41' Aaa'e ÉTUDES TRADITIONNELLES LE VOILE D'ISIS JUIN 1936 Roi Gct.~o~ . '·...U

41' Aaa'e ÉTUDES TRADITIONNELLES LE VOILE D'ISIS JUIN 1936 Roi Gct.~o~ . '·...UL \'ULLla.UD ••••••••••• GIlTlCUJl•••••••••••••••••• Rou<l1 GIIII1.'<OlIl••••••••••••• Rp. GII"'o:<••••••••••••• Rut Gl,;bo-.•••.••...... Dts qlll"i/Ïctttions initiati. quu (fin). T",,/ucti(ln ann(ltÛ,de puu- mu d'oprù fJ/lhTeu (II- VIII). Ln Doc....h)'pcrbt>runnefll). L'lnigrne de Martinu dc Pasquall}' (luite). Lu Lions. Lu R~ues. I\tOACTIDN ET ADMINISTRATION CHACORNAC FRÈRES Il. Quai SaIDt~MIc:hel. Il PAlUS (V.) , ETUDES TRADITIONNELLES LE VOILE D'ISIS ••- Annie Juin 1936 N° Ip8 DES QUALIFICATIüNS INITIATIQUES (Suite) III S t nous considérons les infinnités ou les simples défauts corporels cn tant que signes extérieurs de certaines imperfections d'ordre psychique, il conviendra de faire une distinction cntre les défauts que l'être présente dès sa nais· sance, ou qui sc développent naturellement chez lui, au cours de son existence, comme des conséquences d'une cer- taine prédisposition, ct ceux qui sont simplement le résultat de quelque accident. 11 est évident, en effet. que les premiers traduisent quelque chose qui peut être regardé comme plus strictement inhérent :\ la nature même de l'être, ct qui, par conséquent, est plus grave au point de vue où nous nous pla· çons, bien que d'ailleurs. rien ne pouvant arriver à un être qui ne corresponde réellement à quelque élément plus ou moins essentiel de sa nature, les infirmités d'origine apparemment accidentelle eUes-mêmes ne puissent pas Hrc regardées comme entièrement indifiérentes à cet égard. D'un autre cOté, si l'on considère ces mêmes défauts comme obstacles directs à l'accomplissement des rites ou à leur action effective slIr l'être, la distinction que nous venons d'indiquer n'a plus :\ intervenir; mais il doit être bien entendu que certains défauts qui ne constituent pas de tels obstacles n'en sont pas 1. Voir n.' It6, urll. et lin, mal. '6 202 ÉTUDES TRADITIONNELLES moins. pour la première raison, des empêchements à l'initia- tion, et même parfois des empêchements d'un caractère plus absolu, car ils.c"xpriment une 1 déficience • intérieure ren- dant l'être impropre à toute initiation, tandis qu'il peut y avoir des infirmités faisant seulement obstacle à l'cllicacité des méthodes ~ techniques _particulières à telle ou telle lonne initiatique. Certains pourront s'étonner que nous disions que les infir- mités accidcntel1es ont aussi une correspondance dans la nature même de l'Hre qui cn est atteint; nous les renverrons aux considérations que nous avons exposées précédemment sur les rapports de l'être aveç l'ambiance dans laquelle il sc manifeste (r), car c'en est là en somme une conséquence directe. Comme nous l'avons dit alors, toutes les relations entre les êtres manifestés dans un même monde, ou, ce qui revient au même, toutes leu~ actions et réactions réci- proques, ne peuvent être réelles que si elles sont l'expression de quelque chose qui appartient à la nature de chacun de ces êtres. En d'autres termes, tout ce qu'un être subit, aussi bien quc tout ce qu'il fait, constituant unc ~ modification II de lui-même, doit n{:ccssairement correspondre à quelqu'une des possibilités qui sont impliquées dans sa nature, de telle sorte qu'il ne peut rien y avoir qui soit purement accidentel, si l'on entend ce mot au sens d' • extrinsèque. comme on le fait communément. Toute la différence n'est donc ici qu'une dif- férence de degré: il y a des modifications qui représentent quelque chose de plus important ou de plus profond que d'autres; il Y a donc, en quelque sorte, des "aleu~ hiérar- chiques à observer sous ce rnpport parmi les diverses possibi- lités du domaine indh";duel ; mais, à rigoureusement parler, rien n'est indifférent ou dépourvu de signification, parce que, au fond, un être ne pcut recevoir du dehors quc de simples uoccasions R pour la réalisation, Cil mode manifesté, des vir- tualités qu'il porte tout d'abord cn lui-mêmc. 1. L'it,., ft 1, mllfru, n_ de dfcelllbre 1\131. DES QUALIFICATIONS INITIATIQUES 203 Il peut aussi sembler étrange, à ceux qui s'en tiennent aux apparences, que certaines infirmités peu graves au point de vue extérieur aient été toujours et partout considérées comme un empêchement à J'initiation; un cas typique de cc genre est celui du bégaiement. En réalité, il suffit de réfléchir tant soit peu pour se rendre compte quc, dans ce cas, on trouve précisément à la fois l'une ct J'autre des deux raisons que nous avons mentionnées; et en clIet, toul d'abord, il y a le fait que la • technique li rituelle comporte presque toujours la prononciation de certaines formules verbales, prononcia- tion qui doit naturellement être avant tout correcte pour être valable, ce que le bégaiement ne permet pas à ceux qui en sont affligés. D'autre part, il Ya dans une semblable infir- mité le signe manifeste d'une certaine. dérythmie li de l'être. s'il est pennis d'employer ce mot; et d'ailleurs les deux choses sont ici étroitement liées. car l'emploi même des for- mules auxquelles nous venons de faire allusion n'est propre- ment qu'une des applications de la _science du rythme li à la méthode initiatiquc, dc sorte que l'incapacité à les prononcer correctement dépend en déflllitive de la • dérythmie Il interne de l'être. Cette. dérythmie li n'est elle-même qu'un cas particulier de désharmonie ou de déséquilibre dans la constitution de l'individu; et l'on peut dire, d'une façon générale, que toutes les anomalies corporelles qui sont des marques d'un déséqui- libre plus ou moins accentué, si elles ne sont pas forcément toujours des empêchements absolus (car il y a évidemment là bien des degrés à observer), sont tout au moins des indices défavorables chez un candidat à J'initiation. Il peut d'ailleurs sc faire que de teUes anomalies, qui ne sont pas proprement des infirmités, ne soient pas de nature à s'opposer à l'accom- plissement du travail rituéliquc, mais que cependant, si clics atteignent un degré de gravité indiquant un dés('(luilibre profond et irrémédiable, eUes suffisent à elles seules à dis- qualifier définitivement le candidat, conformément à ce que nous avons déjà expliqué plus haut. Telles sont, par exemple, 2°4 hUDES TRADITIONNELLES des dissymétries notables du visage ou des membres; mais, bien entendu. s'il ne s'agissait que de très légères dissymé- tries, eUes ne pourraient même pas être considérêcs vérita- blement comme une anomalie. c.'lr, en fait, il n'y a sans doute personne qui présente en tout point une exacte symetrie corporelle. Ceci peut d'ailleurs s'interpréter comme signi- fiant que, dans j'état actuel de l'humanité tout au moins, aucun individu n'est parfaitc.ment équilibré sous tous les rapports; et, cfiectivement, la réalisation du parfait équilibre de l'individualité. impliquant la complète ncutralis..1.tion de toutes les tendances opposées qui agissent en eUe, donc la fixation en son centre même, seul point où ces oppositions cessent de se manifester, équivaut par là même. purement el simplement. à la restauration de l' c étal primordial •. On voil donc qu'il ne faul rien exagérer, et que, s'il y a des indi- vidus qui sont qualifiés pour l'initiation, ils le sont malgré un certain état de déséquilibre relatif qui est inévitable, mais que précisément j'initiation pourra et devra atténuer si elle produit un résultat effectif, ct même faire disparaître si elle arrive à êtrc pousséc jusqu'au degré qui correspond 3 la per- fection des possibilités individuelles, c'est-à-dire jusqu'au tenne des • petits mystères:l, Nous pouvons aussi, à cette occasion, faire en passant une remarque assez curicusc: c'est que certaines disqualifications initiatiques. surtout du genre de celles dont nous vcnons de parler en dernier lieu, peuvent en même temps représenter des qualifications en sens contraire, c'est·à-dire à J'égard de la • contre-initialion :l, On pourra s'cn faire unc idéc si l'on remarquc, par exemple, l'importance attribuée aux dissy" métries corporclles dans certaines descriptions dc l'Anté- christ; mêmc si ces descriptions sont surtout symboliques, clics n'cn sont pas moins significatives sous ce rapport, puisque cela suppose essentiellemcnt que ces dissymétries sont 1C9 marquC9 visibles de la nature même de "être auquel elles sont attribuées; et il est évident que l'Antéchrist doit être considéré comme synthétisant en lui toutes les puissances DES QUALIFICATIONS INITIATIQUES 205 de la « contre-initiation li. Cela se comprend d'ailleurs facile- ment, car celle-ci, allant au rebours de l'initiation, par défmi- tion méme, va par conséquent dans le sens d'un accroisse- ment du déséquilibre des êtres, dont le terme extrême est la Il désintégration li à laquelle nous avons cu déjà parfois à faire allusion; mais ce n'est pas le lieu d'y insister davantage, puisque, bien entendu, ce n'est pas de la ~ contre-initiation» ni des mystères du Il SatcJlite sombre Il que nous entendons t.raiter présentement. NOliS devons encore faire remarquer qu'il est certains défauts qui, sans être tels qu'ils s'opposent à une initiation virtuelle, peuvent l'empêcher de devenir cfiective; il va de soi, d'aiUeurs, que c'est ici surtout qu'il y aura lieu de tenir compte des différences de méthodes qui existent entre les diverses formes initiatiques; mais, dans tous les cas, il y aura des conditions de cette sorte à considérer dès lors qu'on en- tendra passer du «spéculatif li à l' « opératif J. Un des cas les plus généraux, dans cet ordre, sera notamment celui des défauts qui, comme certaillcs déviations de la colonne verté· braie, nuisent uploads/Philosophie/ etudes-traditionnelles-198-juin-1936.pdf

  • 11
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager