- 1 - ____________________ L’Union des Opposés exposée en "quatre et un" temps,

- 1 - ____________________ L’Union des Opposés exposée en "quatre et un" temps, soit cinq chapitres. ____________________ Mémoire de philosophie rédigé en 2002 à l’université Clermont II, France. Veuillez encourager le partage de ce fichier ! Son contenu est protégé mais peut être imprimé. Ecrivez à l’auteur : laurentdelabre@yahoo.fr Table des matières : Bibliographie…………………………………………page 2 Introduction…………………………………………. page 3 Chapitre 1…………………………………………… page 7 (retour à une unité ou monade première grâce aux contraires) Chapitre 2………………………………………….. page 25 (persistance du monde de la dualité, étude du Yi king) Chapitre 3………………………………………….. page 41 (résolution de la dyade en triade pour une union absolue) Chapitre 4………………………………………….. page 51 (résolution des dyades entre elles dans la figure tétradique) Chapitre 5………………………………………….. page 71 (union parachevée de la Science et de la Non-science) Conclusion…………………………………………. page 89 - 2 - BIBLIOGRAPHIE (seules figurent les œuvres utilisées pour ce mémoire) : - Yi king. Le livre des transformations, version allemande de Richard Wilhelm traduite en français par Etienne Perrot, Librairie de Médicis, 1973. (cité Wilhelm) - F. Jullien, Figures de l’immanence : Pour une lecture philosophique du Yi king, Grasset, 1993. - Philosophes taoïstes, traduction d’Etiemble, L. Kia-hway et B. Grynpas, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1980. - J. Brosse, Les maîtres zen, Albin Michel, 2001. - La Bhagavad-gîtâ, commentée par Sri Aurobindo, traduction de C. Rao et J. Herbert, Albin Michel, 1970. - Les écoles présocratiques, édition établie par Jean-Paul Dumont, Folio/essais, Gallimard, 1991. - Platon, Œuvres complètes, en deux tomes, traduction de Léon Robin, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1950. - Plotin, Ennéades, en sept tomes, traduction d’Emile Bréhier, Les Belles Lettres, 1960-1967 ; nouvelle édition (Classiques de poche) en cours. - J.-F. Mattéi, L’Etranger et le Simulacre, Presses Universitaires de France, 1983. - Hermès Trismégiste, La Table d’Emeraude, présentation de Didier Kahn, Les Belles Lettres, 1994. - La Bible de Jérusalem, traduction dirigée par l’Ecole biblique de Jérusalem, Cerf, 1996 (15ème édition). - La Bible : écrits intertestamentaires, édition publiée sous la direction d’André Dupont-Sommer et Marc Philonenko, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1987. - M. de Gandillac, Œuvres choisies de Nicolas de Cues, Aubier, 1942. - M. de Gandillac, Nicolas de Cues, Ellipses, 2001. - G. Bufo, Nicolas de Cues, Seghers, 1964. - G. Wehr et P. Deghaye, Jacob Böhme, Albin Michel, 1977. (contient deux traités de Boehme dans la traduction de Saint-Martin : De la base sublime et profonde des six points théosophiques et le Mysterium Pansophicum) - A. Koyré, La philosophie de Jacob Boehme, Vrin, 1971. - G. W. Leibniz, Principes de la Nature et de la Grâce, Monadologie (et autres textes 1703-1716), présentation de Christiane Frémont, GF-Flammarion, 1996. (cité Frémont) - G. W. F. Hegel, Leçons sur l’histoire de la philosophie, tomes 1 et 6, traduction de Pierre Garniron, Vrin, 1971. - G. W. F. Hegel, Phénoménologie de l’Esprit, traduction de Jean-Pierre Lefebvre, Aubier, 1991. - Eliphas Lévi, Secrets de la magie, Robert Laffont, 2000. - C. G. Jung, Psychologie et alchimie, traduction de H. Pernet et R. Cahen, Buchet/Chastel, 1970. - C. G. Jung, Réponse à Job, traduction de Roland Cahen, Buchet/Chastel, 1996. - C. G. Jung, Synchronicité et Paracelsica, traduction de C. Maillard et C. Pflieger-Maillard, Albin Michel, 1988. - H. Jonas, Le phénomène de la vie. Vers une biologie philosophique, traduction de Danielle Lories, De Boeck Université, 2001. ------------ Les Mystérieuses Cités d’Or (Taiyô no ko Esteban), série de 39 épisodes produite par N.H.K. (Japon) et D.I.C. (France) ; distribuée en format DVD par AK Vidéo, Génération DVD… - 3 - I n t r o d u c t i o n Si nous voulions dès à présent définir l’union des opposés, nous dirions qu’il s’agit du processus intellectuel d’harmonisation, jusqu’à parfaite coïncidence, de deux propriétés, de deux concepts, de deux propositions ou de deux systèmes de pensée, qui sont pour l’esprit de division dans un rapport d’opposition, d’exclusion, tel que l’un des deux termes du couple ne puisse être en même temps que l’autre (comme le jour et la nuit) ou tel que l’un représente tout et l’autre rien (comme l’opinion subjective et son contraire nié). Cette définition doit cependant être provisoire dans notre esprit. "Union" est un mot vague qui, pour notre titre, a été préféré à unification (qui désigne seulement le mouvement) et à unité (qui est le résultat), ainsi qu’à d’autres synonymes, comme harmonie, que nous aurons l’occasion d’employer. Nous étudierons des doctrines et des systèmes très divers qui ont à leur manière décrit ce processus, disant de lui qu’il est totalisation, identification ou encore dissolution des contraires. Cet acte intellectuel (il faudra en fait voir s’il peut être de l’ordre de l’intuition) a pour but de donner au philosophe un mode de pensée, une configuration de l’être et de la pensée, qui soit plus vrai car plus riche, embrassant plus de possibilités, de telle façon que le philosophe puisse s’adapter, c’est-à-dire sans préférence prendre parti pour une possibilité comme pour son contraire. L’union générale des opposés conduirait donc à l’absolue Vérité, mère de tout le savoir, unité infinie, puissante de toutes les possibilités et de tous les actes. Il ne s’agit pas de réaliser un simple documentaire sur le sujet, mais bel et bien d’amener des considérations nouvelles et, finalement, de fabriquer le système le plus totalisant et de le décrire autant qu’il est à ce jour possible de le décrire, avec ses subtilités encore ignorées. Que cette prétention ne nous aveugle pas : ne doutons pas que le projet de mettre par écrit de longues méditations est difficile, que le texte final présentera encore des naïvetés et des énigmes, parce que tel ou tel point n’aura pas été approfondi. Pourtant ce n’est pas grave : l’esprit unificateur devra aussi montrer de quelle manière il est fort de ses faiblesses, et être satisfait à la fin de son entreprise même si dans l’avenir il aura à modifier son témoignage. L’utilisation alternée des philosophies grecque et chinoise risque de surprendre dès le premier chapitre. Il est nécessaire que je parle à la première personne pour justifier dès à présent ma façon de procéder, et en même temps mes positions concernant une philosophie comparée que je crois toujours possible si elle est menée avec prudence et, autant que possible, sagesse. Tout d’abord il convient de rassurer les esprits hostiles aux tentatives de mise en parallèle et, davantage encore, d’identification de doctrines appartenant à des groupements culturels et des réseaux d’influence différents, bien séparés dans l’espace : il est évident que nous ne pouvons pas associer les philosophies d’Orient et d’Occident à une même histoire. Les manières d’associer les idées, d’argumenter, d’exprimer la pensée ou le sentiment - 4 - religieux sont aussi différentes que les langues1. Recherchons tous les aspects du Logos chez un philosophe grec, faisons de même avec le Principe des taoïstes, et comparons : Tao et Logos sont différents à n’en pas douter ; qui affirmera par exemple que ce dernier est un vide au centre du plein et en fait l’utilité ? J’avoue en toute honnêteté que je ne répugne pas à discuter avec les partisans de la Tradition commune qui, souvent ignorants des recherches archéologiques, philologiques et exégétiques, prétendent qu’une science sacrée est née en Inde ou en Egypte pour se propager à travers le monde et se diversifier dans les cultures ; je ne rejette pas ces modes de pensée imaginatifs et apparemment farfelus parce que je crois qu’ils sont méconnus et hâtivement discrédités. Simplement je précise que, dans mon futur discours, la théorie de la Tradition commune n’occupera mon esprit à aucun moment. Par ailleurs je n’ai pas la naïveté du jésuite du XVIIIe siècle qui croit que la Sainte Trinité est clairement exposée dans le Tao-tö king2 et je suis prêt à dénoncer des interprétations aussi abominables et préjudiciables. Mais alors de quel droit puis-je illustrer mes propos avec des doctrines si diverses ? Généralement, nous pouvons dire d’un individu, mais non d’un groupe d’individus, qu’il est un philosophe. Néanmoins nous parlons parfois de l’esprit collectif d’un peuple, ou nous comparons une communauté à un être organisé. Je crois pour ma part que la philosophie est comme "incarnée" dans des corps de tailles différentes et prend des formes très variées : les individus sont des corps singuliers qui reçoivent la sagesse d’une façon particulière ; les écoles sont des corps plus grands ; les sociétés ou les groupements culturels sont des corps encore plus grands ; mais l’humanité ou le monde est le plus grand et le plus général des corps. C’est en l’individu que se reconnaît aisément une entité philosophante ; mais l’individu n’est rien sans les personnes de son entourage, avec qui il communique et argumente ; et toutes ces personnes ne sont rien sans l’ensemble des hommes qui partagent la même culture, la même histoire. Et puis il y a l’humanité, un ensemble général, trop général, difficile à comprendre. Pourtant, si la philosophie d’un individu, sa philosophie, dépend en même temps de l’école ou de la culture à laquelle il appartient, si bien que uploads/Philosophie/ fr-l-x27-union-des-oppose-s-me-moire-philosophie-e-sote-risme-he-raclite-hegel-bible-yi-king-zen.pdf

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