer Dieu, dans sa déclaration de principes, sans chercher à le définir, afin de mettre un terme aux accusations d'athéisme auxquelles le spiritisme était en lutte depuis 1889. Les Congressistes ont affirmé leur conviction à l'unanimité et, depuis lors, les accusations d'athéisme ont cessé de se produire. C'est là un premier fait qui, à lui seul, suffirait à démontrer l'utilité et même la nécessité de ce vote. Examinons maintenant les principaux arguments de M. Béra et pesons leur valeur : « De deux choses l'une », dit-il, « ou les spirites sont ralliés à la doctrine d'Allan Kardec, et dans ce cas il suffit d'y renvoyer leurs accusateurs ; ou ils ont cessé d'y croire, l'existence de Dieu est remise en cause, et il fallait établir un débat, bien poser la question, la discuter, etc. » L'unité en vue n'est pas tellement absolue parmi les spirites que des écoles dissidentes comme celle des « immortalistes », en 1889, n'aient pu élever la voix pour contester les principes de la doctrine d'Allan Kardec. Aujourd'hui encore, ne voyons-nous pas M. Béra lui-même remettre souvent en question, dans la Revue fondée par l'illustre initiateur, les bases essentielles de la doctrine qui lui fut dictée par les Esprits ? Les déclarations d'un Congrès ne sont donc pas superflues pour dissiper, de loin en loin, ces contradictions, ces obscurités, et remettre les choses au point, sous peine de voir les principes du spiritisme se désagréger et s'anéantir, à la grande joie de ses adversaires. 2 M. Béra, en des termes d'une ironie mordante, nous accuse d'avoir fait voter l'existence d'un « objet » que nous ne pouvons définir ni connaître et « sans savoir de quoi il était question ». Puis il ajoute : « Si Dieu existe, nos négations ne font pas qu'il s'en porte plus mal, et, s'il n'existe pas, tous les votes réunis de la pauvre espèce humaine ne lui donneront pas l'existence. » Nous répondrons que si la chose importe peu à Dieu - ce qui, d'ailleurs, est une opinion toute gratuite - elle importe beaucoup à l'homme. Car celui qui sait trouver Dieu dans sa pensée et dans son cœur, puise dans la prière et la communion universelle dont Dieu est le centre et le foyer, des ressources psychiques et morales, sans limites, dont la mise en action, comme nous allons le voir, n'est pas sans influence sur nos succès en matière d'expérimentation, point de vue que M. Béra semble oublier, au milieu de ses dissertations métaphysiques. Remarquons en passant que si d'aucuns, au lieu d'envelopper leurs âmes d'un pessimisme sombre et découragé, qui les aveugle et les glace, voulaient seulement les ouvrir aux effluves et aux rayons divins, ils sentiraient les vibrations d'amour et d'intelligence remplissant l'univers et ils comprendraient qu'ils émanent d'un foyer puissant, d'une âme éternelle répandant partout la lumière et la vie, et c'est là Dieu. Revenons à la question expérimentale et voyons quel rôle jouent dans les séances les pensées, les sentiments, les aspirations. Pour les expérimentateurs et observateurs de vieille date, un fait se dégage de l'étude pratique du spiritisme : c'est que tous nos rapports avec le monde invisible sont réglés par la loi des affinités et des attractions. Similia similibus ! Dans ce domaine, si l'on procède à la légère, on écarte les influences élevées et l'on n'obtient que des manifestations sans caractère et sans grandeur. Parfois même, nous déchaînons des forces dont nous ne sommes pas les maîtres et qui se retournent contre nous. La première condition est donc de s'armer mentalement, d'apprendre à concentrer, à diriger ses pensées et sa volonté. Dans l'expérimentation spirite, ce sont les forces subtiles et les éléments quintessenciés de la matière qui entrent en jeu. Or, nos pensées, nos volontés comme celles des Esprits, ont une action très étendue sur les impondérables. Les pensées sont des forces ; la volonté est une force. Suivant la nature des unes, selon l'orientation et les vibrations de l'autre, nous obtenons des résultats très différents. Les conditions essentielles à remplir consistent donc : d'une part, dans l'état d'harmonie vibratoire des pensées et des volontés des expérimentateurs entre eux, puis avec celles des médiums, et enfin avec celles des Esprits agissant, en un mot dans la combinaison des radiations psychiques des assistants avec celles de leurs collaborateurs invisibles. En dehors de cette loi, toute intervention est impossible. En outre, les chances de succès s'accroissent avec le pouvoir des Esprits qui interviennent dans les séances, et le pouvoir des Esprits est toujours proportionnel à leur élévation. Tout dépend, dans nos expériences, de la projection occulte dont nous jouissons. Et cette protection, cette assistance ne peut s'exercer que si nous la facilitons par nos dispositions psychiques. C'est là ce que les expérimentateurs de fraîche date méconnaissent trop souvent. Et de là proviennent tant de déceptions, de tâtonnements d'échecs lamentables. Démontrons par des faits la réalité de nos assertions. Tout le monde sait que les radiations de la force psychique dégagée par le corps humain la plaque sensible ; elles apparaissent sous forme de spirales ou d'ondulations et se répandent, après un temps de 3 pose, avec contact des doigts, sur toute l'étendue du verre. Mais faites intervenir la pensée, la volonté, dans ces expériences. Par exemple, élevez votre âme et, dans une improvisation ardente, priez ! L'expérience terminée, vous constaterez que les radiations ont pris, sur la plaque, une forme particulière, comme celle d'une colonne de flamme qui monte d'un jet puissant. J'ai fait plusieurs fois cette expérience et j'ai acquis la preuve que notre pensée influe considérablement sur les fluides et que, suivant nos dispositions mentales, nous émettons, dans les séances spirites, des radiations qui facilitent ou entravent l'action des Esprits élevés. Plus les radiations sont pures, intenses, élevées, plus l'intervention des âmes supérieures est facilitée. C'est ce qu'elles déclarent elles-mêmes en nous recommandant sans cesse l'union et l'élévation des pensées, et c'est ce qu'Allan Kardec a établi dès le principe comme la condition sine qua non des hautes manifestations. C'est en maintenant ces conditions dans le groupe d'études psychiques de Tours que nous avons pu, pendant des années, obtenir les beaux phénomènes dont on trouvera la description dans le mémoire adressé au Congrès. Dès que, dans un but de vulgarisation, nous introduisions dans le groupe des sceptiques, des incrédules peu disposés à se soumettre aux règles en usage, les phénomènes perdaient aussitôt de leur intensité et les médiums éprouvaient une sensation de gêne, parfois même de souffrance. Et il en est à peu près ainsi dans tous les milieux où l'expérimentation ne revêt pas un caractère élevé. Sous la direction d'Esprits d'ordre inférieur, ces phénomènes prennent vite un aspect incohérent. Les médiums, insuffisamment protégés, se trouvent plongés dans une ambiance défavorable au développement de leurs facultés et leur santé s'altère peu à peu. N'est-ce pas le cas de la plupart des médiums à effets physiques et à matérialisations ? N'était-ce pas le cas de Mme Piper tant qu'elle n'eut pour guides spirituels que Pelham et Phinuit. Suivant l'expression employée, « la machine se détraqua. » Mais un jour, grâce à l'intervention d'influences plus élevées, tout changea. Imperator, Rector, etc., prirent la direction des séances, uploads/Philosophie/ denis-leon-1903-idee-de-dieu-peine-de-mort-materialisation-rs-22p.pdf

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