5 1. TERMES DE MÉTHODOLOGIE La méthodologie est à la fois une théorie de la pra
5 1. TERMES DE MÉTHODOLOGIE La méthodologie est à la fois une théorie de la pratique et une pratique de la théorie. Histoire des méthodologies de l’enseignement des langues on pourrait appeler très généralement le discours méthodologique, c’est – à – dire tout ce qui traite du comment on a enseigné, on enseigne, on doit enseigner les langues vivantes étrangères. Ainsi que les matériels d’enseignement : manuels, grammaires, livres d’exercices, cours avec leur livre du maître, leurs bandes enregistrées, CD, leurs films fixes etc. Toutes méthodologies est à la fois un projet, un outil et une pratique. La didactique des langues vivantes étrangères depuis une trentaine d’années n’a pas sa terminologie précise. Alors il faut définir un certain nombre de termes, tels qu’enseignement, pédagogie, didactique, méthodologie et méthode. La signification de ces termes a varié au cours de l’histoire et ces variations font encore partie du débat actuel. D’après la méthodologue français Christian Puren, le terme de méthode est employé dans le discours actuel avec trois sens distincts : 1 – celui de matériel d’enseignement (Le nouveau sans frontières). Dans ce cas on peut utiliser le terme de cours. 2 – celui d’ensemble de procédés et de technique de classe à susciter chez l’élève un comportement ou une activité déterminés. C’est en ce sens que l’on parle en pédagogie générale des méthodes actives qui désignent ce qu’un professeur peut faire pour créer et maintenir chez ses élèves le maximum d’intérêt et de participation en classe. La méthode directe (destinée à éviter le recours à l’intermédiaire de la langue maternelle), la méthode orale (tous ceux visant à faire pratiquer oralement la langue en classe), la méthode active (l’enfant apprend à parler en parlant). Ce sont trois méthodes principales (le noyau dur). Ainsi que la méthode répétitive (les formes linguistiques de l’enfant se gravent dans l’esprit de l’enfant grâce à une audition et à un réemploi permanents et intensifs), la méthode imitative : (l’enfant apprend en imitant, avant même de les comprendre, les sons produits par ses proches), la méthode intuitive (l’enfant accède au sens directement, en mettant en relation les sons qu’il entend avec les objets qu’on lui montre, les gestes et les expressions de ses proches). 3 – celui d’ensemble cohérant de procédés, techniques et méthodes qui s’est révélé capable, sur une certaine période historique et chez des concepteurs différents, de générer des cours relativement originaux. En ce cas Christian Puren utilise le terme de méthodologie (les autres – de méthode). Les différentes méthodologies définissent des choix des différentes méthodes. Par exemple : la méthodologie directe s’oppose à la méthodologie traditionnelle par l’utilisation systématique de la méthode directe, de la méthode orale et de la méthode active. Mais on retrouve ces trois méthodes combinées différemment dans les deux méthodologies suivantes, la méthodologie active et la méthodologie audiovisuelle. Ces notions sont nécessaires à la périodisation et aussi correspondent à des réalités historiques. Dans l’enseignement scolaire, en outre, sont apparues des méthodologies d’enseignement officielles définies par des textes ministériels. Employé de façon absolue (la méthodologie d’enseignement des langues), le terme de méthodologie garde son sens étymologique d’étude des méthodes. Le terme didactique, par contre se situe au niveau supérieur de l’ensemble des méthodologies : contrairement au méthodologue qui travaille toujours dans le cadre d’une méthodologie déterminée pour l’élaborer, la développer, l’appliquer, le didacticien se caractérise par sa démarche volontairement comparatiste et historique. 6 Le terme didactique est préféré à celui de pédagogie parce que le premier est maintenant d’usage plus courant parmi les spécialistes et parce que le dernier renvoie seulement à l’enseignement scolaire. Si l’on veut bien admettre qu’une technique correspond à un ensemble de procédés, et si l’on conserve le terme d’enseignement comme le plus général, tous ces termes clés se définiraient donc par des niveaux d’inclusion réciproque que l’on pourrait représenter ainsi : enseignement didactique méthodologie méthodes techniques procédés Abordant le sujet de méthodologie il faudrait tout d’abord envisager 4 acteurs de la formation : la langue, l’enseignant, l’apprenant et la classe. 2. LA LANGUE Ce qui distingue la didactique des langues des autres didactiques c’est son objet linguistique : les connaissances établies par les différentes branches de la linguistique sont donc indispensable à la didactique des langues. Il existe en effet deux paramètres qui fondent le concept de langue en didactique et qui ne sont pas pris en compte en tant que tels par la linguistique. Le premier est que la didactique fait de la langue un objet d’enseignement et d’apprentissage. Le second, qui élargit considérablement l’objet lui-même, est l’aspect culturel de la langue. Donc du point de vue didactique il faut définir la langue comme un objet d’enseignement et d’apprentissage composé d’un idiome et d’une culture. Les années d’après-guerre, et surtout les années 60 ont vu s’établir un premier partage, fondamental pour la didactique du français, entre le français dit langue maternelle (FLM) et le français conçu comme objet d’enseignement et d’apprentissage à des non natifs, c’est-à-dire le français langue étrangère (FLE). FLE : le français langue étrangère FLM : le français langue maternelle FLS : le français langue seconde FSOS : le français sur objectifs spécifiques FLM – pour les petits enfants de France, mais aussi pour beaucoup d’autres, nés dans des pays où le français est langue première ; les pays francophones. FLS – il s’agit d’une langue qui, généralement léguée en héritage par l’histoire, a conservé un statut plus au moins officiel et se trouve assez fréquemment utilisée par l’administration du pays, l’enseignement et les médias. Les enfants de ce pays ont une autre langue maternelle, mais ils sont 7 souvent en contact avec le français, qu’ils entendent parler dans beaucoup de situations de la vie quotidienne (par exemple en Afrique francophone). FSOS – le sigle s’applique à des publics qui ont besoins d’apprentissage ou d’enseignement spécifiques (juristes, médecins, banquiers etc.) FLE : c’est le français langue d’apprentissage pour tous ceux qui ont une autre langue que le français comme langue maternelle. L’expression est apparue sous la plume d’André Reboullet en 1957. Les étapes de cette histoire sont aujourd’hui bien connues. 1. La création de deux services : en 1945 de la Direction générale des affaires culturelles et des oeuvres françaises à l’étranger par le ministère des Affaires étrangères (MAE) et la création du Service universitaire des relations avec l’étranger par le ministère de l’Éducation nationale. 2. La création de grands centres d’enseignement et recherche : le Centre international d’études pédagogiques (CIEP) en 1946, le CLA de Besançon en 1958, le CAVILAM de Vichy en 1964, le CAREL de Royan en 1966, le Crédif et le BELC (ex BEL) en 1959, le CUEF de Grenoble en 1975 . 3. La recherche et l'édition: le début de l'élaboration du français fondamental en 1951 (publié en 1954); un numéro spécial des Cahiers pédagogiques sur "le Français langue étrangère» en 1957; le premier numéro du Français dans le Monde en 1961, un numéro spécial de la revue Esprit «le Français langue vivante» et le premier numéro des Études de Linguistique Appliquée en 1962; 4. La formation et la méthodologie: les premiers stages de formation aux méthodes audiovisuelles a Saint-Cloud en 1958, puis la mise en place progressive des stages d'été et annuels du BELC, du Crédif, du CLA et du CUEF; la publication de méthodes avec le Cours de langue et de civilisation française de Mauger, entre 1952 et 1959, la méthode du BELC pour,l'Afrique francophone, Pierre et Seydou, en 1963, la méthode audiovisuelle du Crédif pour jeunes étrangers, Bonjour Line, en 1963; 5. Le développement de la vie associative: la création de la Fédération internationale des professeurs de français (FIPF) en 1969. Aujourd’hui il existe des licences de lettres avec mention FLE, des manuels de FLE, des éditeurs spécialisés dans le FLE, des professeurs, des apprenants, des certifications de FLE. La France compte beaucoup (150) d’Instituts ou de Centre Culturels Français, d’Alliance Française dans une centaine de pays, où l’on peut apprendre, pratiquer et perfectionner son FLE. A l’étranger, surtout depuis les débuts de l’approche communicative, la didactique du FLE, a pu grandir et évaluer en relative liberté. 3. L’ENSEIGNANT ET SES RÔLES Après avoir reçu sa formation initiale sois par la voie universitaire, sois par la voie hors universités, sois par l’autoformation, l’enseignant doit toujours améliorer ses connaissances par la voie de la formation continue. L’enseignant effectue sa formation continue le plus souvent au coup par coup, au hasard des stages qui lui son proposés. La formation continue touche à l’état d’esprit qui exige de l’enseignant de ne jamais s’installer dans des habitudes certes satisfaisantes, confortables et rassurantes. C’est très souvent très difficile. Mais on peut trouver un lien avec le monde de la didactique des langues. Pour se documenter et connaître les objets à lire on peut s’adresser aux Bureaux de Coopération Linguistique et Éducative, à des Instituts et Centres Culturel Français , à des Alliances Françaises, à des Associations de professeurs de français. Pour se tenir au courant de l’état de recherches en didactique du FLE chez des éditeurs : Hatier, Clé International, uploads/Philosophie/ didactique-du-fle-pdf 3 .pdf
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- Publié le Sep 28, 2021
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