INTRODUCTION justement Henri Laoust, « à l'enseignement (ta`liM) bâtinite... s'
INTRODUCTION justement Henri Laoust, « à l'enseignement (ta`liM) bâtinite... s'oppo- sait ainsi un enseignement sunnite, dirigé contre les Bâtiniyya et auquel l'État donnait le poids de son autorité et de son efficacité ». Fakhr al-Mulk, peu de temps après, mourait assassiné par un bâtinite, en 1106/500. Il est probable que Ghazâlî, après la disparition de son protecteur, ne resta pas longtemps à Nishâpflr, préférant poursuivre son enseignement du droit à Tûs, où il retourna définitivement à une date qui reste imprécise. Jusqu'à sa mort, survenue le 18 décem- bre I 1 1 1/14 jumâdâ II 505, il ne cessa d'écrire et d'enseigner, tout en dirigeant la vie spirituelle de ses disciples dans un ermitage (khânqâh) qu'il avait fondé pour les former à la théorie et à la pratique du soufisme. C'est pour eux qu'il rédigea ce qui fut sans doute sa dernière oeuvre, l'Itinéraire des Adorateurs de Dieu (Minhâj al-Abidîn). Les grandes oeuvres de Ghazâlî composées entre les années 1105 et 1111/499-505 sont, d'abord, le Munqidh (sans doute en 1106/500), puis la Naçîhat al-Mulûk (« Conseils aux princes »), rédigée en persan, ensuite le Mustaçfâ (1109/503), et enfin le Michkât al-Anwâr, dont la date de rédaction est placée par certains à la fin de la vie du maître et par d'autres au début de son séjour à Nishâpûr. Nous avons, tout au long de cette « Introduction », indiqué les grandes lignes du Munqidh et les thèmes traités par Ghazâlî dans son autobiographie. Cela nous dispense d'y revenir. Nous voudrions seu- lement dire quelques mots du chapitre concernant la « Prophétie » (nubuwwa), qui fait suite à celui du soufisme. Il avait en effet re- connu, pendant sa période de retraite, que, dans le cas des soufis, tout en eux, comportement extérieur et vie intérieure, « provenait du Ta- bernacle — ou de " la Niche " — de la Prophétie (michkât al-nubuwwa), et qu'il n'y avait pas sur cette terre d'autre lumière pour s'éclairer». Il lui fallait donc répondre à ceux qui doutaient de la possibilité de cette connaissance prophétique, de son existence et de son attribution à une personne déterminée, en l'occurrence Muhammad. L'on retrouvera dans le Michkât un certain nombre d'expressions utilisées ici par le maître : l'enfant commence par connaître par le sens du toucher, puis par la vue, ensuite par l'ouïe, « jusqu'à ce qu'il dépasse le domaine 23 uploads/Philosophie/ ghazali-le-tabernacle-des-lumieres-pdf-21.pdf
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- Publié le Jan 01, 2023
- Catégorie Philosophy / Philo...
- Langue French
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